Jane Birkin  est une comédienne, chanteuse, scénariste et réalisatrice, artiste engagée née britannique, et naturalisée française. Muse et compagne de John Barry, Serge Gainsbourg et Jacques Doillon, elle a joué dans des comédies et des drames – Blow-Up, La Piscine, Slogan, Don Juan 73, La Course à l’échalote, Je t’aime moi non plus, La Fille prodigue -, tout en interprétant des chansons de Gainsbourg : Jane B, Je t’aime… moi non plus, Baby Alone in Babylone, Ballade de Johnny Jane, Ex fan des sixties, Quoi, Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve, Les dessous chic… Arte diffusera le 20 novembre 2020 « Jane Birkin, simple icône » (Jane Birkin – Muse, Sexsymbol, Ikone) de Clélia Cohen, puis « Jane Birkin au Casino de Paris 1991 » (Jane Birkin – Konzert in Paris 1991) de Dominique Colonna.
Publié par Véronique Chemla

Jane Birkin a pour père David Birkin (1914-1991), commandant dans la Royal Navy et ayant aidé des résistants français, et mère la comédienne Judy Campbell (1916-2004), actrice favorite du dramaturge Noël Coward.

Quittant le Swinging London après son divorce d’avec le compositeur John Barry, Jane Birkin arrive dans le Paris de la fin des années 1960 pour un film, Slogan. Elle se lie avec Serge Gainsbourg, et le couple médiatisé s’installe dans un hôtel particulier de Saint-Germain-des-Prés.
C’est Serge Gainsbourg qui lui a offert ses plus belles chansons : Baby Alone in Babylone, Ex fan des sixties, Quoi, Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve, Les dessous chic...
La silhouette longiligne, gracile et androgyne, vêtue d’un Jean et d’un pull, la voix fine et sensible, intelligente et populaire, Jane Birkin a ajouté à la variété française un style distinct d’autres Britanniques, comme Petula Clark. Elle a abordé avec talent la comédie et le film d’auteur, et s’est risquée sur scène dans des pièces classiques (La Fausse suivante, de Marivaux).
De ses unions avec John Barry, puis Serge Gainsbourg et Jacques Doillon, elle a eu trois filles : la photographe Kate Barry, prématurément décédée, la comédienne et chanteuse Charlotte Gainsbourg et l’actrice Lou Doillon.
Comme la princesse Grace de Monaco, Jane Birkin a donné son nom à un sac Hermès au succès durable, et veille aux conditions d’abattage des animaux.
Hostile à la peine de mort, soucieuse du bien-être animal, Jane Birkin a aussi milité pour le droit à l’avortement.

Résistant aux appels au boycott d’Israël, Jane Birkin a donné des récitals en Israël. Elle « a hésité à venir en raison de ses désaccords avec le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu. « La seule question un peu compliquée pour moi, c’était de savoir si j’allais ou pas boycotter le gouvernement israélien. Après je me suis dit, pourquoi faire souffrir les gens ? Isoler encore un peu plus un pays isolé, malheureux de son sort, compliqué, c’est une vacherie dont je n’étais pas capable », a-t-elle expliqué (Le Point, 12 janvier 2012).

