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«L’Est parisien – Genèse d’une reconquête», «Les Plaisirs de la rue» et «La Zone verte» nous offrent un superbe retour dans le passé.

Dans les années 1920, Paris était fait de chansonniers, de bouquinistes, de vendeurs ambulants, qui parfois se regroupaient aux marchés aux puces. | Domaine public  via Wikimedia Commons

Écrit par Sylvain Boulouque — édité par Natacha Zimmermann 

Trois ouvrages, une étude historique et deux magnifiques romans permettent de revenir sur les évolutions de Paris depuis un siècle.

«L’Est parisien – Genèse d’une reconquête», récit d’une disparition

L’Est parisien – Genèse d’une reconquête (1919-1975), Pauline Rossi Presses universitaires de Rennes 344 pages 29 euros Paru le 23 février 2023

Le travail de l’historienne de l’art Pauline Rossi permet de mesurer combien l’architecture est un enjeu politique. Dans L’Est parisien – Genèse d’une reconquête (1919-1975), elle propose une étude sur le long terme pour montrer comment, à la suite du baron Haussmann, les urbanistes ont voulu mettre un terme au Paris des faubourgs et au Paris ouvrier, dans ce que l’on appelle communément «l’est» de la capitale –entre le XIIIe arrondissement au sud-est et le XXe arrondissement au nord-est–, pour en faire une ville nouvelle, à l’image de ses élites.

Entre 1860 et 1975, les dirigeants n’ont eu de cesse de vouloir réaménager les zones extérieures au centre historique, pour étendre la ville. Mais c’est seulement à partir de 1919 que les urbanistes s’attaquent à ce secteur. Les travaux sont pensés comme une reconquête pour établir une continuité entre le centre-ville et ses faubourgs.

La volonté d’harmonisation se heurte toutefois au poids des constructions et à la vie de ces quartiers. Pauline Rossi rappelle combien la volonté de changer Paris a finalement été un échec partiel, puisque les faubourgs ont évolué et ont finalement été incorporés dans une ville nouvelle aux contours mouvants.

L’historienne de l’art distingue quelques temps dans les processus de reconstruction: les grands projets des années 1920 avec le réaménagement de la porte de Vincennes; les années 1930 et la volonté de réduire l’insalubrité; les années 1940 et 1950 et les réalisations d’aménagements ponctuels autour de quelques lieux emblématiques comme la cité Jeanne-d’Arc dans le XIIIe arrondissement. Enfin, le réaménagement en douceur depuis les années 1970 qui caractérise le quartier autour de la rue d’Aligre ou du faubourg Saint-Antoine (XIIe et XIe arrondissements).

La reconquête a été longue et s’est faite par petites touches, sans que les plans d’ensemble ne puissent aboutir. S’il ne s’agit pas d’un meurtre au sens propre du terme, comme l’écrivait l’historien Louis Chevalier, auteur de L’Assassinat de Paris (1977), le Paris populaire a cependant presque totalement disparu.

«Les Plaisirs de la rue», éloge de la balade dans Paris

Les Plaisirs de la rue,  André Warnod L’Échappée 300 pages 20 euros              À paraître le 7 avril 2023

Les éditions de l’Échappée lancent une nouvelle collection, Paris Perdu, afin de retrouver le Paris authentique, le vieux Paris, celui du «petit peuple haut en couleur», celui «des bistrots et de la chaleur humaine»«de la Butte à la Bastoche, du Quartier latin à Aubervilliers, en passant par Ménilmuche ou Belleville».

Le premier volume de la collection, Les Plaisirs de la rue, dû à la plume d’André Warnod, traite des fêtes dans la capitale au lendemain de la Première Guerre mondiale. Né en 1885, ce dessinateur industriel issu d’une famille protestante, devenu Montmartrois d’adoption, se lance dans le roman avant la guerre de 1914-1918, décrivant les joies des cabarets et des bistrots de la butte.

«Le flâneur doit mettre de la nonchalance dans la flânerie et n’avoir que sa fantaisie pour guide. Le flâneur qui veut trop connaître […] va de déception en déception

                                                          André Warnod, dans Les Plaisirs de la rue

Pendant tout l’entre-deux-guerres, il multiplie ensuite les récits sur sa ville, avant de devenir historien. La réédition de son livre Les Plaisirs de la rue, initialement paru en 1920, est préfacée par sa fille Jeanine, née en 1921, qui, bon pied bon œil, souligne l’importance, pour son père, des déambulations parisiennes pour comprendre cette ville.

Le livre s’ouvre en effet sur un texte vantant l’art de la flânerie: «Le Parisien passe pour être le badaud par excellence. […] Je ne crois pas qu’il y ait au monde une seule ville où la flânerie puisse devenir aussi aisément un art véritable, digne de tenter les plus délicats. […] Le flâneur doit mettre de la nonchalance dans la flânerie et n’avoir que sa fantaisie pour guide. Le flâneur qui veut trop connaître […] va de déception en déception. […] Combien est plus avisé celui qui s’offre au spectacle des choses, en reçoit l’impression avec docilité, jamais ne cherche, devant ce qu’il voit.»

Ces principes guident sa balade. L’ouvrage permet de redécouvrir que Paris était fait de chansonniers, de bouquinistes, de vendeurs ambulants, qui parfois se regroupaient aux marchés aux puces. Il souligne aussi les évolutions de Paris, la butte Montmartre devenue «une plage à la mode [où] des gens bien vêtus viennent en automobile pour dîner». «Montmartre est mort», insiste l’auteur, même s’il reste quelques souvenirs comme les poulbots qui continuent à arpenter les rues.

Malgré cela, la ville reste un lieu de fête. André Warnod nous emmène en promenade sur les différentes places qui continuent à festoyer sans fioriture. L’ouvrage est in fine une véritable source pour retrouver ce Paris perdu…

«La Zone verte», des faubourgs à la Picardie, en passant par la banlieue

La Zone verte, Eugène Dabit L’Échappée 234 pages 17 euros               À paraître le 7 avril 2023

Le deuxième livre de la collection, La Zone verte, s’intéresse à la campagne qui entourait Paris et a été rédigé par l’écrivain et artiste peintre Eugène Dabit en 1935. Lui aussi évoque le Paris populaire. Né en 1898, il est issu d’une famille d’insurgés –son grand-père a participé à la Commune. Lui aussi montmartrois, il a vécu entre le quartier de la Goutte-d’Or et la rue Championnet, dans le XVIIIe arrondissement parisien. Il quitte ensuite les contreforts de la butte pour le quai de Jemmapes, le long du canal Saint-Martin, et ses parents ouvrent un bistro-hôtel, immortalisé par son roman majeur, L’Hôtel du Nord.

Eugène Dabit s’est alors rapproché du Parti communiste français (PCF). Il participe à une de ses organisations: L’Association des écrivains et des artistes révolutionnaires. Il meurt en URSS en 1936, alors qu’il participait à une visite du pays en même temps qu’André Gide, qui par la suite, publiera Retour d’URSS. Avant ce voyage et cette mort, Eugène Dabit a toutefois eu le temps de rédiger plusieurs livres vantant le peuple de Paris et le caractère populaire de la ville, laissant parfois transparaître son attachement au communisme.

La Zone verte est l’histoire de Leguen, un peintre du bâtiment au chômage qui quitte le quartier de Barbès pour traverser la zone des faubourgs, puis la grande banlieue, cette zone encore non construite, où se mêlent promeneurs et paysans. Il se retrouve finalement à Mantes-la-Jolie (Yvelines), avant de se retrouver en Picardie, à la lisière de la baie de Somme, à Boismont, grâce à des autres protagonistes du roman.

À Boismont, le héros finit par travailler quelque temps dans un café; il y écoute et y engage alors des discussions sur la question sociale. Eugène Dabit se projette dans ses héros malheureux évoquant le poids de la Grande Guerre, leurs engagements politiques, mais aussi la question la liberté liée à l’anonymat de la ville face à la complexité des relations sociales dans des bourgades où tout le monde se connaît. Comme un appel de Paris.

 

[Source : http://www.slate.fr]

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Escrito por Mar Abad

Ilustración: Buba Viedma

Dicen que internet y la tecnología pueden llevar muy lejos. A lugares desconocidos, inimaginables incluso. Pero en un sentido físico, estrictamente físico, podría habernos encadenado a una silla. El ordenador, el coche, el ascensor, el segway… ¿Nos está convirtiendo la modernidad en una versión humana del pollo de jaula?

«Pienso en los sedentarios abstractos que se pasan la vida en un despacho, tecleando. Golpeteos de dedos en un teclado: conectados, como dicen. ¿A qué? A informaciones que varían de segundo en segundo, a flujos de imágenes y de cifras, a cuadros y tablas. Después del trabajo, toca el metro, el tren, la velocidad siempre, con la mirada fija esta vez en la pantalla del teléfono, y vuelta a pulsar teclas, y de nuevo el desfile de mensajes e imágenes», escribe Frédéric Gros. «Anochece ya cuando no han visto siquiera el día. Televisión: una pantalla más. ¿En qué dimensión viven entonces, sin levantar el polvo, sin contacto? ¿En qué espacio sin relieve, en qué tiempo en el que ni la lluvia ni el sol importan? Esas vidas, desligadas de los senderos y de los caminos, nos hacen olvidar nuestra condición: nada del desgaste de las estaciones y del tiempo parece existir».

El filósofo francés reclama la costumbre de caminar y vivir más despacio. Y lo hace en un libro titulado Andar, una filosofía, de Taurus Pensamiento. «Para ir más despacio no se ha encontrado nada mejor que andar. (…) ¿Quieren ir más rápido? Entonces no caminen, hagan otra cosa: rueden, deslícense, vuelen. No caminen. Caminando solo una hazaña importa: la intensidad del cielo, la belleza de los paisajes. Andar no es un deporte».

CAMINAR DA LIBERTAD

Andar es libertad. Implica «una desconexión provisional: me escapo de la red unos días, experimento en senderos desiertos lo que es estar fuera del sistema. Pero también se puede decir ‘romper’. A este respecto sería fácil encontrar llamadas a la transgresión y al ‘gran fuera’ en los escritos de Kerouac o Snyder: acabar con las convenciones estúpidas, la seguridad letárgica de las paredes, el tedio de lo idéntico, el desgaste de la repetición, la medrosidad de los pudientes y el odio al cambio. Hay que provocar partidas, transgresiones, alimentar al fin la locura y el sueño. La decisión de caminar (partir lejos, a alguna parte, intentar otra cosa) se entiende esta vez como la llamada de lo salvaje».

