Archives de la catégorie Uncategorized

Amougies. 1 200 habitants. Il y a plus de 50 ans, ce petit village du Hainaut a eu son heure de gloire, accueillant ce que les fanas de l’histoire du rock appellent… « le Woodstock belge ». Mais que reste-t-il de la légende dans cette commune aujourd’hui endormie ?

Jean-Paul Bois-Margnac

Écrit par Chloé Andries

On aurait pu se retrouver au café. Mais l’unique café d’Amougies n’ouvre qu’à 15 heures. Il est 11 heures. Sur la place du village et alentour, pas vraiment d’autre endroit où aller. Dit plus prosaïquement : c’est mort. Pas un resto, pas même une boulangerie.

Alors, après une tentative ratée à la maison communale [mairie] – qu’on n’avait pas prévenue et qui n’avait donc pas de pièce chauffée à nous proposer –, nous voilà chez lui. Chez Guy.

Guy Vandenhove, 75 ans, vit dans une petite maison de rangée à deux pas de ladite place. Jusqu’à il y a quelques années, il habitait avec sa mère. Mais elle est décédée. Alors aujourd’hui, il n’a plus que Saligot, son canari, pour lui tenir compagnie. “Saligot, parce que quand il prend son bain, l’eau spite [éclabousse] de partout.” Guy est président des Jacobs, une association de fumeurs de pipe (le but du jeu, trois fois par an, est d’être celui qui finit sa pipe le dernier, la “nuit de l’homme”, dit-il). Avant, il était membre de l’Harmonie. Qui a disparu. Guy ne connaît plus vraiment ses voisins. “Les gens partent en voiture le matin, reviennent le soir, on ferme la porte, on ouvre son ordi, voilà. Hier, j’étais au bistrot, à 18 heures, il n’y avait que deux clients”, enchaîne-t-il en sirotant son verre de rosé.

En 1969, “un truc de fou”

Je lui demande de me raconter la vie “avant”. Celle de 1969. Il me décrit un quotidien de village animé, celui des petits commerces, des supérettes, des épiceries qui vendent de tout, des gens qu’on croise à pied, à vélo, se retrouvent à la messe, ou alors comme lui “à la messe d’en face”, au bistrot, ouvert dès 9 heures. Je l’écoute et je n’arrive presque pas à m’imaginer que la petite commune d’Amougies, 957 habitants à l’époque [1 100 aujourd’hui], comptait 15 troquets, “sans compter tous les cafés derrière la porte”, ces particuliers ou petits commerces qui ouvraient des bouteilles pour les habitués, sans licence, mais c’était toléré. “Le coiffeur chez qui on allait et dont on revenait avec une cuite”, évoquera un autre témoin, qui estime à au moins une vingtaine ces bistrots derrière le rideau.

À l’époque, les frères de Guy, Francis et Michel, tenaient une des deux brasseries du village. Guy, lui, était mécanicien à la filature Uco, disparue elle aussi, “alors qu’on était 332 à une époque”. Mais il aidait également ses frangins. Chaque samedi, c’était la “tournée”, du porte-à-porte pour livrer les gros bacs en bois, chargés de boissons. “Quasi tout le monde était client.”

Pourquoi demander à Guy de me raconter l’Amougies de 69 ? Pas par amour de la carte postale, mais parce que dans ce minuscule village rural qui s’endort comme les autres, situé dans le verdoyant Pays des Collines, à deux minutes en voiture de la Flandre, il s’est passé en 1969 un truc de fou. Et que ce truc de fou, Guy est un des derniers à s’en souvenir.

Guy Vandenhove, l’un des derniers habitants d’Amougies à se souvenir du festival de 1969. Colin Delfosse. CC BY-NC-ND

Pink Floyd et Franck Zappa

La légende a rebaptisé ce moment de folie “le Woodstock belge”. Parce qu’en 1969, du 24 au 28 octobre, Amougies, ses pâtures, ses champs, ses fermes, ses cafés et ses épiceries ont vu déferler une horde de hippies, jusqu’au mont de l’Enclus. Environ 70 000 (jusqu’à 100 000 pour les plus nostalgiques), le temps d’un festival unique de musique pop (on n’osait pas encore le terme “rock” à l’époque), free jazz et musique contemporaine. À l’affiche, 500 musiciens, 40 groupes. Des formations anglaises et françaises, des têtes d’affiche comme Pink Floyd, Yes, Ten Years After, mais aussi des groupes en devenir, Colosseum, Captain Beefheart. Ou encore des virtuoses du free jazz, comme le saxophoniste américain Archie Shepp et surtout… Frank Zappa en Monsieur Loyal.

Partout, pendant cinq jours, des corps allongés dans les pâtures, des grappes de beatniks errant dans les rues, vestes en fourrure et bandeau sur le front. Des épiceries dévalisées. Mais comment cet événement hors norme a-t-il pu voir le jour ici, dans ce “village où il ne se passe jamais rien”, comme le décrit le quotidien Nord Éclair [publié à Roubaix] en octobre 69 ?

Retour en octobre 1969, donc. L’été précédent, il y a eu la ferveur de Woodstock (dans l’État de New York) et son demi-million d’âmes. Et surtout, en août, il y a eu l’île de Wight – l’île de Wèèt, dit-on ici à Amougies – et sa centaine de milliers de hippies venus prier Bob Dylan et consorts. Critique de la société de consommation, besoin de liberté, un mouvement est en train d’émerger, et un peu partout des initiatives d’une contre-culture balbutiante fleurissent, faisant converger une jeunesse désireuse de communion autour de nouveaux sons.

C’est Jo Dekmine, patron du Théâtre 140 à Bruxelles, qui est à l’origine de ce tsunami wallon. “Un gars engagé dans la bonne musique, le genre de mec qui programmait déjà Brigitte Fontaine ou Jacques Higelin et faisait venir des groupes anglais de rock et de bossa-nova. Il avait déjà accueilli Pink Floyd avant 68”, se remémore Jean-Noël Coghe, journaliste français installé alors à Wattrelos, à la frontière française, et l’un des instigateurs du festival d’Amougies. Jo Dekmine vient tout juste de lancer le Pop festival à Deurne [à Anvers], où il programme des jeunes groupes comme Nice, Yes ou Colosseum. Les 6 000 places sont parties si vite qu’il rêve d’exporter l’aventure à Paris.

Tournai dit oui… mais non

Jean-Noël Coghe part en éclaireur dans la capitale française, où il va se mettre en cheville avec un certain Jean Georgakarakos (dit “Karakos”), “un jeune fou”, fan de free jazz, qui vient de monter une maison de disques, BYG, et s’apprête à racheter un petit journal alternatif parisien, Actuel.

« On est en juillet, je lui explique le projet, on part prendre un p’tit déj, et le gars me dit banco ! » Pour octobre, ça va être serré. Mais jouable. Sauf qu’« en France, ce grand pays qui a tout découvert après les autres », se marre Jean-Noël Coghe, c’est nièt. Le gouvernement, refroidi par le chaos de Mai 68, ne compte pas donner son autorisation à ce groupe de jeunes chevelus.

C’est donc vers la Belgique que se tourne l’équipe du festival. Tournai dira d’abord oui, avant que le ministère de la Défense n’interdise l’affaire… le 17 octobre, moins de dix jours avant le démarrage. Ici aussi, les hippies inquiètent. Refus également à Courtrai, Ruien, Antoing. Ça sent mauvais.

Puis, miracle, le 18 octobre, Nord Éclair titre : « Les hippies iront à Amougies ».

Le bourgmestre libéral d’Amougies, André Callebaut, patron éponyme des chocolats, a 40 ans. C’est son premier mandat. Il a envie de tenter le coup, de faire parler de sa commune. Et d’en tirer du bénef. Sa condition : que tout le matos des festivaliers provienne des commerces locaux. Beurre, viande, bière, pain, fils électriques, pommes de terre, soupes en boîte et peignes. Tout. C’est OK. Le commissaire de l’arrondissement de Tournai, Frans Taquet, soutient l’initiative. Mais où planter le chapiteau de 5 500 m² ? Un fermier du coin, Charles De­cock, a bien une pâture, assez grande et plane. Et, oui, il veut bien « rendre service ». « Si ça peut aider. »

Gros bout d’herbe

Thérèse Decock, sa fille, me montre, un matin glacial de décembre, en contrebas de sa maison, la fameuse prairie (6 000 m2 quand même). Ensemble, on regarde… un gros bout d’herbe, donc. Mais surtout, elle me raconte cette après-midi un peu folle, où un gars (Karakos) a débarqué à la ferme, en grosse voiture – une vieille Jaguar, selon Jean-Noël Coghe – avec son assistante, pour signer le contrat. « Il fallait inscrire que papa était d’accord pour que le festival se fasse sur sa pâture. Elle avait sa machine à écrire, elle l’a sortie et a tout vite tapé. Le monsieur a ensuite demandé s’il pouvait passer des coups de téléphone, pour confirmer. Et à 17 h, sur Salut les Copains, ils annonçaient que le festival aurait lieu à Amougies. »

Pendant le festival, Thérèse se rappelle l’ambiance fiévreuse. Un truc un peu mystérieux et assez excitant. Ses sœurs s’occupaient du parking – des hectares de champs envahis de voitures, garées pour 20 francs belges (50 centimes), « l’argent c’était pour l’association du 3e âge »« Les gens demandaient s’ils pouvaient dormir dans nos greniers à foin. Et papa disait oui. Il allait dans les greniers, il discutait. Tous ces jeunes étaient là, dans le foin, ça fumait, on ne se disait même pas que ça aurait pu prendre feu. »

Yves, son mari – il ne l’était pas encore tout à fait, à l’époque – qui avait assisté au concert de Ten Years After sur la pâture avec une bande de copains, se souvient de toute cette foule, affalée à terre, avec des petites couvertures. Et cet épais brouillard de fumée, dans le chapiteau.

« Il n’y avait pas de poubelles, les détritus jonchaient le sol. Mais c’était un peu comme quand on ramassait les patates dans les champs. Il y avait toujours du monde pour aider », ajoute Thérèse. Le couple nous emmène faire un petit tour en voiture pour se faire une idée. Il reste toujours beaucoup de champs, de pâtures. Mais le monde agricole s’est transformé. A perdu ses gens. Ici comme ailleurs, les petites fermes ont disparu, au profit de grosses exploitations. Rien que depuis 1990, le nombre d’exploitations a chuté de 50 % en Wallonie, quand la superficie moyenne des exploitations a plus que doublé. Un peu plus loin, chez Jean-Jacques Busine – lui revenait de l’armée, la boule à zéro, quand il a vu déferler les hippies –, on nous rappelle une époque où des petits fermiers faisaient vivre leur famille entière avec quelques hectares. « Mes grands-parents, avec leurs 22 hectares, avaient une des plus grandes exploitations d’Anserœul (village voisin). » Pour info, la taille moyenne des exploitations dans la commune de Mont-de-l’Enclus1 est désormais de 39 hectares. « Les petites et moyennes fermes, quand elles sont vendues, ça devient des gîtes, c’est racheté par des promoteurs. Il y a même un Flamand qui a fait un manège pour ses chevaux. »

24 km de saucisses

Guy Vandenhove, lui, se rappelle les caisses de bières que ses frères acheminaient du côté du chapiteau – la Frik Pils, la Vieille des Flandres, la Peter Jan, la Geuze, pour 10 ou 12 francs. Il avait 22 ans à l’époque. « Vers 17 h, on allait avec les brouettes ramasser les bouteilles vides. Il faisait assez froid, alors, nos bacs en bois, bah, les hippies les brûlaient pour se réchauffer. Ces jeunes gens avec leurs cheveux longs, leurs chapeaux un peu spéciaux, leurs écharpes un peu spéciales, c’était une drôle de chose. Ça faisait un peu peur au village. »

Mais pour Guy et ses brasseurs de frères, comme pour tous les commerçants du coin – excepté le vendeur de fleurs artificielles, qui n’a pas su fourguer la moindre fausse pâquerette –, les chevelus « un peu spéciaux » sont avant tout une aubaine commerciale.

Le Soir du 27 octobre 69 évoque « 120 000 petits pains, 90 000 bouteilles de bière sans alcool, près de 100 000 saucisses, des frites comme s’il en pleuvait ! ». Le Courrier de l’Escaut, lui, préfère compter les saucisses dans leur longueur, annonçant une ribambelle totale de 24 kilomètres. Sur la place d’Amougies, le café La Fanfare – devenu le bureau Bpost – accueille les festivaliers. On y dort, comme on peut, pour 20 francs la nuit, et le patron installe une baignoire à l’extérieur, où l’on se lave les dents, tout en écoutant les sermons de Mouna, grand prêtre libertaire de l’époque, toujours à bicyclette, qui harangue les foules pour prôner la paix et fustiger l’arme atomique.

