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A Academia Galega recibe este sábado como membro de honra ao profesor, embaixador da lingua e a cultura galega en Xapón. Asaka descubriu o galego en 1977 durante unha estancia en Madrid ao ver nun quiosco un semanario que non estaba escrito no mesmo idioma que o resto. Era ‘A Nosa Terra’.

 

Takekazu Asaka (Tokio, 1952) foi nomeado este sábado novo académico de honra da Real Academia Galega (RAG), nun acto celebrado en Cambados (O Salnés), no que expresou o seu amor polo galego. « Para min, nipogalego, a lingua propia de Galiza é a miña segunda lingua », trasladou.

Asaka foi profesor de castelán na Universidade Tsudajuku durante décadas pero a súa paixón é desde hai moito a lingua e a cultura galega e exerce como embaixador cultural da Galiza no seu país natal. En recoñecemento a este labor, a RAG recibiu este sábado Takekazu Asaka como membro de honra na vila de Ramón Cabanillas, un dos clásicos galegos que o homenaxeado traduciu ao xaponés.

O filólogo nipón levou tamén o seu idioma materno a Rosalía de Castro, Uxío Novoneyra ou os poetas medievais, promoveu a súa difusión a través da música, editou manuais pioneiros para a aprendizaxe do galego desde o xaponés, impartiu durante máis de 15 anos clases en varias universidades do país e estudou fenómenos como a gheada, o pronome de solidariedade e o infinitivo conxugado.

Ademais, tal e como destacou a RAG, séntense parte da Galiza, país ao que o unen numerosas amizades que o acompañaron este mediodía.

« Para min, nipogalego, desde hai anos a lingua propia de Galiza é a miña segunda lingua. Ser membro de honra desta institución é o máximo que podería esperar dunha terra e dunha xente que tan ben me acolleron, e que me acolle cada vez que volvo », declarou o profesor na apertura da súa intervención, titulada ‘Do poñente ó nacente. Unha ollada de honra’.

A RAG agradeceu a entrega á causa de Galiza deste xaponés, fillo e neto de agricultores do Tokio rural, e recoñece o seu labor incansable na defensa do galego e da cultura da súa segunda patria, tal e como expresou o académico de número cambadés Francisco Fernández Rei na resposta que lle deu en nome da Academia. « Hai moito tempo que simbolizas a forza que vén de lonxe, de ben lonxe no teu caso », concluíu.

A cerimonia, celebrada no Auditorio da Xuventude de Cambados, incluíu un recital poético a cargo da soprano Miho Faga e a pianista Kazumi Ogura, encargadas de interpretar varios poemas de Cabanillas e Celso Emilio traducidos ao xaponés polo novo académico de honra.

O profesor Takekazu adoita completar as súas edicións xaponesas de autores galegos con cedés de versións musicais. Ademais, promove no seu país, desde o ano 2008, o Ciclo de música e poesía galega.

Takekazu relatou como descubriu o galego a finais dos anos 70 e foi crecendo a súa relación co idioma no plano intelectual e no emocional. En 1977 realizaba unha estancia en Madrid para estudar castelán. Alí, na praza de Cibeles, comprou o seu primeiro exemplar do semanario A Nosa Terra. « Sorprendeume moito que non estivese escrito no mesmo idioma que outros xornais españois, foi o primeiro contacto que tiven co galego », indicou

Tras facerlle entrega da medalla e do diploma de académico de honra, o presidente da RAG, Víctor F. Freixanes, agradeceulle a Takekazu Asaka a amizade « intensa e xenerosa » que mantén con Galiza e a súa lingua e cultura.

[Foto: RAG – fonte: http://www.nosdiario.gal]

Députée européenne, la tête de liste des Écologistes — Europe Écologie Les Verts à l’élection du 9 juin 2024 s’exprime pour Orient XXI sur la guerre contre Gaza, après Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel. La tête de liste des Écologistes a décidé de répondre par écrit à nos questions le 29 mai. Elle se dit favorable à la reconnaissance de l’État de Palestine et à une série de sanctions contre Israël au nom du non-respect du droit international. Elle salue le soulèvement de la jeunesse en faveur de la Palestine, et veut engager une lutte globale dans « une Europe en train de dérailler » contre l’extrême droite, l’islamophobie et l’antisémitisme.

Paris, 5 avril 2024. Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux élections européennes, s’adresse à la presse devant le ministère de la Santé, pour aborder les questions concernant l’eau en bouteille du géant suisse de l’alimentation Nestlé.

Propos recueillis par JEAN STERN

Près de huit mois après les attaques du Hamas et le début de l’offensive israélienne contre Gaza, aucun cessez-le-feu n’est en vue. Où se trouve, à vos yeux d’écologiste et d’Européenne, la solution pour mettre fin à ce conflit meurtrier ?