Al caminar todo pierde importancia. Todo, de algún modo, queda atrás, para el profesor de filosofía. La identidad de uno mismo, incluso, se disuelve en el camino. «Caminando se escapa a la idea misma de identidad, a la tentación de ser alguien, de tener un nombres y una historia. Ser alguien está bien en las veladas mundanas en las que cada uno habla de sí mismo o en la consulta del psicólogo. Pero ser alguien ¿no es una vez más una obligación social que encadena, una ficción estúpida que pesa sobre nuestros hombros?».

En un sentido político, «la marcha deja entrever un sueño: caminar como expresión del rechazo de una civilización corrupta, contaminada, alienante y miserable». El poeta Whitman hablaba de los vagabundos del Dharma, de su caminar con mochilas por viejos senderos del desierto, negándose a consumir todo lo que la industria produce y «trabajar para tener el privilegio de consumir toda esa mierda que en realidad no necesitan, como refrigeradores, aparatos de televisión, coches, coches nuevos y llamativos […], y porquería en general que siempre termina en el cubo de la basura una semana después».

Desde hace unos años parece que pensar y trabajar solo se puede hacer frente a un ordenador. Tumbarse en un sofá a pensar levanta sospechas. Deambular provoca recelos. También mirar al techo. También caminar. Pilvi Takala lo mostró en una instalación artística llamada The Trainee que expuso el Museo de Arte Contemporáneo Kiasma de Helsinki en 2008.

Un vídeo relataba esta historia: una joven pasó un mes en una oficina de Deloitte haciendo unas prácticas. En su mesa no había ordenador, ni papeles, ni nada. Los empleados la miraban con asombro y se hacían gestos entre sí como diciendo: ‘Esta mujer está loca’. Algún valiente le preguntó por fin qué hacía y ella dijo que estaba pensando. Los compañeros la miraron con más sorpresa aún. Definitivamente pensaron que la trainee era muy extraña.

Caminar, sin embargo, se ha utilizado durante siglos como una técnica para pensar. Lo hicieron Nietzsche, Rimbaud, Rousseau y Thoreau, entre otros. Kant, Marcel Proust o Walter Benjamin fueron grandes paseantes. Los peregrinos han caminado durante siglos para acercarse a su dios, y Gandhi lideró la marcha política más famosa de la historia. Lo cuenta, en detalle, Frédéric Gros en Andar, una filosofía.

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NIETZSCHE

Decía Friedrich Nietzsche (1844-1900) que «hay que sentarse lo menos posible: no creer en ningún pensamiento que no haya surgido al aire libre y estando nosotros en movimiento, en ningún pensamiento en cuya génesis no intervengan alegremente también los músculos. Todos los prejuicios proceden de los intestinos. Ya dije en una ocasión que la vida sedentaria constituye el auténtico pecado contra el espíritu».

El filósofo alemán pensaba que las morales sedentarias habían envenenado a la humanidad. «No somos de esos que solo rodeados de libros, inspirado por libros, llegan a pensar. Estamos acostumbrados a pensar al aire libre, caminando, saltando, subiendo, bailando, de preferencia en montañas solitarias o a la orilla del mar, donde hasta los caminos se ponen pensativos», escribió en La gaya ciencia.

Y así construyó su obra. Nietzsche no era caminante de ciudad. Era andante de naturaleza. En sus marchas por el bosque huía de sus infernales dolores de cabeza y buscaba ideas que no estaban atadas a nada. Nietzsche trabajaba caminando, según Gros. Caminaba solo y a veces hasta ocho horas al día. Andando escribió El paseante y su sombra. Andaba y redactaba a la vez lo que iba pensando en seis cuadernos pequeños.

Pero el hombre que quiso llegar más allá del bien y del mal acabó sentado en una silla de ruedas.

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RIMBAUD

Escapó andando hasta París, marchó a Bruselas, deambuló por Londres, atravesó los Alpes y hasta intentó llegar a Rusia. El poeta francés Arthur Rimbaud (1854-1891), cuando era muy joven, dijo que era «un peatón, nada más» y siguió andando el resto de su vida.

«A pie. Siempre a pie y midiendo con las ‘piernas sin rivales’ la amplitud de la tierra», escribe Gros. «Para caminar, para avanzar, hace falta ansia. Siempre se da en Rimbaud ese grito en el momento de la partida, esa alegría rabiosa (…). En las tripas, el dolor de estar aquí, la imposibilidad de quedarse quieto, de enterrarse vivo, de quedarse simplemente».

En 1891 su rodilla se inflama terriblemente. Hay que amputar y pierde la pierna para siempre. Rimbaud sigue haciendo planes con su futura prótesis, pero ya no volverá a caminar. El poeta que vio en la marcha una forma de huida, de dejar atrás y olvidarse de uno mismo y del mundo en cada paso, nunca paró. Ni en su lecho de muerte, donde dijo, como últimas palabras: «Deprisa, nos esperan».

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ROUSSEAU

El filósofo ginebrés (1712-1778) detestaba los escritorios. Pensar es, para Jean-Jacques Rousseau, una extensión de caminar. De los 17 a los 19 años anda sin cesar. Después verá los caminos en coche de caballos, con gran disgusto, según escribió en Las confesiones.

«Solo he viajado a pie en mis días de juventud, y siempre con delicia. Pronto los deberes, los asuntos y un equipaje que llevar me obligaron a dármelas de señor y a utilizar vehículos, a los que conmigo subían atormentadoras preocupaciones, apuros y molestias, mientras que antes en mis viajes no sentía otra cosa que el placer de caminar. Desde entonces no he sentido otra cosa que la necesidad de llegar».

Fue caminando por el bosque como Jean-Jacques Rousseau escribió su Discurso sobre el origen de la desigualdad entre los hombres. Andando descubrió al homo viator (hombre que camina), «el que no está desfigurado por la cultura, la educación y las artes; el de antes de los libros y los salones; el de antes de las sociedades y el trabajo». Entre los árboles busca Rousseau a ese primer hombre anterior a toda civilización, «saturado de cortesía e hipocresía, lleno de maldad y de envidia». Es su buen salvaje.

Pero la vida hace el paisaje gris y en sus últimos paseos no busca inspiración. Al contrario. «Los últimos paseos tienen la inmensa dulzura del desapego», escribe Gros. «Ya no hay nada que esperar, nada que aguardar. Vivir solamente, permitirse existir».

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THOREAU

El siglo XIX trajo las grandes producciones en masa y las explotaciones industriales. Los hombres empiezan a saquear la naturaleza. El filósofo Henry David Thoreau (1817-1862) se siente abrumado ante un capitalismo feroz y propone una nueva economía en la que «el coste de una cosa es la cantidad de vida que hay que dar a cambio de ella» (Walden, 1854).

«Es también una manera de distinguir el provecho del beneficio. ¿Qué provecho saco de una larga caminata por el bosque? El provecho es nulo: no se ha producido nada que pueda luego venderse, ni se ha realizado algún servicio social que pueda rentarme nada. A ese respecto, la marcha es desesperadamente inútil y estéril. En términos de economía tradicional, es tiempo perdido, malgastado, tiempo muerto, sin producción de riqueza. Y sin embargo para mí, para mi vida, no diría siquiera interior, sino total, absoluta, el beneficio es inmenso», explica Gros en su obra. «Vivir, en el sentido más profundo, es algo que nadie puede hacer por nosotros. En el trabajo puede sustituirnos alguien, pero no al caminar. Ese es el gran criterio».

El naturalista estadounidense medía el valor de las cosas en la calidad de las vivencias. Decía: «¿Cuánta vida pura pierdo cuando me esfuerzo en ganar más dinero? Lo que les cuesta a los ricos ser ricos: trabajo, preocupaciones, desvelos, no descansar nunca». Él, en cambio, no necesitaba posesiones. Le bastaba con hacer suyo lo que veía. Así lo sentía. Todo el bosque, todo el mundo, para él.

Cuán vano es sentarse a escribir cuando aún no te has levantado a vivir.
H.D. Thoreau
El diario (1837-1861)

 

 

[Fuente: http://www.yorokobu.es]

Prezentado por Süzet FRANSEZ

Kaminando i avlando, es muestra istoria ke rezulta de munchos siglos de katastrofas: la ekspulsion de Espanya, los pogromes, las gerras, el nazismo, el rasizmo, las imigrasiones i otros temas semejantes. Los judios, kon sus istorias se ambezaron a konstruir sus vidas komo la situasion se prezenta. Ganaron una filozofia en pensando lentamente i de una manera pozitiva sin perder el guste de bivir. Puede ser ke esta filozofia les ayudo a rebivir de sus sinizas i a no dezapareser del mundo.

Kaminar, es salir de kaza, de liberarse de sus penserios de kada dia, estar kon si mizmo. Andar tiene un paralelizmo kon la spiritualidad. Se deskuvrio ke los grandes filozofes i pensadores se metian a kaminar para pensar i krear en libertad. Se analizo ke, desde Aristoteles i Platon asta Steve Jobs, hay una relasion entre el kaminar i el pensar.

Aristo, en su guerta, azia filozofia kon sus disiplos kaminando i avlando.

Nietzche afirmo ke “todos los pensamientos grandes se konsiven paseando”. El se alevantava a las sinko de la manyana i lavorava fista midi i despues se iva a azer paseos largos en las montanyas, los Alpes, para pensar i renovar sus ideas.

Kant, el filozofo aleman, salia kada dia a las sinko de la tadre i asta la sesh azia el mizmo kamino i a su retorno a kaza se metia a meldar, a eskrivir i a pensar.

Filozofes i pensadores komo J. J. Rousseau, Montaigne, Thoreau, Gandi salian para kaminar, pensar, konsentrar i tomar desiziones kon kavesa repozada.

Manuel M. Loeches, profesor de norosiensia, eksplika ke “kuando kaminamos, el organizmo entiende ke estamos realizando un egzersizio, i viene mas sangre, oksijen i glukoza al serebro. Esta situasion ayuda a entender i a rezolvar los problemes de manera mas klara i simple.

Se puede dezir ke la istoria del mundo rendio el puevlo judio filozofo i el arte de kerer bivir komo umano respektuozo, se eskrivio en su  jenetika. En kaminando tomas tu oksijen, despues avlas i kontas tus ideas renovadas i en mizmo tiempo, konsantradas oyes kon tus orejas tus palavras.

