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La révolution comme mode de vie de Vivian Gornick raconte la vie passionnante d’Emma Goldman, figure clé de l’anarchisme international au tournant du vingtième siècle. Les Lettres à l’amant, textes choisis par Léa Gauthier, révèlent les sources érotiques de son engagement.

Emma Goldman (1920) © CC0/WikiCommons

Écrit par Steven Sampson

L’anarchisme n’est plus à la mode, les attentats d’aujourd’hui se font au nom d’autres idéologies. Lorsqu’on considère les anarchistes de l’après-guerre, on voit que le mouvement devient autant esthétique que politique, la gauche partageant la scène avec la droite, celle-ci représentée par des gens comme Antoine Blondin, Denis Tillinac ou Michel Audiard.

Ce n’était pas le cas à l’époque d’Emma Goldman (1869-1940). Juive russe née dans la ville impériale de Kovno, elle anticipait pourtant l’évolution actuelle : selon sa biographe Vivian Gornick, elle faisait partie d’une poignée de radicaux qui, au fil des siècles, ont eu l’intuition que la révolution devait « inclure une saine passion pour la vie intime ». Pour elle, la lutte contre l’autorité gouvernementale coercitive était liée au droit de vivre de manière sensorielle. Goldman, d’après Gornick, essayiste et autrice d’Attachement féroce, haïssait l’État centralisé du fait de son mépris pour les sentiments des individus : « Sentir est le mot-clef. » Pour reprendre les paroles d’Emma, rhétoricienne remarquable, il fallait « sentir dans chacune de ses fibres comme une flamme, une fièvre dévorante, une passion élémentaire ». Goldman attendait autant de ses camarades, et en fut souvent déçue, thème récurrent de ce livre.

Comme nous l’apprend Freud – influence majeure sur Goldman ainsi que sur Gornick –, tout se joue dans l’enfance. Les Goldman étaient des commerçants juifs au caractère bien trempé, leur vie était empreinte « d’une soif de satisfaction émotionnelle qui demeura hors d’atteinte ». Battue par son père tout au long de son enfance, Emma était dotée d’un esprit indomptable. Sa scolarité prit fin à douze ans, lorsque le professeur de religion déclara qu’elle était « une enfant terrible qui deviendrait une femme pire encore ». Elle rêvait d’attention sexuelle, d’histoires d’amour et de voyages, et sentait instinctivement que l’injustice sociale, en déclenchant chez elle des émotions profondes, en appelait à « son moi le plus sensible ».

Le radicalisme politique fut sa première grande histoire d’amour : tout comme Lénine, elle a été bouleversée par Que faire ? (1863), roman de Nicolaï Tchernychevski, où la protagoniste féminine quitte sa famille, intègre une cellule radicale, et meurt pour la révolution. Quand, avant son seizième anniversaire, son père lui annonça qu’il allait lui chercher un époux, parce que « tout ce qu’une juive doit savoir, c’est cuisiner la carpe farcie, cuire correctement le Kugel de nouilles et faire des bébés à son mari », elle supplia qu’on la laisse partir en Amérique, vœu réalisé après un chantage au suicide. Après le passage obligatoire par Ellis Island, elle s’installa à Rochester, dans l’état de New York, où elle travaillait dans des usines de textile. Son expérience l’a sensibilisée aux arguments de Marx, qui voyait l’industrialisation comme un système esclavagiste basé sur l’humiliation, dont la finalité est une déformation de l’âme.

Le rassemblement en soutien aux grévistes sur le Haymarket Square de Chicago en 1886 marqua un tournant dans sa pensée. Elle s’enflamma à la prose du militant Johann Most dans la publication new-yorkaise Die Freiheit, et déclara que c’était son analyse des procès de Haymarket Square – huit dirigeants syndicaux de Chicago, tous anarchistes, furent inculpés pour un attentat à la bombe – qui avait « cristallisé sa vision politique ».

En 1889, âgée de vingt ans, elle débarqua à New York avec une machine à coudre et cinq dollars en poche. Le jour de son arrivée, elle découvrit le café Sachs, le QG des anarchistes de la ville, et fit la connaissance d’Alexandre « Sasha » Berkman, lui aussi juif originaire de Kovno, destiné à devenir la personne la plus importante de sa vie. Le soir même, elle écouta un discours de Johann Most, dont elle apprendrait l’art oratoire. Most évoquait ouvertement l’idée de l’assassinat politique. En 1892, elle et Berkman décidèrent d’assassiner Henry Clay Frick, magnat de l’acier. Sasha parvint à poignarder Frick à la jambe, écopant de vingt-deux ans de prison. Le comité de soutien formé par Emma l’a amenée à faire la rencontre d’Ed Brady, grand Autrichien blond, de dix-sept ans son aîné. Dans la prose de Vivian Gornick, il fut « le premier homme à ne pas se contenter de la pénétrer, mais à lui faire l’amour : une évolution importante à plus d’un titre pour elle, qui avait ce que l’on appelait à l’époque un ‘utérus rétroversé’ ». Emma dirait de lui : « Dans les bras d’Ed, je compris pour la première fois la signification de cette force vitale extraordinaire. Je saisis toute sa beauté et je bus fougueusement sa joie, sa volupté enivrante. »

Vivian Gornick La révolution comme mode de vie Emma Goldman

Emma Goldman dessinée par Marguerite Martyn, dessin publié dans le St. Louis Post-Dispatch (1908) © CC0/WikiCommons

Emma Goldman fut une grande romantique, comme le montre Vivian Gornick, sa vie fut ponctuée par une série de rencontres tumultueuses laissant l’intéressée sur sa faim. C’est en cela que l’approche de Gornick fait sens : on ne peut dissocier la vie intime de Goldman de son engagement militant. Selon la biographe, l’anarchisme serait « une expérience protéiforme », une « attitude », ou un « état d’esprit » prenant deux formes : celle de la vie en collectivité – où l’on insiste sur la lutte des classes – et celle de l’individuel, focalisé sur la libération intérieure de l’individu. Pour Gornick, Goldman est une anarchiste « hybride » : d’un côté, elle a consacré sa vie à dénoncer l’État ; de l’autre, sa première passion fut les travaux des philosophes allemands de l’individualisme (Nietzsche et Stirner) et des transcendantalistes américains (Thoreau et Whitman).

Lettres à l’amant met en lumière le versant individualiste d’Emma Goldman. Dans une quinzaine de textes judicieusement choisis par Léa Gauthier – six lettres à son amant Ben Reitman, ainsi que des articles tirés des recueils et des journaux, dont celui qu’elle a fondé, Mother Earth –, elle évoque entre autres l’hypocrisie du puritanisme, les aspects sociaux du contrôle des naissances, l’anarchie dans son rapport à la sexualité et la « versatilité des suffragettes ». Dans une lettre du 27 septembre 1908 adressée à « Mon très cher vagabond », Ben Reitman, homme de dix ans son cadet, elle écrit : «  Aucun homme ne m’a aimée comme tu l’as fait. Je connais l’extase, la jouissance inexprimable que ton amour peut donner, mais je sais aussi que pendant que mon corps et mon âme se régaleront du nectar de la vie, mon esprit attendra, affamé par le manque de compréhension et ne recevra rien… Tu as ouvert les grilles de la prison dans laquelle était enfermée ma féminité. Et toute la passion qui était enchaînée, insatisfaite en moi pendant tant d’années, a bondi tempétueuse, sauvage, imprudente, illimitée comme la mer… Que puis-je faire sinon suivre l’appel de la nature sauvage, celui du maître en amour ?… S’il me fallait choisir entre un monde de compréhension et la source qui remplit mon corps de feu, je choisirais cette dernière…Je te donnerai mon âme, mais laisse-moi te boire, toi mon maître en amour. »

On dirait les sœurs Brontë, ou, dans un registre plus contemporain, Diana Ross. Ce que le mouvement anarchiste a gagné en Emma Goldman fut une perte pour le monde des lettres. Aujourd’hui, heureusement, cette lacune est comblée grâce aux livres de Vivian Gornick et de Léa Gauthier.

 

Vivian Gornick | Emma Goldman. La révolution comme mode de vie. Trad. de l’anglais (États-Unis) par Laetitia Devaux. Payot, 200 p., 20 €
Emma Goldman | Lettres à l’amant. Et autres textes sur la difficulté d’aimer, de faire l’amour, et d’être libre. Textes choisis, traduits de l’anglais (États-Unis) et préfacés par Léa Gauthier. Payot, 176 p., 9,50 €

[Source : http://www.en-attendant-nadeau.fr]

Cet album Poulenc est original à deux titres : l’interprétation par un ténor de plusieurs cycles de mélodies généralement confiées à un baryton ou à une voix de femme, et leur association à quelques chansons, une facette peu connue de l’art vocal du musicien. Une versatilité que Carl Ghazarossian et le pianiste Emmanuel Olivier offrent en partage avec brio, tendresse et humour.

Écrit par Jean-Pierre Robert 

Francis Poulenc a toujours été fasciné par la voix. Porté par la qualité littéraire des textes de ses contemporains, Éluard, Apollinaire, Cocteau ou Louise de Vilmorin, il s’inspire de la poétique du premier pour écrire, en 1936-1937, Tel jour telle nuit. Ce cycle de neuf mélodies est habilement architecturé, comme chez Schumann ou Fauré, variant l’intensité et la dynamique. On y croise la poésie évanescente (II.  »Une ruine coquille vide », VI.  »Une herbe pauvre »), l’ésotérisme (IV.  »une Roulotte couverte en tuiles ») ou le récit effiloché (V.  »À toutes brides », cœur de l’œuvre). Les tempos sont contrastés, allant de l’élégiaque (I.  »Bonne journée »), au « vif violent » (VIII.  »Figure de la force brûlante et farouche »). La dernière pièce est suivie d’un postlude pianistique, assurant l’unité stylistique de l’ensemble. En écho, comme un pendant féminin, affirmation qu’il désapprouvait, Poulenc écrira, deux ans plus tard, Fiançailles pour rire, cycle de six mélodies sur les poèmes éponymes publiés la même année par Louise de Vilmorin. La poétique douce-amère de ces pièces prend une dimension particulière chantée par une voix de ténor : leurs sous-entendus tragiques (II.  »Dans l’herbe », IV.  »Mon cadavre est doux comme un gant ») ou libertins (I.  »La Dame d’André »). Le langoureux (V.  »Violon », où l’on trouve la phrase « le cœur en forme de fraise » qui donne son titre à l’album), côtoie aussi le délicieux abandon de  »Fleurs », la dernière pièce.

Cet abandon, on le retrouve dans  »Montparnasse » première des Deux Mélodies de Guillaume Apollinaire (1941-1945), tandis que la seconde,  »Hyde Park » s’offre les atours d’un ragtime, dans un timing de moins d’une minute. Avec À sa guitare, composé pour Yvonne Printemps, Poulenc donne dans le retour à l’ancien. Alors que ses Airs chantés (1935), que l’auteur était loin de chérir tant il méprisait la poésie de Jean Moréas, atteignent le comble de l’ironie. « Je déteste Moréas et j’ai choisi justement ses poèmes parce que je les trouvais propices à la mutilation », écrira-t-il dans Le journal de mes mélodies. De fait, des divers états traités,  »romantique »,  »champêtre »,  »grave », celui-ci à la frontière de l’atonalité, seul le dernier  »Air vif » possède un attrait que les interprètes se plaisent à souligner.

Dans le registre plus léger de la chanson, Toréador (1918) est un morceau hispano-italien sur un texte de Cocteau. Poulenc y voit « l’hommage au music-hall », où dans de savantes ruptures de rythmes, on remarque une belle diversité d’expressions, du doucereux à l’agressif. Sur des textes humoristiques de Jean Nohain, les Chansons pour enfant (1934) offrent une irrésistible veine cocasse. Des quatre pièces, on entend  »La Tragique Histoire du petit René », puis  »Le Petit Garçon bien portant ». Et enfin le désopilant  »Nous voulons une petite sœur », dont le refrain « Ce n’est pas ça que nous voulons » rythme une série de promesses de cadeau de Noël des années durant, jusqu’à ce que la 20ème sœurette réclamée ardemment par la maisonnée de fillettes se heurte à un irrésistible et définitif « Vous n’aurez Rien ».

Carl Ghazarossian distille l’ironie, voire l’humour ravageur de bien de ces pièces, mais aussi le clin d’œil gourmand, grâce à un timbre de ténor léger qui sait donner dans le registre de composition. Le tout adorné d’une diction parfaite, capable d’infinies nuances en voix de tête. Emmanuel Olivier lui prodigue une réplique magnifiant à la perfection l’écriture pianistique savante de Poulenc. Il joue un piano Pleyel de 1905 à la sonorité chatoyante. Dommage que le livret du CD ne donne pas le texte des mélodies et chansons. La prise de son met la voix au premier plan, le piano parfois légèrement en retrait.

Plus d’infos

  •  »Le cœur en forme de fraise »
  • Francis Poulenc : deux mélodies de Guillaume Apollinaire. Airs chantés. Tel jour telle nuit. Fiançailles pour rire
  • Toréador. À sa guitare. La Tragique Histoire du petit René. Le Petit Garçon trop bien portant. Nous voulons une petite sœur
  • Carl Ghazarossian (ténor), Emmanuel Olivier (piano)
  • 1 CD Hortus : Hortus 225  (Distribution : UVM)
  • Durée du CD : 55 min 11 s
  • Note technique : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise (4/5)

 

[Source : http://www.on-mag.fr]

Vuitanta anys després de la mort de Simone Weil, Míriam Iscla encarna l’autora francesa a ‘Simone Weil, vida d’una esclava’, un monòleg construït a partir d’una dramatúrgia d’Anna Punsoda.

Míriam Iscla encarna Simone Weil

Escrit per Bernat Puigtobella

Recordo el primer text que vaig llegir de Simone Weil, quan era estudiant universitari, ara fa trenta-cinc anys i encara no estava gaire traduïda. Weil parlava de l’atenció. L’atenció com una porta d’entrada al miraculós. L’atenció com a actitud, manera d’ésser en el món, que s’estén a tota la nostra vida. Atenció pura. Sense saber-ho, Weil es va anticipar cinquanta anys a l’esclat actual de l’atenció plena (mindfulnesss), que el capitalisme ha abraçat pragmàticament perquè hi veu una eina útil per a la felicitat i (no ens enganyem) la productivitat i el triomf personal. L’atenció de Weil tenia unes arrels més fondes.

Dimecres passat l’esperit d’aquesta jueva revolucionària, mística radical es va apoderar del cos i la veu de Míriam Iscla, que va desafiar la nostra atenció amb un discurs de gran volada a l’església de Santa Anna. A cavall de la conferència performàtica i el monòleg teatral, Simone Weil, vida d’una esclava neix d’un encàrrec de La Casa dels Clàssics a l’actriu Míriam Iscla i a l’escriptora Anna Punsoda, editora de Fragmenta, que ha sabut aterrar amb una dramatúrgia molt ben cosida el pensament de Weil en un pretext concret. Assistim a l’escriptura oral (una mena de dictat interior) d’una carta de l’autora a un amic. Iscla-Weil, que ha fet aquesta funció a Girona en el marc del Temporada Alta i a Barcelona dins el festival Clàssics ens parlava dimecres passat des d’un faristol, al prosceni de l’altar, en un espai que ens convidava a tots (creients o no) a posar els peus al llindar del sagrat. Iscla, que torna a demostrar la seva versatilitat de registres, no llegeix una cosa ja escrita sinó que escriu una carta a un amic. En realitat s’adreçava a tots nosaltres, espectadors que omplíem de gom a gom l’església, com si fes una homilia, dreta, amb una contenció de vestuari i de moviments que li permetia evitar qualsevol vel·leïtat d’imitar els tics d’un personatge històric per centrar-se en l’elocució d’un discurs que va germinant a mesura que es diu i que demana tota la nostra atenció.