Marie Toussaint. — Les silences répétés de la communauté internationale et de l’Union européenne (UE) ne sont pas étrangers à l’enlisement du conflit israélo-palestinien. J’ai pourtant la conviction qu’une politique étrangère commune digne des valeurs qui fondent les traités européens pourrait contribuer à un cessez-le-feu.

Mais alors que l’UE s’était exprimée clairement face à Vladimir Poutine, elle n’a pas été à la hauteur face à Benyamin Nétanyahou et se rend coupable d’un deux-poids, deux-mesures.

Le Parlement européen à mis des mois avant de s’exprimer clairement en faveur d’un cessez-le-feu1. Maintenant qu’il est adopté, c’est à l’Europe de se faire entendre et de prendre les mesures à même de faire pression sur Israël.

L’UE doit faire usage de ses instruments de politique étrangère de manière cohérente et systématique. C’est le gage de sa puissance et de sa crédibilité sur la scène internationale.

L’Europe dispose de nombreux leviers qu’elle n’a jamais actionnés. Elle est de loin le premier partenaire d’Israël en matière de commerce et d’investissements. Elle dispose d’un accord d’association dont nous demandons la suspension. Elle peut stopper l’assistance militaire, la livraison d’armes ou de composants militaires, sanctionner des personnalités politiques ou des colons actifs de manière ciblée, appeler à une force internationale d’interposition. Elle peut se prononcer, aussi, en faveur de l’application des décisions de la Cour pénale internationale (CPI). Elle peut enfin, au-delà des sanctions, travailler à la libération des otages.

L’Europe dispose également de marges de manœuvre pour faire avancer la solution à deux États qu’elle prône officiellement, en appelant à une reconnaissance officielle de l’État de Palestine (résolution de 2014), et reprendre un rôle central dans la gestion des négociations et pour le respect des résolutions internationales, dans ce conflit qui impacte le Moyen-Orient, mais aussi toute l’Europe.

XXI.Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Kahn, vient de demander des mandats d’arrêt contre plusieurs dirigeants israéliens et du Hamas, décision sévèrement critiquée dans plusieurs pays de l’Union européenne. Les Verts sont historiquement des partisans du droit international. Qu’en pensez-vous ?

T. —L’action de la CPI est essentielle et je salue le courage du procureur qui a réussi à prendre une décision difficile en raison des pressions internationales à son encontre. Il est nécessaire de rappeler que la CPI est une instance indépendante.

Cette demande d’émission de mandats d’arrêt de la part du procureur de la CPI est importante pour la population palestinienne, aujourd’hui, autant que pour la population israélienne, puisqu’il faut rappeler qu’elle concerne Nétanyahou et Gallant, mais aussi trois responsables du Hamas. Au-delà d’une condamnation de ce qui se passe à Gaza, c’est pour moi la crédibilité du droit international qui se joue aussi avec cette décision, qui rappelle à toutes et tous qu’on ne peut pas commettre de massacre en toute impunité.

« IL N’Y A AUCUNE RAISON QU’ISRAËL FASSE EXCEPTION »

XXI.Faut-il un embargo européen sur les ventes d’armes à Israël?

T. —Bien entendu ! De manière générale, les écologistes défendent au Parlement européen et à l’Assemblée nationale un contrôle sur les exportations d’armes. Nous demandons l’introduction d’un mécanisme européen de contrôle des exportations d’armes vers tous nos partenaires et nous appelons à l’interdiction des exportations d’armes vers tous les régimes autoritaires ou violant massivement les droits humains.

En poursuivant leurs exportations à des pays qui enfreignent les droits humains, les États membres ne respectent d’ailleurs pas la réglementation européenne existante. Nous condamnons notamment la France qui contourne les réglementations européennes en ne transposant pas dans son droit la Position Commune du Conseil de 20082 sur les exportations d’armes, ce qui lui permet d’enfreindre une bonne partie des huit critères européens.

Il n’y a aucune raison qu’Israël fasse exception s’il enfreint les droits humains en utilisant par exemple sur la population occupée des armes ou composants européens.

XXI.L’Espagne, l’Irlande, deux pays de l’Union européenne, ainsi que la Norvège viennent de reconnaître l’État de Palestine. Pourquoi la France ne le ferait-elle pas? Le futur Parlement européen ne devrait-il pas s’emparer de la question de la reconnaissance par l’Union de l’État de Palestine ?

T. —La reconnaissance de l’État de Palestine par ces pays membres de l’UE est une excellente nouvelle. J’espère sincèrement qu’elle sera suivie d’autres décisions, on attend d’ailleurs prochainement un vote en Slovénie. Alors que 146 pays membres de l’ONU3 reconnaissent l’État palestinien, les États membres de l’UE doivent impérativement s’inscrire dans cette dynamique pour la paix. Les écologistes sont unanimes et appellent à ce que la France et l’Europe suivent, mais les majorités actuelles laissent malheureusement peu d’espoir en ce sens. Pourtant, cette décision serait un vrai pas en avant pour la solution à deux États que l’UE dit défendre et que le Parlement soutient dans ses résolutions.

