No hay tiempo, no hay hora, no hay reloj
No hay antes ni luego ni tal vez
No hay lejos, ni viejos, ni jamás
En esa olvidada invalidez
Si todos se ponen a pensar
La vida es más larga cada vez
Te apuesto mi vida una vez más
Aquí no hay durante ni después
Deja, no me lo repitas más
Nosotros y ellos vos y yo
Que nadie se ponga en mi lugar
Que nadie me mida el corazón
La calle se empieza a incomodar
El baile del año terminó
Los carros se encargan de cargar
Los restos del roto corazón
Acá en esta cuadra viven mil
Clavamos en tiempo en un cartel
Somos como brujos del reloj
Ninguno parece envejecer
Mi abuelo me dijo la otra vez
Me dijo mi abuelo que tal vez
Su abuelo le sepa responder
Si el tempo es más largo cada vez
Discrepo con aquellos que creen
Que hay una sola eternidad
Descrean de toda soledad
Se engaña quien cree la verdad
Acá no hay tango
No hay tongo ni engaño
Aquí no hay daño
Que dure cien años
Por fin buen tiempo
Aunque no hay un mango
Estoy llorando
‘Toy me acostumbrando
Se pasa el año se pasa volando
Ya no hay mas nadie que pueda alcanzarnos
Y yo mirando sentado en el campo
Cómo se pasa el año volando
No pasa el tiempo no pasan los años
Inventa cosas con cosas de antaño
A nadie espera la casa de al lado
Se va acordando, se acuerda soñando, se va acordando
Por eso te pido una vez más
Tomátelo con tranquilidad
Puede ser ayer, nunca o después
Pero tu amor dame alguna vez.
Qu’en est-il de ces heures troubles et désabusées
Où les dieux impuissants fixent la voie lactée ?
Où les diet nazi(e)s s’installent au Pentagone
Où Marilyn revêt son treillis d’Antigone ?
On n’en finit jamais de r’faire la même chanson
Avec les mêmes discours les mêmes connotations
On n’en finit jamais de rejouer Guignol
Chez les Torquemada chez les Savonarole
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Lassé de grimacer sur l’écran des vigiles
Je revisite l’Enfer de Dante et de Virgile
Je chante des cantiques mécaniques et barbares
À des poupées Barbie barbouillées de brouillard
C’est l’heure où les esprits dansent le pogo nuptial
L’heure où les vieux kapos changent ma pile corticale
C’est l’heure où les morts pleurent sous leur dalle de granit
Lorsque leur double astral percute un satellite
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Crucifixion avec la Vierge et dix-sept saints
Fra Angelico met des larmes dans mon vin
La piété phagocyte mes prières et mes gammes
Quand les tarots s’éclairent sur la treizième lame
On meurt tous de stupeur et de bonheur tragique
Au coeur de nos centrales de rêves analgésiques
On joue les trapézistes de l’antimatière
Cherchant des étoiles noires au fond de nos déserts
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Je dérègle mes sens et j’affûte ma schizo
Vous est un autre je et j’aime jouer mélo
Anéantissement tranquille et délicieux
Dans un décor d’absinthe aux tableaux véroleux
Memento remember je tremble et me souviens
Des moments familiers des labos clandestins
Où le vieil alchimiste me répétait tout bas :
Si tu veux pas noircir, tu ne blanchiras pas
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Je calcule mes efforts et mesure la distance
Qui me reste à blêmir avant ma transhumance
Je fais des inventaires dans mon Pandémonium
Cerveau sous cellophane coeur dans l’aluminium
J’écoute la nuit danser derrière les persiennes
Les grillons résonner dans ma mémoire indienne
J’attends le zippo du diable pour cramer
La toile d’araignée où mon âme est piégée
J’attends le zippo du diable pour cramer
La toile d’araignée où mon âme est piégée
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Qui donc ?
Bien sûr il y a les guerres d’Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr tout ce manque de tendre
Et il n’y a plus d’Amérique
Bien sûr l’argent n’a pas d’odeur
Mais pas d’odeur vous monte au nez
Bien sûr on marche sur les fleurs
Mais voir un ami pleurer.