Oguro ke no perderemos muestra antigua filozofia sefaradi del siglo XVI, ke mos trusho al siglo XXI, i ke oy internasionalmente se dize “STEP by STEP”.

 

[Orijin: http://www.salom.com.tr]

Escrito por José Natanson

La soledad extrema es un fenómeno global con consecuencias sociales tan profundas como preocupantes.
Aclaremos primero de qué estamos hablando. A diferencia de la lengua inglesa, que distingue la soledad deseada y feliz (solitude) de la soledad entendida como aislamiento, privación y angustia, es decir como la distancia entre las interacciones sociales deseadas y las reales (loneliness), en español solo contamos con una palabra, que engloba ambos significados. Es perfectamente posible desarrollar una vida plena en soledad: Kierkegaard, solitario irremediable, se prescribía “baños de gente” en paseos lentos por las calles de Copenhague para luego volver a recluirse en su casa y seguir escribiendo. Se puede estar bien solo, y sentirse solo estando rodeado de otros. Nos referimos aquí al aislamiento social no deseado, sufriente y radical, una epidemia silenciosa que afecta a cada vez más personas.
Las causas materiales que explican este drama social pasan en primer lugar por los movimientos –siempre silenciosos pero siempre decisivos– de las estructuras demográficas. La esperanza de vida ha aumentado en el Primer Mundo y en algunos países de desarrollo medio, sobre todo en las grandes ciudades: en Argentina, por ejemplo, pasó de 69,5 años en 1980 a 76,7 en la actualidad. Esto estiró el tiempo que los padres viven sin los hijos, que puede extenderse hasta dos o tres décadas y llevar a una vejez solitaria en caso del fallecimiento temprano de uno de los cónyuges, usualmente el hombre (las mujeres argentinas viven en promedio cuatro años más que los hombres).
Esta tendencia a una “individuación de la vejez” es resultado también de cambios en las subjetividades. Por ejemplo, la voluntad de los adultos mayores de preservar su autonomía hasta el final (al menos de aquellos que pueden permitírselo), evitando el asilo o la incómoda convivencia con hijos ya grandes que a veces los tratan con condescendencia, al estilo del abuelo de Los Simpsons, que cuando empieza a contar una anécdota en la mesa familiar solo logra que todos se vayan hasta quedarse solo con Maggie, atrapada en su sillita de bebé. También puede ser resultado de las separaciones tardías: parejas que no se animaban a encarar un divorcio en el pasado, cuando todavía no era tan usual, y lo hacen más tarde, cuando los hijos ya se emanciparon, luego de décadas y décadas de acumular reproches (1).
Pero el fenómeno no se limita a los viejos: el porcentaje de jóvenes y adultos que viven solos también viene aumentando. Entre los principales motivos podemos mencionar el retraso de la edad de inicio de la primera convivencia –de 27 a 33 años promedio en la ciudad de Buenos Aires entre principios del siglo XX y la actualidad (2)–, la generalización de los divorcios (en 2020 hubo en CABA más divorcios que casamientos por primera vez en la historia) y las transformaciones en el régimen de maternidad/paternidad: aumento de la edad de los padres (la edad media a la que las mujeres tuvieron su primer hijo pasó de 28,4 años en 2000 a 31 en la actualidad en CABA), caída en la tasa de fecundidad (de 1,87 hijos por mujer en 2000 a 1,54 en la actualidad) e incremento de las personas que no tienen hijos –un 20% de las mujeres que viven en la ciudad llegan al fin de la edad fértil sin ser madres (3)–.
Si la “individuación de la vejez” se explica en esencia por motivos de demografía, la de la juventud-adultez responde también al cambio en la posición de las mujeres en la sociedad, que ya no se limita al rol tradicional de madre, disputa con los hombres el mercado laboral y a menudo elige priorizar el estudio y las carreras profesionales. A ello hay que sumar las crisis económicas recurrentes –la muy argentina incertidumbre respecto del futuro material– que obliga muchas veces a postergar proyectos de familia.
En todo caso, cada vez más personas viven solas. Los hogares unipersonales pasaron de 30% a 35% en Alemania, de 13% a 23% en España y de 13% a 27% en Estados Unidos. El fenómeno es una función del desarrollo: a mayor nivel de ingreso, más porcentaje de hogares unipersonales. En Japón, un impresionante 40% de los hogares está habitado por una sola persona. En Argentina, en tanto, pasaron de 10% en 2000 a 18% en el censo de 2010, con notables diferencias según la provincia: siguiendo la lógica descrita, representan el 30% en la Ciudad de Buenos Aires y solo el 10% en Santiago del Estero (4).

Un mundo de solos
Un posible reflejo cultural de esta tendencia es el auge de la “literatura del yo”, que ha hecho de la autorreferencialidad y la anécdota personal un subgénero que, como escribió Pedro Yagüe (5), parece destinado sobre todo a alimentar la imagen personal y exacerbar el narcicismo hiperindividualista de las redes sociales (el yo puede ser un protagonista aceptable cuando se trata de un genio torturado y al que le pasan cosas interesantes como, digamos, Emmanuel Carrère, pero pierde interés cuando se trata de un joven porteño un poco conflictuado que se pelea con la novia y se muda a un PH en Almagro).
Pero no nos desviemos. Decíamos al comienzo que la soledad puede ser un estado buscado y hasta ideal, y que se puede estar rodeado de gente y sentirse solo. Sin embargo, habrá que admitir que desde el Génesis (“No es bueno que el hombre esté solo”) la existencia solitaria es considerada un estigma. El habla popular argentina reconoce el drama de la soledad radical recurriendo a un sutil desplazamiento verbal: del “estoy solo” al “soy solo”. En la Grecia antigua, el peor castigo no era la pena de muerte sino el destierro: la condena al ostracismo.
El mercado ya opera sobre esta enorme masa de solos. Construye para ellos nuevos proyectos de viviendas, gigantescos edificios de departamentos de uno o dos ambientes con espacios comunes que van desde gimnasios y piletas a ámbitos de trabajo compartidos a los que los vecinos pueden ir con su laptop, asegurándose un mínimo de contacto humano en medio de una jornada solitaria. Si el impulso al teletrabajo disparado por la pandemia profundizó aún más la tendencia a la soledad, cancelando la charla sobre la última serie al lado de la fotocopiadora, el chisme durante el almuerzo, no debería llamar la atención que el mercado ofrezca remedos: los espacios de coworking como recreación de la oficina, ese microcosmos de relaciones humanas que es el escenario principal de The Office y que hoy constituye un ámbito en claro retroceso (alcanza con dar una vuelta por el microcentro porteño para entender que se trata de un mundo en desaparición). Del mismo modo, las mesas compartidas de los bares cool de Palermo remiten a los viejos tablones de las antiguas tabernas y confirman que, aunque el comensal quizás mantenga la vista obstinadamente fija en la pantalla del celular o la computadora, la necesidad de estar con otros sigue latiendo en alguna parte.
Pero las dos innovaciones tecnológicas más notables destinadas a combatir la soledad no deseada son los robots y las apps de amigos. En Japón, unos 20 millones de personas, la mayoría de ellas mayores, viven solas, resultado del aumento de la esperanza de vida (la segunda más alta del mundo), la desestructuración del mercado laboral y la moda de las parejas jóvenes que aprovechan el teletrabajo para escapar de las ciudades, donde quedan sus padres. Referencia desde los años 80 en automatización y robótica, las empresas japonesas ofrecen una amplia gama de robots que mejoran la vida de las personas mayores: exoesqueletos que ayudan a caminar, camas inteligentes que incorporan los patrones de sueño, robots que plantean juegos de desafío y androides dotados de inteligencia artificial capaces de interactuar emocionalmente (hasta cierto punto). Se trata en general de robots pequeños, sonrientes, que “se expresan” en tono calmo, jamás amenazante: nada que remita a Terminator o que sugiera superioridad física.
Las apps de amigos conectan a las personas de acuerdo a sus afinidades. Meetup, por ejemplo, propone eventos y actividades en lugares cercanos de acuerdo a ciertos intereses, que pueden ir del cine a la gastronomía. Tomando como referencia los sitios de citas con geolocalización, aplicaciones como Friender y Citysocializer disponen de filtros que permiten hablar solo con usuarios que comparten los mismos intereses y gustos, en tanto que Pantook, pensada para personas que llegan a una ciudad y no conocen a nadie, cuenta con un algoritmo de vigilancia que detecta cualquier atisbo de coqueteo o lance, en cuyo caso no entrega el mensaje y puede incluso suspender al usuario. Más allá de las implicancias sociales y morales de estos desarrollos tecnológicos (¿quién dijo que un amigo tiene que compartir todos mis gustos?, ¿dónde empieza y termina un coqueteo?), lo interesante es que no buscan sustituir la presencia humana sino fomentarla.