Pour la famille des Verts européens, l’occupation prolongée des territoires palestiniens, à Gaza et en Cisjordanie, l’expansion record des colonies, la violence croissante des colons, les démolitions, les confiscations de terres et les expulsions, les détentions arbitraires de prisonniers politiques, sont autant d’éléments nourrissant le conflit. La reconnaissance de l’État de Palestine est une campagne que nous comptons bien mener dans notre prochain mandat en prônant la cohérence entre les paroles et les actes des députés européens… dans la suite logique de ce que nous avons déjà entamé et obtenu de haute lutte depuis le début de ce conflit, au cours des mandatures précédentes.

« NÉTANYAHOU VIOLE LE DROIT INTERNATIONAL »

XXI.Il existe plusieurs accords d’association entre l’Union européenne et Israël, dont la portée et l’ampleur ne sont pas toujours claires. Êtes-vous favorable à leur maintien?

T. —L’ensemble de la politique étrangère de l’UE doit être basée sur la promotion et le respect des droits humains et de la démocratie4. Cela signifie que toute action de l’UE sur la scène internationale est conditionnée par le respect du droit international sans géométrie variable. Avec Israël, cette obligation concerne aussi bien le plan d’action sous la politique de voisinage que la coopération technique et financière, que les relations économiques et commerciales ou encore les programmes de recherches, etc. Inutile de vous dire que cet engagement est diversement respecté au gré des contingences du Conseil et de la Commission. Et c’est précisément la raison d’être du Parlement de contrôler l’action de ces institutions et de garantir le respect de nos traités et la cohérence de l’ensemble de nos instruments vis-à-vis d’un pays.

Les relations entre l’Union européenne et Israël sont nombreuses et pluridimensionnelles, mais nos relations politiques sont basées sur un accord d’association qui, en son article 2 labellisé clause droits de l’Homme, rappelle que le respect des droits humains et de la démocratie constitue un élément essentiel de l’accord. Pour tous les systèmes juridiques au monde, la violation d’une clause essentielle d’un contrat emporte des conséquences. Or, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou viole le droit international. J’en appelle donc en toute logique à la suspension de l’accord d’association UE-Israël.

XXI.Le gouvernement d’extrême droite israélien compte un ministre qui a parlé d’animaux à propos des Palestiniens, d’autres qui veulent chasser tous les habitants de Gaza. Il est soutenu par l’extrême droite européenne qui semble au mieux de sa forme pour les élections européennes, notamment en France. Votre réponse ne doit-elle pas être plus globale?

T. —En effet, l’extrême droite française trouve aujourd’hui de nombreux points d’accord avec l’extrême droite israélienne qui tient régulièrement et sans retenue aucune des propos absolument insupportables. Les écologistes combattent les idées discriminatoires et populistes de l’extrême droite où qu’elles se trouvent.

« REFUSER DE CONFONDRE ISLAM ET ISLAMISME »

XXI.Comment combattre l’islamophobie, qui est un des moteurs de l’extrême droite européenne?

T. —En tant que défenseuse des droits, je lutte contre toutes les discriminations, de manière indifférenciée. Aujourd’hui, il n’y a qu’a tendre l’oreille pour entendre la haine anti-musulman se déployer : Eric Zemmour, Marion Maréchal et le Rassemblent National ont leurs équivalents dans toute l’Europe. Face à eux, tout commence par la clarté : refuser de confondre islam et islamisme, refuser de traiter les musulmans en parias, et refuser l’instrumentalisation des questions religieuses dans le débat public.

XXI.On le constate, avec une hausse des agressions individuelles et des actes violents — comme l’incendie de la synagogue de Rouen —, l’antisémitisme est en hausse en France, comme dans plusieurs pays européens. Mais il donne lieu aussi à des manipulations par la Russie, avec les étoiles bleues et les mains rouges5. Comment sortir de cette zone dangereuse?

T. –Je le répète, toutes les discriminations doivent être combattues, et la poussée de l’antisémitisme depuis plusieurs années est un sujet grave qui doit interpeller toute la sphère politique et être combattu pied à pied. Il n’est pas admissible aujourd’hui, que sous couvert de défense du peuple palestinien, des actes antisémites soient commis.

Quant aux ingérences russes sur notre territoire, elles sont le reflet de la guerre hybride menée par Vladimir Poutine à nos démocraties, qu’il rêve de fracturer de l’intérieur. Il nous faut donc être vigilants : certains régimes hostiles à la France ont tout intérêt à y favoriser l’importation du conflit.

« DES ANTISÉMITES S’INVENTENT UN PSEUDO-ANTISIONISME »

XXI.Et comment en finir avec l’amalgame constant en Europe comme en France d’une bonne partie des sociaux-démocrates, des libéraux, de la droite et de l’extrême droite entre antisionisme et antisémitisme?