El pensament de Weil s’encarna com sempre en una experiència vital, sigui a la fàbrica on viu la despersonalització del treballador, sigui a la Guerra Civil espanyola. Punsoda ha triat fragments d’obres diverses per abordar els grans temes de l’autora. Ella mateixa ens adverteix al principi de la carta-monòleg que s’ocuparà de la desgràcia dels obrers, de la instrucció del poble, de la tendresa per la pàtria, de la naturalesa de la força. I de la unió amb Déu, esclar. “Permeti’m també que li parli del camí que he fet per trobar-lo. O més ben dit: del camí que he fet perquè ell em trobi a mi”. Weil és capaç de girar com un mitjó les idees rebudes de la doctrina per fer l’experiència religiosa encara més exigent i radical: “Puc afirmar que al llarg de tota la meva vida no he buscat mai Déu. Em semblava un problema inútil de resoldre, perquè la nostra tasca consisteix a adoptar la millor actitud possible davant dels problemes d’aquest món, i això no depèn mai de la solució de Déu”. Per Weil no tenim baranes on agafar-nos a l’hora d’arribar a Déu, més aviat al contrari, estem a la intempèrie, perquè la vida no és un dret que tinguem sinó una gràcia: “El deure d’acceptar la voluntat de Déu, sigui quina sigui, es va imposar al meu esperit com el primer i el més necessari de tots els deures, des que el vaig trobar exposat en Marc Aureli sota la forma de l’amor fati, l’amor al destí, a tot el que ha de venir”, diu Weil.

Weil connecta amb la fe despullada de Sant Francesc i la seva pobresa radical. La seva visió teològica es desentén de la rigidesa del dogma i va a buscar el sentit últim de la paraula de Déu. Així, l’exegesi que fa dels versos del Parenostre a partir del grec és molt reveladora, un exercici propi d’una persona que no renuncia mai a la intel·ligència per abraçar la fe.

Simone Weil, vida d’una esclava també recull el seu pensament polític. L’autora qüestiona de dalt a baix la conquesta de l’hexàgon francès, i el conseqüent desarrelament que va comportar en la gent d’Occitània o La Bretanya. “Per desacreditat que estigui l’autonomisme bretó per les persones que el dirigeixen, en aquest poble hi ha tresors latents que no han pogut sortir a la llum. La cultura francesa no li convé i la seva no pot germinar. (…) Després de ser conquerits, aquests països que abans eren tan brillants han fet aportacions molt febles a la cultura francesa”.

Simone Weil, vida d’una esclava és un esdeveniment teatral que hauria de circular per tot el país, però en els llocs adequats perquè no es perdi el sentit de comunió entre actriu i públic que demana la celebració d’aquesta experiència. Si no es pot fer gira, seria molt útil i bonic que es pogués enregistrar en format pòdcast, perquè la veu de Míriam Iscla ens torni a transportar a Weil i no es perdi per les voltes d’una església.

 

[Font: http://www.nuvol.com]

 

 

Écrit par Christophe Steyne

Hidden Gems of the Portuguese Baroque. Pietro Giorgio Avondano (1692-c1755) : Divertimenti en ut mineur, sol majeur, la mineur, ré mineur, mi mineur. Giovanni Bononcini (1670-1747) : Moi sposo t’arresta [Farnace]. Francisco António de Almeida (1703-1754) : Nell’ incognito soggiorno ; Camminante che non cura [La Pazienza di Socrate]. Ogni fronda ch’è mossa dal vento [Il Vaticinio di Pallade, e di Mercurio]. Rinaldo di Capua (c1705-c1780) : Nacqui agli affanni in seno [Catone in Utica]. Ana Quintans, soprano. Hugo Oliveira, baryton. Real Câmara, Enrico Onofri. Livret en anglais, français, allemand (paroles traduites en anglais). Novembre 2022. TT 70’17. Passacaille PAS1127

António Pereira da Costa (c1697-1770) : Concertos Grossos com doys Violins, e Violão de Concertinho Obrigados, Opera Primeira [V-X]. Ensemble Bonne Corde, Diana Vinagre. Livret en anglais, français, allemand. Octobre 2021. TT 70’24. Ramée RAM2104

Enrichie depuis deux siècles par l’or de la colonisation brésilienne, la Cour de João o Magnânimo (1689-1750) jalousait l’absolutisme de Louis XIV, entendait rivaliser avec les plus prestigieuses monarchies d’Europe, et briguait le reconnaissance du Saint Siège. Telle une réplique du Vatican, la Chapelle Royale fut élevée au rang de basilique patriarcale. « Faire de Lisbonne une nouvelle Rome », selon l’ambition déjà exprimée par le grand poète national Luís Vaz de Camões (c1525-1580). Pour le rayonnement musical de son palais de Mafra, Jean V convoitait les meilleur artistes et compositeurs d’Europe. Brandissant un poste de Maître de Chapelle, il parvint en 1720 à attirer nul moins que Domenico Scarlatti, alors attaché à la Cappella Giulia auprès de l’ambassadeur du Portugal. Le Napolitain enseigna le clavecin à la princesse Marie-Barbara, dont la mère Marie-Anne d’Autriche animait la vie musicale de la cour en toutes ses manifestations, tant publiques que dans les appartements royaux.

C’est un tel fastueux décor qu’investit cet album, sur la piste de la Chambre Royale dont l’ensemble Real Câmara brigue l’augure : « un ensemble international et éclectique de musiciens unis par une esthétique commune, dans l’esprit cosmopolite de l’orchestre de cour portugais du XVIIIe siècle », lit-on sur son site. Revivifier un patrimoine, en lui associant les pratiques historiques d’exécution. Confronté aux incertitudes entourant le répertoire qui put résonner dans ces circonstances, le programme articule œuvres instrumentales mais aussi vocales. Parmi lesquelles un pan annoncé en premier enregistrement mondial : cinq trios de Pedro Jorge Avondano, dont le prénom apparaît comme Pietro Giorgio dans le manuscrit munichois qui conserve ces divertimentos datés de 1748. « Sûre, concise, inspirée, variée », selon le livret du disque, leur écriture renvoie à la sonata da chiesa et témoigne de diverses influences (napolitaines, romaines, vénitiennes, françaises). Le violon se singularise dans ces pages que Fernando Miguel Jalôto, claveciniste de l’équipe, a constitué sous forme de concerto grosso, amplifiée avec répartie de ripieno, selon une pratique courante à l’époque (la notice cite quelques exemples).

Le volet lyrique s’emprunte à trois compositeurs. Tirés de La Pazienza di Socrate, premier opéra-comique connu au Portugal, Nell’ incognito soggiorno et Camminante che non cura émanent de la plume de Francisco António de Almeida dont le roi avait financé le voyage d’études dans la cité pontificale. Nous en entendons aussi un air extrait de la sérénade Il Vaticinio di Pallade, e di Mercurio. Au service dès 1698 de Léopold de Habsbourg, père de la reine consort qui lui apporta aussi son soutien au Paço da Ribeira, Giovanni Bononcini fut brièvement actif à Lisbonne au milieu des années 1730, quand il écrivit son Farnace pour l’Academia da Trindade. Ana Quintans chante Moi sposo t’arresta, seul air qui semble survivre à cet opéra, ainsi que Nacqui agli affanni in seno, provenant d’un des quelques opéras que le Napolitain Rinaldo di Capua accorda à la cité lusitanienne. Pour le tout premier CD de l’ensemble qu’il dirige ici, l’éminent Enrico Onofri inculque tout le soin et la virtuosité que réclament ces œuvres rares et dignement révélées. Tout au plus aurait-on souhaité que, derrière la précision du trait, les Divertimenti brillassent d’un panache que leur arrangement concertant semble quelque peu farder.

On doit également à Fernando Miguel Jalôto d’avoir reconstruit la partie de violoncelle qui manque à ce que l’on conserve des « Concertos grossos » d’António Pereira da Costa (exemplaire archivé à la British Library). Ils parurent à Londres en 1741, dans une capitale anglaise qui était un des principaux foyers d’édition européen, et friande de partitions ibériques. La vogue du baroque italien essaima jusque dans l’archipel de Madère, au point que l’on ne s’étonne guère qu’Arcangelo Corelli put servir de modèle à l’unique opus qui survit à ce compositeur. Sa vie est mieux connue depuis les recherches biographiques de Paulo Esteireiro, docteur en musicologie de la Universidade Nova de Lisboa, publiées en 2018. Mestre da Capella à la cathédrale de Funchal, et soutenu par le mécénat de João José de Vasconcelos Bettencourt (riche notable local), ce prêtre entendit-il jamais ses concertos autrement que par le biais de concerts amateurs ?, –dans la province d’un pays où la vie musicale était centralisée à Lisbonne.

La notice du CD détaille une analyse stylistique de ce recueil qui peut s’entendre comme une amplification du genre de la sonate en trio, et inclut de nombreuses danses, dont la prépondérance du menuet. Tout en activant des idiosyncrasies, comme les élans martiaux et la verve rythmique de la Battaglia qui trouvaient alors fortune sur les chamades des orgues, et résonnent dans le concerto en ut majeur qui clôt le disque. La segmentation à l’intérieur des mouvements, et la versatilité d’un discours aux cheminements harmoniques parfois étranges, contribuent à l’imprévisibilité de ces œuvres, et à leur charme pittoresque.

C’est cette versatilité et cette insularité méridionale que valorise l’interprétation de l’ensemble Bonne Corde, jamais avare de condiment. Outre des archets délicieusement flexibles et savoureux, on saluera l’archiluth et la guitare de Giovanni Bellini qui strient et épicent ce panel de six concertos. Et quelle prise de son ! Les micros de Rainer Arndt en soutirent tout le suc et les effluves. Réalisée à l’église de l’Enfant-Dieu de Lisbonne, l’ample et dynamique captation magnifie l’éloquence de ces pages qui enivrent autant que le vin de l’île qui les vit naître.

Christophe Steyne

Passacaille = Son : 8,5 – Livret : 8,5 – Répertoire : 7-8 – Interprétation : 9

Ramée = Son : 9 – Livret : 9 – Répertoire : 9 – Interprétation : 10

 

[Source : http://www.crescendo-magazine.be]

Autor de la novela histórica “El año en que nació el demonio”

Por JAVIER VELASCO OLIAGA

El autor peruano Santiago Roncagliolo ha presentado hoy en Madrid su última novela histórica “El año en que nació el demonio”, donde trata sobre la Inquisición en Perú. “En 1623, en la ciudad de Lima nació una horripilante bestia de dos cabezas, lengua bífida y ocho extremidades, así comienza mi nueva novela histórica que tiene mucho de thriller. Me gustan los monstruos. Creamos monstruos para culparlos de nuestros problemas, para tenerlos como enemigos contra los que luchar”, dijo el escritor residente en Barcelona.

Santiago Roncagliolo

La novela discurre en el Virreinato del Perú, 1623. La antigua Birú, como la llamaban sus habitantes cuando los conquistadores españoles preguntaron por su nombre. En una noche negra, en el convento de Santa Clara, una novicia da a luz a un extraño niño deforme. El nacimiento del engendro coincide con la aparición en la capital de una mujer de nombre Rosa, quien, se dice, es capaz de hablar con Dios y con el Diablo. Bruja o santa, pronto se convierte en objetivo de Alonso Morales, un novato alguacil del Santo Oficio que no tardará en descubrir lo difícil que es distinguir el camino correcto en una ciudad manchada por el crimen y la corrupción.

“El año en que nació el demonio” es un thriller histórico que, en la tradición de novelas como “El nombre de la rosa”, recrea magistralmente una época marcada por la superstición, las intrigas políticas y la doble moral. Santiago Roncagliolo sigue ahondando en uno de los grandes temas universales, el conflicto entre el bien y el mal, en esta novela que lo confirma como un autor de una “versatilidad sin parangón para desplegar las especies novelísticas más variadas”.

La novela está escrita en primera persona, siendo el narrador el joven alguacil de la Inquisición Alonso Morales que cuenta en un informe todo lo que tiene que investigar sobre dicho acontecimiento y otros que van surgiendo. “No me ha costado nada meterme en la mente de ese alguacil que no recibía remuneración por su trabajo. La documentación con la que he trabajado me ha facilitado mucho introducirme en su papel. Además, yo fui empleado público y conozco como son estos personajes. Lo más difícil fue hacer a mis personajes con el lenguaje de la época, pero teniendo en cuenta que los tenían que entender los lectores del siglo XXI”, expone Santiago Roncagliolo.

La novela tiene como leit motiv la Inquisición en Perú. “Esta institución era como el departamento de Asuntos Internos de la Policía, pero de la Iglesia católica. Sus casos estaban centrados en distinguir a las brujas de las santas, un ligero matiz podría cambiar la percepción sobre estas mujeres. En este caso, era santa Rosa de Lima la que andaba en el alambre, como lo podía haber sido santa Teresa de Jesús en la península Ibérica”, señala el escritor nacido en Lima y añade “era el inquisidor el que tenía la última palabra sobre estos casos. La teología era lo que se tenía más en cuenta”.

Todo caso que se salía de los cauces normales era sospechoso de ir contra Dios. Si una novicia tenía un hijo deforme era por “un castigo de Dios”. “He sido fiel a todos los datos históricos a los que he podido acceder. Los hechos tal y como fueron, lo que ha quedado registrado, pero lo que no viene en los archivos son las relaciones entre los personajes, eso es lo que he tenido que ficcionar: cómo se comportaban, qué sentían”, expone el escritor. Le ha quedado a Santiago Roncagliolo una novela negra con tintes de realismo mágico gótico. “Casi una novela de terror”, afirmó.

“Los amores prohibidos entre Jerónima y Alonso ocupan buena parte de la novela, es la parta más humana, más terrenal en contraposición a la parte religiosa de los protagonistas. Lo que la religión no puede entender es lo que utiliza la Inquisición. Para dicha institución, lo que no viene de Dios, viene del demonio”, sostiene. Lo que no es blanco es negro, en aquellos tiempos no sabían nada sobra la escala de grises. “Muchos de los males venían de la mujer, de la concupiscencia. El papel de la mujer era tener hijos varones para trabajar. Sin embargo, la tierra tiene un elemento muy femenino, es de la fecundidad”, analiza Santiago.

“La forma de desenvolverse de la Inquisición es parecida a la cultura de la cancelación”

Para el autor peruano, “la forma de desenvolverse de la Inquisición es parecida a la cultura de la cancelación. Ahora te humillan en Internet y en el siglo XVII te humillaban en público. De ahí, las laceraciones, los castigos e incluso quemar en público a las supuestas brujas”. Muchas actitudes de entonces son reproducidas en la actualidad, “cuando llegaba un virrey a América traía un séquito enorme que ocupaba todos los puestos importantes. Ahora a eso, lo llamamos corrupción. Se repiten los mismos comportamientos una y otra vez”, subraya el autor.

Dios perdona el pecado, pero no el escándalo

Parte de la novela se desarrolla en el convento donde la novicia tuvo ese hijo monstruoso. “Había muchos conventos en Perú; del que hablo está inspirado en uno que hay en Arequipa. Unos dependían del obispo de turno, otros estaban bajo el control de las diversas órdenes de monjas, como las clarisas u otras. Estas últimas vivían con más libertad que las demás. Eran islas de libertad que tenían mucha más independencia. Eran más liberales”, analiza.

Como escritor, a Santiago Roncagliolo le gusta que sus historias sean perturbadoras. “Son las que más me interesan. Lo que se sale de lo normal. También me gusta contar historias de mujeres. Se conocen mucho menos que las de los hombres, pero son tanto o más interesantes”. Para finalizar, recuerda lo que decía su abuela hace años sobre temas inquisitoriales: “Dios perdona el pecado, pero no el escándalo”.

Santiago Roncagliolo nació en Lima, Perú, en 1975. En su carrera como escritor ha explorado todos los géneros para contar historias. Sus seis novelas estudian el mal: el daño que nos hacemos las personas. Su obra se ha publicado en todo el mundo hispano, ha sido traducida a más de veinte idiomas y ha recibido distinciones tan importantes como el Independent Prize of Foreign Fiction (2011) o el Premio Alfaguara (2006). Como periodista ha escrito una trilogía de historias reales sobre el siglo XX hispanoamericano: La cuarta espada (2007), Memorias de una dama (2009) y El amante uruguayo (2012). Como creador y guionista, ha desarrollado películas y series para productoras de España, Estados Unidos, Brasil, México y Perú. Sus libros infantiles, llenos de humor negro, han recibido los galardones White Raven (2007) y Barco de Vapor (2013).