Des navettes font Paris/Porte de la Chapelle – Amougies trois fois par jour, les voitures et bus affluent de partout, de Belgique, de France, d’Angleterre, des pays du Nord.

Et la presse locale, surexcitée, n’a qu’une question en tête : « C’est quoi, des hippies ? »

Le micro-trottoir de Nord Éclair est catégorique : « Il paraît que ce sont des Anglais qui courent tout nus. » Les plus téméraires (Nord Matin) vont au contact : « J’ai rencontré un drôle de Christ. Veste de velours amarante, barbe, foulard au front ; un chardon dans la main. Je lui ai demandé : “Que faites-vous dans la vie ?” »

– « Rien, comme vous d’ailleurs. »

– « Mais moi je travaille ; je suis journaliste, syndiqué et cotisant à la Sécurité sociale… »

– « Vraiment, vous ne faites rien. Ça ne veut rien dire ce que vous faites […] L’important, c’est d’abord de se connaître soi-même. Après, tu te rends compte que tout ce qui nous entoure s’écroule, parce que cela ne correspond à rien. »

Nord-Matin, à qui on ne la fait décidément pas, s’étonne : « Les filles étaient jolies, extravagantes parfois. Pas hippies pour deux sous pour certaines ; un peu “gosses de riches”. »

La légende locale raconte qu’on aurait vu de « belles » voitures se garer, des messieurs en costard en sortir, se déshabiller et se déguiser en hippies, pour aller rejoindre le chapiteau.

Guy, lui, entre deux ramassages de bouteilles, n’avait pas le temps de se poser des tas de questions. « Mais on prenait notre quart d’heure pour écouter. Je me souviens de cette scène de bien dix mètres de long. C’était la première fois que je voyais ça. Et la musique, c’était, bah très “spécial”, on ne connaissait pas du tout. Nous, on n’avait rien d’autre qu’un petit poste de radio tout simple, on écoutait Adamo, Mireille Mathieu, Johnny, Sheila. »

Aguigui Mouna, libertaire et pacifiste parisien, harangue des festivaliers.

Le rock ingurgité

Il faut aussi se remettre dans cette période d’ébullition, faite d’interdictions et d’éclosions éphémères et non concertées. « Tout ça, c’est né spontanément. Ça correspondait à un besoin intérieur des gens de se regrouper, se rappelle Jean-Noël Coghe. Les groupes ne passaient pas à la télé, il y avait un côté magique de devoir aller sur place pour découvrir des choses. Il n’y avait pas encore de principe de tournées, où l’on suit des groupes. Ce n’était pas créé avec des logiques commerciales bien rodées. Mais très vite, le rock a été avalé, ingurgité, on en a fait quelque chose de respectable, car ça permettait de faire des recettes, de gagner de l’argent. » Aujourd’hui, est-ce qu’un Amougies serait possible ? « Certainement pas. »

À l’époque, même si Woodstock était déjà passé par là, l’événement n’était pas encore entré dans la légende. Surtout pas en Europe. Pour entendre ces nouveaux sons bouillonnants d’Angleterre, il faut écouter la radio pirate Caroline ou Radio Luxembourg. Et puis, avoir les moyens de se payer des vinyles.

Après ses cinq jours de fièvre sans heurts, Amougies est en tout cas retournée à son statut de village sans histoires. Karakos2 avait annoncé remettre le couvert, et pourquoi pas ici ? Mais le bilan est catastrophique pour l’organisateur, qui ressort rincé du festival avec 30 millions de francs de dettes (4,6 millions d’euros). Il ne parviendra pas à relancer la machine, malgré quelques tentatives au Mans ou à Biot (Sud de la France)… « Il mettra 15 ans à rembourser ses dettes d’Amougies », raconte Jean-Noël Coghe. Info impossible à vérifier, mais ce qui est sûr, c’est que, malgré les quelques captations, aucun film ne pourra être diffusé largement, pour une obscure raison de conflit avec Pink Floyd, en lien avec les droits d’auteur. Pas de diffusion, pas de légende…

Amougies retombera doucement dans l’oubli. Le cercle d’histoire locale a effectué un travail de fourmi dans les archives de la presse, certains se sont mobilisés le temps d’une exposition anniversaire ou de tentatives ratées de revival, mais, de toute façon, la culture, ici, ça ne vit pas. Ça vivote. Ledit cercle d’histoire, moribond, a perdu son local – repris par la commune pour une restructuration de la bibliothèque. Le centre de lecture peine à attirer autour de ses activités. Le dernier cinéclub n’a attiré que cinq personnes. À Mont-de-l’Enclus, à la maison des randonneurs, le mari de Thérèse Decock, Yves Schepens, cherche la recette miracle pour faire venir des locaux dans ses expositions.

Aujourd’hui, Amougies la joue tranquille. Mais une nouvelle forme de tranquillité. Pas celle de 1969, où la messe était dite comme il faut chaque dimanche (et même plus), où la commune comptait deux écoles (fermées en 2005), où l’industrie faisait vivre une bonne partie du village, dans les usines textiles (Uco, fermée en 1990) et Guisset (fermé en 1984), ou dans la scierie ou la fabrique de meubles Cousaert, une institution régionale et dont il ne reste à Amougies qu’un showroom un rien désuet, « Sélection Meubles », et son slogan publicitaire : « Un jour ou l’autre, vous y viendrez ».

Voisins flamands et vigilants

Ceux qui viennent ici, désormais, ce sont surtout des Flamands. Totalement absents en 69, ils représentent au moins 45 % de la population de Mont-de-l’Enclus, selon le bourgmestre. Voire plus. Attirés par un paysage préservé, ils s’expatrient juste de l’autre côté du mont (la frontière flamande traverse le mont de l’Enclus), profitant d’un marché immobilier moins saturé et moins cher, qui a su davantage résister à la fièvre constructrice. Résultat, les prix ont explosé cette dernière décennie, hissant la commune de Mont-de-l’Enclus au 2e rang des communes les plus chères du Hainaut, en 2020, avec une hausse de 32,5 % des prix en une année. La commune s’embourgeoise, et plus on s’approche du mont et de ses belles vues panoramiques, plus les prix explosent. En 2019, le bourgmestre (toujours) libéral a même dû interdire les panneaux « Te Koop » qui fleurissaient partout, obligeant les agences immobilières à écrire leurs pancartes aussi en français.

Sur le mont, jadis truffé de dancings, où l’on venait de loin pour sortir le week-end, on s’est réorienté vers un tourisme familial, propret et pépère. On vient se balader, admirer la vue, manger un petit plat, dans une brasserie bien tenue, puis on repart. Le bourgmestre Jean-Pierre Bourdeaud’Huy (MR) assume son choix de gestion d’une commune « tranquille, qui préserve le cadre de vie, refuse les zonings et les cheminées polluantes ». Sur les recettes annuelles de la commune, la moitié proviennent des taxes additionnelles sur l’impôt des personnes physiques et le précompte immobilier. « Ici, le taux de chômage est quasi nul », explique-t-il, même si « moins de 5 % des habitants vivent et travaillent sur la commune. »

Mais surtout, ce qui revient dans toutes les conversations de cette cité devenue dortoir, ce sont… les grilles. Celles qui poussent autour des propriétés, un peu partout. Et qui nous rappellent cette drôle d’impression qui nous avait traversée, la première fois qu’on était venue ici. En arrivant à Amougies, juste avant de traverser le petit pont qui enjambe le cours d’eau local (la Rhosnes), il y a un panneau. Rouge. Inratable. Sur ce panneau, une silhouette noire, bonnet noir, enjambe une fenêtre – un cambrioleur, évidemment. Et en lettres capitales, sur trois lignes, on peut lire ceci : « LES VOISINS VEILLENT3 ». C’est sûr, les hippies, les kilomètres de saucisses et les cuites à la Fanfare ne reviendront plus à Amougies.

 

[Photos : Colin Delfosse (2023) & Jean-Paul Bois-Margnac (1969) – source : http://www.medor.coop]

Escrito por Alondra Flores Soto 

En la creciente lista de libros censurados en las escuelas de Estados Unidos se incluyó la novela juvenil I Am not your Perfect Mexican Daughter (No soy tu perfecta hija mexicana), de Erika L. Sánchez (Illinois, 1984), autora de raíz mexicana.

Hija de migrantes mexicanos, la escritora opinó que hay miedo hacia las personas que cruzan la frontera, pues se busca esconder la verdad sobre lo que significa ser alguien de color en el país.

“El título molesta a mucha gente”, declaró en una conversación con este diario. “El libro es sobre la cultura de manera visible. Estamos llamando la atención y demandando ser parte de la historia de este país”.

En la narración, una joven expone los conflictos por crecer en un país que impone una idea de familia muy distinta a la de sus padres. “Yo quería que todas las chicas que se sienten rechazadas por su cultura y su comunidad se sintieran validadas, que sepan que ellas importan y no están solas en el mundo”.

El racismo y el sexismo no son las únicas denuncias presentes; también habla de lo complicadas que pueden ser las relaciones familiares. “Nuestras madres vienen de un lugar completamente diferente”, como ella reconoce que le ocurrió, pues, originaria de un rancho en Durango, sabe que se tienen opiniones muy diferentes. “Nosotras no tenemos que vivir las vidas de nuestras madres es otro mensaje que quiero dar”.

Julia, la joven protagonista, al morir su hermana mayor repentinamente, enfrenta cambios dramáticos en su familia. “Ella se burla mucho de los sistemas que ve; está relacionado con el racismo, el clasismo y surgen preguntas que los demás no quieren enfrentar”. En parte, considera, el rechazo de algunos sectores por su libro es porque “la cultura estadunidense no quiere reconocer que se estableció de manera muy violenta. Los indígenas fueron exterminados, también con la esclavitud, y ahora los mexicanos en la frontera. Es muy difícil aceptar a personas que son diferentes y aprender cosas nuevas”.

Gran parte de los libros marcados con la etiqueta de prohibición son los que durante largo tiempo buscaron un lugar en los estantes: de autores de color, indígenas, LGBT y de mujeres; es decir, aquellos que exploran el racismo, la sexualidad, el género y la historia. En la lista figuran Toni Morrison y Margaret Atwood, entre otros.

Erika L. Sánchez consideró que la situación de las mujeres es consecuencia de que muchos años no pudieron leer o escribir. “Ahora lo estamos haciendo y les da miedo, porque va contra el sistema en el que vivimos, que es racista y capitalista. Dependen de nuestra ignorancia para seguir con las injusticias”.

PEN America ha manifestado que se está privando a los estudiantes de su derecho de leer, especialmente textos que reflejan sus viajes personales. Jonathan Friedman, director de libertad de expresión y programas educativos en PEN, denunció que se usa el miedo para limitar los horizontes educativos de los estudiantes y enviar el mensaje de que algunas ideas e identidades no pertenecen a las escuelas, bibliotecas o universidades públicas.

No soy tu perfecta hija mexicana es el debut novelístico de Ericka L. Sánchez; se publicó en 2017, el New York Times lo clasificó como best seller y resultó finalista de los Premios Nacionales del Libro.

El éxito de su novela fue inesperado, comentó la autora. “Fue difícil ser aceptada en el área literaria, porque, como mexicana-estadunidense, escribo sobre nuestra cultura, y muchos no quisieron escuchar”.

PEN America registra la lista de títulos prohibidos en bibliotecas y salones de clases en Estados Unidos. En años recientes las cifras se han elevado de manera notable.

Uno de los casos más recientes ocurrió en Utah, en diciembre pasado, cuando se incluyó la historia de Erika sobre identidad y migración; igual ocurrió en Florida, Misisipi, Pensilvania y Wisconsin.

En febrero se organizó una manifestación pública en Salt Lake City; entre los oradores participaron Erika L. Sánchez, la escritora Shannon Hale y la poeta Lisa Bickmore, entre otros. El representante de PEN en ese estado, Paisley Rekdal, señaló que se está luchando contra la prohibición y la intolerancia, la exclusión y la censura.

Erika cuenta que cuando fue a Tepehuanes, el pueblo familiar en Durango, encontró que sus tías y primas le hacían preguntas sobre su novela. “Muchas chicas mexicanas se sienten identificadas, porque se pueden relacionar con muchos temas, especialmente el sexismo y el machismo”, expresa quien fue profesora de poesía en Princeton.