T. —Appelons un chat un chat : on doit pouvoir critiquer la politique du gouvernement israélien. La société israélienne elle-même ne cesse de débattre, de critiquer, de s’opposer parfois de manière très dure sur les politiques à mener.

Ce que je ne peux cautionner en revanche, ce sont ceux qui profitent des drames pour venir attiser la haine. Des antisémites notoires — je pense par exemple à Alain Soral ou à Dieudonné — s’inventent un pseudo-antisionisme de surface pour masquer leur antisémitisme viscéral. La Palestine n’est pas leur vrai combat. Je ne suis pas dupe et je dis ceci : les antisémites n’ont pas leur place dans le mouvement de solidarité envers la Palestine. Le principe qui nous guide, c’est l’humanisme. Notre réponse est globale et cohérente : nous combattons toutes les haines, sous toutes leurs formes, et d’où qu’elles viennent.

XXI.Une partie de la jeunesse européenne, très engagée ces dernières années contre le réchauffement climatique, se mobilise sans relâche dans le soutien aux Palestiniens. Elle parle de génocide, mais aussi d’écocide, avec la destruction massive du tissu urbain de Gaza.

T. — Je salue le mouvement étudiant. Je suis fière que notre pays puisse développer une telle mobilisation pour les sujets qui concernent — en réalité — aussi son avenir, pour les droits humains et la nature.

Mounir Satouri, qui est sur ma liste, a participé à l’organisation d’une conférence sur l’écocide en cours à Gaza avec l’association les Amis de la Terre6, car oui, ce qui se jouera à Gaza, une fois le cessez-le-feu obtenu, c’est sa reconstruction. Or la destruction quasi totale des infrastructures, des habitations, du réseau d’eau, des routes, la pollution du peu de zones agricoles, auront des conséquences à long terme et ne vont pas permettre à la population de se relever pendant de nombreuses années.

« LA COLONISATION NOUS PARAIT D’UN AUTRE TEMPS »

XXI.— En Palestine, l’accaparement des terres par les colons se poursuit et ils développent une agriculture intensive très gourmande en eau. Comment combattre la colonisation comme domination et comme modèle de développement obsolète?

T. —En Cisjordanie, deux types de colonisation existent et prospèrent : une colonisation de type religieux (à Jérusalem-Est ou Hébron par exemple ou autour de Naplouse) et une colonisation de type économique. Aucune n’est empêchée par le gouvernement israélien et l’annexion récente de 800 hectares dans la vallée du Jourdain en est une nouvelle preuve. C’est d’ailleurs dans la vallée du Jourdain (désertique en surface mais qui dispose de nappes phréatiques) que se développe une agriculture coloniale massive qui force les déplacements de populations qui, elles, manquent d’eau et n’ont plus le droit de creuser un puits pour leur propre subsistance.

La colonisation nous paraît d’un autre temps ; elle viole les droits élémentaires des populations tout en les utilisant. Pour le gouvernement israélien, elle est un outil de développement économique certain tout autant qu’un outil d’asservissement et un outil stratégique si un partage des terres devait avoir lieu un jour. En tant que députée européenne, j’appelle Israël au respect du droit international. Depuis mai 2023, nous avons enfin obtenu de la Commission qu’elle trace mieux l’importation en Europe des biens produits dans les colonies israéliennes situées dans les territoires palestiniens occupés et sur le plateau du Golan. Ces produits ne peuvent plus bénéficier de droit de douane préférentiel. Ces produits devraient être purement et simplement interdits sur le territoire européen et des sanctions commerciales claires devraient être prises contre les entreprises violant les droits humains et le droit international.

XXI.Sur la définition de l’apartheid israélien, en débat à gauche bien avant le conflit actuel, quelle est aujourd’hui la position d’EELV? Y a-t-il une position commune des Verts européens ?

T. —Rien n’est jamais identique d’un point de vue historique, puisque chaque pays, chaque période de l’histoire est unique. C’est la raison pour laquelle l’utilisation du mot fait débat.

Ce qui est certain, c’est que si l’on regarde ce qui se passe effectivement en Cisjordanie, il y a une ségrégation. En voici quelques exemples : routes différenciées, jugements via une cour militaire pour les Palestiniens quel que soit le motif (un simple accident, par exemple), droits élémentaires (eau, éducation, social…) différenciés entre un colon et un Palestinien, droits économiques contrôlés, etc.

XXI.Il y a eu aussi de nombreux débats à gauche et chez les Verts après le 7 octobre sur la qualification du Hamas. Où EELVse situe-t-il à ce sujet aujourd’hui ?

T. —Le 7 octobre 2023, le Hamas s’est rendu coupable d’un acte terroriste inqualifiable en massacrant près de 1 200 personnes et en faisant plus de 250 otages : le Hamas est une organisation terroriste, sans aucune contestation possible. Les écologistes ont été très clairs sur ce sujet dès le premier jour. Rien ne justifie pour autant la disproportion de la réponse israélienne, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et cherche à mettre à genoux la population de Gaza qui était déjà en très grande difficulté en raison d’un blocus illégal depuis 2014. Ce n’est pas la force qui pourra permettre de sortir de l’impasse. C’est le droit qui doit, aujourd’hui plus que jamais, être réhabilité.