 

[Fotos del entrevistador – fuente: http://www.todoliteratura.es]

 

 

Unas 200 pinturas, esculturas, ilustraciones y collages, así como archivos y videos, componen una muestra construida en torno a un artista que se caracterizó por ser multidisciplinario en su dimensión artística e inclusivo en la dimensión social. Mediante una actitud de apertura y versatilidad destacables, Carmelo Arden Quin (Uruguay, 1913 – Francia, 2010) logró armar un entramado de relaciones artísticas entre Argentina, Chile y Francia que hoy nuevamente confluyen en el Centro Cultural La Moneda.

Exposición « En la Trama del Arte Constructivo », de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto: Alenka Wellmann/Artishock

Escrito por Victoria Abaroa


Transgredir los límites tradicionales del rectángulo y de la poesía para ir más allá, sistematizando lo móvil en la escultura, en las letras y en la pintura. Esto proponía Carmelo Arden Quin en una entrevista de 2005. En aquel momento el artista rioplatense tenía 92 años, y llevaba más de tres cuartos de su vida dedicado al arte: creó dos revistas, armó y rearmó una vanguardia, realizó acciones poéticas, publicó un libro, participó en varias exposiciones junto a distintos grupos y creó cientos de obras, muchas de las cuales contemplan la participación de sus espectadores.

Si bien la práctica artística de Arden Quin se caracteriza por los cambios constantes, algo que se mantuvo de manera invariable fue su inclinación hacia los proyectos colectivos. Esta es precisamente la característica de su trayectoria en la que se ancló María Cristina Rossi, investigadora argentina especialista en arte latinoamericano, para armar la propuesta curatorial de En la Trama del Arte Constructivo. Abierta hasta el 8 de octubre en el Centro Cultural La Moneda, la exposición reúne decenas de pinturas, esculturas, poemas, cartas, revistas y registros relacionados con Carmelo Arden Quin.

A través de un recorrido que recrea los viajes que emprendió el artista uruguayo a lo largo de su vida, las piezas se presentan en diálogo con obras de Joaquín Torres García y las de los colectivos y movimientos artísticos vanguardistas que fundó: la Asociación Arte Concreto-Invención y el movimiento MADI en el área rioplatense; el Centre d’Études et de Recherches madistes en París; la porteña Asociación Arte Nuevo; y el movimiento MADI Internacional. Con una personalidad sociable y una visión integradora, Arden Quin impulsó la construcción de una red significativa de pintores, escultores y poetas de la época que anhelaban transformaciones sociales y políticas.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto cortesía del CCLM

La exposición llega a Chile gracias a un programa de itinerancia que se inició en 2022 en el Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires en su calidad de organizador. No obstante, la muestra presentada en Chile profundiza en temáticas que solo fueron esbozadas tras su paso por la Argentina. Se ahonda así en la trayectoria artística de Carmelo Arden Quin de los años 60 y 70, marcada por una mayor producción poética. Junto a ello, se hace hincapié en las relaciones con creadores chilenos como Vicente Huidobro y Gustavo Poblete, así como con el poeta Godofredo Iommi y el escultor Claudio Girola, ambos argentinos radicados y fallecidos en Chile.

Tras dedicar más de diez años al estudio de la obra de Carmelo Arden Quin, leyendo su correspondencia y analizando cómo se establecieron las relaciones entre estos artistas y escritores, Rossi definió que este último aspecto aportaría un nuevo e importante capítulo al relato curatorial. La exposición en Chile fue entonces actualizada y complementada con un núcleo especial titulado Intercambios con artistas chilenos. Según la historiadora del arte Magdalena Dardel, estos nexos nunca habían sido explorados en profundidad.

“María Cristina está siendo muy pionera al plantear, no solamente desde la obra, sino también desde la documentación, los vínculos que podemos entender entre Carmelo y Chile”. En su opinión, la investigación se vuelve aún más relevante al considerar la escasa puesta en valor de la producción de Arden Quin en Chile, en comparación con otros países de Latinoamérica, como Brasil y Argentina.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto: Alenka Wellmann/Artishock

Romper el cuadro

El 6 de noviembre de 1943, Vicente Huidobro recibió una carta de Carmelo Arden Quin invitándole a enviar un poema para incluirlo en la revista Arturo, que él comenzaría a editar en Buenos Aires en 1944. La publicación contó con textos escritos por Edgar Bayley, Gyula Kosice y Rhod Rothfuss, dibujos de Lidy Prati y Tomás Maldonado, artistas y escritores que Carmelo Arden Quin conoció durante la época en la que se fue a vivir Buenos Aires en 1938.

En su carta al poeta Huidobro, Arden Quin comenta que la publicación aceptaría “el Surrealismo, el Creacionismo y el Constructivismo de Torres García”. Huidobro le mandó un poema titulado Una mujer baila sus sueños, que fue incluido en la primera y única edición de la revista. Junto a ella se publicó el texto El marco: un problema de la plástica actual, en el que Rothfuss proponía la creación de obras que no se vieran limitadas a su entorno. Según el texto, el marco debería integrarse a la obra, pues “una pintura debe ser algo que empiece y termine en ella misma. Sin solución de continuidad”.

Otro de los artistas que recibió una invitación a colaborar fue el mismo Joaquín Torres García, quien, tal y como había quedado establecido en la carta a Huidobro, se trataba de uno de los referentes del grupo de artistas que conformó Arturo.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto cortesía del CCLM
Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto: Alenka Wellmann/Artishock

Torres García y Arden Quin se habían conocido en 1935 durante la conferencia Geometría, Creación y Proporción, en Montevideo. El discurso de Torres García, que abordaba la producción de artistas como Malevich, Mondrian y Kandinsky fue una revelación para Arden Quin, quien hasta ese momento no había escuchado de ninguna otra vanguardia aparte del cubismo. Si en aquel entonces fue Torres García el que expandió la concepción estética de Arden Quin, nueve años más tarde era este último el que proponía nuevas teorías.

En una carta fechada el 22 de agosto de 1944, Arden Quin le manifiesta a Torres García que “la pintura se ha liberado para siempre del naturalismo al romper el cuadro, desbordar los límites naturalistas rectangulares, y ‘crearse’ ella misma, como un ser estético”.

Si bien todos los artistas concretos se adherían a este postulado, no pasó mucho tiempo antes de que comenzaran a aparecer diferencias en cuanto a cómo abordar la producción artística. A raíz de esto, en 1946 surgen la Asociación Arte Concreto Invención y el movimiento MADI.

El primer grupo quedó liderado por Tomás Maldonado y el segundo por Kosice y Arden Quin. A diferencia de la AACI, MADI le otorgaba un rol fundamental a la participación del espectador. De esta manera, casi todas las obras MADI, y por extensión las de Carmelo, tienen algún componente interactivo: piezas articulables, desmontables y/o desplazables. Las obras de AACI, en cambio, eran estáticas.

En 1947, a causa de roces internos, algunos de los integrantes del grupo original, entre los que se encontraban Kosice y Rothfuss, se separaron del grupo y crearon el Arte Madinemsor. Poco tiempo después Carmelo se mudó a París, donde rearmó MADI con nuevos integrantes. En 1951 el grupo participó en la sexta edición del Salón Réalités Nouvelles, un espacio expositivo de gran relevancia internacional para los artistas concretos.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto: Alenka Wellmann/Artishock
Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto cortesía del CCLM
Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto cortesía del CCLM

Ese mismo año, los integrantes del MADI comenzaron a compartir un espacio de trabajo al que nombraron Centre d’Études et de Recherches madistes. Se trataba de un taller de seis habitaciones, ubicado en el quinto piso de un edificio en la calle Froidevaux. El lugar contaba con todos los materiales necesarios para que los artistas pudieran llevar a cabo sus obras, además de múltiples libros en torno a los que se armaban discusiones. El espacio era constantemente frecuentado por críticos, comerciantes y amateurs que asistían a las actividades realizadas por los miembros del Centre.

En 1953, Arden Quin viajó a Brasil con el objetivo de llegar a la 2da. Bienal de San Pablo, tras lo cual regresó a Buenos Aires. Al llegar a la capital argentina, el artista fue impulsado a conformar un espacio expositivo cuyo modelo de funcionamiento estuviera inspirado en Réalités Nouvelles. Así, la Asociación Arte Nuevo se crea como un espacio inclusivo en el que no había jueces, y en el que se podía participar mediante el pago de una cuota de inscripción.

Durante su estadía en Francia la obra del artista comenzó a adquirir nuevas materialidades. En la década de los 40 la producción artística de Arden Quin incluía coloridas estructuras desplazables conocidas como coplanares, cuadros que presentan ondulaciones que generaban estructuras cóncavas y convexas conocidas como galbées, esculturas articuladas, y móviles.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto cortesía del CCLM
Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto: Alenka Wellmann/Artishock

Tras conocer en Francia al escultor Georges Vantongerloo, Carmelo comenzó a fabricar estructuras pulidas con múltiples capas de blanco que recibieron el nombre de Plastique Blanche. En la misma época, y gracias a la influencia de Francis Picabia, el artista uruguayo empieza a producir collages. Posteriormente, en la década de los 70 y 80, cuando MADI se convirtió en un movimiento internacional, Arden Quin imaginó su obra con distintos materiales de carácter industrial, como aerosoles, PVC espumado o placas enchapadas.

Esta característica adaptativa, según Rossi, también aproxima la producción de Arden Quin a la de Girola, quienes después de coincidir en el momento del arte concreto tuvieron la vocación de continuar investigando con diferentes materiales y soportes, específicamente durante la época de los 70.

— Carmelo empieza a incorporar materiales de producción industrial, entonces aquello que había sido la superficie absolutamente cuidada de la Plastique Blanche, pulida, pintada, otra vez pulida se transforma en un panel industrial. Girola también pasa de una estética absolutamente medida, de las direcciones lineales, a utilizar desde papeles que rompe hasta metales torcidos, lacerados y golpeados.

La versatilidad artística de Arden Quin no solo se vio reflejada en su apertura a trabajar con nuevos materiales en el ámbito de la plástica, sino también en sus experimentaciones en el campo de la literatura.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto cortesía del CCLM
Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto cortesía del CCLM

Sistematizar lo móvil en la poesía

Eran las 11 de la mañana del 11 de junio de 1962 cuando terminaron de cargar las carpas, sacos de dormir, cubiertos, y otros utensilios en la camioneta Peugeot 308 de Arden Quin para dirigirse al sur de Francia. En el auto viajaban cinco actores y Godofredo Iommi, un poeta a quien Carmelo había conocido hacia finales de los años 30, mientras vivía en la Argentina. El grupo no tenía un destino fijo, pero sí una intención clara.

A raíz de la concepción de Lautréamont de que la poesía debía ser hecha por todos, Iommi proponía realizar una acción poética que considerara la declamación de poesía en espacios públicos. De esta manera se perseguía introducir a la poesía en la vida cotidiana. Posteriormente, las acciones eran registradas en las bitácoras de viaje de sus participantes. Llevaban una cámara con la que hacer fotografías que posteriormente fueron incluidas en la recientemente creada revista Ailleurs, una publicación poética que había surgido como iniciativa de Carmelo Arden Quin y que alcanzó a tener ocho ediciones.

Comprar la camioneta en la que emprendieron el viaje no fue el único aporte del artista uruguayo a las acciones poéticas propuestas por Iommi. Según el mismo Godofredo, en una entrada en su diario correspondiente al 15 de mayo de 1963, Arden Quin también propuso que el acto poético llevara un nombre. Sin embargo, no fue sino hasta dos días después que encontró el concepto preciso.

Iommi relató en el mismo diario: “La necesidad de encontrar un nombre me desasosiega. Salto de la cama y bajo al comedor. Abro el diccionario al azar y caigo sobre la palabra ‘Phalène’. Es la mariposa nocturna que, atraída por la luz, revolotea entorno [sic] de ella y muere quemada tras el resplandor”.

Aún cuando es innegable que Arden Quin estuvo involucrado en el desarrollo de la Phalène, todavía es incierto saber en cuántas participó. No obstante, existen documentos que dan cuenta de cómo se fue alejando de la Phalène al no estar de acuerdo con el carácter de improvisación que sugirió Iommi. Según Arden Quin, tal aspecto haría que la Phalène adoptase una especie de “automatismo oral” muy similar al surrealismo que tanto había criticado.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto: Alenka Wellmann/Artishock

A pesar de dejar de participar en la Phalène, Arden Quin siempre se mantuvo produciendo dentro del ámbito de la literatura. Ya había incursionado en el campo desde sus inicios como artista, cuando presentó el poema Pegaso que come hierba en el caos en la revista Arturo.

Posteriormente, comenzó a elaborar sus primeros poemas móviles o madigramas, que a través de distintos mecanismos permitían una lectura no convencional, de carácter lúdico y variable. Uno de los madigramas presentados en la exposición en el Centro Cultural La Moneda, realizado en la década del 50, es ONOUOUN, un libro interactivo compuesto por siete páginas de cartón desmontables. Estas poseen orificios que permiten leer el texto de la página adyacente.

Debido a los desafíos de traslado y conservación de los madigramas, Rossi optó por hacer copias de exhibición de ONOUOUN y mostrar los demás poemas a través de un video y en el catálogo de la exposición.

Exposición «En la Trama del Arte Constructivo», de Carmelo Arden Quin, en el Centro Cultural La Moneda, Santiago, 2023. Foto: Alenka Wellmann/Artishock

Una de las obras que se puede mirar en la página 168 del libro* es Hop Hop, un poema móvil de 12 piezas de madera con forma de prisma rectangular. Cada una de ellas tiene distintas frases en sus caras. Es difícil no asociarlo a Rayuela, novela publicada en 1963 por Julio Cortázar, pues al igual que el libro del escritor argentino el madigrama permite una lectura no lineal que incentiva la participación de un tercero.

Además de las múltiples diferencias contextuales que separan estas obras, también existe una distinción en cuanto a la posibilidad de interacción que ofrecen en la actualidad. Mientras que el lector puede comprar un ejemplar de Rayuela en prácticamente cualquier librería y comenzar a experimentar con la propuesta de Cortázar, no se puede hacer lo mismo con los poemas de Arden Quin: al tratarse de obras de arte, las piezas móviles de los poemas hoy no pueden ser activadas por los visitantes por temas de conservación.

Es difícil no preguntarse qué habría pensado Carmelo y los demás artistas MADI de haber sabido que sus obras se mantienen estáticas en las salas de exposición del Centro Cultural La Moneda, que así estuvieron exhibidas en el Museo de Bellas Artes de Buenos Aires, y que seguirán siendo expuestas de igual modo en las muestras que se sigan haciendo alrededor del mundo. Resulta evidente que la finalidad de esta decisión es la de resguardar las obras y no la de frustrar las intenciones de Arden Quin y compañía. Es por eso que conocer el potencial participativo de estas obras resulta fundamental. Al menos para que la mente pueda interactuar con ellas de la manera en la que las manos ya no podrán.


*Catálogo Carmelo Arden Quin. En la trama del arte constructivo, editado por el Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires, Argentina, 2022. Disponible online

 

[Fuente: http://www.artishockrevista.com]

La noticia se anunció ayer: Ryuichi Sakamoto (1952-2023) falleció el pasado martes, 28 de marzo, después de una lucha contra el cáncer que ha durado casi diez años. Deja como legado una obra monumental, sin duda una de las más importantes en la historia de la música moderna. Pero su talento solo fue comparable a su impecable modestia. Casi cincuenta años de carrera como compositor, productor, concertista y cotizado colaborador han tocado a su fin.