La ciudad solitaria
El aislamiento social no deseado produce efectos muy dañinos sobre quien lo padece, a punto tal que la Organización Mundial de la Salud define a la soledad como una “epidemia” contemporánea (6): desde las clásicas angustia, ansiedad y depresión hasta trastornos de sueño, baja autoestima, afectación del sistema inmunológico y hábitos problemáticos como el alcoholismo.
La irrupción del coronavirus agravó este cuadro. Aunque el confinamiento fue difícil para todos, su efecto fue particularmente duro para quienes, al momento de declararse la cuarentena, se encontraban viviendo solos: los primeros intentos entusiastas por recrear escenarios de socialización virtuales –el joven que se viste, se peina, se prepara un trago, apaga las luces del monoambiente y conecta la computadora para encontrarse con otros en una fiesta virtual– demostraron rápidamente sus límites. Internet es un avance formidable, pero no permite mirarse de cerca, besarse o tocarse, respirar el aliento del otro, intuir su transpiración; activa solo algunos sentidos, aplana vínculos que son conexiones más que relaciones.
En un editorial reciente (7), el diario El País advertía sobre un aumento de los suicidios de jóvenes en España en los últimos dos años, inducido en buena medida por el aislamiento, la soledad y el miedo al futuro que provocó la pandemia. No parece casual que hayan sido los mismos jóvenes quienes, siguiendo un instinto más fuerte que cualquier prohibición, rápidamente salieran a buscar el contacto físico con el otro, pasando de los zoompleaños a las fiestas clandestinas. Por si hacía falta, el fracaso de la virtualización educativa demostró la importancia de la presencialidad en las relaciones humanas.
En La ciudad solitaria (8), un libro que es a la vez una crónica de inmersión no buscada en la soledad y un ensayo de crítica cultural, Olivia Laing sostiene que quienes atraviesan una experiencia de soledad extrema son más proclives a desarrollar una percepción negativa del mundo. Como si el sentido de sociabilidad se atrofiara, tienden a hiperpercibir las acciones dañinas o negativas –un pulgar para abajo en una red social, un roce involuntario en la calle, una mirada extraña en el transporte público– e ignorar las actitudes amistosas o agradables, lo que genera un círculo vicioso en el que la persona solitaria se sumerge cada vez más en un aislamiento receloso.
La soledad es parte de la angustia social a la que nos referimos en otro editorial, un fenómeno extendido que no se manifiesta por vía de una insurrección popular o una revolución al estilo de diciembre del 2001, sino a través de miles de microhistorias de dramas personales: gente que revienta para adentro. Aunque resulta imposible verificar esta hipótesis en una estadística general, algunos indicadores (aumento de la violencia intrafamiliar, incremento del consumo de alcohol, desenfreno por los psicofármacos) sugieren que algo muy profundo está ocurriendo.
El aislamiento social alimenta este malestar más amplio, que también se refleja en el lenguaje de la época. La ferocidad de las redes, la indignación como la declinación a la que se recurre ante el menor contratiempo y la intolerancia que hoy campea en importantes sectores de la sociedad hablan en el fondo de un desconocimiento del otro, una negación empecinada a reconocer su legitimidad –y, en el extremo, su humanidad–. No se trata, insistamos, de que los solitarios sean más agresivos, o que aquellas personas que viven solas se comporten de manera diferente a las que conviven con otras. Ya aclaramos que se puede vivir solo y en paz, y en familia o pareja y sentir una soledad absoluta. Lo que queremos plantear aquí, como hipótesis a seguir trabajando, es la relación entre la soledad extrema y el tono crispado de la conversación actual.

Respuestas
Desde que Émile Durkheim escribió El suicidio sabemos que decisiones en apariencia personalísimas (nada más personal que el acto desesperado de quitarse la vida) admiten causas más generales: tal el origen de la sociología moderna. Menos dramático que el suicidio pero igual de preocupante, el aislamiento que afecta a un creciente sector de la sociedad no debe ser visto como una agregación de fracasos individuales sino como una epidemia –en el sentido más puro del término: un mal que afecta a un gran número de personas al mismo tiempo– que merece una respuesta institucional.
Apenas asumió al frente del gobierno británico, Theresa May anunció la creación de un Ministerio de la Soledad que, dirigido por Tracey Crouch, desplegó una serie de políticas orientadas a enfrentar el aislamiento social, sobre todo de los mayores: al momento de anunciarse la decisión, la mitad de los británicos de más de 75 años (unos 2 millones) vivían solos. En Japón, donde los restaurantes ofrecen mesas con una sola silla situadas lejos de las parejas y los grupos para lo que llaman ohitori-sama (honorable señor solo), el gobierno también creó un Ministerio de la Soledad, preocupado por el aumento de las muertes en total aislamiento (el hecho de que exista una palabra en japonés para definir el fenómeno, kodokushi o “muerte solitaria”, resulta ilustrativo).
No son lujos del Primer Mundo. En Argentina, como señalamos al comienzo, la cantidad de personas que viven solas viene aumentando de manera sistemática. Aunque se habla poco del tema, la experiencia internacional demuestra que el problema es abordable a través de un conjunto de iniciativas: centros comunitarios, batallones de jóvenes voluntarios que se acercan a los mayores, talleres y encuentros. Se trata siempre de proyectos locales, a nivel micro, que en esencia buscan acompañarlos y demostrarles que la sociedad –y su manifestación política, el Estado– se interesa por ellos, que en definitiva no están tan solos en medio de la colmena enfebrecida de la vida en el siglo XXI.

1. https://repositorio.uca.edu.ar/bitstream/123456789/8178/1/personas-mayores-argentina-actual-2016.pdf
2. http://revistarelap.org/index.php/relap/article/view/50/71
3. https://www.telam.com.ar/notas/201901/327570-mujeres-hijos-estadistica-ciudad-de-buenos-aires.html
4. http://c3t.fra.utn.edu.ar/wp-content/uploads/2014/04/Hogares-unipersonales-Actualizacion.-Abril-2014
5. https://panamarevista.com/ruido-en-el-pasillo/
6. https://www.dw.com/es/cada-vez-m%C3%A1s-solos-el-impacto-de-la-pandemia-en-la-salud-mental/a-56719451
7. https://elpais.com/opinion/2022-01-26/el-suicidio-entre-los-jovenes.html
8. Capitán Swing, 2020.

 

 

[Fuente: http://www.eldiplo.org]

(Georgi Kalaydzhiev/Unsplash)

                                              [foto: Georgi Kalaydzhiev/Unsplash]

La autora brasileña firma una historia de búsqueda interior y supervivencia escrita desde la atalaya de la senectud con una prosa majestuosa, impregnada de resonancias bíblicas

La escritora Nélida Piñon, en Madrid, en 2019.

Escrito por JAVIER APARICIO MAYDEU

Después de haber acometido algo muy semejante a un autorretrato fraccionado en Una furtiva lágrima (2018), su última novela, Nélida Piñon, autora cardinal de la narrativa contemporánea en lengua portuguesa junto a su amiga Clarice Lispector, a Lídia Jorge, a Lygia Fagundes Telles o a Agustina Bessa-Luís, nos ofrece un retrato novelado de la cultura portuguesa.

El maravilloso viaje de Nils Holgersson a través de Suecia y el doloroso viaje de Mateus a través de Portugal. Mateus, hideputa marcado por la orfandad y forzado a emprender un viaje de aprendizaje, el del homo viator, que recorre la geografía física a la vez que cartografía sus afectos. Mateus, nacido a orillas del río Miño, anclado en las raíces de un Portugal imperial y señor de los océanos que ya no existe, envuelto en aires de grandeza pero atrapado en el desamparo y con la memoria puesta “en reyes como Carlos V, que pese a haber tenido el mundo en la palma de la mano aguardó la muerte sentado en una mecedora”. Mateus, el labrador infortunado que narra su propia vida de la mano de una primera persona del singular poderosa y guarnecida con un tono confesional y una querencia por el egotismo y el atestado moral, de una prosa trascendente de un lirismo íntimo hermanado con aquella poesía de la confidencia de Robert Lowell, al que Piñon trató en los cincuenta y que, sea dicho de paso, le dedicó un poema al emperador Carlos en su poema ‘Carlos V y el campesino (A la manera de Valéry)’. ¿Es acaso posible no evocar el Lazarillo de Tormes y ese glorioso pero menesteroso siglo XVI por el que la autora siempre ha sentido una especial predilección? Un Lazarillo con perro —de nombre D. Henrique, en homenaje al Navegante, y en recuerdo del adorable ­Gravetinho de la autora—, pero sin amos ni conformismo. Y Mateus peregrino y apóstol de la lengua portuguesa consagrada por Camões, mancillado con el estigma del bastardo, pecador redimido, sujeto mortificado por el paso del tiempo, que solo se detiene cuando uno duerme y deja entonces “agonizar a los relojes”, atormentado por las desave­nencias entre la carne y el espíritu, por el mar deletéreo y liberador a la vez, por la condena al desarraigo, por la finitud de la vida.

La escritora Nélida Piñon.

La escritora Nélida Piñon

Es esta una historia de búsqueda interior y de supervivencia escrita desde la atalaya de la senectud con una prosa majestuosa, impregnada una vez más de meridianas resonancias bíblicas y operísticas, fragmentada en breves parágrafos que se suceden como olas del mar hasta perecer en la orilla. Se diría, sin embargo, que la novela se resiste a concluir porque, aunque la historia que cuenta es caduca, la escritura es infinita, o así concibe la suya Nélida Piñon, que siempre ha querido que la narración lleve en volandas al relato, y no al revés, persuadida de que es el dominio y la complacencia del lenguaje el que se adueña de todo ejercicio literario. No pocas veces ha afirmado que “narrar una historia es amor a la lengua”, y su verdadero universo es el diccionario porque, como dice el verso de Eugénio de Andrade, “serán palabras solo, y solo palabras, lo que diremos”. Y a sus 83 años mima esas palabras con la misma delicadeza con la que las acarició en sus obras principales, La fuerza del destino (1977) y la indeleble epopeya familiar que es La república de los sueños (1984), con la que Un día llegaré a Sagres no solo comparte las angustias del trasterrado y el anhelo de la tierra prometida, sino guiños al maestro Machado de Assis. La fuerza de las imágenes es inmensa, como lo es el trabajo con el idioma, que la traductora ha sabido reflejar con rigor: “El mundo se les escurría entre los dedos como el mercurio”, un “pasillo oscuro como puñal hundido en su vaina de cuero”, “así, tropezándome contra piedras y personas, fui hundiendo los pies en el lodazal de la vida”. Y servirse de proverbios (“la arrogancia solo sirve si refuerza la dignidad del pobre”, “escuchar a Lucifer susurrándome que la sonrisa era la sonrisa del payaso”) contribuye a fortalecer el sentido didáctico del relato, asentado en la tradición del Bildungsroman y que se cimenta sobre todo en la relación del joven Mateus con su bendito abuelo Vicente, que encarna aquí un topos del senex puer despojado de la crudeza a la que lo condenó la tradición picaresca y convertido en paradigma de la ternura.

Atraviesa la novela los paisajes de la historia, de la identidad, de la búsqueda de los orígenes, y de la devoción, la lujuria y la muerte, comunes en la obra de Piñon, que habla de la vida a calzón quitado, con la perseverante desenvoltura de quien, cosmopolita y culto, teme cualquier forma de censura pero no teme el desenlace final.

Un día llegaré a Sagres recuerda la necesidad de tratar de alcanzar una utopía inconquistable, pero es una crónica de la fallida conquista de la condición humana, una alabanza emocionada de la lengua portuguesa, el brillante soliloquio con el que concluye la obra entera de Piñon en forma de testamento literario y, sin asomo de duda, un memorial en el que se consignan las edades del hombre, la sombra de un roble frondoso, la Providencia y el albedrío, el tiempo encerrado en el recuerdo, pecios del esplendor de Portugal, una cesta de mazorcas de maíz y los caminos por los que hay que transitar si se desea huir del abismo, “que es el refugio de los desesperados”.