XXI.Quel est aujourd’hui le message central des écologistes sur les enjeux mondiaux, entre le réchauffement climatique qui s’accélère et les enjeux géopolitiques, alors que le conflit à Gaza a révélé de nouvelles fractures Nord-Sud? Et que l’Union européenne semble lâcher de nombreux engagements ?

T. —Sur les sujets écologiques comme sur les sujets des droits humains, l’Europe est en train de dérailler. Les deux sont d’ailleurs souvent liés. Elle oublie d’assumer ses responsabilités face aux drames humains et écologiques que subit le Sud Global, elle balaye notamment sa dette climatique d’un revers de main, et continue parfois de piller les ressources (je pense par exemple aux ressources halieutiques au large du Sénégal). Elle est en train de se décrédibiliser et de renforcer l’exaspération des populations voisines. Nous, écologistes, appelons à une réorientation des politiques européennes en faveur d’un apaisement dans les politiques de voisinage, en conditionnant les fonds européens à des projets sociaux, écologiques, économiques ou démocratiques et non en alimentant un contrôle — par ailleurs inefficace — des migrations.

« LIER LES QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES »

XXI.Dans la région que couvre Orient XXI, la sortie de l’économie carbonée aura de nombreuses conséquences sur les sociétés des États rentiers de l’énergie fossile. Comment les aider à sortir de cette impasse?

T. —La sortie de l’économie carbonée est essentielle pour la survie de nos modes de vie, mais l’Union européenne, sous la pression de sa majorité à droite, a entamé une grande régression sociale et environnementale. En tant qu’écologistes, nous avons toujours lié les questions environnementales et sociales. Les politiques en faveur de la décarbonation ne peuvent qu’être accompagnées de politiques sociales d’envergure pour être acceptées et pour que l’économie et les populations ne subissent pas les changements de manière trop importante, qu’ils puissent effectuer une transition. Cela vaut pour les pays producteurs comme pour les pays importateurs. C’est ce que nous avons par exemple défendu un axe social important dans le « fonds de transition juste » qui permet à la Pologne d’amorcer sa transition et bénéficie aussi à des régions industrielles françaises.

Le problème c’est qu’année après année le coût de l’inaction climatique augmente, et qu’il faut que l’Europe s’engage plus fortement. Le pacte brun entre la droite et l’extrême droite menace l’Europe. S’il est majoritaire, ses politiques annihileront toutes les avancées gagnées par l’écologie. C’est pourquoi nous appelons à voter en masse pour des parlementaires écologistes, qui défendent un avenir à la fois acceptable et vivable sur cette planète pour les jeunes générations.

JEAN STERN

Ancien de Libération, de La Tribune, et de La Chronique d’Amnesty International. Il a publié en 2012 Les Patrons nationale, tous mauvais, à La Fabrique ; aux éditions Libertalia : en 2017 Mirage gay à Tel Aviv et en 2020 Canicule.

[Photo : Miguel MEDINA / AFP – source : http://www.orientxxi.info]

Um guia para entender as eleições de deputados para o Parlamento Europeu, que se encerram no domingo. Não há debate real sobre futuro do continente, e países perdem-se em picuinhas locais. Espaço para a ultradireita está mais aberto do que nunca

Reagrupamento Nacional (RN), o partido de extrema-direita de Marine Le Pen toma a dianteira para as eleições da União Europeia na França. Partido do presidente Emmanuel Macron tem metade das intenções de voto.

 

Escrito por Sergio Ferrari

Entre 6 e 9 de junho, os cidadãos de 27 países elegerão os seus 720 deputados ao Parlamento Europeu por escrutínio universal, direto, proporcional e secreto. Essa complexa conjuntura continental se enquadra no possível fortalecimento da direita e da extrema-direita, bem como a minimização do debate sobre questões essenciais como as mudanças climáticas.

As eleições começaram nos Países Baixos na quinta-feira, 6 de junho. Continuarão na Irlanda, na sexta-feira, 7, e na Eslováquia, Letônia e Malta, no sábado, 8. Na República Tcheca, nos dias 7 e 8, enquanto na Itália acontecerão no sábado, dia 8, e no domingo, dia 9. Os cidadãos dos outros vinte países da União Europeia (UE) (Alemanha, Áustria, Bélgica, Bulgária, Chipre, Croácia, Dinamarca, Eslovênia, Espanha, Estônia, Finlândia, França, Grécia, Hungria, Lituânia, Luxemburgo, Polônia, Portugal, Romênia e Suécia) irão às urnas no domingo, 9 de junho.