“Soy pocha y estadunidense; tengo mucho orgullo porque es una manera de enseñar lo bella que es nuestra cultura.”

 

[Fuente: http://www.jornada.com.mx]

Elin Haf Gruffydd-Jones (Bermudas, 1967) é profesora titular e directora do Centro de Estudios Avanzados Galeses e Célticos da Universidade de Gales. Desde finais de 2021 preside a Rede Europea pola Igualdade das Linguas (ELEN). Esta semana visitou Galiza, onde analizou xunto a colegas de toda Europa futuro das linguas minorizadas.

Elin Haf Gruffydd-Jones visitou a redacción de ‘Nós Diario’.

Escrito por SUSANA ROIS
—Debemos falar de linguas minoritarias ou minorizadas?
No caso galés, e no galego, deberíamos falar mellor de linguas minorizadas, porque a súa situación é resultado dun proceso dinámico. Cando falamos de linguas minoritarias pensamos nunha condición estábel, natural, mais até chegar aí dáse un proceso no que participan persoas, institucións. Polo tanto, é mellor abrir a mirada para recoñecer os actos sociais e políticos que conducen unha lingua a unha situación de minorización. Permítenos ser máis críticos e entender mellor a situación das linguas.—Exprésase moi ben en galego. Cando comezou o seu interese pola nosa lingua?
Hai 30 anos xa, coa chegada a Gales de investigadoras novas procedentes da Galiza. Elisa Fernández Rei, agora profesora da USC, foi a primeira. Durante un ano, ademais de investigar en linguas minorizadas aprendeu galés e impartiu clases de galego, ás que me apuntei. A partir de aí comecei a vir a Galiza e mantiven o contacto tamén a través da ELEN. Non o domino, pero para min é importante tratar de falalo aquí.

—Recoñece algún paralelismo entre o galés e o galego?
O galés é unha lingua celta. Mantén unha enorme distancia l co inglés. Isto é diferente aquí. Pero en Gales, como na Galiza, temos problemas de migración do rural, onde hai unha porcentaxe máis alta de falantes de galés, a contornos urbanos, e

—E no ensino?
Un 24% da poboación escolar fai os seus estudos en galés. Iso significa que 75% non usa esta lingua para aprender outras materias: matemáticas, historia, economía. E cando non se utiliza unha lingua como medio de instrución, para aprender máis, para facer algo, saes da escola sen dominar esa lingua, sen opcións de falala de maneira seria en calquera contexto. Por iso estamos a estender a porcentaxe de escolares estudando en galés.

—Vostede suma máis de tres décadas de traballo no ámbito das linguas minorizadas, moi centrado nos medios de comunicación. Que papel xoga a prensa en linguas minorizadas de cara a súa normalización?
A educación é fundamental para a transmisión da lingua, para fomentar o seu uso social e desenvolver a identidade coa lingua, mais fica pendente a transmisión familiar e social fora da escola, que é tan importante. Neste sentido, os medios de comunicación deberían contribuír a esa transmisión, e non facela máis difícil. Se o contorno audiovisual e comunicativo está controlado pola lingua dominante vai ser moi difícil para as familias manter a lingua materna e convertela na primeira lingua de comunicación social. Se deixamos de lado esta transmisión xeracional, familiar e social, tamén estamos botando a perder a relación emocional coa lingua, que é unha das cousas máis importantes para levar ao futuro. Non podemos depender do sistema educativo para socializar a xente nas linguas minorizadas.

—A dixitalización achegou facilidades ou novos desafíos ás linguas minorizadas?
O sector tecnolóxico, o audiovisual e o conxunto dos medios de comunicación son esenciais para a saúde da lingua como símbolo do futuro e non do pasado. Por iso, cada vez máis cómpren ferramentas que facilitan a interlocución con aplicacións e intelixencias artificiais en linguas minorizadas. Pero tamén precisamos contidos visíbeis e accesíbeis, tamén a través de algoritmos que atendan ao galés e ao galego. Todo isto require apoio e financiamento.

—Que responsabilidade teñen aquí Gobernos e institucións públicas?
Se queremos unha sociedade onde haxa diversidade e igualdade lingüística, os Gobernos teñen que lexislar e facer cumprir a lei. O activismo é unha parte fundamental e moitas veces fai un servizo aos políticos, que case sempre chegan tarde. Pero é o Goberno quen ten que preguntarse que lingua galega quere, unha lingua para figurar en actos e pancartas ou unha que ademais de valor social dispoña de espazos de uso.

[Foto: Arxina – fonte: http://www.nosdiario.gal]

Arte diffusera le 27 mars 2023 à 16 h 10, dans le cadre de la série « Les dieux passent à table », « Les juifs de New York » de Niloufar Taghizadeh et Catharina Kleber. Celle-ci rencontre la quadragénaire Chanie Apfelbaum, mère de famille juive orthodoxe américaine à Brooklyn, blogueuse, instagrameuse et auteure de deux livres de recettes alliant respect de la cacherout et gastronomie traditionnelle, ashkénaze et parfois sépharade. 

Publié par Véronique Chemla

La série documentaire allemande « Les dieux passent à table » explore, en cinq étapes gourmandes, l’influence des religions sur l’alimentation.
« La réalisatrice suisse Catharina Kleber se rend dans cinq régions du globe pour observer l’influence des préceptes religieux sur l’alimentation. »
« À New York, bâtie par plusieurs vagues de migrants, Catharina Kleber rencontre avec Chanie Apfelbaum, une mère de famille juive qui partage les secrets de la cuisine casher avec ses cinq enfants, ainsi qu’avec ses milliers de « followers » sur Instagram ».
Chanie Apfelbaum est née et a grandi à Brooklyn où elle vit.
Chanie Apfelbaum anime son blog Busy In Brooklyn. Elle collabore au magazine culinaire Family Table lié à l’hebdomadaire juifs américain Mishpacha.
Chanie Apfelbaum est l’auteure de livres de recettes alliant tradition et modernité : « Millennial Kosher: recipes reinvented for the modern palate » (Mesorah Publications Ltd, 2018) et « Totally Kosher: Tradition with a Twist! 150+ Recipes for the Holidays and Every Day: A Cookbook » (Clarkson Potter, 2023).
Parmi ces recettes, citons la ‘hallah (pain brioché de chabbat, des jours de fête en général sauf Pessah), des cookies arc-en-ciel et la Miso Matzo Ball Soup  : les kneidleh ou kneidlach, (matzo balls, en anglais) sont des boulettes de semoule de pain azyme (matza consommée à Pessah (Pâque juive) mêlée à des œufs battus, de l’eau et de la graisse – huile, margarine, ou graisse de poulet- et le miso est un « bouillon de soja fermenté ».
Plat hongrois, l’Instant Pot Paprikash est un poulet frit servi avec des nouilles ou spaetzle, et une sauce à base de bouillon de poulet, oignons, paprika, tomate…
Lui ont été consacrés des articles publiés par The New York Times, The Wall Street Journal, HuffPost, etc.
« À Manhattan, d’autres appliquent la « cacherout », les règles alimentaires prescrites par la Torah, de manière plus souple. » Parmi ces règles : l’interdiction de mêler le lait et la viande.
« Désormais, les frontières culinaires sont brouillées et le patrimoine culturel juif agit comme un indispensable vecteur de rassemblement. »
« Les juifs de New York » de Niloufar Taghizadeh et Catharina Kleber
Allemagne, 2022, 26 min
Production : Windcatcher Productions
Sur Arte le 27 mars 2023 à 16 h 10
Sur arte.tv du 26/03/2023 au 23/06/2023
Visuels : © © Niloufar Taghizadeh

 

Les citations sur le film proviennent d’Arte.

[Source : http://www.veroniquechemla.info]

Hay momentos determinantes para el arte, no solo por lo que significaron sino además porque una y otra vez se vuelve a ellos tratando de entender cómo sucedieron, qué fuerzas los impulsaron, qué atisbo de futuro los sedujo. Joyce al comenzar el Ulises o Duchamp al vislumbrar su Gran vidrio pueden ser dos de esos momentos; sin saber muy bien lo que vendría, ambos supieron fugar hacia adelante, conscientes de habilitar un antes y un después de su inicio. Algo similar pasó con la conformación del Octeto Buenos Aires de Astor Piazzolla, quien, al regresar al país, luego de su revelación asistida por Nadia Boulanger en París, traía consigo la idea de una formación que fuera apreciada por la calidad de sus integrantes o la selección de su repertorio —reversión de clásicos y presentación de nuevas composiciones—, al tiempo que por la férrea convicción de subvertir el tango. Quien conozca la primera audición de cualquiera de sus piezas en los dos únicos registros de estudio —“Haydee”, “Marrón y azul”, “Arrabal” o acaso “A fuego lento recordará la ráfaga de modernidad con que irrumpen para cambiarlo todo: politonalidad, diversidad rítmica, timbres instrumentales inéditos, nuevas tonalidades y, sobre todo, el espectro sentimental del bandoneón en un registro de ejecución que sintetiza la estética de una época que ya, para 1955, marcaba el futuro del género en una resurrección que era a la vez su ocaso.

Que en 2021 hayan aparecido dos discos en acetato que contenían el mítico concierto dado en la Facultad de Derecho de la Universidad de Buenos Aires en 1956, y que este fuera el único registro en vivo del Octeto, parecen ser motivos suficientes como para que Carlos Kuri y Omar García Brunelli acompañen la edición de un CD de esa actuación con la publicación de este excepcional libro sobre esta formación. En un primer momento, Kuri desentraña con precisión los aspectos estéticos de la renovación que produjo Piazzolla; a la vez, desanda lo que señala como el alto costo pagado en esta aventura, aquello que lo llevó a congregar “todos los estigmas de lo maldito”. Así, el exilio del bailarín y el cantor, el desdeño de la orquesta típica y la renuncia a los estereotipos de la época de oro del tango son justamente las herejías que le permiten a Piazzolla “fabricar con el octeto una música concentrada en sí misma”, que sin miramiento alguno “teje un ensamble propicio a la desnudez de los instrumentos, a los solos de sus músicos”, y que termina dando como resultado “una música de cámara con una insólita fuerza tanguera”.

Atento entonces a los malentendidos de una discusión pasada, el ensayo de Kuri hábilmente desteje la maraña de supuestos que achacan a Piazzolla haber querido superar o jerarquizar el tango cuando lo que buscaba, en todo caso, de modo obsesivo, era “responder a la interpelación de su oscuridad epocal”. En un segundo momento, García Brunelli, siguiendo los proyectos artísticos de Piazzolla en los años 1951-1959, marcando tanto su formación clásica como el renombre logrado en el ámbito tanguero, señala cómo “esa vida en dos mundos” encontró en el Octeto la posibilidad de sentar las bases de un proyecto estético que demandaba “un gran esfuerzo de escritura e interpretación”, y que exigía a sus músicos el sonido de cámara que fuera distintivo del tango innovador. Capítulo aparte merece el brillante análisis de nuevas versiones de tangos clásicos que ejemplifica y analiza con “Arrabal”; lo que lleva a resaltar otra característica de Piazzolla, el “desconcierto” que siempre produjo a su alrededor, aun cuando “nos asombra la enorme actividad y esfuerzo invertido para crear algo que desde la música sostuviera al tango hacia el futuro y evitar una caída que se veía próxima e inexorable”.

Omar García Brunelli y Carlos Kuri, El Octeto Buenos Aires de Astor Piazzolla. Ocaso y resurrección del tango en la década de 1950, Instituto Nacional de Musicología Carlos Vega, 2022, 66 págs.

 

[Fuente: http://www.revistaotraparte.com]

Una associació demanda la catedral per tenir els rètols només en francès i anglès i donar preeminència a la llengua de Shakespeare

Notre-Dame s’ha convertit en el nou símbol de la defensa del francès davant l’omnipresència de l’anglès després que l’associació Defensa de la llengua francesa hagi posat un recurs davant el tribunal administratiu de la capital de París contra el fet que les senyalitzacions de la catedral parisenca estiguin només en dos idiomes: el francès i l’anglès.

L’associació, que ja va guanyar un cas semblant contra la Torre Eiffel, s’empara en la llei Toubon, de 1994, que dicta que tots els edificis públics han de tenir els seus rètols i informació traduïts en almenys dues llengües a més del francès. La norma es justifica per la necessitat de promoure el multilingüisme, però està pensada principalment per diluir la importància de l’anglès.