Ryuichi Sakamoto, en Barcelona, en el año 2000. Foto: Alicia Aguilera

Escrito por José Manuel Caturla

Ryuichi Sakamoto nace en Tokio en el año 1952, el mismo en que John Cage da a conocer su famosa pieza silente “4’33””. Finalizados los estudios en etnomusicología y composición en la Universidad Nacional de Bellas Artes y Música de Tokio, se une en 1978 a la banda Yellow Magic Orchestra de un experimentado Haruomi Hosono (procedente de Happy End), junto al percusionista Yukihiro Takahashi (1952-2023), quien falleció hace apenas dos meses y medio. Rápidamente, inicia su carrera en solitario con un álbum de etnopop experimental, “Thousand Knives” (Better Days, 1978), aunque su actividad profesional se había inaugurado alrededor de 1975 como multinstrumentista de sesión para artistas japoneses de diferente índole: pop, folk, vanguardia, lo que hiciese falta. Su primera aventura discográfica se dio junto a Toshi Tsuchitori con la improvisación percutante de “Disappointment – Hateruma” (ALM, 1976). Ambos músicos aparecen en la ilustre lista del recopilatorio “Kankyō Ongaku. Japanese Ambient, Environmental & New Age Music 1980 – 1990)” (LITA, 2019).

Sakamoto estaba dotado de una genuina versatilidad que fue madurando a lo largo de los años, alejándose paulatinamente del pop electrónico, género en el que dejó su huella como pionero y creador, para adentrarse, siempre desde los márgenes, en el vasto territorio de la música electrónica contemporánea. En una especie de fértil plano intermedio figuraba su actividad como compositor de partituras cinematográficas. Entre las más conocidas, se encuentran “Merry Christmas Mr. Lawrence” (Virgin, 1983), dirigida por Nagisa Oshima, su banda sonora oscarizada para “The Last Emperor” (Virgin, 1987) y la de The Sheltering Sky (Virgin, 1990), ambas de Bernardo Bertolucci, o, más recientemente, la trepidante The Revenant (Milan, 2015), de Alejandro González Iñárritu, quien ha recopilado para el mismo sello una antología de sus temas para el cine de próxima aparición. Las mencionadas solo son la punta del iceberg de una actividad supuestamente alimenticia que dignificó con su extraordinaria capacidad expresiva.

Jeremy Thomas (productor), Sakamoto, Bowie y Oshima (director), en Cannes 1983 presentando “Feliz Navidad, Mr. Lawrence”. Foto: Bertrand Rindoff Petroff

Fue una superestrella en Japón desde los días de Yellow Magic Orchestra, la banda que “rivalizó” con Kraftwerk, aunque no tuviesen prácticamente nada que ver –sí en el sentido de crear música electrónica inspirada en la tradición autóctona, aunque Sakamoto y compañía se acercaban más a una banda de rock y desplegaban un sonido más abierto, hasta el punto de que su primer éxito fue una versión de “Firecracker”, de Martin Denny–. Con España, Sakamoto comparte un vínculo especial al haber compuesto la banda sonora de Tacones lejanos (Island, 1991), de Pedro Almodóvar, así como la apertura musical de los Juegos Olímpicos de Barcelona en 1992. Sakamoto fue un embajador japonés de gran elegancia que ponía un cuidado exquisito en la producción de todos sus trabajos, propios o ajenos, ya fuesen en estudio o en directo. Entre estos últimos cuenta con maravillas como “Playing The Piano” (Decca, 2009), uno de los que dedicó a repasar sus melodías más conocidas para el séptimo arte.

Esa internacionalidad y un constante espíritu exploratorio lo llevó a trabajar con gente como Carsten Nicolai-Alva Noto, Bill Laswell, el matrimonio formado por Jaques y Paula Morelenbaum, Christian Fennesz, Caetano Veloso, Arto Lindsay, Hector Zazou, David Toop, Oneohtrix Point Never y otros colegas abonados a algún tramo de la vanguardia. Entre todas ellas, destaca su larga colaboración con David Sylvian. Ambos compartieron una amistad que se remonta a los tiempos de Japan y cuyo último capítulo se encuentra en la excelente compilación “A Tribute To Ryuichi Sakamoto. To The Moon And Back” (Milan, 2022). Sylvian, cuyo itinerario artístico ha seguido un camino paralelo en muchos sentidos, salió de su voluntario ostracismo para cantar –por primera vez en diez años– el tema “Grains (Sweet Paulownia Wood)”, cuyo corte original procede del álbum Utp_ (Raster-Noton, 2009), una de las múltiples colaboraciones de Sakamoto con Alva Noto. Hitos del synthpop más exótico como “Bamboo Houses · Bamboo Music” (1982), la producción de “Secrets Of The Beehive” (1987), una de las obras maestras de David Sylvian en solitario donde ambos redefinían la canción pop, o singles como “World Citizen (I Won’t Be Disappointed)” (2003) conforman una de las relaciones más potentes de la década de los ochenta.

En Barcelona, 2004. Foto: Paco y Manolo

Esa última pieza, que trata sobre la prohibición de las minas personales, ponía de manifiesto la sensibilidad de Sakamoto por cuestiones sociales –antimilitarismo– y medioambientales: combatía la energía nuclear y lideró el proyecto More Trees. También estéticas –recordamos su posicionamiento crítico frente a la supuesta “universalidad” de la música en la entrevista que nos brindó en 2009– y filosóficas: dedicó un álbum entero en 2003 al posestructuralista Jacques Derrida, padre de la deconstrucción. En 2011, tras el tsunami que provocó el accidente de la central nuclear de Fukushima I, rescató un piano “superviviente” de la tragedia sobre el que gira el documental “La música de Ryuichi Sakamoto” (Stephen Nomura Schible, 2017), documento imprescindible para configurar los contornos de este personaje ya en su edad madura. Sakamoto hizo sus pinitos como actor dramático en el papel principal, compartido con David Bowie, de “Feliz Navidad, Mr. Lawrence”, o en “El último emperador”. Faceta fugaz que observaba desde la distancia con ternura y cierto arrepentimiento. Tampoco podemos olvidarnos de su actividad con artistas visuales, donde aprovechó para experimentar con los conceptos de espacio y sonido. En 1999 estrenó la ópera “LIFE” junto al artista visual Shiro Takatani, con quien trabajaría en sucesivas instalaciones.

En 2014 le fue diagnosticado un cáncer de garganta que remitió años después, aunque la enfermedad acabó por reaparecer en 2020 bajo la forma de tumor colorrectal, teniendo que someterse recientemente a una intervención quirúrgica y a su posterior tratamiento. Detalles que reveló él mismo en su web oficial durante el mes de enero de 2021. Allí anunciaba un lógico descenso de actividad, especialmente la de concertista, como remache al aciago año de la pandemia. El 11 de diciembre de 2022 emite en streaming un concierto de piano solo para más de treinta países, donde se le aprecia demacrado, pero concentrado y con gran precisión frente a las teclas. Los títulos de 12 (Milan, 2023), su último álbum en estudio después del gran async (Milan, 2017), se corresponden con las fechas en que fueron grabadas sus doce piezas, manifestando la preocupación existencial de un músico que aunó como nadie folclore, clasicismo y tecnología, por el tiempo que se acaba. Ya le echamos de menos. ∎

Sonidos de la casa de bambú

RYUICHI SAKAMOTO
“Thousand Knives”
(Better Days, 1978)

Puede que no sea enteramente una obra maestra, pero reúne buena parte del repertorio estético que Sakamoto desarrollará a lo largo de su carrera. Gran parte de la electrónica de los noventa hasta la actualidad le debe mucho, al igual que a su trabajo para Yellow Magic Orchestra, por el uso de samplers y otras máquinas complejas. Refleja la intelectualidad de un joven juguetón, seña de identidad que no abandonará, con ganas de deslumbrar, incluyendo guiños al jazz, a la cultura china o el uso del vocoder.

RYUICHI SAKAMOTO
“Merry Christmas Mr. Lawrence”
(Virgin, 1983)

La música para películas le proporciona la oportunidad de crear un repertorio más emocional. En “Merry Christmas Mr. Lawrence”, su primera banda sonora de renombre, obtiene el prestigioso premio BAFTA un año después y consigue introducir el elemento narrativo en su música, lo que lo convierte en uno de los autores más cotizados del ramo. El tema principal salió como single en su versión vocal, interpretada por David Sylvian con el título “Forbidden Colours”. La magia ambiental de Sakamoto, en su plenitud.

MORELENBAUM² / SAKAMOTO
“Casa”
(WEA, 2001)

Es difícil escoger entre sus discos colaborativos. Uno de ellos tiene que ser su vuelta tímbrica, en realidad perfectamente ortodoxa, a la bossa nova de Antônio Carlos Jobim con ayuda del violonchelo de Jaques Morelenbaum, la voz de Paula, mujer de este, y el piano del japonés, un instrumento de origen italiano aunque el que suena es el de Jobim. Si la universalidad de la música es un camelo cursilón, esto es lo que más se le acerca. Sospecho que hasta los nativos de Sentinel caerían rendidos ante tanta belleza.

FENNESZ SAKAMOTO
“Cendre”
(Touch, 2007)

Otra elección que, como tal, deja a otras muchas fuera de juego es su segunda colaboración, aunque primer álbum, con Christian Fennesz. De nuevo, el teclado de Sakamoto proporciona su impresionista cromatismo a las rugosas ambientaciones electrónicas del austriaco. En este disco confluyen otros nombres asociados a la mejor música ambient del momento, como el propio sello Touch o el diseñador Jon Wozencroft. Transcurren las décadas y el valor artístico del japonés no decae.

RYUICHI SAKAMOTO
“async”
(Milan, 2017)

“async” dibuja un conmovedor retrato sobre el tiempo después de superar un primer susto con el cáncer. Condensa el estilo de Sakamoto con piezas experimentales pero también tan cercanas como “andata”, donde lo lacerante –sonidos industriales, la disonancia azarosa– convive con lo bello: la melodía, la vida. Sylvian pone voz en “Life, Life” y la de Paul Bowles cierra el círculo en “fullmoon” con un fragmento grabado de su novela “El cielo protector” (1949), repetido en múltiples idiomas con las voces de otros. ∎

[Fuente: http://www.rockdelux.com]

Vinos dulces y licorosos son combinaciones clásicas que nunca fallan, pero también te invitamos a descubrir los matices de este manjar acompañado de espumosos o un buen rosado

foie gras

Escrito por CARMEN FERNÁNDEZ

De aroma y sabor complejo, textura untuosa y suave, el foie gras es un elegante y delicioso manjar que, en muchas ocasiones, reservamos para ocasiones especiales. Sin embargo, resulta más que aconsejable convertir en frecuentes estas ocasiones y disfrutar de un plato que, por sus especiales características, nos permitirá disfrutar de una amplia variedad de maridajes y asociaciones. Esta riqueza de matices hace que el hígado de pato u oca sea un plato ideal para descubrir nuevas combinaciones de sabores o incluso probar nuevos vinos.

Con carácter general podemos decir que el vino que elijamos tiene que tener cierta complejidad y matices, para soportar y aportar sus características al foie gras sin que su natural untuosidad opaque al vino elegido. Es por ello que obviamos los vinos más frescos, ligeros y jóvenes, aunque con matices.

También será importante comprar un buen foie gras, optando por oca o pato según nuestros gustos o nuestra experiencia. El de pato es, sin duda el más conocido, y se caracteriza por su potencia y carácter, mientras que el de oca es más fino y delicado, además de que sus colores y texturas también cambian: más oscuro el de pato y más claro el de oca. Nuestro consejo es que se opte por consumirlo en tarro, puesto que se conserva durante más tiempo. Y recuerda: ¡¡¡no se unta!!!

Sencillamente tenlo a la temperatura adecuada -recuerda enfriarlo el día anterior en la nevera y desmoldarlo de en una sola pieza con un cuchillo pasado bajo el agua caliente para los tarros de cristal-, puedes acompañarlo de panes de diferentes semillas y realzar sus sabores con sal en escamas. También resulta una excelente idea pasar las lonchas por la plancha y acompañarlo de una reducción de Pedro Ximenez que les permitirá resaltar todas sus cualidades.

Ya sea como plato principal en una cena o como acompañante en un entrante, bien sea para unos canapés fríos o calientes, será muy interesante incorporar diferentes acompañamientos como mermeladas de pimiento o de cebolla, condimentos como pimienta negra o sales de diferentes tipos.

foie gras

Armonías clásicas o de contraste con un buen foie gras

En cuanto a lo que nos ocupa, los vinos con los que podemos consumir un buen foie gras, podemos partir de las combinaciones más clásicas e ir evolucionando en la medida en que vayamos buscando otros matices o sabores.

La más habitual es el maridaje de foie gras con un vino dulce, el más clásico y que supone una apuesta sobre seguro es optar por un Sauternes, un vino dulce francés de la región homónima, dentro de la región vinícola de Burdeos, elaborado las variedades sémillon y, en menor medida, con uvas sauvignon blanc y muscadelle.

Pero precisamente el buen funcionamiento que tienen estas dos variedades secundarias, la sauvignon y la moscatel, nos da pistas sobre otros maridajes que pueden funcionar, como los vinos naturalmente dulces que se producen en España.

Podemos quedarnos con los dulces del sur, moscateles, Pedro Ximenez, o tirar hacia el norte, con vinos dulces elaborados con sauvignon blanc como el Intacta de Bodegas Inurrieta.

También podremos optar por vinos licorosos nacionales, como los jereces, que también nos sorprenderán por su versatilidad y capacidad de descubrir matices en el plato que otros vinos no nos permiten descubrir. Nuestra recomendación es que se opte por un Pale Cream, un Fino que ha sido dulcificado con puro azúcar de uva, ofreciendo una combinación única de dulzor, acidez y carácter salino.

El dulzor nos ayuda a destacar las características del foie gras, pero también es una excelente opción buscar armonías por contraste, buscando vinos más frescos que puedan poner en valor otras cualidades de este producto.

Un buen vino blanco con madera, estructurado y complejo, puede ser el complemento perfecto, pero también podemos acompañarlo con un rosado provenzal, cuyo equilibrio entre la acidez de un tinto y la ligereza del blanco nos permite contrastar bien en boca y disfrutar al mismo tiempo de un trago fresco y floral.

foie gras

Espumosos, los vinos ideales para el foie gras

La versatilidad de los espumosos los convierten en compañeros ideales para disfrutar del foie gras. La complejidad de un champagne francés, de un prosecco italiano o de un cava catalán.

Como se puede ver, optamos mejor por elaboraciones que tienen a ser más secos lo que, unido a las burbujas naturales de estas deliciosas elaboraciones, convierten a esta combinación en uno de los maridajes perfectos para disfrutar de este manjar. Si, además, optamos por un rosado espumoso, la combinación puede ser sencillamente ideal.

Sea con uno u otro vino, en una ocasión especial, en un aperitivo o con amigos, no dejes de disfrutar, probar y descubrir todos los matices de esta delicatessen.

Carmen Fernández es licenciada en CC de la Información y especializada en enogastronomía y turismo.

 

[Fuente: http://www.vinetur.com]

El actor, que empezó en los escenarios en 1960, logra el galardón después de una larga carrera en el cine y el teatro

José Sacristán, retratado en Madrid en 2019. En vídeo, entrevista biográfica con el actor.

Escrito por Raquel Vidales

Posiblemente José Sacristán haya sido uno de los últimos en enterarse: el actor ha sido galardonado este viernes con el Premio Nacional de Cinematografía, pero cuando la noticia empezó a trascender a última hora de la mañana, el intérprete estaba incomunicado; estaba rodando en un bosque de la provincia de Segovia su próxima película, Cuidado con lo que deseas, bajo las órdenes de Fernando Colomo, según ha informado a este diario su esposa, Amparo Pascual. Fue ella la que consiguió localizarlo a través de un miembro del equipo de producción para darle la buena nueva, aunque eso no hizo que se paralizara el trabajo: después de unos minutos de licencia para celebrarlo, el rodaje se retomó como si no hubiera pasado nada.

El primero en anunciar el premio fue el ministro de Cultura, José Manuel Rodríguez Uribes, que lo felicitó en Twitter alrededor de las 13.30: “Enhorabuena, querido Pepe, también por aquí”. En un tuit posterior, el ministro ha aclarado que finalmente había sido posible contactar con él: “En el Año Berlanga, reconocemos a uno de los actores más grandes de nuestra historia. Le he telefoneado y, cómo no, le he pillado rodando, al pie del cañón ¡Gracias, Pepe, por tanto, por todo! Un abrazo enorme”.