Os eurodeputados eleitos, que representarão 450 milhões dos seus compatriotas, terão de nomear uma nova presidência da Comissão Europeia para os próximos cinco anos, além de se constituírem como o novo poder legislativo da União Europeia (UE), papel que será partilhado com o Conselho da União, órgão com representação ministerial dos países.

O primeiro passo após a eleição é formar os diferentes grupos ou bancadas, levando em conta suas respectivas afinidades político-ideológicas. Para que um grupo exista, ele deve reunir pelo menos 23 deputados de um mínimo de 7 países (https://elections.europa.eu/es/easy-to-read/).

Nessas próximas eleições, serão eleitos 720 deputados, 15 a mais do que na votação anterior. Proporcionalmente, as nações com mais cidadãos têm a maior representatividade. É o caso da Alemanha, com 96 deputados; França, 81; Itália, 76; Espanha, 61 e Polônia, 53. Segue-se a Romênia, com 33; os Países Baixos, com 31; e a Bélgica, com 22. Todos os outros Estados têm 22 eurodeputados ou menos. No entanto, no fim das contas, o mais importante será o número de congressistas que cada uma das diferentes bancadas do Parlamento Europeu terá, da extrema- direita à extrema-esquerda da faixa continental.

Na atual legislatura prestes a terminar o mandato, os grupos com maior peso são o Partido Popular Europeu (tendência democrata-cristã, centro-direita), com 177 representantes. A atual presidenta do Parlamento Europeu, Ursula von der Leyen, pertence a esse grupo. Seguem-se a Aliança Progressista, majoritariamente social-democrata, com 140; e a Renovar Europa (Renew Europa), uma aliança de liberais e democratas, com 102. Os Verdes são o quarto maior partido, com 72 deputados. É seguido pelo grupo de extrema-direita CRE (Conservadores e Reformistas, que inclui, entre outros, os Irmãos de Itália, de Giorgia Meloni, e o Vox, de Santiago Abascal, da Espanha), com 68. O não menos direitista Identidade e Democracia (que inclui a francesa Marine Le Pen e o italiano Matteo Salvini), com 59; e a extrema-esquerda, com 37 deputados. 50 representantes reúnem-se individualmente, sem pertencer a um grupo específico.

Ainda mais à direita

A poucos dias do início das eleições, sondagens de várias fontes apontam para um cenário marcado por um reforço da centro-direita, bem como por um salto significativo para a extrema-direita mais dura e radical, que de uma forma ou de outra procurará criar novas alianças na próxima legislatura. As tendências nos quatro países mais populosos da UE e, por conseguinte, com o maior número de eurodeputados, podem servir de bússola indicativa.

Na última semana de maio, e com base em sondagens do instituto de sondagens alemão Politpro, o jornal Frankfurter Rundschau projetava uma vitória confortável naquele país para as forças democratas-cristãs (CDU/CSU), com 30% das intenções de voto. Em segundo lugar, está a extrema-direita AfD, com quase 16%. Os socialistas e os Verdes disputam o terceiro lugar, com pouco mais de 14% cada. À luz de outras pesquisas, o diário alemão projetou resultados na mesma direção, com diferenças percentuais não significativas entre a segunda e a quarta posições.

Sem dúvida, a recente crise da AfD, cujo candidato e cabeça de lista, Maximilian Krah, foi penalizado por suas declarações abertamente pró-nazistas, pode prejudicá-la, reduzindo suas expectativas eleitorais em relação às suas projeções anteriores. No entanto, se essas sondagens se confirmarem, a hegemonia na Alemanha continuará nas mãos da direita democrata-cristã e da extrema-direita xenófoba. (https://www.fr.de/politik/wahl-europaparlament-aktuelle-wahltrends-deutschland-eu-europawahl-umfrage-92831524.html).

Na França, de acordo com a pesquisa Ifop-Fiducial, publicada em 27 de maio, o Reagrupamento Nacional (RN), de Marine Le Pen, com o candidato Jordan Barella à frente da lista, obteria 33,5%. O Renascimento (Renaissance), de Emmanuel Macron, ficaria muito atrás, com 16%, enquanto a aliança Partido Socialista-Praça Pública obteria 14,5% dos votos. Os Verdes, os Republicanos e a progressista França Insubmissa oscilariam, segundo essa mesma sondagem, entre 7 e 8% dos votos para cada força. Na França, esses resultados significariam, por um lado, uma dura sanção ao atual governo; por outro, uma vitória inquestionável da extrema-direita lepeniana.

No caso da Itália, segundo o site de notícias suíço Swissinfo, no final de maio tudo indicava que a atual primeira-ministra Giorgia Meloni, de extrema-direita, poderia vencer com mais de 27% dos votos, superando assim a principal formação de oposição, o Partido Democrático (PD), de centro-esquerda, que obteria 21%. Em terceiro lugar, e com 16%, estaria o Movimento 5 Estrelas (M5S). As outras duas forças de direita aliadas a Meloni (Liga e Força Itália) disputariam o quarto e quinto lugar, com 8% cada. Tal como em outros países, também na Itália a tendência predominante aponta para resultados muito bons nas urnas para a extrema-direita e para o espectro da direita (https://www.swissinfo.ch/spa/meloni-busca-catapultar-su-proyecto-ultraderechista-en-la-ue-con-las-elecciones-europeas/78785502).