Portada de 'Un día llegaré a Sagres', de Nélida Piñon.Un día llegaré a Sagres

Autora: Nélida Piñon

Traducción: Roser Vilagrassa
Editorial: Alfaguara, 2021

Formatos: tapa blanda (341 páginas, 19,90 euros) y e-book (9,49 euros)

[Foto: ANDREA COMAS – ilustración: SCIAMMARELLA – fuente: http://www.elpais.com]

Escrito por Feliciano Novoa Portela

Esta historia se inicia el 10 de septiembre del año 1883. Ese día, Gian Francesco Gamurrini, director de la biblioteca de la Fraternitá dei Laici, en la ciudad italiana de Arezzo, escribía a un amigo, el arqueólogo De Rossi, un antiguo colaborador del historiador y premio Nobel de Literatura Teodoro Mommsen, que poniendo en orden unos legajos y manuscritos en la biblioteca le había llamado la atención un códice que contenía dos textos en latín. El segundo (Itinerarium o Peregrinatio) contaba un viaje a Oriente y Tierra Santa de una peregrina, cuya lectura, decía Gamurrini, “le hacía perder el sueño”. No era solo por la emoción del hallazgo, sino porque al manuscrito le faltaban hojas, al principio, al final y alguna que otra por el medio, que dificultaban las respuestas a las preguntas que obviamente se hacía y que nos haríamos todos: cuándo se había escrito, quién lo había escrito y cuáles las razones del viaje.

La historia del manuscrito encontrado en Arezzo tiene, como la protagonista, una historia andarina: el códice procedería de la abadía benedictina de Montecasino, el primer monasterio fundado por Benito de Nursia (480 y algo) curiosamente como rechazo al ascetismo excesivo y un poco fanático del Extremo Oriente; allí permaneció hasta por lo menos el siglo XVI, dato que sabemos por un inventario de 1532, que contenía la reseña de un códice cuya primera palabra era “abatisse”, que nuestro bibliotecario identifica de forma acertada con el manuscrito encontrado en Arezzo. En lo que se equivocaba el bibliotecario era en la fecha del documento (la copia del original) que fecha en el siglo VIII o IX, pero que hoy sabemos, por estudios paleográficos, que es del siglo XI.

A principios del siglo XVIII el manuscrito aparece en la ciudad de Arezzo en el monasterio también benedictino de santa Flora y santa Lucilla y allí lo ve en 1788 y lo cuenta después, en uno de sus relatos, un erudito viajero (como lo eran o lo querían ser todos los viajeros ilustrados empeñados en hacer un mapa absoluto del mundo) de nombre Angelo Di Constanzo y de intrincada vida. En 1810, el emperador Napoleón suprime numerosos monasterios y decide que sus fondos bibliográficos pasen a las bibliotecas públicas. De esa forma el manuscrito hace su último y corto viaje a la biblioteca de la Fraternitá dei Laici de Arezzo, donde nuestro afortunado bibliotecario lo encontró.

El texto solamente da una única pista para saber de dónde era nuestra viajera. En un momento dado leemos que el obispo de Edesa se dirige a la peregrina con las siguientes palabras: “Porque veo que tú, hija, por “motivos religiosos”, te impusiste el esfuerzo de venir de las “extremidades de la tierra” a estos lugares.”

¿Pero de dónde exactamente? La contestación ha dividido a los estudiosos hasta el día de hoy: los que creen que la patria de la desconocida peregrina era algún lugar de la Galaecia ibérica y los que, por el contrario, se inclinan por pensar que los “extremos de la tierra” a los que se refería el obispo sirio estaban en algún lugar de la Francia meridional: Gamurrini creía que se trataba de Silvia o Silvina de Aquitania, opinión que fue dada por cierta durante más de veinte años. Pero en 1903, un benedictino francés llamado Mario Férotin, que era bibliotecario del monasterio de santo Domingo de Silos, relacionó por primera vez (hay que decir en honor a la verdad que el primero había sido el P. Enrique Flórez, autor de esa verdadera joya que es la España Sagrada) a la autora del manuscrito de Arezzo con Egeria, en concreto, escribe, con la “monja” de la que habla san Valerio en su famosa Carta dirigida a los monjes del Bierzo en el año 680: “inflamada con el deseo de la divina gracia emprendió con intrépido corazón y con todas sus fuerzas un larguísimo viaje por todo el Orbe” y termina con un maravilloso párrafo, que constituye toda una incitación al viaje y a la vida, “Caminad mientras tengáis luz, para que no os envuelvan las tinieblas”.

Aunque el monje berciano en ningún momento señala que Egeria fuera autora de ningún manuscrito, una lectura atenta de la carta ha hecho pensar que era ella, sobre todo porque coinciden los lugares que el obispo del Bierzo dijo que había visitado la gallega peregrina, con los que recoge el Itinerarium para llegar a Constantinopla, la Nitria y la Tebaida, el Sinaí, el monte Nebó, Jerusalén, Menfis, Heliópolis, Nazaré, el país de Gessén…

La lingüística también ha reafirmado la procedencia hispana de nuestra peregrina, ya que la mayor parte de los estudiosos ha señalado que algunos términos utilizados en el manuscrito tienen correspondencia con el castellano actual, aunque en el texto aparecen varios galicismos que bien podrían, por el contrario, confirmar la ascendencia gala de la empeñada viajera.

En fin, podemos decir lo que dijo, en su día, el sabio gallego Manuel Díaz y Díaz, sobre que, si bien es la opinión generalizada y aceptada por la gran mayoría de los estudiosos que la autora del manuscrito de Arezzo es una habitante de la Galaecia peninsular, tal afirmación “no aparece al abrigo de ulterior discusión”.

Menos problemas plantea la fecha del viaje de nuestra peregrina, aunque podríamos decir lo mismo que acabamos de señalar para su origen. Gamurrini la fijó en el 385 y a partir de ahí se barajaron distintas fechas, y si bien algunos autores como Aimé Lambert da la fecha entre el 414 y 416 o Karl Meister, que data el viaje entre el 533 y el 540, la mayor parte de los investigadores lo sitúan a finales del siglo IV. Uno de ellos, el jesuita Paul Devos, da por fin una fecha definitiva y aceptada por todos, hasta ahora, entre el 381 al 384, lo que parece probable.

Pero ¿cómo era esta persona capaz de viajar desde el fin de la tierra hasta Oriente en el siglo IV? El diario nos proporciona algunos datos de los que podemos entrever su condición: era una mujer con recursos económicos, tanto como para financiarse un viaje de tres años con un séquito de ayuda personal y una total despreocupación por todo lo relacionado con la manutención y el dinero; pero, además, era una persona significada socialmente y políticamente con buenos contactos en los ambientes políticos de Oriente y también en los eclesiásticos, lo que explica que posea un pasaporte oficial que le permite utilizar los servicios del Cursus publicus (la posta imperial), disfrutar de albergues de carretera, cabalgaduras de refresco, contar con la ayuda de presbíteros y hombres de la iglesia que le salen al paso para ayudarla constantemente y gozar de una  protección militar que utiliza en ocasiones: por ejemplo, para ir desde la fortaleza de Clysma, cerca de la actual Suez, en la tierra de Gosén, a Tanis –la bíblica Zoán, donde había nacido Moisés y a cuyos príncipes el profeta Isaías llamó necios– nuestra peregrina es acompañada por, dice ella misma, “soldados y oficiales del ejército imperial que nos llevaban siempre de un punto militar a otro”.

Esas facilidades con las que contó Egeria han provocado que se la relacionara con otro personaje contemporáneo suyo y originario de la Galaecia, el emperador Teodosio, incluso algunos de esos historiadores han señalado que Egeria hizo el viaje aprovechando el del emperador a Constantinopla con motivo del concilio que se iba a celebrar en entre mayo y julio del año 381 en la capital de oriente.

Otra hipótesis que no invalida la anterior es la pertenencia de Egeria al enorme grupo de seguidores del carismático, culto y aristocrático Prisciliano, otro habitante de la Galaecia, que predicaba sus ideales ascéticos de raigambre oriental sobre todo entre las clases acomodadas peninsulares, con el objetivo de restablecer el cristianismo primitivo. El intento priscilianista encontró fuerte resistencia en la Iglesia “oficial” que lentamente iba construyendo la ortodoxia y que no dudó en condenarle a morir en el 385, aunque sus ideas pervivieron por mucho tiempo, pese a los esfuerzos de personajes como Martín de Dumio que vino a Galicia en el 550 para acabar con la “epidemia”, como Ramón Menéndez Pidal llamó a las enseñanzas priscilianistas, y prohibir a los gallegos,  entre otras cosas, encender luces en las encrucijadas: fracasó en parte, porque no impidió que al pie de los cruceiros apareciera cera negra, cuyas gotas son las almas de los condenados al “infierno frío” (Álvaro Cunqueiro).

Egeria no era un caso excepcional. Sabemos del nombre de otras peregrinas occidentales, hispanas y no hispanas, que en el siglo IV, un siglo de crisis, pensaron que era en Tierra Santa donde debían vivir: María, cuñada del emperador Teodosio; sus hijas Termancia y Serena; y las viudas Melania y Poemania, son algunas peregrinas hispanas que se dirigieron a Tierra Santa, uniéndose a otras muchas que desde Europa hicieron también del viaje a oriente por parecerles la forma más cristiana de seguir al pie de la letra el mandato evangélico: la primera santa Elena, también santa Paula, que acompañó a san Jerónimo a Jerusalén, Eutropia, Marcela… un verdadero diluvio. San Jerónimo escribe de ellas así: “Hace poco hemos visto algo ignominioso, que ha volado por todo el Oriente: la edad, la elegancia, el vestir y el andar, la compañía indiscreta, las comidas exquisitas, el aparato regio: todo parecía anunciar las bodas de Nerón o de Sardanápolo”, el último rey de Asiria que dedicó su vida al lujo y al placer y en cuya tumba se podían leer estas palabras: “Come, bebe, juega, y cuando te des cuenta de que eres mortal disfruta de las delicias presentes. El alma tras la muerte no tiene ningún placer”.