“La intenció de la llei Toubon és no donar prioritat a l’anglo-americà, ja que si només hi ha una llengua estrangera és sempre l’anglo-americà. La llei protegeix el francès, ja que està pensada per promoure el pluralisme lingüístic”, va explicar a l’AFP el portaveu de l’associació, Louis Maisonneuve. “Si l’única llengua utilitzada [a més del francès] és l’anglès, aleshores l’anglès substituirà el francès”, va afegir Marceau Déchamps, també membre de l’entitat, en relació a l’esperit de la llei Toubon, en declaracions recollides pel diari anglès The Guardian.

L’associació ha demandat també, per la mateixa raó, “vint organismes públics rellevants” entre els quals hi ha el servei postal per haver-se anunciat amb el lema Ma French Bank en lloc de posar Ma banque française. També hi ha Bouches du Rhône, per anomenar Pass my Provence el seu passi de visita; la universitat de la Sorbona, per descriure’s al web com a business school i l’aeroport Charles de Gaulle per tenir els rètols únicament en francès i anglès.

Defensa de la llengua francesa va aconseguir l’any passat que l’Ajuntament de París afegís el castellà en els rètols de la Torre Eiffel després d’un any d’haver-ho demanat i d’haver amenaçat amb demandar-los.

Les autoritats franceses han mostrat els darrers anys una gran preocupació per la creixent influència de l’anglès en totes les esferes. L’Acadèmia francesa va denunciar el gener de l’any passat a inclusió de l’anglès al carnet d’identitat i va fer un informe en què alertava de la “desestructuració de la gramàtica i la pèrdua de referències” que comporta l’adopció excessiva d’anglicismes. En el mateix sentit es va pronunciar una comissió d’investigació del Senat que va examinar la influència de les consultories en les polítiques públiques i va demanar que s’evitin els anglicisme en l’argot de l’administració i del món empresarial.

 

[Foto: Leif Linding / Pixabay – font: http://www.diaridelallengua.cat]

Vous connaissez forcément Claude Monet, mais connaissez-vous son frère Léon ?

Écrit par Elizabeth Sutton 

Léon Monet frère de l’artiste et collectionneur, la nouvelle exposition du musée du Luxembourg, vous propose de faire connaissance avec lui.
Réservez votre billet d’entrée ici 
Découvrez le catalogue de l’expo Cliquez ici ou Cliquez ici 

Léon Monet le marchand de couleurs

Le frère de Claude Monet est un industriel. Alors que son cadet s’adonne très tôt à la peinture, lui est chimiste… en couleurs.
Il commercialise les nouvelles couleurs à l’aniline de la société Geigy & C°. En homme de réseau, il fonde la Société industrielle de Rouen.

leon monet expo
Léon parvient rapidement à de nouvelles responsabilités et, en qualité de membre du comité artistique, suggère aussitôt la création d’un musée des Arts industriels. Féru d’art, il apporte un soutien actif à Claude Monet et à de nombreux amis impressionnistes.

Respecté dans l’agglomération roannaise, il contribue à mettre en lumière les impressionnistes et constitue au fil du temps une collection personnelle impressionnante.

leon monet expo

L’exposition ne montre « que » 25% de la collection de Léon Monet. Nombreuses sont les œuvres dont on a perdu la trace et qui dorment dans des collections privées.

Le parcours s’attache justement à rendre hommage à cet homme exceptionnel industriel et amateur d’art en présentant notamment, pour la première fois, le seul portrait de Léon réalisé par son frère Claude.

leon monet expo

 

De la couleur aux toiles

L’exposition Léon Monet frère de l’artiste et collectionneur présente dans une ambiance feutrée des peintures, photos et dessins magistraux.

Le tout dialogue avec des recettes de couleur, des échantillons de tissus, des crépons japonais, … évoquant le Rouen industriel dans lequel Léon Monet évolua.

leon monet expo

Pigments ou couleurs synthétiques, il règne aussi comme un mystère sur l’utilisation des uns ou des autres par Claude Monet. Pour preuve, la sublime palette de l’artiste. On ne sait à ce jour, si elle enserre des couleurs industrielles.

leon monet expo
Le parcours, propose ainsi d’en prendre plein les yeux avec des toiles de Camille Pissarro, Berthe Morisot, Joseph Delattre, Renoir, Sisley…

leon monet expo

De Claude Monet on admire : Méditation, Madame Monet au canapé – Jardin en fleurs, à Sainte-Adresse, les grandes toiles peintes à Giverny et bien d’autres.

Enfin, cette exposition réussit à nous faire prendre conscience que sans Léon, nous n’aurions peut-être jamais connu Claude !
À voir jusqu’au 16 juillet 2023.
Réservez votre billet d’entrée ici 
Découvrez le catalogue de l’expo Cliquez ici ou Cliquez ici 
Envie de voir des expos ? Rendez-vous ici pour nos autres reportages

leon monet expo leon monet expo leon monet expo leon monet expo

[Source : http://www.idboox.com]

Escrit per Marisa Cerdó

Sicília sense morts és el relat ficcional d’un fets polítics contemporanis que tenen un denominador comú, la corrupció política. A la novel·la se’n parla com d’un estigma social que se sosté fonamentalment en tres col·lectius:  periodistes, empresaris i polítics.  Dit això, us demanareu què pot aportar la literatura en relació a un tema sobre el qual la majoria estam fastiguejats. La resposta és lògica. La literatura aporta allò que el relat periodístic no pot recollir: el relat de les emocions i l’anàlisi interpretativa de l’escriptor en relació a les conductes dels personatges.  Frontera, inspirat  per  Lampedusa, sosté la idea que la literatura és tot allò que es pot llegir entre línies.  I és precisament d’aquesta font que s’abeuren les línies de Sicília, de la barreja de sentiments i conductes que entre línies Frontera aconsegueix trenar.

Club Editor (2015)

Del conjunt de sentiments que hom podria esperar no hi trobareu entusiasme, alegria, ni tan sols tristesa. El sentiment protagonista sense cap dubte és la venjança. La majoria dels corruptes es mouen pel desig de fer mal ja sigui perquè han trobat dificultats en el camí per aconseguir els seus interessos, per ressentiment en relació a un fets relacionats amb el passat….

no hi trobareu entusiasme, alegria, ni tan sols tristesa. El sentiment protagonista sense cap dubte és la venjança. La majoria dels corruptes es mouen pel desig de fer mal

I de la galeria de personatges que perfila, a quins reserva Frontera el sentiment de tendresa i d’afecte? Als personatges marginals, als qui viuen en els marges de la societat. A parer de Frontera, els marginals són aquells que aterren a Mallorca amb la il·lusió de trobar una feina digna, però  topen amb una dura realitat. Però també aquells que es mouen en els límits de les convencions de gènere, els transsexuals. La certesa que estan sols els converteix en les víctimes més visibles d’un món que a penes se sosté i que Frontera s’encarrega molt bé d’emmarcar-los en un decorat de no-lloc propi de qualsevol zona turística de la conca mediterrània.

En acabar el relat la sensació del lector és que cap personatge ni cap col·lectiu té el domini absolut de res sinó que tothom és víctima d’un altre: el polític ha de menester el periodista, l’empresari ha de menester el polític, el periodista ha de menester l’empresari i els marginals es necessiten entre ells perquè són els únics capaços de demostrar-se afecte. Tot això transmet Frontera a Sicília,  i ho fa entre línies i amb una forta càrrega de denúncia.

 

[Font: http://www.laveudelsllibres.cat]

Quiero recordarlo para siempre vivo, con un whisky en la mano y riéndose a carcajadas tras contar alguna anécdota de Neruda

Jorge Edwards el 28 de julio de 2021 en su casa de Santiago de Chile.

Escrito por J.J. Armas Marcelo

No puedo asistir a los velatorios de mis amigos. No soporto verlos muertos, yertos, ausentes, vacíos absolutos para siempre. No puedo ni sé escribir obituarios de mis amigos muertos, de mis maestros y amigos, escribir con su cuerpo presente todavía tibio. Espero siempre para escribir su semblanza a que pase la impresión dura de la tristeza y la pena, el vacío y la ausencia definitiva. Y ahora lo hago sobre Jorge Edwards, cuando se me acumulan miles de recuerdos que salen apresurados del archivo de la memoria, episodios y viajes que vivimos juntos, inolvidables recuerdos con los que podría escribir un libro.

Era un gran escritor culto y cultivado, lector impenitente, exégeta certero, valiente cuando tuvo que serlo, divertido y magistral en la conversación, en el ensayo, en la marmolería escrita, en la historia contada verbalmente como si se supiera de memoria un texto ya escrito. Genial en la amistad y en la literatura, si hubiera sido inglés, Su Majestad la Reina lo hubiera declarado sir Jorge Edwards. Tenía toda la caballerosidad, la decencia, la honestidad pública y privada, la integridad ciudadana, la generosidad y los méritos que se le suponen a un sir del Imperio Británico. Pero era chileno, latinoamericano y español a la vez, y ciudadano del mundo como pocos escritores he conocido.

Conocedor profundo de las literaturas francesa, inglesa, norteamericana y latinoamericana, en general, comenzó escribiendo poemas para pasar de inmediato a la narrativa, al relato corto, a la fotografía verbal. Después, Balzac, Proust, Montaigne, un cierto Voltaire, otro cierto Sartre, Henry James, Faulkner, Cervantes y otros muchos más dejaron sus huellas en su obra literaria, de la que entresaco algunos títulos, aunque leí todos sus libros, tiempo a tiempo, con creciente placer y gusto: Los convidados de piedraLa muerte de MontaigneAdiós, poetaPersona non grataEl inútil de la familiaEl peso de la historia Fantasmas de carne y hueso.

El inútil de la familia es su novela más cervantina, una novela extraordinaria inspirada en su pariente el escritor Joaquín Edwards Bello. Jorge contaba con frecuencia una visita que había hecho a Borges en su casa de Buenos Aires. El maestro, cuando supo que era pariente de Edwards Bello, le hizo algunas preguntas. Y acabó con dos muy certeras: “Y escribió una novela que se titulaba El roto…”, dijo Borges a modo de pregunta. “Sí, maestro…”, contestó Jorge Edwards. “Y el protagonista se llamaba Esmeraldo…”, preguntó otra vez Borges levantando la cabeza… “Sí, maestro…”, contestó Edwards. Entonces, Borges se revolvió lentamente en su sillón, respiró hondo y dijo en tono porteño: “¡Es muuuchooo!, ¿no?”.

Ya se sabe todo lo que pasó con Persona non grata, su experiencia en Cuba en un alto cargo diplomático de Allende. Desde el momento de su publicación, Edwards fue excluido de festivales y traducciones, enviado a un doble exilio, liquidado en la gloria y los honores que la izquierda regalaba entonces y ahora a la consagración de los mediocres. Desde entonces fue autor de ese solo libro, todos los demás fueron enviados al índice de los libros prohibidos por el discurso político dominante en aquellos y estos tiempos, y Edwards pasó a ser un escritor silenciado por traidor.

Solo por algo tan importante como decisorio: la verdad cuando se escribe, porque la verdad no le gusta nada a las tribus de mentirosos que rigieron la cultura y la política en el siglo XX y las siguen rigiendo hasta hoy escandalosamente y sin que nadie levante la voz…

Leí Persona non grata en uno de los primeros ejemplares que salieron de la imprenta a finales de 1973. Yo estaba en el despacho de Carlos Barral en Barral Editores, en la calle Balmes de Barcelona, cuando le trajeron los primeros ejemplares de imprenta. Carlos me dio uno y yo me fui a mi hotel de la calle Santaló 8, el hotel Cenit, me acosté en mi cama y leí el libro en una noche insomne y espléndida. Jorge Edwards había escrito una Epifanía completa, había descubierto todas las mentiras e hipocresías del castrismo y la nomenklatura cubana de la Revolución y el tinglado se le vino abajo a Fidel Castro, el más mentiroso y cruel de todos los jesuitas que he conocido en mi vida.

Había conocido a Jorge Edwards en una exposición de Castejón sobre la novela Cien años de soledad, en la galería Pecanins de Barcelona, cuyo catálogo llevaba textos de Vargas Llosa, Carlos Barral y yo mismo. Desde ese momento fuimos amigos cada vez más cercanos. Era un amigo y un maestro cómplice de todo cuanto hiciera falta, divertido, contador de historias inverosímiles y fantásticas y gran escritor.