José Sacristán (Chinchón, Madrid, 83 años) ha logrado el premio después de una larga carrera que lo ha convertido en una figura de referencia y, a la vez, muy popular tanto en la gran pantalla como en los escenarios. No puede repasarse la historia del cine y el teatro españoles sin mencionar continuamente su nombre. Así lo reconoce el jurado que le ha otorgado el premio en su argumentación, en la que explica que se le ha concedido “por representar la historia viva del cine español de los últimos sesenta años y por haber encarnado como nadie las contradicciones, vicisitudes e idiosincrasia de una sociedad en transformación”. La nota del jurado subraya también que Sacristán “ha trabajado con algunos de los cineastas más relevantes, entre los que cabe destacar a Luis García Berlanga y Fernando Fernán Gómez, cuyos centenarios celebramos este año, y con cineastas en activo como Carlos Vermut, Isaki Lacuesta o Javier Rebollo, conectando con distintas generaciones y sensibilidades”.

El jurado también destaca la gran versatilidad del actor: “Trabajador incansable, curioso, apasionado, versátil, ha pasado de la comedia popular de los sesenta y setenta a protagonizar películas de carácter social o thriller, personificando también la propia evolución de nuestra cinematografía. Y no solo ha destacado en el cine sino en el teatro o el musical. Una referencia y personalidad indisoluble del imaginario cultural de nuestro país”.

Sacristán empezó en los escenarios en 1960, pero poco después se inició también en el cine, donde debutó con La familia y uno más en 1965. Participó en muchas de aquellas comedias atrevidas de los setenta y se convirtió en uno de los más taquilleros de la época junto con Alfredo Landa y José Luis López Vázquez, pero enseguida empezó a protagonizar también notables papeles dramáticos en trabajos como Un hombre llamado Flor de Otoño, de Pedro Olea, La colmena, de Mario Camus, o El pájaro de la felicidad, de Pilar Miró. De todas ellas se siente orgulloso el actor: “Unas me gustan más, otras menos, pero a todas las amo por igual. Forman parte de mi vida”. No obstante, asegura que nunca ha vuelto a sentir una emoción parecida a la que le invadió cuando rodó su primera película: “Verme ahí con Alberto Closas fue tremendo para mí. No podía dormir por las noches. Por eso quizá La familia y uno más tiene un lugar especial en mi corazón”.

Tampoco le han faltado a Sacristán los reconocimientos. En 1978 ganó la Concha de Plata en el Festival de Cine de San Sebastián por Un hombre llamado Flor de Otoño. En 2012 logró su primer y único premio Goya por su papel en la película de El muerto y ser feliz, Javier Rebollo, por el que también recibió su segunda Concha de Plata en San Sebastián. Atesora también el Premio de Honor de la Unión de Actores, el Feroz de Honor, cinco Fotogramas de Plata, Premio Nacional de Teatro Pepe Isbert, Premio Ceres del Festival de Mérida, TP de Oro, un Ondas y un Cóndor de Plata argentino. Sin embargo, el Premio Nacional de Cine parecía resistírsele. O el de teatro, para el que también ha sonado su nombre varios años. En una reciente entrevista en Babelia, el propio actor bromeó sobre ello: “Puesto a dárselo a alguien [el Premio Nacional de Teatro], me lo daría a mí”. Al final, el que le ha caído es el del cine. De momento.

A pesar de sus éxitos en la gran pantalla, Sacristán nunca ha abandonado el teatro y en los años noventa sorprendió con su salto al musical, género en el que alcanzó un gran reconocimiento con El hombre de La Mancha y, después, My fair lady, espectáculos en los que compartió protagonismo con Paloma San Basilio. En los últimos años no se ha bajado de los escenarios y ha cosechado aplausos con largas giras por España con las obras Muñeca de porcelana y Señora de rojo sobre fondo gris.

 

[Foto: BERNARDO PÉREZ – fuente: http://www.elpais.com]

Escrito por Hugo García Michel

Para Mag Murillo y Anniie Flores,
amigas doorsianas in extremis.

La contradicción es el signo de los Doors, el grupo que representó la ruptura con las ideas de armonía, amor y paz que imperaban en la llamada década dorada, los sesenta, el utópico decenio de la revolución cultural, el antibelicismo, la psicodelia, el uso abierto e ilusorio de drogas, el amor libre, la crítica a lo establecido. Con la poderosa figura de Jim Morrison al frente –y el inevitable lugar común de llamarlo el Rey Lagarto– y tres músicos de primer nivel como base –Ray Manzarek en los teclados, Robbie Krieger en la guitarra y John Densmore en la batería–, los Doors consiguieron en escasos cuatro años convulsionar al mundo del rock y lograr que su música se distinguiera de la del resto de las agrupaciones de aquel tiempo, incluso de las más aparentemente densas y vanguardistas.

Con solo seis discos grabados en estudio, la formación original tuvo un inicio fuera de serie con un álbum prácticamente perfecto. Por desgracia, los conflictos internos y, muy en especial, la personalidad depresiva y adictiva de Morrison condujeron a que poco a poco el cuarteto entrara en un tobogán y al final la caída en picada fuera inevitable. Con todo, durante el lapso de poco menos de un lustro en el cual la vela duró encendida, hubo instantes de genio y sensibilidad, momentos de arte y creación que hicieron que, a final de cuentas, todo el desgaste, todas las tensiones, todos los resquemores e incluso todas las tragedias valieran la pena.

Jim Morrison es hoy día, a prácticamente 50 años de su muerte (falleció el 3 de julio de 1971), uno de los iconos indiscutibles de los sesenta y del siglo XX todo. La imagen de su rostro, con la mirada desafiante y la cabellera ondulada flotando al viento, sigue siendo tan inconfundible como amada en el mundo entero. ¿Quién piensa en sus defectos, quién se acuerda de sus errores? El tiempo que todo lo borra hace que las cosas malas se desvanezcan y solo quede el buen recuerdo de ciertos personajes. Morrison es uno de ellos y ha sobrevivido (y lo seguirá haciendo) a la posteridad.


1. The Doors (Elektra, 1967)

Pocos grupos en la historia del rock (quizá solo The Jimi Hendrix Experience) han tenido un primer disco tan extraordinario como este. Si en 1967 el Sgt. Pepper Lonely’s Hearts Club Band de los Beatles era la cumbre del arte luminoso, The Doors fue, ese mismo año, la cumbre de la oscuridad y la desesperanza. Álbum sui generis, su música y sus letras no se parecen en absoluto a cosa alguna que se hubiera hecho hasta entonces y, salvo posibles imitaciones, siguen siendo únicas. No era que el cuarteto angelino hubiese inventado el hilo negro (en este caso negrísimo), tan solo supo fusionar en un estilo único el rock sicodélico con el blues, el jazz, la música de cabaret y la música clásica, todo ello aderezado con una poesía novedosa y peculiar. Hipnótico y seductor, provocativo y sensual, el estilo de los Doors debe mucho a las letras de Jim Morrison, pero también a la versatilidad de la guitarra de Robby Krieger, al extraordinario órgano (y al bajo tecleado) de Ray Manzarek y a la batería elegantemente precisa de John Densmore. Todo ello queda reflejado en The Doors de un modo que raya en la perfección. No hay aquí un solo tema débil. Cada canción es una pequeña joya, desde la inicial “Break on Through (To the Other Side)”, con su introducción jazzera, su imperecedero riff de bajo y la voz morrisoniana cantando: “Sabes que el día destruye a la noche / La noche divide al día / Trata de correr / Trata de esconderte / Pásate de golpe al otro lado” o “Encontré una isla en tus brazos / Un país en tus ojos / Brazos que encadenan / Ojos que mienten / Pásate de golpe al otro lado”. Una canción de amor-odio que es como un manifiesto de lo que Morrison y compañía se traían entre manos, de lo que el grupo representaría en adelante. “Light My Fire”, la pieza que volvió instantánea y mundialmente famosos a los Doors, es otra obra de arte. Escrita por Manzarek, “Enciende mi fuego” (como se conoció en español) es un hito histórico. La introducción del órgano es hoy parte del inconsciente colectivo y la sugerente voz de quien más adelante sería conocido como el Rey Lagarto alcanza niveles de erotismo casi explícito y hasta ese instante nunca visto, mientras los largos solos de Manzarek y Krieger constituyen una invitación al getting high de los jam sessions. Por último, el corte concluyente, “The End”, es una larga prédica trágica de once minutos y medio, un desgarrado y tenso lamento edípico, un himno anticlimático y estremecedor que hiela la sangre por su crudeza y violencia. Sin embargo, el resto del material es igualmente bueno y sin fisuras –solo escúchense maravillas como “The Crystal Ship”, “Soul Kitchen” o “Take It As It Comes” (estas dos con sus respectivos mensajes: “aprende a olvidar” y “tómalo como viene”) o los covers de “Backdoor Man” de Willie Dixon y “Alabama Song (Whiskey Bar)” de Bertolt Brecht y Kurt Weill–, una colección memorable de canciones que a treinta y seis años de distancia sigue sonando extraordinariamente actual.


2. Strange Days (Elektra, 1967)

Hermano casi gemelo de su antecesor (ambos aparecieron el mismo año, con escasos meses de diferencia), Strange Days es en realidad una continuación de The Doors, ya que la mayor parte de los temas de este segundo disco fueron escritas en la misma época que las del primero. Pero no se trata de material de relleno o sobrante, de ninguna manera. De hecho, hay quienes prefieren Strange Days, al considerarlo un álbum más completo. Como sea, también estamos frente a una obra que presenta diferencias, la más sustancial de todas que no es un trabajo conceptual y que resulta más bien una colección de canciones, de excelentes canciones. Es también un disco menos compacto, menos sólido y en momentos quizás hasta demasiado ambicioso. No obstante, contiene composiciones esplendorosas, todas de Morrison, Manzarek, Krieger y Densmore (no hay aquí un solo cover). Strange Days abre de manera rotunda con el corte que le da nombre, una pieza de escasos tres minutos cuya calidad está a la altura de lo mejor del cuarteto. La sigue la bella “You’re Lost Little Girl”, melodía llena de misterio y encanto, con un pequeñísimo pero magnífico solo de guitarra slide. La muy conocida “Love Me Two Times” ocupa el tercer lugar del Lado A. Con su archifamoso riff, se trata de un tema que algunos consideran incluso bobo, pero que incrementó la popularidad de los Doors más allá de la que habían alcanzado con “Light My Fire”. Con “Unhappy Girl” y “Horse Latitudes” aparece la parte más débil del álbum, pues mientras la primera es un tema sin mayor trascendencia, la segunda es una experimentación llena de pretensiones melodramáticas. Por suerte, entre las dos apenas suman un poco más de tres minutos y medio. Viene entonces una de las grandes canciones del repertorio del grupo: la maravillosa y sensual “Moonlight Drive”, tema de leyenda en cuya parte culminante Morrison canta: “Es fácil amarte / mientras miro como te deslizas / Estamos cayendo a través de bosques húmedos / en nuestro paseo a la luz de la luna”. El piano, la guitarra, la batería, todo es aquí instrumentalmente portentoso. El lado B del disco LP original contiene cuatro cortes magníficos, en especial el inicial y el final. “People Are Strange” es un monumento musical de apenas dos minutos y doce segundos (¿cómo puede caber tanta belleza en tan breve lapso?), un canto a la soledad y la marginación (“Cuando eres un extraño / nadie recuerda tu nombre”). Por el contrario, “When the Music’s Over” es un largo y épico tour de force tan largo como lo era “The End” en el álbum anterior y, al igual que en este, hay aquí un drama, si bien menos explícito y más hermético, con tintes ecologistas, en el cual el grupo (Morrison incluido) puede improvisar a sus anchas. La pieza recorre variados parajes y ambientes, va y viene, sube y baja, para llegar a las frases definitivas: “¡Queremos el mundo y lo queremos ahora!” y “Cuando la música termine / apaga las luces”. Una obra maestra por sí sola.


3. Waiting for the Sun (Elektra, 1968)

Luego de dos grandes álbumes, era obvio que la tercera obra discográfica de los Doors fuese esperada con gran ansiedad. Y aunque el resultado no fue malo, tampoco respondió a las expectativas despertadas por The Doors y Strange Days. De hecho, Waiting for the Sun fue recibido con fuertes críticas negativas al momento de su aparición. Hoy, con la perspectiva que da el tiempo, podemos contemplarlo con otros ojos y escucharlo con otros oídos. Cierto que no es un trabajo tan bueno y tan completo como sus dos antecesores, pero tampoco es el desastre que algunos reseñistas norteamericanos apuntaron en su momento. Podemos ver a Waiting for the Sun como un grupo de canciones irregulares, algunas excelentes, otras buenas aunque pretensiosas y unas pocas para el olvido. Hay aquí composiciones de bajo perfil, aunque de gran finura y sensibilidad como “Yes the River Knows”, “Love Street” y “Summer’s Almost Gone”, como también cortes grandilocuentes y excesivamente dramatizados como “The Unknown Soldier” –la cual a pesar de todo logró una enorme popularidad y dio lugar a uno de los primeros videoclips de la historia– y “Spanish Caravan”, con su toque español que incluye una introducción de guitarra flamenca con aires de Francisco Tárrega. Los temas más radiables son apenas buenos, como la célebre y bobalicona “Hello, I Love You” y la gris “We Could Be So Good Together”. Hay además un trío de composiciones que merecen ser comentadas. Se trata de “Not to Touch de Air”, tema inquietante que forma parte de la célebre “The Celebration of the Lizard », la cual iba a ser incluida completa en el disco. Se dice que no se incluyó por los problemas que Morrison ya tenía para entonces con el alcohol, además de que el vocalista empezaba a mostrar cierto desgano y el grupo giraba demasiado a su alrededor (el álbum de vinil original contiene la letra toda de “La celebración de la lagartija”). “My Wild Love” por su parte es una especie de canción de trabajo, repetitiva e hipnótica, mientras que la concluyente “Five to One” representa una dura y agresiva manera de terminar este polémico disco. Con todo lo que se haya dicho y lo que se pueda decir de Waiting for the Sun, a más de medio siglo de distancia posee aún el suficiente encanto –un tanto naïf, si se quiere– para ser escuchado con agrado, incluso en sus canciones menos brillantes.


4. The Soft Parade (Elektra, 1969)

¿El más deficiente de los discos que los Doors grabaron con Jim Morrison? Muy probablemente sí, porque no hay unidad en él, porque se trata de una colección irregular y sumamente dispareja de composiciones, porque el desapego de Morrison era más que evidente, porque la desunión en el cuarteto quedaba evidenciada en los créditos de los temas, firmados individualmente y ya no como The Doors. Realmente se trataba de un desfile de fallas que volvían muy claro que el grupo se había desgastado en escasos tres años. A favor de The Soft Parade, sin embargo, hay que decir que contiene cortes excelentes –pocos, pero notables– y que se buscó ampliar el espectro musical mediante arreglos más sofisticados y el uso de cuerdas y metales, lo cual funcionó en algunas canciones y fue un verdadero chasco en otras. Cosas en demasía grandilocuentes como “Tell All the People” –con su pomposa orquestación–, intrascendencias como “Easy Ride” y “Wishful Sinful” –una mala copia de Traffic– o francas tonteras como “Do It” o “Runnin’ Blue” –casi tan malas como la postmorrisoniana y vergonzosa “No me moleste mosquito”– parecen incomprensibles en un disco de quienes habían grabado “The End” o “The Crystal Ship”. En cambio, piezas como la conocida y poperona “Touch Me” –con un rasposo solo de sax de Curtis Amy, muy al estilo de los que estaba haciendo en ese tiempo Bobby Keys para los Rolling Stones–, la estupenda y provocativa “Shaman’s Blues”, la agresiva y acompasada “Wild Child” –su riff de guitarra es ya un clásico– y la extraña pero efectiva suite que es “The Soft Parade” –con sus numerosas variantes rítmicas, armónicas y melódicas, su poesía, su ternura, su alegría, su nostalgia, su sentido del humor y su sorpresivo inicio declamante (“When I was back there in seminary school…” con el escalofriante grito: “You can not petition the Lord with prayer!”)– logran dar a este álbum una dignidad de la que carece en varias de sus partes.