Franco Cardini ha dicho que a esa muchedumbre de matronas que había inundado Jerusalén en los tiempos de Jerónimo habría que relacionarla con un fuerte movimiento de emancipación femenina que al final del Imperio fue promovido por mujeres de las clases acomodadas. De lo que no cabe duda es que fueron ellas las que constituyeron los pilares sobre los que se apoyaron las bases de la posterior y trascendente peregrinación cristiana.

Hay muchas hipótesis sobre quién podía ser Egeria, pero tenemos más certezas sobre cómo era:

Curiosa: le interesa todo y por eso lleva siempre lo ojos bien abiertos, como ella misma dice: los recuerdos de la Biblia, las tumbas de los mártires, los monasterios, disfruta de los paisajes, de las montañas, de agua, de las fuentes.

Intrépida, no se queja, no se cansa, no tiene miedo: “Si estoy viva después de esto y si puedo conocer otros lugares, lo contaré a vuestra caridad personalmente, si Dios se digna concedérmelo”. Son muchas las fuentes que hablan del peligro del viaje en esa época, y en cualquiera, y en concreto en la zona que visita llena de bandidos, hombres del desierto (“los sarracenoi”, de los que sabemos que atacaron e insultaron a otra famosa peregrina, Poemenia, después de cortarle un dedo a uno de sus eunucos y de matar a otro).

 

Natural, entusiasta, sensible como para dirigirse a sus “hermanas” llamándolas reiteradamente lumen meun: mi luz, luz de mi vida. Era además irónica: cuando se encuentra con el obispo de Segor (lugar que en el Génesis aparece con el nombre de Bela) este le muestra el lugar donde posiblemente quedó convertida en sal la mujer de Lot. Egeria escribe a sus “hermanas” diciéndoles: “Pero creedme, cuando nosotros inspeccionamos el paraje, no vimos la estatua de sal por ninguna parte, para qué vamos a engañarnos”. La ironía de nuestra monja refuerza la idea de su galleguidad, aunque el dato tampoco es muy científico.

Pero, además y, sobre todo, Egeria fue una excelente escritora que inventa o contribuye en gran medida al desarrollo del género de la literatura de viaje: nadie como ella había narrado una experiencia personal de viaje. Escribe con un estilo muy cuidado, con una cierta elaboración literaria y detalladas y excelentes descripciones, a veces con tintes poéticos, capaces de despertar la curiosidad de quien lee, como cuando habla de las ruinas de una ciudad de las que dice que parecen infinitas o cuando lo hace de la arquitectura bizantina valorando estética y artísticamente sus características o los criterios que guiaban su construcción, o como cuando se refiere y analiza las imágenes y los símbolos, que ve y que tanto han contribuido al estudio de la iconografía del primer cristianismo; o cuando se refiere como si fuera una moderna información turística a los bellos jardines de las riberas del Nilo, o de los viñedos y arboledas del valle del Jordán que poseen, dice, “grandes cimientos antiguos”. O a la forma que tenían los faranitas (seguro que aún lo hacen) de señalizar por la noche el camino del desierto sin perderse. En ese sentido, alguna autora ha dicho de ella que le debemos el reportaje en vivo al describir, casi hora por hora, su subida al Sinaí.

Así pues, sabemos que la autora del Itinerario se llamaba Egeria, que probablemente era de la Galecia peninsular, que pertenecía a una clase acomodada, que era culta y escribía bien.

¿Cuáles fueron las razones de su viaje? La más importante es obvia, su viaje es la expresión de la vida religiosa con la que trata de aumentar la fe, para encontrar a Dios –“vivir como viajeros”, dijo san Pedro– y por eso visita los lugares donde había ocurrido lo maravilloso, las tumbas donde descansaban para siempre los personajes de la Biblia o los paisajes por los que estos mismos personajes pasaron: “Y ese camino que veis pasar entre el río Jordan y este pueblo, es el camino por el que regresó el santo Abraham después de la muerte de Codollagomor, rey de las naciones, en Sodoma, cuando le salió al encuentro el santo Melquisedec, rey de Salem”.

Pero había también en nuestra peregrina otras razones para el viaje que podríamos calificar de laicas o mejor ancestrales, ir de aquí para allá, un nomadismo como forma de vida que Egeria deja reflejado en este pasaje de su memoria viajera: “Llegué a Constantinopla dando gracias a Cristo nuestro Dios, porque, indigna cual soy y sin merecimientos, se dignó concederme tan gran favor como el de haberme dado el deseo de viajar”.

El Itinerarium que, como dijimos al comenzar, ha llegado a nosotros incompleto en sus primeras y últimas páginas, termina con estas palabras: “Desde este lugar dueñas mías y luz de mi vida, mientras escribía esto a vuestra caridad ya tenía el propósito de ir en nombre de Cristo nuestro Dios a Éfeso, en Asia, para orar en el sepulcro del santo y bienaventurado apóstol, Juan. Si después de esto aún estaré viva y si además podré conocer otros lugares, lo referiré a vuestra caridad; o yo misma presente, si Dios se digna concedérmelo, o ciertamente os lo comunicaré por escrito si otra cosa me viene al espíritu. Entretanto, señoras mías y luz de mi vida, dignaos acordaros de mí, sea que esté viva o sea que haya muerto”.

Aquí acaba todo, sin que sepamos qué pasó después. Un final abierto que sirve para plantearnos otra vez la misma pregunta que llevamos haciéndonos desde siempre, una pregunta sobre el viaje y la vida, la misma pregunta que el escritor Novalis le plantea también al protagonista de su novela, Enrique de Ofterdingen: “¿Adónde os dirigís?” “Siempre hacia casa, contesta”. Un viaje circular del que Claudio Magris, un escritor dado a los viajes, dice que se sale de casa, se atraviesa el mundo y se vuelve, pero a una casa muy diferente de la que uno partió y probablemente siendo otra persona.

Hay otra idea sobre el viaje y la existencia, la de aquellos que piensan que en el viaje de la vida no hay vuelta atrás, siempre hacia delante, hacia una nada infinita.

La verdad es que no sabemos nada, que estamos ciegos, pero quizás no es conveniente en los tiempos de zozobra que corren quedar instalados en esta duda existencial de difícil solución –decía Carlos Marx que la humanidad solo se hace preguntas para las que no hay ni habrá solución–, así que mejor echamos mano de la literatura que por lo menos nos permite darle un buen final al viaje de nuestra peregrina: el escritor catalán Joan Perucho cuenta en Las aventuras del caballero Kosmas que a la vuelta de su viaje Egeria se enamora del citado caballero en Barcelona, pero, encantada por el demonio Arnulfo, desaparece, se diluye entre las páginas de un código de san Braulio de Zaragoza. Solamente se libra del hechizo cuando muere Kosmas, y aparece ya como un fantasma delante de Egeria, la dama de misterioso destino, sonriente y con lágrimas en los ojos, mientras canta el rossinyol.

 

[Fuente: http://www.fronterad.com]

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Escrito por por Carmen Lago y Peix. L

Los prejuzgamos nadando en la abundancia, fríos, serios, poco sociables y hasta aburridos. Vale, el estilo de vida mediterráneo tiene muchas bondades, pero convendría limpiarse la mirada y abrir la mente para descubrir que países como Noruega, Dinamarca, Suecia y Finlandia son envidiables no solo por sus economías y sus sistemas educativos, sino también por figurar sistemáticamente en el ranking de países más felices del mundo.

¿En qué consiste esa felicidad y cómo la alcanzan? Con un producto interior bruto que ya lo quisiéramos, sí, pero también con una apacible filosofía de vida condensada, a veces, en una sola palabra para la que no tenemos traducción. Hagamos un repaso por algunas de ellas.

Kos

lagom y otras palabras nórdicas

Esta palabra noruega representa, en solo tres letras, algo tan enorme como la felicidad que se experimenta cuando te sientes seguro, recogido, cómodo. Es la versión noruega del hygge, que se podría traducir como lo acogedor, lo confortable. Pero, a diferencia de la palabra danesa, el kos no se refiere tanto a un espacio físico que nos proporcione ese bienestar (el calor del fuego en invierno, una taza de café caliente cuando hace frío…), que también, sino a las relaciones humanas: una conversación interminable entre risas con amigos, un paseo tranquilo con tu pareja, una comida familiar… Es decir, algo así como pasar un buen rato.

Pyt

Si el hygge no llega o el kos se frustra, pyt, que dirían los daneses. Algo así como déjalo, no pasa nada, sigue adelante. Un hakuna matata de pelo rubio que suena en el alma como una palmada de ánimo, de consuelo, de sigue andando, que esto no es nada. Pyt fue elegida la palabra favorita de los daneses en 2018 en un concurso que organiza la Asociación de Bibliotecas de Dinamarca. Toda una invitación a tomarse la vida con calma y un recordatorio de que las cosas podrían ser peores.

Sisu

Asumido lo del pyt, toca tirar de sisu. En Finlandia es la palabra que usan para hablar de fuerza, de perseverancia, de eso que te nace en las entrañas y que te empuja a realizar cosas que jamás pensaste que podrías hacer. De coraje, en definitiva. Un artículo publicado en el New York Times en 1940 aseguraba que esta palabra de difícil traducción expresa lo que es el alma de Finlandia. La escritora finlandesa Joanna Nylund explica en su libro Sisu: The Finnish Art of Courage (Sisu: El arte finlandés del coraje), publicado en 2018, que es «una forma de pensar orientada a la acción».

Uitwaaien, friluftsliv y gökotta

Si hay algo que tienen en abundancia los países nórdicos es naturaleza. Normal que buena parte de su felicidad, de su bienestar y de su equilibrio esté ligado a disfrutar de ella.

Uitwaaien es una palabra holandesa que significa algo así como tomar una bocanada de aire fresco. Con ella hacen referencia a realizar actividades al aire libre para despejar la mente, dejar que el viento borre las angustias y el estrés de la cabeza, y conseguir relajarse. Una caminata, un paseo por la playa en días de viento, salir a montar en bici… Lo que cada uno quiera, pero fuera, en la calle.

A eso mismo hace referencia la enrevesada friluftsliv, palabra escandinava que usan suecos, noruegos y daneses que significa vida al aire libre. El primero en popularizarla fue el dramaturgo y poeta noruego Henrik Ibsen en su obra Casa de muñecas. Con ese término hacía alusión a la importancia de pasar tiempo en lugares remotos para el bienestar físico y espiritual, y los nórdicos, muy disciplinados todos ellos, lo ponen en práctica, aunque fuera caigan Filomena y todas sus primas juntas. Y a juzgar por lo bien que les sienta, va a ser cuestión de salir del gimnasio e ir a que nos dé el aire.