Quiero recordarlo en un bar de la playa de Calafell, en un verano que pasé allí con mi familia, con Carlos Barral y con Edwards. Nos bañábamos en la playa hasta el amanecer y almorzábamos en ese bar cercano a esa misma playa, casi siempre almejas al natural, vivas, y vino blanco muy frío. Hasta volver a las andadas y emborracharnos con la misma borrachera de ayer.

En esa ocasión, un Jorge Edwards espectacular se subió encima de una mesa y comenzó a cantar y a bailar mientras nos regalaba un striptease casi cabaretero, quedándose en traje de baño y cantando con una copa de champán en la mano derecha como si fuera un actor de Hollywood. Insuperable, nunca repitió ese número en su vida, pero tenía otros, muy seductores y divertidos.

Ya dije que viajé con Edwards por todo el mundo. Estos días he recordado cientos de episodios que vivimos juntos por esas ciudades literarias del planeta. Impagables experiencias. Quiero recordarlo para siempre vivo, con un whisky en la mano y riéndose a carcajadas tras contar alguna anécdota de Neruda, su gran amigo, del que decía que era del Partido Comunista pero no era comunista…

Ahora, tras escribir esta nota de recuerdos, voy a sumergirme por segunda vez en su ensayo sobre Machado de Asís, un escritor brasileño al que admiraba mucho. Un ensayo delicioso y profundo, escrito con una delicadeza de sir del Imperio Británico, como todo lo que escribió en la vida. Siento su ausencia como un vacío. Un maestro nos deja de acompañar. Y un gran escritor y un amigo grande. Lo siento por mí mismo.

[Foto: EFE/José Caviedes – fuente: http://www.elespanol.com]

Les deux associations françaises représentant traductrices et traducteurs littéraires – ATLF et ATLAS –, s’inquiètent du recours grandissant aux outils de traduction automatisés. Elles réclament aux éditeurs qu’ils fassent preuve d’un peu plus d’honnêteté dans leur utilisation.

https://actualitte.com/media/cache/width_944_webp/uploads/images/intelligence-artificielle-et-traduction-litteraire-exiger-la-transparence-641c1ff836497672009750.jpg

Comment préserver les métiers de la traduction ? Les dernières Assises de la traduction littéraire à Arles en novembre 2022 ont tenté d’y répondre. Car les professionnels du secteur sont bouleversés par l’utilisation massive de l’IA. Un usage qui aboutit à ce que chaque mot d’un texte brut soit traduit sans faire état du sens global du texte (contexte, sous-entendus, etc.).

Les traducteurs-auteurs sont-ils désormais considérés comme des prestataires de services ? D’après Laura Hurot, traductrice germaniste, ces professionnels deviennent même des « contrôleurs de qualité au service de l’optimalisation».

« Tous ceux et celles qui pensent la traduction ou qui l’ont pratiquée le savent : on ne traduit pas des mots, mais une intention, des sous-entendus, l’équivoque, ce qui n’est pas dit et pourtant existe dans les plis d’un texte littéraire. »

 

– Tribune de ATLF et ATLAS

Défendre les langues

Moins rapide qu’un ordinateur, les traductions d’un professionnels sont pourtant d’une supériorité qualitative sans égale.

« L’IA n’est pas « intelligente », elle imite un comportement humain en pillant ce que l’humain a créé. Aussi est-il urgent de mettre en lumière les conséquences de l’anthropomorphisme débridé qui nous pousse à confondre intelligence et performance. »

L’enquête de l’ATLF présentée en novembre 2022 « est hélas très parlante : dans 92 % des cas de commande de “post-édition” sur un texte généré par une machine, l’éditeur n’a pas précisé l’“outil” employé ». Les éditeurs qui utilisent cette solution à bas coûts sont donc conscients des multiples défauts.

Un appel au bon sens

Malgré ce constat alarmant, aucun cadre législatif français n’existe pour encadrer ces usages. L’un des problèmes majeurs est celui de la perte des droits d’auteurs sur le texte lorsque l’IA le modifie. « À cela s’ajoute une baisse régulière des achats de droits étrangers dans l’édition 16 et de la circulation intellectuelle, avec une domination toujours massive du marché anglo-saxon. »

« Veut-on dans ces conditions déléguer notre pensée et notre savoir-faire non pas « aux machines » mais à ceux qui les développent et en tirent profit à nos dépens ? »

Les professionnels appellent au bon sens des éditeurs : « Il faut exiger que l’éditeur informe de la façon qu’il a de traduire dans le cas d’une “pré-traduction” par une IA ; de la sorte, les auteurs pourraient refuser que leurs textes soient ainsi traités, grâce au développement de nouvelles pratiques contractuelles qui autoriseraient la traduction en excluant la “pré-traduction” automatique, ou en imposant un traducteur littéraire humain. »

[Photo : Aaron Burden/unsplash – source : http://www.actualitte.com]

A Orquestra Mondragón participa mañá na Coruña en «Eu fun a EGB»

Javier Gurruchaga

Escrito por JAVIER BECERRA

Pese ter un título tan evocativo como Eu fun a EGB, Javier Gurruchaga rexeita o cualificativo de nostálxico para el. «Non se trata de pensar en cando saíron as cancións. A xente ségueas escoitando e, nese sentido, son cancións de hoxe», explica o líder da Orquestra Mondragón. Será, xunto a Vicky Larraz, Nacha Pop e Danza Invisible, entre outros, un de artistas que estará mañá na Coruña (Coliseum, 19.30 horas, a partir de 38 euros).

—Moitos dos que irán velo coñecérono en «A bóla de cristal» cando eran nenos.

—Si, nenos que hoxe teñen 50 anos ou máis [risos].

—¿Que supuxo aquilo?

A bóla foi unha gran experiencia. Abriume as portas á linguaxe televisiva. Foi unha estupenda idea de Lolo Rico. Chamábase A cuarta parte e eu era «O cuarto home». Propúxome facer cinco programas. Como gustou, estiven ano e medio con eles.

—Converteuse nun personaxe moi popular no medio da onda do pop español dos 80. ¿A Orquestra Mondragón estaba un pouco á marxe de todo aquilo?

—Coincidimos no tempo coa movida, que foi unha denominación máis de xornalistas. Fálase da movida madrileña, pero moitos eramos de provincias. Nós empezamos antes, en San Sebastián. Coincidiu todo cun cambio que se estaba dando na sociedade, político e cultural. Non tiñamos moito que ver uns cos outros, pero había ganas de renovarse.

—Levan 47 anos. ¿Van celebrar o 50 aniversario?

—A min o dos anos non me interesa moito. A xente xubílase e tal, pero a min ocórreme ao contrario, cada vez teño máis ganas de facer cousas. Agora vou facer unha función sobre Lorca e unha película sobre a traxectoria da Orquestra Mondragón. Ademais, estou cun espectáculo sobre Edgar Allan Poe e os meus concertos en teatros coa orquestra.

—Este resumo explica moi ben por que a Orquestra Mondragón eran tan diferentes. Conflúen moitas cousas na súa música.

—Claro, o jazz, o cabaré, o cine, a televisión, as parodias… Todo iso se pode compatibilizar con cancións de Lou Reed, Frank Sinatra ou Liza Minnelli. Ou co mundo surrealista de Fellini.

—¿Cre que algúns discos seus terían problemas no 2023?

—Agora hai outra forma de comunicarnos. Antes había censura, agora hai máis unha autocensura. Habémosnola/Habémonola inflixido todos. Os tempos están a cambiar, nalgunhas cousas para mellor e noutras para peor. Fíxache o espectáculo de Trump ou Putin. Seguen aí as ditaduras, as mentalidades ultrarreligiosas… Todo isto está aí. Tamén o politicamente correcto. Todo iso nos vai influíndo, porque estás na estrada. Hoxe pénsasche máis dunha vez como facer a canción. En certo xeito, é un retroceso.

—¿Cre que podería sacar hoxe en día cancións como Porros de fresa e limón ou Eles prefírenas gordas?

—Non o sei. Pero todo está aí, publicado. Como están moitos escritores, moito humor negro. Non se se rematarán prohibindo a Edgar Allan Poe, ao marqués de Sade, a Casanova ou aos irmáns Marx. Ou aos Rolling Stones. Bo, eles xa se han autocensurado e quitaron dos seus directos a canción Brown Sugar. Este estado das cousas estase volvendo bastante penoso.

 

[Foto: Kiko Delgado – fonte: http://www.lavozdegalicia.es]

Chegam aos cinemas dois longas-metragens belos e fortes ambientados na Amazônia. Nesta quinta-feira entra em cartaz O rio do desejo, de Sérgio Machado, rodado no Amazonas. Na próxima semana é a vez de Noites alienígenas, de Sérgio de Carvalho, filmado no Acre.

Batizado anteriormente de Cidade ilhada, o filme se baseia no conto “O adeus do comandante”, do escritor amazonense Milton Hatoum, que criou narrativas suplementares inéditas para melhor desenvolver alguns personagens e adensar a breve história original. Foi sua contribuição ao roteiro, que contou ainda com a participação de Maria Camargo e George Walker Torres, além do próprio diretor, Sérgio Machado.

Tantas mãos escrevendo poderiam ter gerado uma mal costurada colcha de retalhos, mas não: a narrativa é tensa e enxuta, sem nenhuma cena dispersiva ou supérflua.

O início é veloz. Numa cidade à beira do Amazonas (Itacoatiara, pouco a leste de Manaus), dois episódios de violência contra a mulher empurram o policial Dalberto (Daniel de Oliveira) para uma decisão crucial: largar a corporação e comprar um barco de passageiros. Ao mesmo tempo, ele conhece e apaixona-se por Anaíra (Sophie Charlotte), com quem se decide casar.

Tragédia instalada

Anaíra vai morar na casa que Dalberto divide com o irmão mais velho, o fotógrafo Dalmo (Rômulo Braga), e o mais novo, Armando (Gabriel Leone), “empresário” de uma banda brega pop da região. Estão instaladas as bases da tragédia.

Depois do começo acelerado, o filme entra num ritmo fluvial, de tensão crescente, que remete a seu próprio título. Enquanto o grande rio flui de modo contínuo e inexorável como o tempo, no mundo interior dos personagens e das suas inter-relações – o mundo do desejo, em suma – as coisas se passam de modo muito mais acidentado e turbulento.

O motivo do amor por uma mulher dividindo irmãos, de ressonância bíblica e mitológica, é recorrente na literatura e no cinema. Guarda semelhanças com o drama do primeiro longa de Sérgio Machado, Cidade baixa, embora ali não se tratasse de irmãos de sangue, mas de amigos íntimos.

Borges desenvolveu esse argumento num conto célebre, “A intrusa”, levado ao cinema em 1979 pelo argentino-brasileiro Carlos Hugo Christensen. Mas, se o relato de Borges é lacônico e seco, marcado pela imensidão silenciosa dos pampas, aqui a atmosfera é quente, úmida e luxuriante como a selva equatorial.

Um argumento suplementar, que corre em paralelo ao drama afetivo, é a aventura em que Dalberto se lança ao ceder às pressões para transportar em seu barco cargas ilícitas para outros países. A situação do barqueiro honesto levado ao crime pelas circunstâncias lembra o enredo de To have and have not, romance que o autor, Ernest Hemingway, considerava “infilmável” e que no entanto teve três versões cinematográficas.

Pequenas epifanias

A paisagem amazônica, exuberante e excessiva, ameaça em alguns momentos sobrepor-se ao drama dos personagens, e a bela fotografia de Adrian Tejido fica a um passo do pitoresco. Mas há pequenas epifanias, como nas duas passagens análogas em que uma enorme revoada desenha no céu uma dança imprevisível, ou nas cenas sob a luz avermelhada da câmara escura de Dalmo.

Barcos de todos os tamanhos, de canoas a transatlânticos, singram o grande rio, estabelecendo o ritmo caudaloso e implacável da tragédia, pontuado aqui e ali por cenas breves e literalmente cortantes, como as de facões de cozinha sendo afiados na pedra, peixes sendo retalhados, uma vaca içada por correias para um barco de carga. Bruscos planos de ligação que intensificam a carga dramática, falando mais sobre o mundo interior dos personagens do que contribuindo para a trama propriamente dita.

A essência da tragédia, como se sabe, é o fato de todos terem razão, ou pelo menos suas razões, e serem arrastados por uma força que não dominam: os deuses, o destino, o acaso ou… o desejo, como é o caso aqui. Sérgio Machado e sua equipe conseguem criar um mundo muito concreto, sensorial, em que essa força invisível está presente o tempo todo.