5. Morrison Hotel (Elektra, 1970)

Se ha dicho mucho que con este disco los Doors abandonaron su estilo oscuro y un tanto hermético para adentrarse en terrenos que no eran los suyos. Impresión no del todo exacta. En realidad, el grupo evolucionó hacia un nuevo camino, luego del relativo tropezón que significó The Soft Parade y encontró en las raíces del blues y de otros géneros primigenios un venero de inspiración un tanto más, digamos, luminosa. Morrison Hotel es un trabajo sin temas capaces de convertirse en éxitos radiofónicos o en primeros lugares de las listas de Billboard. Se trata más bien de una obra de rock duro, sin concesiones al rock pop; once cortes muy buenos que buscaban una flamante manera de expresión artística. El disco abre con un rock-blues contundente y provocativo: “Roadhouse blues”, gran homenaje de Morrison y compañía a los pioneros del género nacido en el delta del río Mississippi. Otros cortes destacados son la politizada y crítica “Peace Frog”, la apocalíptica “Ship of Fools”, la simpática “Land Ho!”, la sutil “Queen of the Highway”, la minimal “Maggie M’Gill” y la preciosa balada “Blue Sunday”. Es cierto que Morrison Hotel no alcanza las alturas de los dos primeros discos de los Doors. No obstante, se trata de una obra trascendente en la discografía del cuarteto que sirvió para marcar nuevos derroteros que confirmaría al año siguiente con el también excelente L.A. Woman. Desafortunadamente, después de eso no habría tiempo para más.


6. L.A. Woman (Elektra, 1971)

Grabado hace exactamente 50 años, L.A. Woman tiene su mayor importancia por ser el último álbum de los Doors con Jim Morrison al frente. El disco apareció apenas tres meses antes de la muerte del vocalista y no solo continúa la tendencia bluesera y dura del Morrison Hotel, sino que la profundiza y la hace más evidente. A diferencia de su antecesor, hay aquí una tercia de temas que se convirtieron en éxitos radiales, dos de los cuales forman parte del repertorio clásico del cuarteto, mientras el resto de los cortes mantiene un muy buen nivel. L.A. Woman presenta a un Morrison con la garganta un poco gastada, pero a cambio su sensibilidad está a tope y la forma de cantar –desgarrada, profunda–  es un absoluto homenaje a los grandes intérpretes de blues. Las dos máximas joyas del álbum son “Riders on the Storm” y “L.A. Woman”. La primera (que en realidad es la que cierra el disco) es una larga composición, al mismo tiempo sutil e inquietante, con un dejo de jazz y un sentido melódico esplendoroso que contrasta con una letra ominosa sobre amores desesperanzados y asesinos en la carretera (“En esta casa nacimos / En este mundo fuimos arrojados”). Para ser la última pieza oficialmente grabada (por ser la última del último trabajo discográfico de los Doors con Morrison), “Riders on the Storm” cumple con todas las expectativas. Lo mismo puede decirse de “L.A. Woman”, un desenfadado canto a la ciudad de Los Ángeles y a sus mujeres (“¿Eres una damita con suerte en la ciudad de la luz / o sólo eres otro ángel perdido?”). “Love Her Madly”, otro gran tema, es una amarga aunque irónica y rítmica canción de amor. Pero las cosas no paran ahí, ya que el disco cuenta con otros cortes notables como la inicial “The Changeling”, “L’America”, “Hyacinth House”, “Crawling King Snake” (de la autoría de John Lee Hooker, por cierto) y la experimental “The WASP (Texas Radio & The Big Beat)”, muy superior a su antecesora “Horse Latitudes” del Strange Days. L.A. Woman es un disco de ¿involuntaria? despedida que dejó muy en alto el nombre de los Doors


 

[Fuente: http://www.nexos.com.mx]

Charlamos con la enóloga Sofía Ruiz Cavanagh sobre un estilo de vinos que hoy irrumpe en el mundo y, de a poco, va haciéndose un lugar especial en el paladar de los winelovers: el vino naranja. ¿Lo has probado? ¡En Mendoza hay algunos ejemplares!

Escrito por FEDERICO CROCE

Sofía Ruiz Cavanagh es una movediza winemaker mendocina: pasó por Catena Zapata, Nieto & Senetiner, Cadus y Finca Flichmann, entre otras casas vitivinícolas; estuvo en EEUU en bodega Gallo, en Sudáfrica y en Bordeaux haciendo una experiencia en Chateu Le Gay con Marcelo Pelleriti. Hoy es la CEO de Wineobs, y está por lanzar su vino.

Desde MDZ Divinos charlamos con Sofía y le pedimos que nos « desburrara » con un « ABC » que nos explique de que se trata un estilo de vinos que se está transformando en uno de los actores clave de la nueva era de la vitivinicultura, y que, según ella « vale la pena conocer ».

« Todos sabemos que la diferencia fundamental en la elaboración de un vino blanco y un tinto es la maceración, es decir, el tiempo de contacto entre las pieles y el mosto o jugo de uva », comienza diciendo Sofía.

« Los tintos son fermentados en contacto con las pieles, en donde se alojan los taninos y el color. La magia está en lograr una buena extracción para tener tintos aromáticos, de buen color y taninos suaves ».

« En el caso de los blancos, todo sucede al revés. Apenas llega a la bodega, la uva es prensada para separar las pieles del mosto. Luego el mosto es fermentado a bajas temperaturas y sin presencia de pieles, por eso usualmente los vinos blancos tienen colores claros: provienen de variedades blancas que naturalmente no tienen colores intensos y, como dijimos, además son fermentados sin pieles ».

« Los vinos naranja son un mix entre ambas técnicas. Son vinos elaborados a partir de variedades blancas que se fermentan en contacto con las pieles: de ahí su color mucho más subido de tono, la boca más untuosa y la presencia de algunos taninos », especifica Ruiz Cavanagh.

« Si bien este tipo de elaboración parece ser una nueva tendencia, en realidad es una técnica milenaria, que data desde hace por lo menos seis mil años, y se originó en la región del Cáucaso, donde se elaboraba vino en ánforas de arcilla enterradas. Muchas de estas técnicas antiguas están hoy siendo revalorizadas, y a veces las encontramos asociadas a la elaboración de vinos naturales, en donde se busca minimizar la intervención del hombre. Es importante saber que… ¡no todos los vinos naranja son naturales, ni que todos los vinos naturales son naranja! », expresa Sofía.

¿Con qué comidas podemos maridarlos?

Los vinos naranjas, como explicó Ruiz Cavanagh, tienen la doble particularidad de que son frescos como el vino blanco pero al mismo tiempo pueden tener una gran personalidad, como un vino tinto. A pesar de que al olfato pueden tener toques dulces o florales, el sabor es esencialmente seco.

« A la hora de maridar, los vinos naranja ofrecen gran versatilidad para la gastronomía, ya que combinan cualidades de blancos y tintos. Su acidez lo hace fácilmente maridable con quesos y pescados, y su cuerpo los hace aptos para acompañar carnes rojas o incluso cerdo », asegura la enóloga.

[Fuente: http://www.mdzol.com]

Escrito por Antonio Escudero Ríos

A don Felipe Navarro Yale, en el cariño y la memoria.

A don Antonio Escudero, a doña Isabel Ríos y a doña Isabel Escudero Ríos siempre en el imperecedero recuerdo.

A mi amigo de las Navas, Teodoro Cáceres, orgulloso de sus orígenes judíos.

A la bella joven Alinson Zambrano, que vino de tierras del Ecuador, y que porta aquí en Las Navas elegantes pantalones vaqueros.

A Gustavo Caplin, estudioso de la espiritualidad cátara, que vino a visitarme, y también a Javier Gayán por su cálida amistad.

“No hay otro bien en esta vida que la Esperanza de otra vida”
Blas Pascal

“Desembarázate del orgullo y echa lejos de ti la vanagloria, porque si consigues la gloria te volverás orgulloso/ y si no la consigues te entristecerás”
Evragio Póntico

“Todo exceso es de los demonios”
Abad Poimén

“El invento aparece cuando una parte de nosotros mismos ha alcanzado lo imposible”

Cómo nació la leyenda de Levi Strauss

Bailamos, reímos en un pantalón vaquero, surcamos las calles de Madrid y fotografiamos a nuestros amigos vestidos con los míticos y cotidianos pantalones vaqueros 501.

Y nosotros, cuando vamos a la ciudad o al campo, utilizamos pantalones vaqueros.

Hemos viajado en una época, y asistidos por la hospitalidad del hombre multiverso, la justicia de alcanzar una cima nevada siendo humano ha sido realizada.

En esta transversalidad, he comentado con este filósofo: sería bueno asistir a los más jóvenes, he aprendido mucho de usted, pero mi pequeña parte no es suficiente para ayudarlos, es necesario acercarles a su mundo los valores que usted representa. Es una responsabilidad civil y moral.

-Y él, don Antonio Escudero, me ha contestado la posibilidad de hacer un texto del pantalón, pantalón que todos utilizamos.-

En aquellas tierras de pioneros, mineros y buscadores de oro, en la gran América de nuevas oportunidades, un hombre se acercó a todos, bajó hasta el punto débil y lo transformó en Fortaleza.

 bordó la genialidad, el hacer un trabajo de un pantalón resistente a los trabajos duros, utilizando las lonas de los campamentos, agujas dobles y remaches, inventó el pantalón para todo y para todos.

En pedagogía se llama DAFO: debilidad, amenaza, fortaleza y oportunidad.

La cosa más sencilla es la que puede transformar las cosas y eso es lo que hizo .

La cosa más sencilla se convirtió en la cosa más genial.

Poca gente ha conseguido democratizar la sociedad como este sastre judío.

El ingenio de  surge de observar el ambiente, la naturaleza y saber convertir una idea en algo tangible mediante realizaciones prácticas.

Un invento por encima de modas e ideologías.

Tal vez sea por su dinamismo práctico, pero su trabajo nos ha unido no solo entre generaciones, sino entre entre tras-generaciones.

Él ha “democratizado” la sociedad más que nadie.

Una  que ha superado a todas las modas, los porta el ministro, el oficinista, el obrero, el funcionario, la jovencita, el papa Juan Pablo II, y hasta…los enemigos de , sabiendo estos o ignorando que es un invento judío, vivir para ver…Este es otro de los triunfos de : que el enemigo te compre lo que produces.

Y es que los pantalones vaqueros nos gustan a todos por su versatilidad y le quedan bien a todo el mundo; las mujeres están preciosas con los tejanos, y a nosotros nos son tan útiles que ya no podríamos prescindir de ellos.

¿Quién fue ? Acudimos a los textos más sencillos y a Wikipedia.

¿Cual es la enseñanza que nos da este hombre?

Ha logrado un invento capaz de revolucionar las relaciones humanas.

 representa a un genuino genio de .

Estamos en las Navas del Marqués, recorremos los valles, montañas, bares y sus calles y casi siempre… en pantalones vaqueros.

Paz y concordia a todos y la bondad que nunca prescribe. ¡Shalom!
Cantinas del Navas del Marqués, en su estación de tren.
Kadan Navarro Yale y Antonio Escudero Ríos.

Septiembre del 2020.

Ano Templi CMII.

[Fuente: http://www.diariojudio.com]

El jurado del Premio Nacional de la Cinematografía correspondiente a 2020 ha otorgado el galardón a la directora de cine y guionista Isabel Coixet. El jurado ha querido «poner en valor una trayectoria de más de tres décadas caracterizada por abrir nuevos caminos en el cine español. Su obra transita por ámbitos geográficos, culturales, lingüísticos y estilísticos diversos. Es una cineasta que destaca por su libertad para elegir temas, su valentía para asumir riesgos, su inconformismo, su versatilidad y la proyección internacional de su trabajo. Su apoyo a una nueva generación de cineastas, su compromiso con la igualdad y las causas sociales, la convierte en un estímulo y referente imprescindible. El cine español no sería el mismo sin el cine de Isabel Coixet».

El Premio Nacional de Cinematografía recompensa la aportación más sobresaliente en el ámbito cinematográfico español, puesta de manifiesto preferentemente a través de una obra hecha pública o una labor profesional desarrollada durante el año 2019, o, en casos excepcionales debidamente motivados, se otorga como reconocimiento a una trayectoria profesional. Concedido por el Instituto de la Cinematografía y de las Artes Audiovisuales (ICAA), organismo adscrito al Ministerio de Cultura y Deporte, está dotado con 30.000 euros.

Jurado

El jurado ha estado presidido por Beatriz Navas, directora general del ICAA, y Elisa Rodríguez Ortiz, subdirectora general de Promoción y Relaciones Internacionales del ICAA, ha actuado como vicepresidenta.

Como vocales han estado presentes, a propuesta de la Academia de las Artes y las Ciencias Cinematográficas de España, Ana Amigo Mérida; a propuesta de Autores Literarios de Medios Audiovisuales, Yolanda García Serrano; a propuesta de la Unión de Actores y Actrices, Ignacio Muñoz Gallo; a propuesta de la Asociación de Mujeres Cineastas y de Medios Audiovisuales (CIMA), Isabel Raventós Armengol; y a propuesta del ICAA, Borja Cobeaga Eguillory, Jenaro Talens Carmona y Juan Miguel Company Ramón. También ha actuado como vocal la galardonada en la convocatoria de 2019, Josefina Molina.

Biografía Isabel Coixet

Isabel Coixet (Sant Adrià del Besós, Barcelona, 1960) es directora de cine y guionista. Medalla de Oro de las Bellas Artes en 2009, galardón concedido por el Ministerio de Cultura y Deporte, y embajadora honorífica de la Marca España (2020).

Su trabajo y trayectoria profesional han sido reconocidos con numerosos galardones. Obtuvo su primera candidatura a los Premios Goya en 1988, con su película de debut Demasiado viejo para morir joven. Desde entonces ha sido galardonada en ocho ocasiones, como guionista y como directora, y ha obtenido otras cuatro nominaciones más. También ha recibido el premio a toda una carrera del Festival de Málaga (2015) y, desde 2015, es Caballero de las Artes y las Letras del Ministerio de Cultura francés.

Empezó rodando películas en inglés, como Things I Never Told You, My Life Without Me, The Secret Life of Words, Elegy o Map of the Sounds of Tokio Another combinándolas con rodajes en español de películas como A los que aman, Ayer no termina nunca o Elisa y Marcela.

Coixet también ha trabajado con éxito en el ámbito del documental. Destaca Invisibles, sobre el trabajo de Médicos Sin Fronteras, Viaje al corazón de la tortura, documental ganador de un premio en la edición de 2003 del Festival de Cine de los Derechos Humanos y Escuchando al juez Garzón, ganador de un Goya en 2011.

Su trayectoria internacional la ha llevado a los festivales más importantes, entre los que destaca su relación con el de Berlín, de cuyo jurado Coixet formó parte en 2009. Su cinta Nadie quiere la noche inauguró la sección a competición del Festival de Berlín en 2016, en la que han participado cuatro de sus películas y en la que obtuvo un premio con Mi vida sin mí.

 

[Fuente: http://www.revistadearte.com]

 
Escrito por Claudio Ferrufino-Coqueugniot

Si me preguntan de tango, que qué orquesta prefiero, dubito, y por lo general respondo que Canaro, no solo porque Francisco Canaro le dio otra perspectiva al tango, ni por su historia ejemplar de miseria y tesón -igual a muchos otros, entre ellos Filiberto- sino por la versatilidad que supo jugar entre lo clásico y lo moderno, sin desvirtuar la esencia popular del baile y, en especial con él, del cante; por su extensión y su don. Pero hoy me llega de Buenos Aires, desde Caballito, un disco doble con Julio de Caro en el primero, de delicada esencia, y Edgardo Donato el segundo, con mucho ritmo y compás. Allí dudo, ya no dubito, y quizá prefiera a Donato como maestro, aunque bien al fondo los aires de la orquesta de Francisco Lomuto tercian en esta contienda de talento y de valor.