Los suecos hasta le ponen hora a esa actividad al aire libre y usan la palabra gökotta, cuyo significado literal es levantarse muy temprano para salir a escuchar el canto de los pájaros, para poner en práctica la filosofía de meditar, hacer ejercicio físico al aire libre… En definitiva, todo aquello que te permita alcanzar ese bienestar que tanto necesitas, pero fuera de las cuatro paredes de tu casa.

Lagom

Ni mucho ni poco, a eso hace referencia esta palabra sueca. Para los habitantes de Suecia, la felicidad está en encontrar la justa medida de las cosas, en el equilibrio. En coger de la vida solo lo que necesitas, sin excesos ni escaseces. Vivir rodeado de miles de cosas ¿de qué sirve si con dos o tres basta? Pero tampoco carecer de ellas. Y quien dice cosas dice sentimientos, pasiones, experiencias… Si algo deberíamos haber aprendido de la pandemia es esto, ser felices con la mitad de lo que creíamos necesitar. Los suecos llevan toda la vida practicando el lagom y mira lo bien que les va. Es hora de hacerles caso.

Kalsarikännit

Saber desconectar de una jornada de trabajo intensa no es fácil. Unos hacen ejercicio, otros leen, los hay que cocinan o leen un libro o se ponen su serie favorita… Pero en Finlandia optan por el kalsarikännit, o lo que es lo mismo, tomarse una copa o una cerveza solos en su casa y en ropa interior. Ojo, que decimos una, no una garrafa. ¿Hay algo más placentero que la libertad de quedarte en bragas en tu hogar para hacer lo que te dé la gana y sin dar explicaciones? Pues eso.

Fika

Algo más saludable (o mejor visto desde lo políticamente correcto) es lo del fika sueco. Es todo un ritual que ayuda a los curritos de ese país a desconectar durante la jornada laboral. Lo de la hora del bocadillo en España, pero con charlita de por medio, nada de tomarte el café frente al teclado o entre reunión y reunión. Y todos sabemos los efectos terapéuticos que tiene una buena conversación entre compañeros. No todo va a ser producir, producir y producir.

 

[Fuente: http://www.yorokobu.es]

Num tempo irrefletido, percorrer as ruas sem pressa ou objetivo utilitário é resistência real. Nega o produzir sem cessar. Reivindica a cidade-espaço público. E reintroduz o pensar-olhar; o abrir-se ao mundo sem a mediação dos mercados

Escrito por Carlos Madrid

No livro Alice no País das Maravilhas, há um momento em que o Gato Risonho dá um conselho a Alice para poder sair da toca: “Sempre chegarás a alguma parte se caminhas o suficiente”. É uma frase podemos, os sobreviventes deste século XXI, recolher e retorcer, até tirar dela novos significados. Porque caminhar pode servir para chegar ao lugar desejado, mas também – exercícios que se abandona cada vez mais – para nos reconhecer no espaço que habitamos. Para pensar.

Sob esta segunda concepção, são muitos os pensadores que dedicam horas a tal ato. Tanto para exercê-lo quanto para refletir sobre seu papel em nosso dia a dia. É que, como diz o filósofo e escritor Santiago Alba Rico, “até há algumas décadas, andar era o normal; hoje, é uma prescrição médica ou um ato de disciplina saudável”. Por isso, em seus artigos em diferentes publicações e em alguns de seus livros, como Ser o no ser (Un cuerpo)o pensador dedicou muitas palavras a descrever a qualidade desta arte.

Esta forma de interagir com o que nos rodeia é compartilhada pela jornalista Anna Maria Iglesia. Sua tese de doutoramento, publicada no ano passado, trata dos praticantes de passeios e chama-se La revolución de las “flâneuses”. Para a autora, a importância de caminhar reside na ocupação do espaço público, em mostrar-se para a sociedade. “Para mim, o andar, como defende Rebecca Solnit, é importante como reivindicação do sujeito que tem direito a estar no espaço público. Significa que a rua rua não é uma concessão, mas nos pertence”, argumenta.

Anna Maria Iglesia passou cinco anos escrevendo uma tese sobre os que passeiam, deixando o gênero feminino de lado. Então, chegou um momento que se perguntou onde estavam as mulheres que também ocuparam as ruas nos últimos anos. Reparou o esquecimento com o livro. “É preciso que nos perguntemos onde está a mulher no espaço público; por que não se permite estar na rua/ por que se entende que uma mulher da rua é uma prostituta. Esta última associação já tem conotações de que a mulher não deveria estar na rua, menos ainda a certas horas. Resgatar estas mulheres implica valorizar a luta da mulher para autolegitimar-se no espaço público”, argumenta.

Quando o espaço-tempo alinha-se com o pensamento

Porque caminhar, muito ao contrário à percepção que temos hoje, serve em grande medida para pensar. Trata-se de um momento em que o espaço-tempo alinha-se com o pensamento, com um olhar que observa. “Pensar e olhar são atividades milagrosas, indispensáveis para a sobrevivência humana. Pensar e olhar, sobretudo, são experiências cada vez mais excepcionais. Por isso, como diz Stevenson, é preciso passear sem pressa e em liberdade, sem a disciplina de um rumo fixo, passando do interior ao exterior, da meditação ao mundo”, aponta Alba Rico. Em definitivo, passear como um modo de abertura ao externo.

De sua parte, Anna Maria Iglesia alinha-se com a ideia de caminhar de Roussou, que dizia que para si pensar implicava sair a um passeio. “Há toda uma corrente literária e filosófica que segue esta linha, que entende o caminhar como forma de pensar, de baixar o ritmo, de abstrair-se de uma determinada ocupação. O caminhar tem algo de ocioso, não é produtivo. Trata-se de um ato que abandona a lógica produtiva em que estamos todos imersos para ser úteis”.

É, portanto, um estado a que chegamos quando reduzimos a velocidade de nossos corpos e, portanto, de nossos cérebros. Algo que não é possível na velocidade de nossas máquinas, como dizia Stefan Zweig no século passado. “Não caminhamos na velocidade de um corpo; nem pensamos na velocidade de um cérebro. Isso implica que deixemos de lado todas as experiências indissociáveis destas velocidades antropométricas: as cerimônias, o cortejo amoroso, a compra em pequenos comércios, as esperas em geral, incluída, por exemplo, a da maternidade, cada vez mais incompatível com os ritmos produtivos e os fluxos de imagens das novas tecnologias”, afirmou o filósofo.

Os novos ritmos vitais, crê Alba Rico, nos atropelaram e fizeram com que a velocidade deixasse de ser um meio, para se transformar em sujeito. “A velocidade é o sujeito que preside nossas vidas, convertidas agora em meio e, às vezes, em obstáculos para a velocidade. A velocidade acelera nossos corpos e, se não podemos ir ao ritmo que ela impõe, nos deixa para trás ou prescinde de nós. O próprio corpo torna-se uma velharia que se interpõe em nosso caminho”, finaliza.

Desta forma, a velocidade fixada em nosso dia a dia pelo capitalismo é a que nos proibiu coisas tão simples como o aborrecimento, a atenção, a espera. Também o caminhar é esquecido por se tratar de um ato não produtivo – e, portanto, inútil, segundo as lógicas capitalistas. “Nosso tempo está voltado para sermos produtivos ou consumistas. O tempo do ócio, entendido como um tempo para sair das lógicas do mercado, reduziu-se ao mínimo. O filósofo coreano Byung-Chul Han diz algo assim: passamos da época em que nos impunham um certo trabalho: somos nós agora que nos impomos uma produção. Isso faz que na sociedade em que estamos o tempo para o inútil tenha desaparecido por completo”, defende Anna Maria Iglesia.

Recuperar o caminhar

Se é assim, não há meios de recuperar o caminhar? “Agora vejo que é difícil, mas estamos aprisionados, no capitalismo, em lógicas de produção difíceis de romper. Precisamos ser conscientes, em cada momento, de tudo o que nos rodeia e de como nos afeta. De tudo o que consumimos – e não me refiro apenas a comprar, mas também aos discursos, mensagens, lugares, de tudo o que nos impõem. Quando tomarmos consciência de tudo isso, poderemos mudar”, julga a jornalista.

Já Alba Rico opina que perdemos a experiência, agora convertida numa sabotagem premeditada da máquina da velocidade. Algo que se consumou porque “o que passeia, se o deseja, passeia fora dos circuitos da funcionalidade capitalista. Para passear é preciso tempo, que não temos; vontades, confiscadas pelo entretenimento industrial; e um espaço favorável, num universo tomado pelos automóveis.

Ainda assim, há uma fresta para a esperança. Ela está em exercer o passeio – o que leva a uma série de mudanças. “Elas exigem, como condição, que nossa sociedade e nossa economia se transformem. E este é um passeio longo e difícil. Enquanto isso, podemos tentar, às vezes, abandonar o corpo abstrato geral velocíssimo e regressar ao antigo, original e singular – o que garante os vínculos: com o mundo e com outros corpos”. O filósofo finaliza: “Que podem às vezes ser insuportáveis, mas sem os quais não há aprendizagem, nem prazer em profundidade, futuro”.

 

[Imagem: Cristiano Mascaro – fonte: http://www.outraspalavras.net]

Alors que les périodes de confinement pourraient favoriser la redécouverte des quartiers par leurs habitants, bien peu de métropoles se révèlent adaptées à la marche à pied, selon une étude récente.

Londres, Paris, Bogotá, Hong Kong : parmi les villes qui abritent plus de 5 millions d’habitants, ces quatre métropoles sont les plus accessibles aux piétons d’après le dernier rapport de l’Institute for Transportation and Development Policy (ITDP, basé à New York), rapporte The Guardian.

Premier critère retenu pour ce classement : la proportion d’habitants vivant à moins de 100 mètres d’un lieu sans automobiles – parc, rue piétonne ou place interdite aux voitures. À Hong Kong, c’est le cas de 85 % des habitants selon l’étude de l’ITDP. Moscou, Paris et Londres complètent le top 5.

Deuxième critère : le pourcentage d’habitants vivant à moins de 1 kilomètre d’un service de santé et d’un établissement d’enseignement. Et c’est Paris qui surclasse ses concurrents puisque 85 % des Parisiens ont cette chance.