Formas do amor

Contribui para a consistência do resultado o ótimo trabalho de todo o elenco. À turbulência erótico-afetiva dos personagens principais contrapõem-se duas âncoras quase silenciosas, dois portos mais ou menos seguros na tormenta: do lado dos irmãos, a velha empregada Dona Dalva (Petta Catão), que “cuidou dos meninos” desde pequenos; do lado de Anaíra, sua mãe amorosa e altruísta (Gilda Nomacce, excelente como sempre). E há a figura ausente, mas quase palpável, da mãe dos três irmãos, que há anos abandonou a família para viver seu próprio desejo.

Tudo somado, Rio do desejo é um filme de amor sob todas as suas formas – amor erótico, platônico, fraterno, maternal, filial (com evidentes laivos edipianos) – e os desastres que frequentemente surgem do entrechoque entre elas. Não é pouca coisa.

 

[Fonte: http://www.ims.com.br]

Maria Nicolau

Escrit per

És una vesprada plujosa i freda. Maria Nicolau arriba abrigada per la seua llarga cabellera, eixa que quan està davant dels fogons es recull en un monyo dalt del cap, que li dona un cert aire de «Doña Urraca» amb un cullerot a la mà i un discurs contundent sobre la revolució que representa, avui en dia, cuinar en casa. El seu llibre Cuina! o barbàrie (Edicions Ara; versió en castellà a Península) porta quasi des de la seua publicació, en la primavera de 2022, en la llista dels més venuts. Tot un fenomen cultural, un revulsiu dins la comunicació culinària, que s’expressa en el fet que el «Cuina!» del títol no és un substantiu sinó el verb cuinar en mode imperatiu.

Com ha arribat a fer aquesta meravella de llibre del que tanta gent ha dit tantes coses bones?

Carai, gràcies pels elogis. D’entrada el llibre me’l rumio jo. És el resultat de vint-i-cinc anys d’observar i neix de l’estupefacció. Jo soc una persona molt curiosa, molt entusiasta, sempre volent conèixer i saber. La cuina ha sigut el meu ofici, des de que tenia catorze anys, ara en tinc quaranta. M’ha servit per a guanyar-me la vida, he viscut immersa en la cuina tota la meva vida, fent-me preguntes, i consumint comunicació culinària que no quadrava en la meva observació petita, potser personal, potser esbiaixada, de les coses. Sabia que sentia el llibre a dins i la necessitat imperiosa de deixar-ho anar i que sigui el que Déu vulgui: jo ho dic, tal i com jo ho veig, tal i com jo ho sento i després el món decidirà si això pot servir d’alguna cosa, si està d’acord o si no.

Conte’ns la manera per la qual va arribar a la conclusió que el llibre ja es podia escriure, just després del confinament…

Quan una està embarassada se’n adona que té alguna cosa a la panxa. Jo sabia que, tard o d’hora, escriuria un llibre. Per aquesta necessitat de, com a mínim, dir-ho, deixa-ho anar. No te’ns moris, callant pel que pugui passar, pel que diran. Perquè, jo qui soc? Soc la Maria Nicolau, una cuinera normal i corrent, una xavala de poble, que fantasieja coses i, tot d’un plegat, sabia que tenia un llibre a dintre, i el que jo m’imaginava era que un dia, quan ja fos gran, agafaria aquell manuscrit i aniria trucant a les portes de les editorials, pidolant, per favor, publiqui’m això, que ja veurà, que jo m’hi he esforçat molt i, després de cent intents, algun eixelebrat diria, va, fem caritat, publiquem-li això a aquesta noia pesada i venent-ne dos cents. Jo em pensava que la cosa aniria així. Però arran del confinament que vam fer tota una sèrie de vídeos, que vam atorgar-me certa capacitat d’aplegar una comunitat al voltant d’aquella manera de comunicar, una editorial va venir i em va dir, escolta, ens agrada el teu punt de vista, volem que facis un llibre. I jo vaig dir:  fantàstic perquè ja tinc el llibre que vull escriure, encara no està escrit, però ja sé com sona. I van tirar-se a la piscina, van apostar per aquest llibre abans que fos parit, i va sortir bé.

Alguns d’aquells que seguíem els seus vídeos del confinament vam tenir una mena de revelació.

Ostres sí, i mira que em feia vergonya. Això m’ha sobtat perquè jo, quan ho feia, quins referents tenia de comunicació culinària? Què veiem tots? Grans xefs, grans elaboracions, ensenyant al món tot allò que són capaços de fer i que la resta no sabem. I, per tant, l’única opció que et queda és dir: si no ho entenc és perquè jo soc un ignorant, per tant t’aplaudeixo, perquè estàs per damunt. I jo vaig començar fent truita de patates, de les patates que havien quedat a la cambra del restaurant, que es farien malbé, i vaig fer truita per a tots els que hi treballem, per no llançar res. El primer vídeo del confinament era fer una truita de patates, patates a la brasa, pelades, trinxades, sense ceba, vull dir, era una heretgia, i jo vaig dir, nois jo a casa cuino això. I tot d’un plegat, la gent va començar a sortir com bolets dient és que jo també faig això, és que t‘he vist com ho expliques, és que això m’ha ajudat,… Vam fer crema de carabassó, quants anys fa que l’Arguiñano està fent un programa de televisió, i ell ha fet la crema de calabacín, explicant les seues històries fabuloses? Doncs resulta que mitja Catalunya, necessitava que li expliquessin que els carabassons és millor no pelar-los perquè és que sinó, no té gust de res, i no té color verd,… I tot d’una, de mica en mica, entre tots, ens vam sentir amb llicència d’explicar les coses petites que ens estan passant cada dia en la cuina, i compartir-les i, al final, gràcies a tota aquesta energia de dir, Maria, pots escriure, no tinguis por, vaig escriure aquest llibre, però pensa que és un moment històric que vam construir entre tots…

Sense pelar els carabassons i sense afegir aigua…

Clar, però si el 90% d’un carabassó és aigua! Però això no ho havíem explicat! Havíem dit, a més, que per fer una crema de carabassó s’ha d’anar a comprar expressament els carabassons. Qui va a comprar expressament carabassons per fer-ne crema? Resulta que, en aquest país, ningú. La crema és el recurs per no llençar els tres carabassons que et queden després de fer-los saltejats o a la planxa, perquè ja et fa mandra. Doncs ja fa vint anys de comunicació culinària i receptaris a dojo i això no ho havíem dit.

És que, com es diu en el pròleg, no és un llibre de receptes, encara que hi haja receptes.

Clar!

És un llibre que va molt més enllà, és un gran valor que té, que explica l’èxit que ha tingut i que està tenint. N’hi ha receptes, sí, però hi ha moltes altres coses. Per exemple, que en un llibre de cuina la primera referència siga de Richard Feynman…

Home, és que no podia ser d’una altra manera! A la porta d’entrada a la cuina hi ha de ser Feynman perquè aquest senyor no només és un dels més grans físics de la nostra era, sinó que ha sigut capaç de comunicar amb entusiasme coses molt complexes en llenguatge molt senzill. Els seus vídeos sobre com les plantes transformen la llum en capacitat de creixement són una meravella que recomano a tothom rescatar de youtube perquè son fabulosos. Llavors, jo la cuina la veig d’aquesta manera. A mi em flipa i m’al·lucina, com la glucosilació no enzimàtica de les proteïnes pot ser el que fa que l’arròs negre sigui negre i bo. I el tema és que quan no sabem per què passen les coses, quan la recepta no funciona, el problema no és la recepta, té a veure amb la ciència que fa que la recepta funcioni. Les receptes es transformen en cuina tradicional no per una qüestió d’ideologia, de nostàlgia, les coses no perduren per romanticisme, les coses perduren perquè funcionen i el que fa que funcionen i siguin útils és la ciència que les aguanta i les sosté. Si coneguem la ciència, som capaços de fer-ho tot.

I després gires full i et trobes el Richard Dawkins.

Ah, també! I en Paley i tota aquesta penya! Jo parlo per mitjà de la cuina i del llenguatge culinari que és el llenguatge que conec, la disciplina que jo he exercit durant tots aquests temps i al final, doncs, com diria Richard Sennet, l’autor de L’artesà, són les 10.000 hores de mestria que jo tinc a l’esquena. Són les 10.000 repeticions de tasques que m’han convertit en una artesana competent i solvent. La cuina és la meva disciplina, la meva mestria, el meu doctorat, petit però útil. Jo faig servir la cuina però tinc la teoria que si furgues prou i vas al fons de les coses, totes les disciplines acaben arribant al mateix nucli central de les grans qüestions que ens interpel·len a tots. Un ebenista pot extrapolar el que jo dic de cuina a Cuina! o barbàrie. Una maquilladora professional, un perruquer, o un enginyer aeronàutic, poden arribar a les mateixes conclusions que jo he arribat en el llibre, simplement aplicant el mateix punt de vista, entusiasta i científic.

No només hi ha ciència, que la coneix i l’explica molt bé, és que en l’índex, després de Richard Dawkins i Richard Feynman ve Rocío Jurado.

Sí, perquè la vida és això! No som éssers plans, tenim una pila de dimensions. I tenim històries vitals. Dins de les nostres cèl·lules hi ha el programa que pot explicar el nostre ésser quasi sencer. Però també tenim incongruències, tenim disjuntives estranyes, tenim biaixos fantàstics, que ens transformen en arbres deformats, en formes peculiars que projecten ombres xulíssimes, totes diferents, malgrat ser de la mateixa espècie… De fet, és això el que li passa una mica a la cuina. Si mengem precuinats, menjarem tots exactament igual. Si jo perdo la capacitat d’estimar Richard Sennet i Rocío Jurado per igual, perdré la meua capacitat de fer que la meva cuina sigui diferent a la d’una altra persona molt competent, amb anys d’experiència, però amb una sèrie d’influències i de biaixos diferents dels meus, que faran que la seva cuina, encara que estigui seguint la mateixa recepta, sigui diferent. Ni millor ni pitjor. Però estem perdent la personalitat a un ritme que jo penso que és una pena, la capacitat de ser diferents és el que ens fa interessants. En el llibre soc jo a fons. I m’ho vaig passar molt bé escrivint-lo (riu amb ganes).

La cuinera i escriptora Maria Nicolau a la presentació del seu llibre Cuina! o barbàrie a l’Espai Ciència de l’ Octubre Centre de Cultura Contemporània.

Ens agrada recomanar el llibre però sempre diem: si no tens temps de llegir-lo, ves al capítol de les lioneses i coneixeràs l’autora.

Aquest capítol és peculiar. Jo crec que he sigut molt afortunada en la vida. I sí que pots fer una lectura més o menys melodramàtica dels fets objectius que s’hi narren, però, vist en perspectiva, jo sent que gràcies a moltíssimes de les coses que m’han passat, avui no em fa por res (riu) m’és ben igual tot, penso que el sentit de l’humor ens salva i ens fa relativitzar moltes coses, quan eres capaç de riure’t d’alguna cosa, tens la capacitat de posar una mica de distància… l’estada a París, en el seu moment va ser bastant agressiva, però amb la capacitat de no perdre de vista que ets un privilegiat i que en qualsevol moment tens la llibertat de dir em planto, faig les maletes i me’n torno. Jo podia fer-ho i ho podia fer precisament perquè em dedico a la cuina, jo sé que demà passat arreu del món, tothom menja i té dret a fer-ho. Des d’aquí reivindico la cosa de tenir un ofici, recuperar aquesta consciència de dir, vaig començar sent aprenent, he estat moltes hores, he tingut molts caps diferents i m’he convertit en una persona hàbil, un Homo habilis, un Homo capaç de crear amb les seves mans coses que la resta de la societat necessita i, per tant, es tracta de transformar-te en algú que genera més valor del que li costa a l’empresari la nòmina que et paga i, si et transformes en aquesta persona, els hi sortirà a compte contractar-te. Si et transformes en un artesà competent, només ho pots tenir tot de cara.

Com es pot tornar a cuinar a casa? Cada vegada es demana més menjar preparat que te’l porten a casa, supermercats que t’ho donen tot fet… com recuperar la cuina com una gestió de recursos dels que estem tan necessitats?