Hablar de tango, de mis padres, de música bien entrada en la noche de Cochabamba, mientras los hijos atisbamos la fiesta de los mayores y madre y padre se enfrascan en el cuchillero bandoneón de Antonio Bisio. Trajeron, ellos, consigo, el tango de Córdoba, de una época que consideran de oro, los cincuenta, aunque para mí el tango como joya termina cerca del año treinta.

Pero no es tango el tema, viene del tango, de las letras de A media luz que con solo la mención de la calle Corrientes despiertan la nostalgia de tres visitas a Buenos Aires. Afirman que parece París y se equivocan. No es mejor pero no es menos, y es cercana y con mucho mayor querida. París está llena de franceses lo que la reduce, tal vez descompone, y, incluso con el dejo superdotado del porteño, este suele ser afable y oler bien.

Respecto al olor, hay la anécdota entre nosotros, los hijos de mis padres, de la característica argentina más notable que diferenciaba ese país del nuestro: era el aroma, invasivo, predominante, que venía en las ropas, las valijas, la piel y cabellos de las tías que llegaban de visita. Era un « olor a Argentina », distinto, único, inexpresable e inencontrable en otro lugar. Dirán que la Boca hiede, que el Riachuelo en el verano emana aires de fetidez, pero incluso paseando por Caminito, en un café de Pompeya, en los mandiles de los médicos al sur, más allá de la inundación, perdura el inolvidable « olor a Argentina ». Con Julio Dueri, por 1984, fuimos metalúrgicos en la ciudad obrera por excelencia: Córdoba. Acabado el día, hastiados de soldar, cortar barras de aluminio, pulir estructuras que construíamos para la feria internacional, salíamos los dos bolivianos negros y lentos por la calle hacia la pensión en que dormíamos. los compañeros argentinos nos recriminaban: « pibe, estás loco », porque ellos luego de la jornada se duchaban, vestían ropas limpias si no lujosas, se acicalaban y aparecían en la vereda como doctores, mientras nosotros arrastrábamos -si arrastré por este mundo…- nuestra fastuosa piel de hollín.

En el metro de Buenos Aires, soñando si por casualidad veríamos a Borges, nos sentábamos en Miserere, haciendo hora para ir a comer milanesas napolitanas con un litro de vino, y después correr a los dormitorios baratos que en Constitución significaban jóvenes y sudorosas muchachas holandesas de magnífica recepción.

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[Publicado en Lecturas (Los Tiempos/Cochabamba) – imagen: Córdoba – reproducido en lecoqenfer.blogspot.com]


Escrito por ANDRÉS G. MUGLIA

Muchos condimentos hacen de El Eternauta la novela gráfica (en el pasado historieta o tebeo a secas) más importante de la larga tradición argentina. El primero, su guionista Héctor Oesterheld y su historia personal. Militante opositor al gobierno de facto de la Argentina que dio comienzo en el año 1976, Oesterheld fue muerto por el régimen junto con sus cuatro hijas. Pero antes de este terrorífico desenlace, había pasado a la historia definitiva de este género que mezcla texto e imágenes en una suerte de fascinante cinematógrafo congelado, con la fundación de la editorial Frontera en 1956 y su principal producto, la publicación de aparición semanal Hora Cero.

En esta humilde revista apaisada publicaría varias historias en episodios. Guionista de extraordinaria versatilidad, Oesterheld escribiría los textos de todas ellas, colaborando con dibujantes que luego trascenderían al mundo. El italiano Hugo Pratt, el chileno Arturo Pérez del Castillo, Francisco Solano López y otros, crearían junto a Oesterheld historietas que han quedado como referencia del género de esa época. La más importante sin duda fue El Eternauta. Desde el primer número de Hora CeroEl Eternauta cubrió el nicho de la ciencia ficción. Durante dos años la historia de una invasión extraterrestre en pleno Buenos Aires tuvo en vilo a los fans que pronto ganó la calidad inexcusable de la publicación. 

La narración, aunque víctima de las taras de todo texto que se va publicando aditivamente y sin posibilidad de revisión, es consistente de principio a fin, pasando por clímax y ambientes cambiantes y hasta contrapuestos; representados eficientemente por los dibujos de Solano López. 

El principio es deslumbrante. Un hombre se materializa en la casa de Oesterheld, le explica que es un viajero del tiempo (eternauta) y se dispone a contarle la historia que lo ha llevado a tan extraña situación. 

Este antaño hombre corriente, Juan Salvo, se reúne en la casa donde vive con su mujer y su hija, a jugar con un grupo de amigos al típico juego de cartas rioplatense, el Truco. En medio de la partida que llevan a cabo en el altillo de la casa de Salvo, que es además el refugio de los hobbies de todos los presentes, se corta la luz. Cuando se asoman por la ventana para ver qué ocurre, descubren que una extraña nevada (no es secundario advertir que en Buenos Aires nieva en promedio una vez por siglo) empieza a cubrir la ciudad. Poco más tarde descubrirán que el contacto con los bellos copos iridiscentes es mortal y que la nevada no es más que el primer recurso de una invasión extraterrestre para ultimar a la población.

El primer paso de la historia, que se actualiza  en estos tiempos de encierro y cuarentena por el COVID-19, se realiza pues bajo el influjo del encierro obligado por la amenaza de la nevada mortal. La casa de los Salvo será una isla de vida en un mar de muerte, la metáfora de cuño “robinsoneano” es reiterada varias veces por Oesterheld. También es tomada de Defoe la siempre fascinante descripción, clasificación y optimización de los recursos limitados con los que se cuenta para sobrevivir ante un revés repentino y decisivo del destino. Asistimos, embrujados desde el primer momento, a la lucha de Salvo, Favalli (científico que forma parte del grupo de amigos) y el resto de los personajes, por utilizar todos los recursos disponibles para sobrevivir. Pronto se fabricarán trajes protectores para salir al exterior en busca de recursos, comida y medicamentos. También pronto descubrirán que en la calle ya reina la “ley de la selva” y el “sálvese quien pueda” que convierte al hombre en una fiera dispuesta a todo en un mundo naufragado. 

La trama sufrirá un cambio de registro, justo a tiempo cuando la fascinación inicial de esta estructura isla-encierro-acopio de recursos-lucha por la vida, comienza a decaer; cuando una unidad armada de resistencia ante el invasor llega a la casa de Salvo y recluta a todos los hombres que allí se refugian. La historia toma entonces ribetes vertiginosos, sucediéndose batallas contra un enemigo cada vez más complicado.

Es interesante analizar la estructura del poder en las filas de los extraterrestres y perfilar el solapado análisis de la guerra, la violencia y la responsabilidad de los actores involucrados por ellas que hace Oesterheld. Los primeros enemigos con los que Salvo (nombrado rápidamente teniente) y sus filas se encuentran son los “cascarudos”, típicos bichos a escala humana de las historietas “pulp” norteamericanas de  los postatómicos ´50s, y los “gurbos” seres portentosos capaces de tumbar edificios de un frentazo.  Sin embargo los “cascarudos” y los “gurbos”, no son otra cosa que organismos teledirigidos por otros más inteligente llamados “manos”, comandantes superiores y de terrible y fría estampa que cuentan con manos de dedos infinitos. Pero la postergación de la responsabilidad no termina allí, porque los “manos” son a su vez dominados por los “ellos”, jefes que convenientemente jamás son mostrados. De este modo y con esta suerte de postergación indefinida de la responsabilidad en relación a la violencia, Oesterheld fragua una elíptica metáfora en torno a la violencia en general y a sus mecanismos de implementación.

El éxito rotundo de El Eternauta llevó a Oesterheld a extender la historia en varios sentidos. El primero, una nueva versión con otro dibujante, el talentoso Alberto Breccia, a publicarse también en entregas en la revista Gente. Breccia, que es quizás el mejor dibujante de historietas o tebeos de su tiempo, encaró la imagen de El Eternauta de un modo más experimental que Solano López, todavía ligado a la tradición historietística norteamericana, más convencional. La imagen que Breccia elige para la historia de Juan Salvo roza por momentos lo abstracto. La intransigencia del artista ante las presiones de la revista, que le exige volver a una representación plástica más tradicional, hará que Oesterheld negocie abreviar la tira para no dejarla inconclusa. Así se convierte esta segunda vuelta triunfal de El Eternauta, en un triunfo a lo Pirro, donde la que principalmente sale perdiendo es la historia. A fin de cuentas la imagen de Solano López, quizás menos talentosa pero más eficaz en termino narrativos que la de Breccia, será la que quedará en el imaginario popular como mejor ligada a la inmortal historia escrita por Oesterheld.

Otra vuelta de El Eternauta no fue una remake sino una típica secuela, publicada en 1976 y que sería además la obra póstuma de Oesterheld. En un mundo postnuclear con influencias de La máquina del tiempo de H.G. Wells (hombres de la cavernas, humanos y mutantes entremezclados), reaparece Juan Salvo dispuesto a expulsar a lo que queda de la invasión extraterrestre. El cliché que indica que “segundas partes nunca fueran buenas” se verifica parcialmente en esta secuela, que de todos modos puede resultar estimulante para los fans de El Eternauta.

 

 

[Fuente: http://www.culturamas.es]

natura a la ciutat
A hores d’ara, continua pendent l’assignatura de la integració de la natura a la ciutat.

Escrit per Carles Dolç

Al llarg de la història, les ciutats han acollit arbres en jardins públics i privats, com també en determinats passejos o avingudes. Quan eren petites, pocs trobaven a faltar el contacte amb la natura: el camp o el bosc estava a l’abast dels residents, a escassa distància a peu. Amb la industrialització, creixen les ciutats i es generen teixits urbans amuntegats, i mentre es planificaven alguns eixamples amb ordre, sobretot es construïen perifèries ermes de verd. Els eixamples ben concebuts (el de Cerdà a Barcelona, com també el de València) introduïren arbres als carrers, mentre que l’interior de les seues illes, jardins potencials, aviat es va ocupar amb garatges, magatzems i altres usos. A més de criteris d’higienisme, el planejament urbanístic va acabar introduint el concepte de zones verdes, mentre que la realitat és que a hores d’ara continua pendent l’assignatura de la integració de la natura a la ciutat.

natura a la ciutat

Vista del Parc Central de València, inaugurat a finals de l’any 2018, situat en la zona sud de la ciutat. Aquest nou pulmó verd urbà ocupa més de 110.000 m2 en la seua primera fase i quan s’execute per complet el projecte arribarà als 230.000 m2.

Les poblacions menudes encara troben poc a faltar el verd urbà, alhora que els centres de les ciutats, en particular les capitals, s’han convertit en illes de calor on la temperatura pot arribar a ser en alguns casos 8 ºC més alta que en el seu entorn rural (entre l’horta i la ciutat de València arriba d’habitud a uns 4-5 ºC de diferència). La causa és la combinació de materials dels edificis que acumulen calor, l’acció dels emissors contaminants (vehicles de motor d’explosió, aparells climatitzadors, etc.) i l’eliminació de sòls (de terra) permeables, entre altres factors. El benestar dels residents fa necessari que les ciutats emprenguen polítiques anticontaminació atmosfèrica, que transformen els seus sistemes de mobilitat urbana i que es doten de cobertures vegetals i xarxes d’arbres que ajuden a climatitzar-les, també com a contribució a moderar el canvi climàtic, una tasca planetària que necessita imprescindiblement la suma de contribucions locals.

Per integrar-hi la natura, en els últims anys s’ha hagut de passar a un altre concepte: la infraestructura verda. De les taques de verd (parcs, jardins…) en els plànols urbanístics i en la trama edificada, a la necessitat que el verd constituïsca una xarxa urbana connectada. De la vegetació que «adorna» i serveix d’esplai puntual, a una realitat de vegetació que protegisca el conjunt de la ciutat i esdevinga el camí dels vianants. Dels tancats del verd a un canemàs arbrat que desborde els límits urbans. Es tracta de millorar la qualitat de l’aire, de protegir la salut humana i de restablir condicions de la bona vida general de tots els éssers vius.

washingtònies arbres a la ciutat
Sovint el disseny urbà ha considerat els arbres només com a ornaments dins de la ciutat, i sempre supeditats a la presència dels automòbils a la via pública. Així, han quedat arraconats a elements viaris com mitjanes o escocells menuts a les voreres on només és possible plantar arbres de poca robustesa. En la imatge, palmeres washingtònies a l’avinguda Pérez Galdós.

Són coneguts els valors i les funcions dels arbres. La seua capacitat descontaminant com a embornal del CO2; com, d’arrels a copa, creen microclimes i contribueixen a la mitigació tèrmica; com ajuden a la salut mental de les persones, embelleixen el paisatge urbà, moderen l’acústica ambiental… Aquestes són també funcions urbanístiques no sempre degudament ateses pels planificadors. Els arbres són petites màquines climatitzadores en els àmbits urbans, component essencial d’una majoria dels espais públics, generadors de benestar per a transeünts i observadors. Ho possibilita un valor seu poc reconegut: l’adaptabilitat dels arbres, i de la vegetació en general, a les diverses realitats urbanes. Naturalment, amb la condició de triar amb rigor i encert les espècies, plantar-les degudament i mantindre-les amb cura. Els professionals de la botànica i la jardineria ho coneixen.

arbres a sant vicent valència

Un arbreda de mèlies proporciona cobertura vegetal al carrer Sant Vicent de València, una de les vies més turístiques de la ciutat.

Integrar la natura

Tanmateix, el disseny urbà ha menystingut sovint aquestes condicions. En una ciutat com València, en moltes vies els arbres s’han plantat sobretot com a ornaments, sense atendre les altres funcions que han de tindre en el medi urbà (i, de vegades, d’acord amb el gust personal de regidors polítics). Per exemple, s’hi ha abusat de la plantació de washingtònies, fàcils de mantindre alhora que d’escassa versatilitat i pràcticament nul·la generació d’ombra; o, en alguns períodes, dels tarongers de carrer, discutibles com a espècie ornamental i en tot cas sense funció climatitzadora. La tria d’espècies ha de considerar una pluralitat de criteris: robustesa, economia de manteniment, adequació estacio­nal, integració en l’espai públic, forma i estètica, i ara també, amb l’emergència climàtica, de capacitat descontaminant; és a dir, d’emmagatzematge de CO2.

Els escocells de superfície esquifida han sigut habituals en moltes voreres, de vegades perquè aquestes eren d’ample insuficient per a poder acollir arbres després que s’haja retallat fins i tot l’espai per als vianants, en dissenyar-se les vies públiques pensant només a encabir-hi el màxim de vehicles de motor circulant i aparcant. Els criteris de disseny eren repetidament unilaterals. Aquests errors s’han corregit en alguns carrers del centre (Sant Vicent de dins, per exemple) mentre es mantenen en amples sectors de les barriades de la perifèria.

La ciutat de València compta amb alguns parcs d’enorme vàlua (el Jardí del Túria, Vivers o el Parc Central, a més del veïnatge del Parc Natural de l’Albufera i l’embolcall de l’horta cultivada) però falta per establir una xarxa de connexions verdes. Sí, hi ha arbres en molts carrers, però sense continuïtat i sovint distribuïts de manera incoherent, en molts casos sense el port necessari per a protegir els vianants i ajudar la climatització: el repetit error de considerar-los només com un ornament. També hi ha voreres insuficients que no permeten escocells amples o, simplement, la plantació d’exemplars. Pensem en les avingudes que ara ocupen l’antic Camí de Trànsits, en la inexistent connexió arbrada entre la Malva-rosa i Pinedo, en l’avinguda del Port o en el trànsit de vianants per un carrer tan central com el de Xàtiva (on milers de persones arriben cada dia a l’estació del Nord). O en quants carrers falten arbres o no tenen plantats els adequats, o en cantons que permetrien la plantació d’un arbre gran. O en la indefinició dels accessos dels vianants a l’horta…

Espai Verd a València
Un cas exemplar d’integració de la natura a l’arquitectura és l’Espai Verd a València, edifici dissenyat per l’arquitecte Antonio Cortés, les terrasses del qual alberguen vegetació en les diferents altures.