Les villes américaines parmi les plus mal classées

Troisième critère : la taille moyenne des ensembles urbains – autrement dit, des “pâtés de maisons” –, qui doit permettre d’accéder aux services essentiels sans avoir à parcourir de longs trajets. À cet égard, c’est Khartoum, au Soudan, qui obtient le meilleur score, suivi de Bogotá, Lima, Karachi, au Pakistan, et Tokyo.

Selon cette étude, les villes d’Amérique du Nord sont les plus mal adaptées à la marche à pied, à cause de l’étalement urbain. “Les villes vraiment tentaculaires des États-Unis peuvent bien être dotées d’excellents trottoirs, tout y est si éloigné qu’il est pratiquement impossible de marcher jusqu’à l’épicerie ou jusqu’à l’école.”

Or “des millions de personnes ont redécouvert les joies de la marche à pied” à la faveur des périodes de confinement, mais la pandémie a montré que trop de nos rues ne sont pas adaptées à cet usage, selon Mary Creagh, de l’ONG britannique Living Streets. “Les données collectées par l’IDTP montrent à la fois comment construire des villes plus accessibles à pied et comment lutter contre la double épidémie d’obésité et de solitude.”

Pour l’ITDP, la prise en compte de ces données est particulièrement urgente car la pandémie de coronavirus détourne les habitants des transports en commun au profit de l’automobile, alors qu’il serait vital de favoriser la marche à pied pour améliorer la santé des citadins, réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer les liens entre les habitants et les économies locales.

 

[Photo : Pixabay/cc – source : http://www.courrierinternational.com]

 

 

Una sociedad tecnificada ha relegado el acto de caminar al mero ocio, cuando no lo ha matado completamente. Sin embargo, los humanos somos lo que somos gracias a haber sido capaces de ponernos en pie y caminar. Decenas de autores y artistas, desde Thoreau, Stevenson, Hazlitt y Shelley a Miró y herman de vrie han sido o son grandes caminantes y han reflexionado sobre el tema. Entre ellos, hoy nos detenemos en el antropólogo y sociólogo francés David Le Breton y su precioso libro publicado recientemente, ‘Elogio del caminar’ (Siruela). Caminar nos resitúa con la naturaleza. Caminar es una forma de resistencia frente a una sociedad que exige que nos movamos deprisa. “Caminar es a menudo un rodeo para reencontrarse con uno mismo”. Ahora más que nunca, caminemos. Mañana, os seguiremos abriendo senderos.

Escrito por Javier Morales

Creo que una de las cosas que más nos definen como humanos es la manera que tenemos de movernos, de desplazarnos. Hablo de lugares, como España, donde existe esa capacidad de elección. En muchos países de África, por ejemplo, miles de niñas y mujeres tienen que recorrer a pie decenas de kilómetros en busca de agua. No hay elección posible. Dentro de España las posibilidades cambian en función de donde viva uno, en las ciudades o en las zonas rurales. Las primeras suelen disponer de un sistema más o menos eficiente de transporte público, mientras que en la España rural ese medio de transporte apenas existe y es un lujo. Es una de las heridas que contribuyen a su despoblamiento.

He ido pocas veces al gimnasio, siempre en Madrid, la ciudad en la que vivo. No tengo constancia para el ejercicio y hacer deporte en lugares cerrados con una música que me disgusta no me estimula demasiado. Una de las cosas que siempre me ha llamado la atención de los gimnasios son las personas que acuden a caminar en una cinta. Supongo que hay quien lo hace por problemas de salud, ¿pero qué sentido tiene mover los pies en una cinta, como si fuéramos ratones de laboratorio? ¿No sería mejor hacerlo al aire libre? Lo más curioso es que muchas de esas personas llegan al gimnasio en coche.

Caminar es otra cosa. No es moverse en una cinta. No se trata solo de mover los pies para mover el corazón. Caminar es una forma de estar en el mundo. En un planeta donde la velocidad se ha convertido en un mandamiento de esta religión laica que tenemos, caminar es una manera de reencontrarnos con nosotros mismos, con lo que nos rodea. Caminar es una forma de resistencia frente a una sociedad que exige que te muevas con prisa, como si lo importante, siempre y en todas las circunstancias, no fuera el trayecto sino el destino.

“Caminar es una apertura al mundo. Restituye en el hombre el feliz sentimiento de su existencia. Le sumerge en una forma activa de meditación que requiere una sensorialidad plena. A veces, uno vuelve a la caminata transformado, más inclinado a disfrutar del tiempo que a someterse a la urgencia que prevalece en nuestras existencias contemporáneas. Caminar es vivir el cuerpo, provisional o indefinidamente. Recurrir al bosque, a las rutas o a los senderos, no nos exime de nuestra responsabilidad, cada vez mayor, con los desórdenes del mundo, pero nos permite recobrar el aliento, aguzar los sentidos, renovar la curiosidad. Caminar es a menudo un rodeo para reencontrarse con uno mismo”, escribe David Le Breton en Elogio del caminar (Siruela), uno de los libros más hermosos que he leído jamás sobre esta actividad que acompaña a los humanos desde antes de la invención de la rueda.

Una manera de ser libres y de enraizarnos

El avance de la tecnología nos fue distanciando poco a poco de nuestros pies. El tiempo es también por sí mismo un viajero sin reposo, observaba el gran poeta Basho. Muchos de sus haikus surgieron de la observación pulcra de lo que le rodeaba mientras caminaba. Pero creo que fue con el desarrollo del capitalismo y su visión utilitarista de las cosas y de la vida cuando nació la idea de asignar un valor al desplazamiento en términos económicos. Cuanto menos se tarde en llegar a un sitio, más valor tiene. Esa necesidad es obvia cuando hay que llevar a un enfermo a un hospital, por ejemplo. ¿Pero qué sentido tiene en otras circunstancias? Caminar es algo más que moverse. Es una manera de penetrar en lo que nos rodea, de descubrir nuevos detalles, de ser libres. De enraizarnos.

“Tal vez deberíamos lanzarnos incluso al más corto de los paseos con imperecedero espíritu de aventura, sin descartar la idea de no regresar jamás, dispuestos a que solo nuestro corazón embalsamado sea repatriado algún día hasta ese reino desolado que ahora habitamos. Si estás preparado para abandonar a tu padre y a tu madre, a tu hermano y a tu hermana, a tu mujer, a tus hijos y a tus amigos, y a no volver a verlos; si has pagado tus deudas, si has redactado tu testamento y has dejado tus asuntos en orden; si eres, por tanto, un hombre libre, entonces estarás listo para empezar a caminar”, escribe Thoreau en Caminar (muy recomendable la edición de Nórdica en la que se incluye también Un paseo invernal).

Mejor a solas

La mayoría de los caminantes prefieren hacerlo solos, como William Hazlitt. “Una de las experiencias más placenteras de la vida es una excursión a pie. Eso sí, yo prefiero hacerlas a solas. Puedo disfrutar de la compañía en un salón, pero al aire libre la naturaleza es suficiente para mí. Nunca me hallo en esos momentos menos solo que cuando me encuentro a solas”, afirma el crítico literario inglés en Caminar, un pequeño ensayo que la editorial Nórdica recoge junto a otro texto, aún más breve, de Robert Louis Stevenson, otro gran caminante. “No deberíamos considerar que una caminata, como algunos nos hacen suponer, es únicamente un modo mejor o peor de observar la naturaleza. Existen muchas formas de disfrutar de un paisaje igualmente válidas, si bien ninguna más intensa, a pesar de los hipócritas diletantes, que desde un vagón de tren. Sin embargo, en una caminata, el paisaje es bastante accesorio. Aquel que verdaderamente pertenece a la hermandad caminante no pasea a la búsqueda de lo pintoresco, sino de ciertos agradables estados de ánimo: la esperanza y la energía con las que comienza la marcha de la mañana, así como la paz y la saciedad espiritual del descanso por la noche”, piensa Stevenson.

Nos devuelve a la sensación del yo

Como vemos, caminar es todo un arte y cada caminante tiene su propia mirada. El libro de Le Breton, breve e intenso, tanto como puede ser una caminata, recorre autores y enfoques del caminar. Lo hace además con una prosa envolvente, poética y muy plástica. Más que leerlo, uno tiene la sensación de estar acompañándole en una bella caminata a través de los libros y de quienes, como él a lo largo de la historia, han pensado que no podemos vivir sometidos a la tiranía del tiempo y de las prisas, de una tecnología que a veces nos esclaviza más que liberarnos. “Caminar, incluso si se trata de un moderno paseo, pone en suspenso temporalmente las preocupaciones que abruman la existencia apresurada de nuestras sociedades contemporáneas. Nos devuelve a la sensación del yo, a la escala de valores que las rutinas colectivas tienden a recortar. Desnudo ante el mundo, al contrario que los automovilistas o los usuarios del transporte público, el caminante se siente responsable de sus actos, está a la altura del ser humano y difícilmente puede olvidar su humanidad más elemental”, nos dice Le Breton.

Creo que caminar se parece mucho a leer, a ese dejarse llevar por una historia o un sendero, a detenerse ante los misterios de la vida, tan cercanos a nosotros, pero que nos resultan tan lejanos a veces.

 

[Foto: Manuel Cuéllar – fuente: http://www.elasombrario.com]

Pode parecer coisa de doido ou de hippie, mas os benefícios que o contato com uma árvore podem proporcionar à saúde já foram comprovados cientificamente. Esse foi um dos temas trabalhados por Matthew Silverstone em seu livro “Blinded by Science”.

Na publicação, Silverstone explica como o ato de abraçar uma árvore impacta o corpo humano. Conforme demonstrado nos estudos acadêmicos usados por ele, trata-se de uma questão de vibração. Tudo vibra, em diferentes intensidades e formas, e isso afeta todo o sistema biológico.

Para entender melhor como isso funciona, o autor usa o exemplo da água. Ao beber um copo de água, que possui uma vibração de 10Hz, a vibração do sangue é imediatamente afetada. O mesmo acontece com o contato com a natureza, principalmente pelo toque.

Os estudos mostraram que essa influência ajuda a melhorar a saúde e pode colaborar para o tratamento de doenças comuns, como a depressão, dores de cabeça, hiperatividade e déficit de atenção.

Essa troca de vibrações também parece ser uma explicação bastante plausível para a influência positiva que caminhadas no parque ou cuidados com uma horta têm no humor das pessoas.

 

[Fonte: http://www.ciclovivo.com.br]