Na Espanha, e de acordo com a média das sondagens da Dados RTVE publicadas em 23 de maio, o opositor Partido Popular obteria 35,7% dos votos e 24 eurodeputados, muito acima do seu resultado nas últimas eleições europeias, em 2019. Dessa forma, ficaria 7 pontos à frente do Partido Socialista (PSOE), que obteria 28,2% dos votos e 19 eurodeputados. O VOX, da extrema-direita, poderia ficar com 6, enquanto o progressista Sumar, com 4. Se essas pesquisas se confirmarem, a direita também recuperaria posições e se projetaria ainda mais. (https://www.rtve.es/noticias/20240523/elecciones-europeas-2024-encuestas-sondeos-espana-europa/16114534.shtml).

Debate eleitoral em sintonia com uma Europa enfraquecida

Embora seja quase impossível avaliar plenamente a dinâmica política de cada um dos vinte e sete países da União Europeia antes das próximas eleições, a tendência mundial aponta para um denominador comum: um debate muito pobre sobre o projeto europeu comum devido ao fato de este ter cedido o seu espaço pré-eleitoral às questões mais específicas e polarizadoras que dominam a agenda em cada um dos Estados-membros. Em outras palavras, tal debate serviria apenas para plebiscitar a relação de forças internas em cada um desses países, e não para chegar a acordos sobre um programa para o futuro da Comunidade Europeia. A discussão aprofundada sobre a Europa é quase imperceptível a nível nacional, exceto em alguns espaços televisivos.

Na Espanha, por exemplo, nas últimas semanas, as várias forças políticas têm discutido muito pouco sobre os seus projetos estratégicos para o continente e continuam enroladas numa acirrada disputa interna com uma agenda centrada em casos de corrupção (de uns e de outros), a amnistia na Catalunha e o recente reconhecimento espanhol do Estado Palestino.

A situação na França não é muito diferente. Em 28 de maio, o site do jornal Le Figaro avaliou o debate televisivo entre líderes políticos franceses sobre as eleições europeias da noite anterior, qualificando-o como “espetáculo angustiante”, fazendo eco ao historiador Maxime Tandonnnet, que opinou que “ilustra a grande loucura desse início de campanha e a crescente desconexão entre cidadãos e políticos”. O título do artigo no Le Figaro é significativo: “Um debate grotesco a imagem de uma eleição para desabafar”.

Por seu lado, num artigo intitulado “Eleições europeias: uma campanha marcada pelo declínio da ambição ecológica”, o diário Le Monde de 23 de maio afirmava que, “convertidas em bodes expiatórios ou invisíveis, as questões climáticas estão quase ausentes, relegadas à periferia dos debates para as eleições de 9 de junho”. Segundo o Le Monde, tal omissão poderia muito bem “desesperar cientistas e ativistas” sobre a incapacidade da política de agir em favor do meio ambiente. Talvez o principal debate programático europeu (e quiçá o único do gênero) tenha sido o de 23 de maio, em Bruxelas, entre cinco dos principais candidatos com aspirações à presidência da União Europeia. Mais uma vez, os Estados-Membros da UE delegaram a essa superestrutura política a discussão de conteúdos praticamente inexistentes a nível nacional.

Esse silêncio político pré-eleitoral em relação a um projeto europeu global pode desvirtuar ainda mais a imagem que o cidadão médio tem da UE: apenas uma moeda comum, com um grupo de tecnocratas que a dirigem a partir de Bruxelas, e eventuais fontes de financiamento para projetos específicos ou situações de emergência, como durante a pandemia. No máximo, uma aliança militar para solicitar e garantir mais apoio militar/bélico a Kiev, na guerra russo-ucraniana.

Tudo isso está muito longe do conceito fundador do Tratado de Maastricht, de 1992, que consolidou essa construção europeia como “uma nova etapa no processo de criação de uma União cada vez mais estreita entre os povos da Europa, onde as decisões serão tomadas o mais próximo possível dos cidadãos”.

E ainda mais longe do grande desafio de uma nova Europa Social que os sindicatos e as forças progressistas viam na época como uma possibilidade no âmbito de um projeto para a promoção “de um elevado nível de emprego e de proteção social, da elevação do nível e da qualidade de vida, da coesão econômica e social e da solidariedade entre os Estados-Membros” (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/ES/TXT/?uri=CELEX:11992M/TXT).

Uma distância histórica que em apenas trinta anos separa diametralmente um continente envelhecido daquela perspectiva de um continente vigoroso. Uma Europa, a atual, com retrocessos em sua importância geopolítica internacional, conservadora e cada vez mais disposta a dar mais espaço às extremas-direitas. E que percebe a guerra intracontinental como a única possibilidade de cimentar uma unidade europeia, que nesse momento parece ter pés de barro.