« Elle a précisé qu’elle se produirait en avril à Ramallah, en Cisjordanie — un concert qu’elle financera avec ses fonds personnels — n’ayant pu se rendre cette fois ci dans la ville palestinienne dans la foulée de ses concerts en Israël. « Malheureusement, la situation est telle que maintenant il faut que cela soit complètement séparé (les concerts en Israël et dans les territoires palestiniens) », a-t-elle précisé, en ajoutant que, pour elle, il était « essentiel d’aller des deux côtés ».
« En 2003, l’égérie de Gainsbourg avait pu se produire en Israël et dans les territoires palestiniens au cours de la même tournée, à Tel-Aviv, Ramallah, Bethléem, ville palestinienne, et dans la bande de Gaza. Jane Birkin se dit « naïvement » optimiste pour la paix entre Israéliens et Palestiniens, faisant un parallèle avec le conflit nord-irlandais qu’elle a bien connu, étant Britannique. « Je ne veux pas être trop naïve, mais je me souviens des bombes de l’IRA quand j’étais petite, et à la fin nous avons eu un compromis et la paix. Á la fin ici aussi il y aura la paix, cela prend du temps et demandera le meilleur des Israéliens et des Palestiniens mais ce jour arrivera. C’est mon message très innocent », a-t-elle dit.
Les deux concerts de Birkin s’inscrivent dans le cadre d’une tournée mondiale initiée pour venir en aide aux victimes du séisme qui a touché le Japon en mars dernier. Elle est accompagnée sur scène par un groupe de musiciens japonais ».
« À l’occasion du quatrième Festival International du Film Al-Kasaba, Jane Birkin s’est rendue à Ramallah du 21 au 23 octobre 2009. Elle y a présenté, en avant-première, le dernier film de Jacques Rivette, 36 vues du Pic Saint-Loup, dans lequel elle incarne le personnage principal aux côtés du comédien italien Sergio Castellito. Après la projection du film à la Cinémathèque Al-Kasaba de Ramalah, Jane Birkin s’est prêtée au jeu des questions d’un public nombreux et a exprimé à cette occasion sa profonde sympathie pour le peuple palestinien. Jane Birkin connaît bien la région. En 2003, elle avait réalisé une tournée de concerts en Palestine et rencontré les acteurs culturels de Ramallah avec qui elle a tissé des liens qu’elle a tenu à maintenir au fil des années. Elle a notamment tourné un documentaire, portrait de George Ibrahim, directeur de la Cinémathèque Al-Kasaba et fondateur du Festival. Jane Birkin et Thierry Frémaux, directeur du Festival de Cannes, ont assisté à la cérémonie de clôture du Festival, au cours de laquelle Jane Birkin s’est vu remettre une distinction en tant qu’invitée d’honneur.
« Le Consulat Général de France à Jérusalem, partenaire du Festival depuis ses débuts, s’est à nouveau associé à l’édition 2009. Cinq films parmi les récents succès du cinéma français ont été présentés cette année, dont le documentaire Rachel de Simon Bitton. Jane Birkin a participé à un déjeuner organisé en son honneur au Consulat Général, en présence de plusieurs personnalités culturelles palestiniennes, notamment Georges Khleifi, cinéaste-producteur palestinien, George Ibrahim, directeur de la Cinémathèque Al-Kasaba, Iman Aoun et Feedas J’irias, respectivement fondatrice et directrice du théâtre Ashtar, ainsi que le conseiller de coopération et d’action culturelle Benoît Tadié, le directeur du CCF de Ramallah Philippe Guiguet-Bologne et des artistes de l’exposition Carnets de voyage en tournée dans les Centres culturels français et du groupe de musique KWAL ».
Lors d’un documentaire sur l’artiste au  début des années 2000, on voyait Jane Birkin se promener dans les rues d’une ville palestinienne, sans sembler comprendre la situation locale : enseignement de la haine dès l’école, financement des terroristes, corruption, etc.

« Jane Birkin, simple icône »

Arte diffusera le 20 novembre 2020 « Jane Birkin, simple icône » (Jane Birkin – Muse, Sexsymbol, Ikone) de Clélia Cohen.

« Avec ses yeux rêveurs, sa silhouette de sylphide et son panier en osier, Jane Birkin a conquis le cœur de Gainsbourg et des Français. Portrait kaléidoscopique d’une héroïne pop aux multiples facettes. »

« Jane Birkin a conquis le cœur de Gainsbourg et des Français. Portrait kaléidoscopique d’une héroïne pop aux multiples facettes : enfant fragile, Lolita à pygmalion, mère bohème, actrice accomplie, chanteuse affirmée ou femme militante ».

« Sa longue frange, son accent british et son couple avec Serge Gainsbourg dans les années 1970 ont marqué les imaginaires ».
« À la fois actrice et mère, muse et militante, chanteuse et sex-symbol, Jane Birkin a traversé les époques depuis cinquante ans avec un panache qui l’a érigée au rang d’icône ».
« Enfant du baby-boom, elle tient de sa mère, l’actrice anglaise Judy Campbell, sa passion pour la comédie ».
« Si, à la vingtaine, elle enchaîne les petits rôles dans le Swinging London des années 1960, c’est plus tard, à Paris, fraîchement divorcée d’un John Barry infidèle, qu’elle connaît le succès ».
« En 1968, à la faveur d’une rencontre avec Serge Gainsbourg sur le tournage de Slogan, la jeune Jane scelle son destin ».
« Ensemble, ils incarnent un couple mythique ».
« Elle lui inspire ses plus grandes chansons, il l’amène à faire de sa silhouette de « demi-garçon », quolibet de ses jeunes années, un modèle de féminité ».
« Mais quand Gainsbourg laisse place à Gainsbarre, son double destructeur, Jane Birkin s’émancipe, et avec elle son personnage de baby doll ».
« Dans les années 1980, elle passe des comédies populaires au cinéma d’auteur ».
« Dirigée par Agnès Varda, Bertrand Tavernier ou encore Jacques Doillon, elle laisse filtrer une mélancolie à fleur de peau ».
« Sur les planches, en chanson, d’un côté ou l’autre de la caméra, ou sur le pavé, « Jane » cumule les batailles (pour les droits civiques, la lutte contre le Sida, l’écologie…), en infatigable exploratrice de la liberté ».
En 1992, elle réalise « Oh Pardon, tu dormais ! » avec Jacques Perrin et Christine Boisson. La querelle nocturne d’un couple…
« Tout en archives, ce documentaire montre comment Jane Birkin, d’abord indissociable de Gainsbourg, n’a cessé de se réinventer au fil du temps, multipliant les rôles ».
« De scènes de vie en sessions d’enregistrements, d’extraits de films en interviews, où l’actrice et chanteuse révèle son espièglerie, la réalisatrice Clélia Cohen éclaire les multiples visages de l’intemporelle Jane B. : enfant fragile, Lolita à pygmalion, mère bohème, actrice accomplie, chanteuse affirmée ou femme militante ».
« Un portrait exaltant de celle qui a arraché avec les dents du bonheur son statut d’icône, entre candeur et audace, timidité et impudeur ».
« Jane Birkin au Casino de Paris 1991 »