Clar, si jo tingués una resposta, que ens permetés solucionar aquesta preocupació, la pèrdua de la cuina a casa, de forma instantània, ràpida, fàcil i senzilla, i a més a més barata, pitjaria un botó i ho faria. Però la cuina és fer el miracle dels pans i dels peixos, cada dia, donar de menjar a tots els que som amb el que tinc. L’únic que requereix es posar-ho en pràctica i això no ho pot fer una sola persona, perquè jo puc salvar la cuina de casa meva. Però ho ha de fer tothom que consideri que té algun sentit. I d’entrada hem de començar a trencar idees que durant molt de temps ens han inundat, òbviament des de la gran indústria, aquestes empreses que s’estan lucrant a base de fer menjar ràpid, precuinats o el que sigui –ep! que és molt lícit i legítim, només faltaria, ningú ens posa un ganivet al coll per anar a demanar menjar fet, ho fem perquè volem. Però han estat capaços de vendre’ns una sèrie de missatges, acceptats com a bons, perquè no coneixíem què era la cuina i llavors ens l’ha explicat algú que ha dit: jo la conec, jo sé què és la cuina, és cara, és laboriosa, a més a més la cuina tradicional és aquella cosa que vol xup-xup, i clar tu t’imagines dient, va anem salvar la cuina a casa i t’imagines invocant aquella capipota de la iaia, ancestral, que t’has d’estar dues hores amb la cassola de fang sobre un foc de sarments, perquè si no, no és la vera cuina tradicional. No! D’entrada hem de deixar de comprar aquestes històries.

I per on començar?

El tema és que cuinar ha de partir de l’ingredient gros. Hem de començar a inocular en el cervells de la gent que és molt més bonic, molt més senzill i molt més barat comprar el pollastre sencer que no pas comprar uns nuggets de pollastre enfarinats, congelats, a punt per ser fregits. El missatge és: ho tinc al congelador, ho trac i llest. Sí, perfecte, llances un envàs de cartró, llances un envàs de plàstic, a més a més, has pagat el pollastre a 24 euros el quilo, que et soluciona no un àpat sinó mig, perquè llavors ho has d’acompanyar amb una amanida o pa en tomàquet perquè sinó no fas. En canvi, jo compro el pollastre sencer, i això és una idea poderosa, el compro a 4,90, a 5,20 o, si és de pagès i bo, a 7 euros el quilo. Que no és cap barbaritat. Aquell pollastre el puc trossejar, rostir-lo; amb aquella ceba torradeta, aquell greix, hi tiro un grapat de fideus i faig una fideuà; amb els ossos, puc fer caldo i salvar el menjar de tota una setmana; puc agafar els pits i filetejar-los, arrebossar-los i congelar-los, i els vaig traient… Ja és molt més que els nuggets! És més bo, més bonic i més barat, i hem fet quatre cinquenes parts d’un pollastre:  tinc els fetges per a les picades, els pedrers, els ossos per fer un caldo… Tinc una llista de les coses que puc fer i cadascuna d’aquestes coses, cadascun d’aquests processos culinaris, genera una sèrie de sobres, per fer un arròs, per fer uns fideus, una escudelleta, i la cuina comença i no s’acaba mai, i no es pot escriure en receptes i no es por codificar aquesta cuina perquè les receptes comencen i no acaben, són infinites, poroses, es bifurquen, i allà on acaba una comença la següent. I a la iaia no l’havíem vist mai cuinar a casa, dia a dia, a base de receptes, seguia receptes com una cosa excepcional, quan feia el fricandó de la festa major, allò que cada any es fa, cuina excepcional, cuina que s’escriu, cuina que es codifica, i que precisament està codificada en receptaris perquè pertanyia a la classe alta, que era la que tenia temps per a parar-se a escriure. La resta no. La resta era anar fent. I li deies, iaia com has fet el fricandó? Jo vull aprendre, que m’ho vull apuntar. Collons nena, com sempre! Com és com sempre? No ho sé, cada dia ho foto diferent. I punt i s’ha acabat.

Amb les iaies tot és una miqueta, un grapat…

Un rajolí, un pensament de pebre… què vol dir això? I en canvi ara lo guai és treballar amb pinces i amb balances de narcotraficants.

Tot això val per a la cuina però no per a la pastisseria, per al seu pa de pessic infal·lible…

Ep! però això és tota una altra cosa! Això és el rigor, l’equació matemàtica! Són oficis diferents. Llenguatges diferents. Eines diferents.

Ha vingut a l’Espai Ciència de l’Octubre Centre de Cultura Contemporània de València a presentar el seu llibre amb Ricard Camarena. Què representa ell per a vostè?

El seu llibre sobre caldos és una referència per a mi. La seva concepció del caldo és una de les coses més interessants que ha passat en el panorama gastronòmic en anys. De les poques reflexions post-avantguarda, si tu vols, de les més notables, juntament amb altres, com les del Paco Morales, …

També el tema dels ingredients, els productes de l’horta, ell té els seus proveïdors i treballa la temporada…

El meu llibre està escrit des del profund amor a la cuina de casa, però soc fan incondicional de certes idees i formes de fer com la de Camarena, una mica com Josep Maria Espinàs, que ens acaba de deixar, que ha fet una revolució que passa per sota del seu llenguatge poc estrident. La relació amb els ingredients i la seua capacitat d’anar més enllà i trencar les normes amb els caldos i en moltes coses, com ara, el mar en forma sòlida i la muntanya en forma líquida. Va fer una classe magistral sobre caldos a [la fira gastronòmica] Alimentària fa uns 8 o 9 anys i una senyora del públic li va dir si no li treia la tripa a les gambes, i ell va dir, no. Clar, fabulós! Fabulós!

També el títol del seu llibre és una manera molt compacta de dir: cuinar ens ha fet humans.

És que sense cuinar estaríem morts!

 

Aturem la gravadora –amb moltíssim més material suculent del que hem pogut escudellar ací– perquè arriba en eixe just moment el xef Ricard Camarena i ens n’anem a la presentació del llibre. Davant d’un públic fascinat, els gestos teatrals d’aquesta dona aparentment fràgil marquen el seu discurs sobre la revolució social, ambiental, nutricional i econòmica que suposa l’acte senzill de cuinar-nos nosaltres mateixos els aliments.

 

[Fotos: Daniel García Sala – font: http://www.metode.cat]

Aucun express ne m’emmènera
Vers la félicité
Aucun tacot n’y accostera
Aucun Concorde n’aura ton envergure
Aucun navire n’y va
Sinon toi
Aucun trolley ne me tiendra
Si haut perché
Aucun vapeur ne me fera fondre
Des escalators au chariot ailé
J’ai tout essayé
J’ai tout essayé
J’ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par delà les abysses
Par dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté
Aucun landau ne me laissera
Bouche bée
Aucun Walhalla ne vaut le détour
Aucun astronef ne s’y attarde
Aucun navire n’y va
Sinon toi
J’ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par delà les abysses
Par dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté
aucun express ne m’emmènera
vers la félicité
Aucun tacot n’y accostera
Aucun Concorde n’aura ton envergure
Aucun navire n’y va
Aucun
J’ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par delà les abysses
Par dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J’ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

Auteurs : Alain Bashung / Jean Marie Fauque / Richard Mortier

Una hija de los fundadores relata en una misiva los desconocidos primeros años de la vida del negocio que celebra 90 años con múltiples actividades

Foto antigua de la fachada del bar restaurante Núria en la Rambla

Escrito por JESÚS SANCHO

El emblemático bar restaurante Núria de la Rambla, justo enfrente de la fuente de Canaletes, está de aniversario y no faltan las sorpresas. Este jueves inicia una serie de actividades para conmemorar su 90 aniversario con una carta que se ha dado a conocer donde se explica los primeros años más desconocidos del mítico local. La autora del documento es Carme Mauri, hija de uno de los fundadores del negocio, Francisco Mauri.

La reapertura del local en 2014 tras una amplia reforma captó la atención de los medios que algunas informaciones situaban sus orígenes en 1930. Pero para Carme Mauri, hija de uno de los fundadores del restaurante, los números no le cuadraban. Carme leyó el artículo de la reapertura del Núria en La Vanguardia en su edición del 6 de marzo y se animó escribir una carta a los actuales propietarios para explicar la fecha exacta de la apertura del establecimiento en 1926, cuatro años antes de lo que se decía.

Horizontal

Fachada del bar restaurante Núria en 1926

La carta, que ahora los actuales responsables han decidido darla a conocer, la escribió en 2014 cuando tenía 98 años. Sitúa la inauguración del Núria un mes de febrero de 1926, un hecho confirmado tal como se hacía eco de la noticia La Vanguardia en su edición del domingo 7 de febrero de 1926. “Ayer, a las cinco de la tarde, y ante numerosa y distinguida concurrencia, se celebró la inauguración del nuevo establecimiento denominado ‘Nuria’ admirablemente instalado en la Rambla de Canaletas, núm.18, en el local que antes ocupaban los almacenes ‘El Globo’”, informaba entonces La Vanguardia.

El Núria instaló el primer tirador de cerveza de Barcelona”

Carme, ya fallecida, explicaba en la misiva con todo detalle que el negocio se inspiró en los mejores locales de París de la época y también fueron los primeros en montar el primer tirador de cerveza de Barcelona. Pero no eran las únicas novedades. “En el salón interior por la tardes, a la hora del té, amenizaba un terceto de piano, violonchelo y violín que daba vida a la sala. Fue una gran novedad y señal de distinción”, detalla.

También destacaba en medio del local una gran escultura “de dos metros de altura” de un Manelic, a imagen y semejanza del personaje de ‘Terra Baixa’ de Àngel Guimerà que se interpretaba en el vecino teatro Poliorama precisamente aquel 1926. “Mucha gente de los pueblos venían a ver el local y la función”, afirma Carme.

¿Por qué el nombre de Núria?

La hija de uno de los fundadores del Núria también desvela los orígenes del nombre del local. Hace referencia a la virgen del famoso santuario del valle pirenaico. De hecho, en el salón de música se pintaron pequeños murales con paisajes del valle. La idea del nombre fue del padre de Carme, pastelero de profesión. “Mi padre explicaba que tenía un amigo que decía que los nombres comerciales para tener éxito tenían que ser cortos y fáciles de recordar. Él había pensado en Núria, era catalán, nuevo y dulce”, rememora.

El nombre del local tuvo muy buena aceptación entre los barceloneses. “Hasta entonces casi no se conocía o se conocía muy poco tanto el nombre como la montaña. Todos nos felicitaban y muchas niñas que nacían les pusieron el nombre de Núria”, relata Carmen.

Los exitosos inicios del Núria también llevaron a que en 1929 se abriera un salón de banquetes “con una espléndida tribuna en el principal”, escribe Carme. “Recuerdo los años que tuvimos el Núria como una cosa especial en mi vida y de toda la familia”, concluye. La historia del Núria abrió un nuevo capítulo a partir de los años 30 cuando el negocio pasó a manos de José Vila Marcelino Cortadellas, una dinastía familiar que continúa al frente del negocio con la tercera generación, la de los nietos Montse Vila Marcel Cortadellas.

Vertical

El restaurante Núria durante una época sirvió también como colmado

Una carta como un cuento

Marcel, que recogió en persona los manuscritos de Carme en un encuentro que tuvo con ella misma en el Núria, al leer la historia afirma que le hizo “mucha ilusión” y fue como “un cuento muy especial”. Marcel, de hecho, tiene una hija que se llama Núria y también una hermana con el mismo nombre. “Estamos muy orgullosos de cumplir 90 años con el reto de recuperar la Rambla para los barceloneses”, añade uno de los actuales responsables del Núria, que, como Carme, tiene en su memoria múltiples recuerdos y anécdotas. “Mi padre nos explicaba que en la época de guerra vendía a escondidas el plan blanco en lugar del pan amarillo permitido”, cuenta Marcel.

Vertical

Imagen de un fragmento de la carta escrita por Carme Mauri sobre el bar restaurante Núria

Otra anécdota ocurrió durante la Guerra Civil cuando un día unos milicianos vinieron a cerrar el local por el toque de queda, pero al no encontrar las llaves tuvieron que avisar a un cerrajero para clausurarlo. La otra vez que tuvo, además de la remodelación del 2014, que cerrar el Núria fue en 1985 a causa de un incendio del que prácticamente solo se salvó una báscula, que hoy en día se puede ver en el local.

Desde limpiabotas a fiesta cervecera

Para celebrar el 90 aniversario los responsables del establecimiento han programado diferentes actividades desde este jueves hasta el sábado 6 de febrero. Este jueves a las 19:00 horas hay una fiesta de la cerveza y de rumba, con la colaboración de Estrella Damm y músicos de Gitanos de Gràcia.

Cenas con representaciones teatrales o rutas históricas para explicar la evolución de la Rambla de Canaletes son otras de las propuestas de este clásico de la restauración. Durante estos días también vuelve a la carta tres recetas clásicas de platos de caza : civet de jabalí, perdiz a la vinagreta y cochinillo asado.