Bien sûr il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Le corps incline déjà la tête
Étonné d’être encore debout
Bien sûr les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes
Mais voir un ami pleurer.
Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr le temps qui va trop vite
Ces métros remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir un ami pleurer.
Bien sûr nos miroirs sont intègres
Ni le courage d’être juif
Ni l’élégance d’être nègre
On se croit mèche, on n’est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu’on n’est plus étonné
Que par l’amour, ils nous lacèrent
Mais voir un ami pleurer.
Les joyeux éboueurs des âmes délabrées
Se vautrent dans l’algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d’insomnie
Ça sent la vieille guenille & l’épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu’on appelle l’amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours
J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock&roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au cœur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown
Je rêve d’être flambé au dessus du Vésuve
Me défonce au gaz échappé d’un diesel
À la manufacture métaphysique d’effluves
Où mes synapses explosent en millions d’étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j’embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine & d’acide cortical
Je dégaine mon walter ppk de service
J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock&roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au cœur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown
Bien vibré bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d’oméga queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d’ammoniac
D’un sturm und drang sans fin au bout du never been
Fac-similé d’amour & de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l’évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental
J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock&roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au cœur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown
Artiste : Hubert-Félix Thiéfaine
Paroliers : Jean-Philippe Nataf et Hubert-Félix Thiéfaine
Cimetière de Charleville, cimetière d’Auvers-sur-Oise
Mon âme funérailleuse me fusille le cerveau
Il est fini le temps des laudanum-framboise
Et le temps des visites au corbeau d’Allan Poe
Voici la voile noire du navire de Thésée
Qui me déchire les yeux au large de Sounion
Ou un stupide Anglais prétentieux a gravé
Comme un vulgaire touriste le nom de Lord Byron
Le jeu de la folie est un sport de l’extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blêmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Ne m’attends pas ce soir car la nuit sera noire
& blanche, illuminée, rue de la vieille lanterne
Où Nerval a pendu son linge & sa mémoire
Sous le regard des dieux, au bout d’un drap en berne
Je rêve de transparence & d’épouvantes mystiques
Le long de la frontière qui jouxte l’inconnu
En traînant mon cadavre & mon vide pathétique
& ma douleur femelle sur mon dos de bossu
Le jeu de la folie est un sport de l’extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blêmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Baudelaire est mort hier, à 11 heures du matin,
En zoomant d’apaisantes nuées crépusculaires,
Fatigué d’un été qui le rongeait sans fin
& de l’hargneuse odeur des furies sanitaires
Moi, je pars pour Dublin sur un nuiteux cargo
Qui traverse le temps perdu de la sagesse
& rejoins le bateau ivre d’Arthur Rimbaud
Dans le flux des bateaux tankers d’Arthur Guiness
Le jeu de la folie est un sport de l’extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blêmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Paroliers : Hubert-Félix THIÉFAINE / Philippe PARADIS
Mary, Peggy, Betty, Julie rubias de New York
Cabecitas adoradas que vierten amor
Dan envidia a las estrellas
Yo no sé vivir sin ellas
Mary, Peggy, Betty, Julie de labios en flor
Es como el cristal la risa loca de Julie
Es como el cantar de un manantial
Turba mi soñar el dulce hechizo de Peggy
Su mirada azul honda como el mar
Deliciosas criaturas perfumadas
Quiero el beso de sus boquitas pintadas
Frágiles muñecas del olvido y del placer
Ríe su alegría como un cascabel
Rubio cóctel que emborracha, así es Mary
Tu melena que es de plata quiero para mí
Si el amor que me ofrecías
Solo dura un breve día
Tiene el fuego de una brasa tu pasión, Peggy
Es como el cristal la risa loca de Julie
Es como el cantar de un manantial
Turba mi soñar el dulce hechizo de Peggy
Su mirada azul honda como el mar
Deliciosas criaturas perfumadas
Quiero el beso de sus boquitas pintadas
Frágiles muñecas del olvido y del placer
Ríe su alegría como un cascabel
Composición: Carlos Gardel / Alfredo Le Pera
Registro: película «El Tango en Broadway», dirigida por Louis Gasnier (1934) – Paramount
El hielo cubre la ciudad,
el cielo ya no existe aquí.