Arte diffusera le 20 novembre 2020 à 23 h 20 « Jane Birkin au Casino de Paris 1991 » (Jane Birkin – Konzert in Paris 1991) de Dominique Colonna.

« Dans l’écrin du Casino de Paris, le concert emblématique de la chanteuse britannique en 1991, en hommage à Serge Gainsbourg disparu quelques mois plus tôt ».
« En 1991, quelques mois après la mort de Serge Gainsbourg, Jane Birkin donne un concert exceptionnel au Casino de Paris ».
« L’actrice et chanteuse britannique interprète vingt-six titres signés Gainsbourg, presque tous composés pour elle, du nostalgique « Ex-fan des sixties » au mélancolique « Di doo dah » en passant par la ballade romantique « Les dessous chics ».
« Initialement prévu pour la sortie, en 1990, de son album « Amour des feintes » composé par Gainsbourg, le concert rend un hommage tendre et appuyé à l’auteur-compositeur-interprète disparu ».
« Devant un public conquis, Jane Birkin reprend aussi certaines chansons de son pygmalion ».
« Avec, en guise d’adieu et final du spectacle, l’émouvant “Je suis venu te dire que je m’en vais”.

« Meurtre au soleil »
Arte diffusa « Meurtre au soleil » (Das Böse unter der Sonne) de Guy Hamilton.

« Une célèbre actrice est assassinée sur une île paradisiaque en Méditerranée. Hercule Poirot (Peter Ustinov) reprend du service… Plein d’esprit et rondement mené, ce huis clos insulaire brille autant par son humour british que par la richesse de son casting : Jane Birkin, James Mason, Maggie Smith et Diana Rigg. »

« Une affaire de fraude à l’assurance amène le détective Hercule Poirot sur une île enchanteresse de la riviera albanaise : il doit y surveiller Arlena Marshall (Diana Rigg, ex-Emma Peel), comédienne égocentrique, récemment remariée, soupçonnée d’avoir subtilisé un diamant. Celle-ci collectionne les ennemis dans le palace où elle est descendue : un producteur qui la presse de reprendre un rôle (James Mason), un échotier à qui elle refuse la sortie d’une biographie croustillante, une épouse jalouse et coincée (Jane Birkin), la propriétaire de l’hôtel (Maggie Smith), ancienne camarade de revue, excédée par ses caprices… Aussi, quand Arlena est retrouvée étranglée sur une plage, les mobiles ne manquent pas. « 
« Sur cette île perdue au milieu de l’Adriatique (Majorque, en réalité), le Belge Hercule Poirot (Peter Ustinov) traque le mal sous le soleil sans s’affoler, gagné par la langueur estivale. Entre deux bains de soleil, la clientèle huppée de l’hôtel, tenu par l’élégante et pragmatique Daphne, s’échange des piques, dans un défilé de tenues au chic tapageur, qu’elle arborera pour la traditionnelle réunion dans le salon rococo, lorsque Poirot confondra le coupable. Plein d’esprit, ce huis clos insulaire à la mécanique bien huilée brille autant par son humour british, ses dialogues affûtés que par son impeccable casting. Une adaptation d’un roman d’Agatha Christie au délicieux parfum de vacances, enveloppée par la douce musique du grand Cole Porter. »

« Tony Frank & Andrew Birkin »