La integració de la natura a l’arquitectura –més enllà dels típics cossiols als balcons– és un altre repte pendent de la planificació urbana.

La cobertura vegetal per a la ciutat implicaria també aplicar criteris d’integració del verd en les arquitectures, en els edificis. Hi ha una tradició veïnal admirable d’ocupar els balcons amb cossiols de plantes, però de possibilitats n’hi ha moltes més. Els terrats poden albergar flors i petites hortes productives; les mitgeres i algunes façanes podrien revestir-se de jardins verticals; l’interior de les illes pot acollir arbres i plantes, com ocorre en alguns casos. També en això les possibilitats estan lluny d’esgotar-se. Si pensem en l’ideal que tots els residents de la ciutat puguen gaudir d’un jardí a menys de dos-cents metres de sa casa, es comprova la quantitat de feina per fer.

València, i la majoria dels municipis valencians, necessiten un programa d’intervencions per a integrar la natura en la ciutat, per crear xarxa i cobertura verda. Els programes s’han de confeccionar amb una activa participació ciutadana i uns criteris multidisciplinaris i renovats. I amb una clara voluntat política d’aplicar-los (el Pla Verd de València de 1997 només acabar-se es va desar en un calaix per sempre més). Aquests aporten la perspectiva de futur necessària per a resoldre els dèficits de natura a la ciutat.

[Fotos: Jesús Císcar – font: http://www.metode.cat]

O Consello da Xunta aprobou este xoves o decreto polo que se declara ben de interese cultural (BIC), coa categoría de monumento, a Terraza de Sada, na Coruña. O Executivo autonómico destacou que se trata dun ben singular de Galicia polos seus valores culturais e representa un caso único de conservación entre os inmobles modernistas desta tipoloxía e función, de lecer, na Comunidade autónoma. A Xunta lembrou que o expediente foi incoado en abril de 2018 e, no proceso, contou cos informes favorables do Consello da Cultura Galega (CCG) e da Real Academia Galega de Belas Artes.

A partir da publicación deste decreto no Diario Oficial de Galicia (DOG), a terraza contará cun réxime que implicará a súa máxima protección e tutela, polo que a súa utilización quedará subordinada a que non se poña en perigo o monumento.

Este réxime, conforme indicou, tamén implica o acceso de visitantes un número mínimo de catro días ao mes durante, polo menos, catro horas ao día. Con esta declaración, o Goberno galego sinalou que dá un paso máis en salvagárdaa e posta en valor do patrimonio cultural da comunidade, traballando na protección daqueles elementos que acreditan valores culturais singulares.

Unha construción modernista

A Terraza é un testemuño único e singular dos pavillóns ou quioscos modernistas típicos dos anos 20. Comezouse a construír en 1912 no recheo do paseo de Méndez Núñez, na Coruña, sobre un deseño probablemente do arquitecto Antonio López Hernández. Foi trasladado á praia urbana de Sada entre os anos 1919 e 1920.

A linguaxe arquitectónica empregada combina a versatilidade dun espazo diáfano co emprego dun estilo radical, urbano e actual, enlazado coa tendencia europea da época e co claro obxectivo de diferenciarse da arquitectura histórica e a institucional. Non en balde os quioscos resultaban instalacións innovadoras tanto na tipoloxía arquitectónica, construtiva ou funcional coma ornamental.

A terraza está construída principalmente en madeira e vidro, coas formas e cores do modernismo. O concepto é esvelto, lixeiro, aberto e luminoso; e a decoración profusa en adornos xeométricos estilizados e voluptuosos. A medida que variaron os seus usos -sempre sociais e de ocio- o edificio foi evolucionando e ampliándose, incorporando mesmo un salón de baile diáfano rodeado de paneis acristalados de cores vivas.

A súa tipoloxía foi orixinal pola novidade que supoñía para unha sociedade urbana o uso de espazos públicos relacionados co cambio da estrutura da cidade, das comunicacións e dos estándares da calidade de vida.

No referido aos valores arquitectónicos e artísticos, pola calidade do deseño, destacan os espazos claros e vivos, tinguidos de cores e de elementos ornamentais cunha xeometría sensual e acolledora, calidade e calidez reforzada polo exercicio artesanal da produción das pezas con que está construído.

Así mesmo, valórase, no sentido etnolóxico, o feito de que a terraza é un edificio apreciado polo pobo de Sada e en Galicia en xeral, punto central do modernismo entendido como un sinal identitario, e en proceso de recuperación con actividades lúdicas e culturais periódicas.

[Fonte: http://www.historiadegalicia.gal]

A mostra reunirá na Coruña un centenar de pezas que mostran a versatilidade do artista sobre o papel

Detalle de dúas pezas da serie « Poèmes », datada en 1968. VEGAP, A CORUÑA 2020.- CHAGALL 


Por XESÚS FRAGA

Marc Chagall é coñecido sobre todo polos seus personalísimos óleos, coloristas e oníricos, entre os que se contan obras tan soadas como A noiva ou O violinista. Pero o artista tamén deixou patente o seu talento en soportes como o humilde papel: a súa obra gráfica adquiriu unha versatilidade e calidade que moitos críticos consideran as súas litografías e augafortes entre os máis singulares do século XX, superado só por Picasso . Co manexo destas e outras técnicas de impresión Chagall foi capaz de levar ao papel o seu fantástico imaxinario.

Esta faceta de Chagall como gravador será o eixo da exposición que lle dedicará, entre o 12 de marzo e o 28 de xuño, a Fundación Barrié na súa sede coruñesaChagall. Fábulas e soños é o título dunha mostra que reunirá un centenar de pezas que permitirán non só admirar de preto o fabuloso universo artístico do creador, senón apreciar o seu interese polas técnicas de obra gráfica e a súa evolución persoal. Unha exposición que entronca, ademais, con outras anteriores na Barrié co denominador común do papel, como foi o caso de Trazos mestres, con debuxos de clásicos como Rembrandt ou Rubens.

Organizada en colaboración coa colección italiana The Art Company, Chagall. Fábulas e soños inclúe series de alto interese como As Fábulas, inspirada nas narracións da Fontaine. Foi un encargo do editor Ambroise Vollard que, no seu momento, propiciou unha considerable polémica en Francia. Chagall fixo honra á súa fama de heterodoxo e sintetizou aquelas parábolas nunha soa imaxe, prescindindo do seu sentido pedagóxico e a moral, preferindo centrarse nos aspectos máis pictóricos. Neste sentido, a súa contemplación revela o afán experimentador do artista, que se valía do verniz para lograr distintos efectos ou de cepillos de púas, cos que creaba armazóns de signos.

Madurez plena

A exposición mostrará outra serie destacada, Poèmes, 24 gravados nos que o pintor investiu dous anos de traballo. 138 ferros de madeira, nas que combina xilografía e colaxe, dan como resultado unha obra de madurez plena no ámbito da obra gráfica. Trátase, ademais, dunha reflexión poética dobre, xa que a fonte sobre a que traballa Chagall son os seus propios versos, sobrepondo capas literarias e visuais onde se alterna o sacro e o profano, o autobiográfico e, como non, o onírico. Cada unha destas pezas abre unha fiestra á intimidade do pintor.

O interese de Chagall pola obra gráfica forma parte da súa curiosidade creativa, que non se limitou ao lenzo. A ilustración, a cerámica, os murais ou o deseño de vidreiras foron soportes nos que canalizou a súa arte ao longo da súa dilatada traxectoria. Nacido na cidade bielorrusa de Vítebsk en 1887, entón parte do Imperio ruso, Chagall fincouse en Francia, con estancias intermitentes en Berlín ou Estados Unidos. Traballou ata o último día da súa vida, o 28 de marzo de 1985, cando faleceu nun ascensor, con 97 anos, tras pasar o día no seu estudo.

O debuxo ou o artista sen filtros 

Una obra de Rubens, «Dios padre», aparece ampliada y con explicaciones didácticas

A Fundación Barrié exhibe na Coruña noventa obras de pintores holandeses e flamencos, Rembrandt e Rubens entre eles, que condensan a esencia da creación

Hai unha conexión directa, inconsciente grazas ao talento e a práctica, entre a mente dun artista e a súa man. O lapis, a pluma ou o carboncillo entre os seus dedos asumen a primeira expresión do que se proxecta na súa cabeza: é a esencia da creación, a fonte da que nacerá a obra acabada, pero que tamén constitúe unha peza artística por dereito propio.

Este fluír é unha das moitas interpretacións -como todas as grandes manifestacións culturais- á que se pode someter a mostra que onte inaugurou a Fundación Barrié na súa sede coruñesa. Trazos mestres mostra 90 pezas que remiten a un espazo xeográfico e temporal -Holanda e Flandes, principalmente no século XVII-, pero que tamén teñen no debuxo o seu vehículo privilexiado, dotándoo dun refinamento e unha profundidade que constrúen sobre a aparente humildade do bosquexo. Nomes destacados como Rembrandt, Rubens ou Van Dyck aparecen nos manuais de arte e convocan a público nos museos polas súas obras de gran formato, pero aquí preséntanse desposuídos desas roupaxes dos óleos barrocos, invitando o espectador a unha intimidade que lle permite acceder dunha forma máis directa ás súas pinturas.

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[Fonte: http://www.lavozdegalicia.es]

Vivir solo puede ser un auténtico lujo, pero la parte culinaria se complica en un mundo de formatos familiares y no demasiado tiempo libre. Aquí tienes 12 consejos para que no se te haga bola.

Judías verdes, perejil, cuscús, yogur. JAVIER MARCA

Escrito por MÒNICA ESCUDERO

La vida en singular y la buena alimentación en casa pueden llevarse regular: hay que vencer la pereza de cocinar solo para uno, buscar formatos que no se encuentran en todos los comercios -¿para cuándo las botellas de leche de medio litro?- y tener una cierta planificación para no acabar tirando comida. Si convives con estas bestias negras -y con nadie más-, tal vez estos consejos te ayuden.

El plato único es tu amigo

Preparar un primero y un segundo para uno es de nota, y no siempre estamos para tanto festival. Un plato único con un buen equilibrio nutricional se prepara más rápido, llena menos -la mayor parte de las comidas que haces cuando vives solo son cenas, y no es plan de irse a la cama como una boa constrictor- y es más económico (siempre que lo único de tu plato único no sea un chuletón, claro).

Pescado, legumbres y verdura: plato único de 10. MIKEL LÓPEZ ITURRIAGA

Escoge bien las ofertas

Asegúrate de que una oferta no va a terminar siendo un gasto innecesario (con comida desperdiciada en el proceso). Si es de larga caducidad y de un producto que sueles consumir, adelante. Si es de caducidad corta pero vas a cocinarlo y congelarlo, también (congélalo ya en forma de salsa de tomate, sepia estofada o albóndigas, no en crudo cuando lleve días dando vueltas por el frigo). Si no, esta oferta no es para ti; no te dejes tentar y pasa de largo: seguro que vendrán otras.

Organízate

Intenta dedicar un ratito a planificar algunos platos para la semana, hacer la compra y cocinar. Pon música y disfruta del momento: si te da una pereza terrible y nunca sabes cuándo ponerte, invita a alguien a comer. Cocinar acompañado y motivado suele ser más fácil.

Ten comida sana a mano para comer entre horas

El guarreo es uno de los peores enemigos de la cocina para uno: si abres una bolsa de patatas familiar y una cerveza antes de cenar, hay bastantes posibilidades de que te acabes ambas cosas (y las patatas y la cerveza acaben siendo tu única cena). Ten a mano frutos secos, hummus, fruta y verdura frescas, pan y cereales integrales y cualquier cosa que te asegure picoteos y desayunos saludables. Evita tener en casa esas guarraditas a las que no puedes decir “no” para asegurarte de que solo las consumes eventualmente.

Homer no nos hace caso. GIPHY.COM

Si puedes, cocina doble (o triple)

Creo que es la vez número chiquicientos que damos este consejo, pero repito por si aún hay alguien que no lo ha leído. Vale la pena preparar dos, tres o cuatro raciones más de cualquier cosa que congele bien. Desde el sofrito base para un arroz hasta albóndigas, pasando por caldo, salsa de tomate o las setas salteadas con ajo y butifarra que tanto te gustan con la pasta. Envasa siempre en raciones individuales, marca la fecha de preparación y échale un vistazo al congelador una vez al mes para ver si hay algo que debería ir desfilando. Un congelador bien surtido es lo más parecido a los tápers de tus padres que puedes tener, así que mímalo y él te mimará a ti.

Compra a granel, al corte y por unidades

El mercado es tu mejor amigo: puedes encontrar toda la variedad que necesitas en un solo sitio, comprar la cantidad que quieras y ahorrarle al planeta un montón de bandejas y envases superfluos. Si escoges productos de temporada, además, será más barato. En los supermercados y grandes superficies no suelen vender yogures sueltos o en packs de dos, pero en las lecherías y tiendas más pequeñas es más fácil encontrarlos (y además suelen estar más buenos).

Asegúrate un buen fondo de despensa

Tanto de alimentos de larga caducidad en la nevera -los yogures y los huevos son un básico que no debería faltar, por sencillez y versatilidad, y la pasta fresca también puede sacarte de un apuro cuando tienes hambre y prisa- como en la despensa. Unas buenas conservas de pescado, los botes de legumbres cocidas, unos pimientos del piquillo asados o espárragos, el arroz, la pasta seca y otros cereales crudos (trigo sarraceno, bulgur, etc), la sopa de miso de sobre o el cuscús o risotto con verduras o setas deshidratadas pueden convertirse en la base de una deliciosa comida sin volverte tarumba. Si sientes debilidad por algún precocinado sin marranadas, tampoco es mala idea tener un par de raciones a mano.

Proteína de calidad para uno. PXHERE.COM

Asóciate con otros “unos”

¿Tienes un vecino, amigo del barrio o compañero de trabajo que también compra para uno? Si sumáis fuerzas podéis haceros la vida más fácil. Esa bandeja de filetes a buen precio con cuatro raciones que tú solo no te comprarías puede daros para comer uno y congelar otro y también podréis aprovechar las eventuales ofertas de 2 X 1 en fruta y verdura fresca. Si se trata de comer en el trabajo, intenta aliarte con otra gente para que cada día cocine uno: es mucho más agradecido cocinar una vez a la semana para cuatro que hacerte cuatro tápers a salto de mata. Si vives con más gente, dejad de repartiros las baldas de la nevera e intentad funcionar como una comuna (solo en la cocina, malpensados). ¿Hay alguien completamente negado que no sabe ni freír un huevo y no sabéis dónde encajarlo? Enhorabuena a los premiados: ya tenéis fregaplatos.

Sé realista

No compres cosas que no te vas a comer. Si vas el martes a la compra con buenísimas intenciones y cargas kilos de fruta y verdura, que sean cosas que te apetezcan y te vas a comer. Si te gustan las fresas, los kiwis y los albaricoques no te dejes llevar por el entusiasmo y te lleves también peras de San Juan y unos plátanos que no te dicen ni chus ni mus: es más que posible que acaben languideciendo en el cajón de la fruta. Tampoco te gastes 60 euros en una tabla de ocho quesos, porque o se te estropearán o acabarás comiendo más queso del que deberías (aunque seguramente menos del que te gustaría).

No dejes para mañana lo que puedas hacer hoy

Porque, no te engañes, mañana seguramente te dará más pereza todavía. Si acabas de comprar para preparar curry de pollo y crema de calabaza, pero por el camino pasas por delante de ese sitio de pizza al corte que huele tan bien y te llevas un par de porciones para cenar, es posible que ese curry y esa crema no lleguen a ver la luz. Aprovecha el empuje que te da el hambre, prepárate la cena y deja la cuatro estaciones para cuando no tengas otra cosa (o te apetezca de verdad, y no por vagancia).

Ten a mano amigos tragones

Si no has hecho caso de ninguno de los consejos anteriores sobre austeridad y cantidades, prepara una cena e invita a tus amigos. No tirarás comida, te lo agradecerán y, con un poco de suerte, te invitarán a otra cuchipanda.

Ale, todos contentos. GIPHY.COM

[Fuente: http://www.elcomidista.elpais.com]