Un congelado amanecer
tiñe de blanco hasta mi hogar.
Cuando la luz ya no puede llegar
la gente en vano se pone a rezar.
No es el diluvio, no es el infierno,
voy a perforar el hielo,
voy a remontarme al cielo
para observar hoy todo el hielo en la ciudad.
Siendo las doce en mi reloj
parece haberse puesto el sol.
Inmóvil ha quedado un tren
entre el hielo de la estación.
Mientras no hay nadie que pueda ayudar
los niños saltan de felicidad
No es el diluvio, no es el infierno,
voy a perforar el hielo,
voy a remontarme al cielo
para observar hoy todo el hielo en la ciudad.
Voy pensando en árboles y en veredas…
¡Ay! niñez del hombre ¿dónde te quedas?
Aunque hayas crecido niño en una esquina
Lejos en el tiempo hoy se te adivina.
Tal vez no pensaste por aquellos días
Qué desamparado te sentirías…
¡tanto que soñaste con crecer contento!
Y hoy que estás crecido… ¡qué distinto el viento!
Vuelvo a ser el niño que fui en El Buceo;
Junto a otros gurises jugando me veo.
En Tiburcio Gómez ¿quién en esta hora
Sabrá que el que canta recordando llora?
Todo está cambiado y hay muros extraños
¡Qué distintas caras trajeron los años!
Esa calle es mía aunque sea de ustedes
Con aquella gente y con sus paredes.
Sin Don Juan ni Tina,
Si no está mi padre,
Don Sabás ¿dónde anda?
¿Adónde mi madre?
Hoy quisiera verlos
Junto a mis hermanos
Que por sobre todo
Sé que son las manos…
Aunque nadie sabe las cosas que tiene
Y que en avalancha, la vida se viene…
Yo puedo decirles que le supe el talle:
Que Montevideo cabe en una calle.
Je veux vivre dans un monde
Sans jalousie, sans amants
Et où les pessimistes sont contents
Je veux vivre dans un monde sans papiers
Et où mon foie arrête de pleurer
Je veux vivre dans un monde sans pilules
Où les riches, et les pauvres
N’existent plus
Je veux vivre dans un monde
Où les chiens embrassent les chats
Et où ils dansent
Ils dansent une rumba
Je veux vivre dans un monde
Où les malheureux sont heureux
Je veux vivre dans un monde
Où Dieu, il est amoureux
Je veux vivre dans un monde
Sans chichis
Et où les cons font pas
Font pas de bruit
Je veux voler très haut, libre
Comme un poisson dans l’eau
Et dans ma bouche, pas de mots
Je veux vivre dans un monde
Sans cholestérol
Avec une overdose de Rock’n’roll
Je veux vivre dans un monde
Où on doit pas chercher ..
Chercher la beauté
Chercher la vérité
Saudades trago comigo
Do teu corpo e nada mais
Saudades trago comigo
Do teu corpo e nada mais
Pois a lei porque me sigo
Não tem pecados mortais.
Talvez tu queiras saber
Porque em vida já estou morto
Talvez tu queiras saber
Porque em vida já estou morto
São apenas, podes crer,
As saudades do teu corpo.
E tu, o que sentes por mim
Desde essa noite perdida?
E tu, o que sentes por mim
Desde essa noite perdida?
Sentes esse frio em ti
Que eu sinto na minha vida?
Sentes esse frio em ti
Que eu sinto na minha vida?
Eu sei que o teu corpo
Há de sentir a falta do meu
Por isso eu tenho a saudade
Que o meu corpo tem do teu
Por isso eu tenho a saudade
Que o meu corpo tem do teu.
Eu tenho um sonho doirado
Sonho que a minha alma quer
Eu tenho um sonho doirado
Sonho que a minha alma quer
É morrer e cantando o fado
Nos braços de uma mulher
É morrer e cantando o fado
Nos braços de uma mulher.