La Galerie de l’Instant présente l’exposition « Jane B. Tony Frank & Andrew Birkin ». « Pour nous, les Français, Jane Birkin c’est « Jane » ! Serge Gainsbourg, c’est « Gainsbourg ». Et Jane B. est comme un membre de la famille ; nous la fréquentons depuis la fin des années 60, autant dire qu’elle fait partie de notre inconscient collectif ! »

« Nous connaissons sa vie, son style, ses amours, ses succès, ses chagrins, ses engagements, son sourire et cet accent… »

« Il y a quelques années, Jane Birkin était venue à la Galerie lors d’un précédent vernissage, elle semblait assez fragile au milieu de la foule présente, je voulais la protéger des sollicitations et autres selfies… Inutile ! Le public était si heureux de sa présence et si bienveillant… Ce fut un très beau moment, très doux, inoubliable…Tous ces mots tendres, ces sourires et ce respect, naturel et délicat. »

« L’effet Jane Birkin : familiarité, amour et respect ! »

« Par la suite d’un heureux hasard, j’ai réalisé que notre photographe Tony Frank était présent chez Régine près de Deauville en 1969, lors d’un déjeuner avec Serge et Jane, et que Andrew, le grand frère de Jane, était là lui aussi avec son appareil photo. J’ai trouvé amusant de comparer les deux séries, et de confronter leurs points de vue sur cette journée. Puis en regardant les autres images d’Andrew, j’ai souhaité mettre en parallèle les œuvres de ces deux photographes, témoins à leur façon de moments uniques de ce couple inoubliable. »

« Tony, complice des meilleures années de Gainsbourg, et Andrew, partenaire de la vie de Jane, qui nous permet d’accéder, par sa générosité, à des moments de vie de ces deux artistes qui ont tant marqués nos esprits. »

« Jane Birkin, simple icône » de Clélia Cohen 
France, Agat Films & Cie, ARTE France, Ciné+, 2019, 53 min
Sur Arte les 20 novembre 2020 à 22 h 25, 29 novembre 2020 à 7 h 35, 13 décembre 2020 à 10 h 05
Disponible du 13/11/2020 au 19/12/2020
Visuels :
Jane Birkin
© Jean Pierre FIZET
© Agat Films & Cie

« Jane Birkin au Casino de Paris 1991 » de Dominique Colonna

France, 1991, 99 min
Sur Arte les 20 novembre 2020 à 23 h 20 et 14 décembre 2020 à 5 h
Disponible du 13/11/2020 au 19/12/2020
« Meurtre au soleil » de Guy Hamilton
Royaume-Uni, 1981
Auteur : Agatha Christie
Scénario : Anthony Shaffer
Production : EMI Films, Titan Productions, Mersham Productions Ltd.
Producteur/-trice : John Brabourne, Richard B. Goodwin
Image : Christopher Challis
Montage : Richard Marden
Avec Peter Ustinov (Hercule Poirot), Colin Blakely (Sir Horace Blatt), Jane Birkin (Christine Redfern), Nicholas Clay (Patrick Redfern), Maggie Smith (Daphne Castle), Diana Rigg (Arlena Marshall), Roddy McDowall (Rex Brewster), Sylvia Miles (Myra Gardener), Denis Quilley (Kenneth Marshall), Emily Hone (Linda Marshall), James Mason (Odell Gardener)
Sur Arte les 1er juillet 2020 à 13 h 35 et 10 juillet 2020 à 13 h 35
Visuels : © ARD/Degeto

Obwohl der langjährige Broadway-Star Arlena Marshall (Diana Rigg) seit kurzem verheiratet ist, scheint sie einem Ferien-Abenteuer mit dem jungen Patrick Redfern (Nicholas Clay) nicht abgeneigt.

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Meisterdetektiv Hercule Poirot (Peter Ustinov, li.) unterhält sich mit dem Broadway-Produzenten Odell Gardener (James Mason, re.): Er scheint als Einziger von den Hotelgästen kein Alibi für den Zeitpunkt zu haben, an dem Arlena Marshall ermordet wurde.
Du 13 décembre 2019 au 1er mars 2020
À la Galerie de l’Instant

46, rue de Poitou. 75003 Paris
Tél. : 01 44 54 94 09
Le lundi de 14 h à 19 h. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h. Le dimanche de 14 h 30 à 18 h 30
Vernissage le 12 décembre 2019 à 19 h en présence des photographes

Visuels :
FOIRE DU TRÔNE, PARIS, 1970 – TONY FRANK
CHEZ REGINE, NORMANDIE, 1969 – ANDREW BIRKIN
CHEZ REGINE, PARIS, 1968 – TONY FRANK

Les citations sont extraites du site d’Arte.
[Source : http://www.veroniquechemla.info]