El Núria, nombrado ‘Ramblista de Honor’ en 1988, también recupera por unos días el oficio de limpiabotas y ofrecerá este servicio a los clientes de forma gratuita en la puerta del restaurante de 10 a 12 horas del jueves 4 al sábado 6. El Núria que vivió Carme cuando era pequeña en sus orígenes revive con más fuerza que nunca en la Rambla.

Horizontal

Foto antigua de la fachada del Restaurante Núria en la Rambla

Horizontal

Fachada del bar restaurante Núria en 1926

Vertical

El restaurante Núria durante una época sirvió como colmado

Vertical

Imagen del bar restaurante Núria cuando también fue un colmado

Horizontal

Imagen de una carta antigua del Restaurante Núria

[Fotos: archivo bar restaurante Núria – fuente: http://www.lavanguardia.com]

La chanteuse québécoise Isabelle Boulay lâche Les chevaux du plaisir (Boulay chante Bashung). Un nouvel album sur lequel elle s’empare avec rock et brio de chansons, célèbres ou plus confidentielles, du chanteur alsacien, mort en 2009. Une réussite.

La chanteuse québécoise Isabelle Boulay

RFI Musique : Comment aviez-vous découvert la musique d’Alain Bashung ?
Isabelle Boulay
 : Le grand coup de foudre, c’était au début des années 1990 ! À l’époque, je regardais beaucoup les chaînes de vidéo-clip. Je me souviens de la première fois que j’ai vu le clip d’Osez Joséphine, j’ai été happé par son texte et sa fantasmagorie. C’était de la très haute voltige ! J’aimais beaucoup les autres rockers français : FFFTéléphoneIndochine et aussi les Berurier Noir qui sont plus punks. Pour moi, Bashung était perché sur la plus haute branche. Ses propositions étaient nettes et fortes. Et il était comme enveloppé d’une aura de mystère que je n’ai jamais cherché à résoudre. D’ailleurs, j’ai plusieurs biographies sur lui, mais je ne les ai jamais lues jusqu’au bout, pour garder ce mystère.

Ce disque est inattendu, car vous êtes plus associée à la variété qu’à la musique punk ! Les chevaux du plaisir correspondent-t-ils à une envie de casser un peu votre image ?
Sans vouloir casser mon image, je me perçois beaucoup plus comme une interprète réaliste qu’une chanteuse de variété. Je me sens plus proche de Juliette Greco que de Dalida, même si j’aime beaucoup Dalida. Je suis heureuse d’être une chanteuse populaire, mais j’ai autre chose à proposer. Cela correspond à ma volonté de montrer ma vraie nature. Ado, j’écoutais autant de grandes chansons françaises et québécoises que du punk, du rap et du rock. J’ai aussi écouté beaucoup de country. Pour moi, cet album, c’est une embellie. Cette veine rock était présente chez moi, mais n’avait jamais été mise en avant.

Madame rêveOsez Joséphine sont des chansons sensuelles, voire érotiques. Elles ont été écrites par un homme et chantées par un homme. Comment les chante-t-on lorsqu’on est une femme ?
Si on enlève l’apriori, c’est très facile. Madame rêve, je ne pensais jamais oser l’interpréter. C’est grâce à l’insistance de Claude Larrivée que j’ai fini par l’enregistrer. Je m’y suis glissée comme dans des draps soyeux. Quand je chante, je ne suis ni homme ni femme. Les paroles sont très charnelles, explicites, mais jamais vulgaires. Il y avait aussi une grande part de féminité chez lui et il y a une grande part de virilité chez moi. Certaines natures artistiques ont ces deux pôles, il faut sortir de l’idée d’être l’un ou l’autre pour être tout à la fois.

Qu’est-ce qui vous séduit dans l’univers Bashung ?
L’énigme et le mystère. C’était quelqu’un d’assez élitiste, son côté antistar aussi. C’est l’une des plus grandes figures de la chanson française même si c’était quelqu’un de discret.

Comment avez-vous enregistré cet album ?
On est entrés en studio au mois d’octobre avec mon guitariste français, deux guitaristes de Los Angeles et un batteur formidable. Je pensais faire péniblement trois chansons et en fait, on en a enregistré onze en six jours ! (Rires) Pour moi, c’était comme l’Everest : je pensais que j’allais manquer de souffle et, au contraire, je n’ai jamais eu autant de plaisir et de facilité à faire quelque chose qui me semblait si difficile ! Ce disque était tellement imprévu aussi que je me dis que quelqu’un tire peut-être les ficelles là-haut…

Quelle est la réception d’Alain Bashung au Québec ?
Il y remplissait les salles, sa venue était le grand évènement ! Il était aimé du public québécois. C’est un artiste extrêmement respecté. Les journalistes spécialistes du rock français au Québec le portent en très haute estime. Je savais donc qu’on allait m’attendre au tournant, mais ça ne m’effrayait pas tellement. Je suis intransigeante avec moi et maintenant, fière de ce que j’ai fait. J’espère amener les gens qui le connaissent un peu moins à tendre l’oreille pour l’écouter.

Justement, quelles ont été les réactions de ses proches, notamment de Jean Fauque qui a écrit la plupart des chansons d’Alain Bashung et qui en a aussi écrit pour vous ?
Quand je lui ai envoyé le mixage final du disque avant Noël, il m’a écrit que chaque morceau le ravissait, que c’était comme un cadeau et qu’il aimerait tellement que son pote Alain soit avec lui pour l’entendre ! Chloé Mons (la chanteuse est la veuve d’Alain Bashung, ndlr.) m’a écrit : « Je sais qu’Alain aime ». Cela m’a beaucoup touchée.

Est-ce que vous allez défendre cet album sur scène ?
Absolument ! Dans mon spectacle actuel, il y a déjà six titres de l’album. Aux prochaines Francophonies de Montréal, je ferai l’intégrale et je n’exclus pas de faire une tournée en 2024 avec exclusivement des chansons de Bashung !

Isabelle Boulay, Les chevaux du plaisir (Boulay chante Bashung), (Sony Music) 2023
Site officiel Facebook / Instagram / Twitter / YouTube

https://deezer.page.link/ZAMMahNYbcYrVV3m6

 

[Photo : Max Abadian – source : http://www.rfi.fr]

«No vull contribuir a la bilingüització de la literatura catalana, ni a la desaparició del català aquí, a casa»

La periodista i escriptora, Júlia Bacardit, i la periodista i documentalista, Anna Pazos, conductores del podcast ‘Les golfes’.

L’escriptora i periodista, Júlia Bacardit, ha prohibit la traducció al castellà del seu nou llibre ‘Dietari sentimental (Editorial Medusa)’. Així ho afirma en una entrevista publicada a ‘El Nacional’: « He prohibit la traducció al castellà del llibre. Per contracte. No vull contribuir a la bilingüització de la literatura catalana ». Bacardit també addueix com a motiu « el moment en què estem, en un retrocés claríssim del català ».

L’autora ho té clar i així ho manifesta a l’entrevistador: « La decisió que he pres és bastant ferma. Això no és vendre-li un reportatge en castellà a un mitjà espanyol: parlem de contribuir de la desaparició del català aquí, a casa ».

Segons Júlia Bacardit, « aquesta decisió, aquesta negativa, és una coseta petita que els escriptors podem fer per la nostra llengua. L’única aportació que puc fer-hi, l’única petita victòria és que les meves amigues castellanoparlants em llegeixin en català, en comptes de llegir-me traduïda. I no és pas per superioritat moral: si ho faig, és perquè per a mi això és molt important, és personal i em fa mal de veritat. I ja no parlem de quan la traducció surt alhora que el llibre original ».

Per l’escriptora, el fet que original en català i la seva traducció al castellà arribin a les llibreries al mateix temps, « fa innecessari escriure en català ». A més, constata pel seu pas pel món editorial a Edicions de 1984, que « hi ha una quantitat enorme de gent catalanoparlant que llegeix en castellà perquè creuen que aquesta és la llengua culturalment vàlida. O perquè van créixer amb el fucking franquisme. És que, un moment: venim d’on venim. Podem parlar de globalització i de coses que cauen pel seu propi pes, però collons, que la meva àvia no sabia escriure en la seva llengua, tio ».

Finalment, conclou: « És una cosa personal: vull que la gent que parla en castellà i té curiositat, em llegeixi en català, saps què vull dir? Ho poden fer; si els interessa, que ho facin. I si no els interessa, no passa res ».

 

[Foto: JuliaBacardit – font: http://www.racocatala.cat]

Segons la seva composició, el formatge pot ser molt convenient, encara que n’hi ha altres amb els que hem de vigilar

Escrit per Jordi Prió

D’acord amb la guia alimentària d’una bona part de la població de certes regions, es consumeixen algunes porcions de llet i derivats com els formatges, dels quals hi ha moltes varietats: avui seleccionem cinc tipus de formatges i les seves característiques, dels més consumits, i segur que t’interessa saber què t’aporten.

El formatge és un dels aliments més importants de la dieta de tota persona per la seva aportació de calci i proteïnes; també contenen vitamines A, B2, niacina, B12, i D, a més de minerals com el zinc i el fòsfor; per als vegetarians és el complement necessari per compensar les proteïnes no obtingudes de la carn i en general es fan servir per a una gran quantitat de receptes o plats, com ara les amanides d’estiu o els berenars amb els batuts de proteïnes.

El formatge és un dels aliments més importants de la dieta

  • Aquest tipus de formatge té poquíssim sodi i menys greix saturat que els grocs
  • És obtingut de la coagulació de la llet amb àcid làctic i llevat.
  • Per cada 100 g (3 llesques) s’obtenen 264 calories, 20,2 g de greix (11 g de greix saturat), 3,2 g de carbohidrats i 17,4 g de proteïnes
  • És interessant per als sandvitxos, coques, masses i truites o per fer-lo servir com a farcit de les patates rostides.

El formatge de ricota

  • És una bona opció de poc valor calòric i baix en greixos saturats amb una càrrega més petita de sodi.
  • És el resultat de l’acidificació del sèrum de formatges.
  • Per cada 100 g (2 llesques) s’obtenen 140 calories, 8,1 g de greix (4,5 g de greix saturat), 3,8 g de carbohidrats, 12,6 g de proteïnes.
  • S’utilitza per als farcits de masses o coques integrals, sandvitxos, amanides o acompanyar plats a la graella.

El formatge cottage

  • És una opció fresca i tova feta amb grans de mató fresc, cremosa i de baixa acidesa.
  • És un formatge molt utilitzat pels esportistes o aficionats a seguir les dietes baixes calories.
  • Per cada 100 g (6 cullerades soperes) s’obtenen 103 calories, 4,5 de greix (2,8 g de greix saturat), 2,7 g de carbohidrats, i 12,5 g de proteïnes.
  • Se’l consumeix amb patés, sandvitxos o gratinar alguns menjars.
  • També s’aprofita les seves bondats per alimentar al cos mentre s’adorm.

El formatge mozzarella light

  • Aquest formatge té més greix saturat que el formatge blanc però el seu contingut total de greix és normal; subministra més calci i fòsfor.
  • Per cada 100 g (7 llesques) s’obtenen 254 calories, 16 g de greix (10 g de greix saturat), 2,8 g de carbohidrats, i 24 g de proteïnes.
  • És molt utilitzat a les pizzes, truites, macarrons, o sandvitxos.

El formatge prat light

  • És similar a la mozzarella però conté més vitamines i minerals; està fet amb la coagulació de la llet conformant una massa salada i premsada perquè el sèrum sigui eliminat.
  • Per cada 100 g (4-5 llesques) s’obtenen 267 calories, 13 g de greix (12 g de greix saturat), 6,7 g de carbohidrats, i 30 g de proteïnes.
  • És ideal per als sandvitxos calents i freds, amanides i acompanyar els snacks

Formatges per consumir amb moderació

Hi ha un grup de tres formatges que formen part de la dieta de la majoria de les persones amb què cal anar amb compte quan se segueix certes dietes específiques per a guanys musculars, definició muscular o aprimament.

  • El cheddar per cada porció de 100 g té 403 calories, 33 g de greix (21 g de greix saturat) i 621 mg de sodi.
  • El parmesà ratllat per cada porció de 100 g té 431 calories, 29 g de greix (17 g de greix saturat) i 1 844 mg de sodi.
  • El provolone per cada porció de 100 g té 351 calories, 27 g de greix (17 g de greix saturat) i 876 mg de sodi.
[Font: http://www.elnacional.cat]
%d blogueurs aiment cette page :