Essa Europa, aliás, é seriamente questionada pelas mobilizações de protesto. Como, nos últimos meses, os massivos protestos agrários; as manifestações concorridas na Alemanha contra a extrema-direita ou as últimas manifestações — em quase todos os países –, denunciando a agressão do governo israelense contra a Palestina e também questionando a passividade institucional da União Europeia.

[Tradução: Rose Lima – foto: Christian Hartmann – fonte: http://www.outraspalavras.net]

Discurso da ativista judia em protesto de universitários estadunidenses contra o genocídio. A ideia de Terra Prometida, diz, metáfora da libertação humana, foi deturpada por Tel Aviv, sob paranoias e brutalidades. Mas “nestas ruas, somos o êxodo do sionismo”

Por Naomi Klein

Tenho pensado em Moisés e em sua ira quando desceu do monte e encontrou os israelenses adorando um bezerro de ouro. A ecofeminista em mim sempre se sentiu incomodada com esta história: que tipo de Deus tem ciúmes dos animais? Que tipo de Deus quer acumular toda a sacralidade da Terra para si mesmo?

Mas há uma forma menos literal de entender esta história. Trata-se dos falsos ídolos. É sobre a tendência humana de adorar o profano e reluzente, de olhar para o pequeno e material em vez do grande e transcendente.

O que eu lhes quero dizer esta noite, neste revolucionário e histórico Seder nas ruas, é que muitos de nossa gente estão adorando um falso ídolo mais uma vez. Eles estão extasiados com ele. Embriagados por ele. Profanados por ele.

Esse falso ídolo chama-se “sionismo”.

É um falso ídolo que pega nossas histórias bíblicas mais profundas de justiça e emancipação da escravidão – a própria história da Páscoa judaica – e as transforma em armas brutais de roubo colonial de terras, em roteiros para a limpeza étnica e o genocídio.

É um falso ídolo que se apoderou da ideia transcendente da terra prometida – uma metáfora da libertação humana que chegou a todos os cantos do mundo por meio de diversas religiões – e ousou transformá-la num contrato de compra e venda de um etnoestado militarista.

A própria versão de libertação do sionismo político é profana. Desde o início, exigiu a expulsão em massa dos palestinos de suas casas e terras ancestrais na Nakba.

Desde o início, tem estado em guerra com sonhos de libertação. Vale a pena lembrar que, num Seder, isso inclui os sonhos de libertação e autodeterminação do povo egípcio. Este falso ídolo do sionismo equipara a segurança israelense à ditadura egípcia e aos Estados- clientes.

Desde o início, produziu um tipo de liberdade feia que via as crianças palestinas não como seres humanos mas como ameaças demográficas – tal como o faraó do Livro do Êxodo, que temia a população crescente de israelenses e, por isso, ordenou a morte de seus filhos.

O sionismo trouxe-nos ao atual momento de cataclismo e é tempo de dizermos claramente: foi sempre ele que nos conduziu até aqui.

É um falso ídolo que conduziu muitos de nossa própria gente a um caminho profundamente imoral que os leva agora a justificar a destruição de mandamentos fundamentais: não matarás. Não roubarás. Não cobiçarás.

É um falso ídolo que equipara a liberdade judaica a bombas de fragmentação que matam e mutilam crianças palestinas.

O sionismo é um falso ídolo que traiu todos os valores judaicos, incluindo o valor que atribuímos ao questionamento – uma prática incorporada no Seder com suas quatro perguntas feitas pela criança mais nova. Incluindo o amor que temos, enquanto povo, pelo texto e pela educação.

Hoje, este falso ídolo justifica o bombardeio de todas as universidades de Gaza; a destruição de inúmeras escolas, arquivos, tipografias; o assassinato de centenas de acadêmicos, jornalistas, poetas – é isto a que os palestinos chamam escolasticídio, o assassinato dos meios de educação.

Enquanto isso, nesta cidade, as universidades chamam a polícia de Nova Iorque e fecham-se a si mesmas contra a grave ameaça que representam seus próprios estudantes que se atrevem a fazer-lhes perguntas básicas, tais como: como podem afirmar que acreditam em alguma coisa, muito menos em nós, enquanto permitem, investem e colaboram com este genocídio?

Há muito tempo que se permite que o falso ídolo do sionismo cresça sem controle. Por isso, esta noite dizemos: isto acaba aqui. Nosso judaísmo não pode ser contido por um etnoestado, pois o nosso judaísmo é internacionalista por natureza.

Nosso judaísmo não pode ser protegido pelas forças armadas em fúria desse Estado, pois tudo o que essas forças armadas fazem é semear a tristeza e colher o ódio – incluindo contra nós, judeus.

Nosso judaísmo não é ameaçado pelas pessoas que erguem suas vozes em solidariedade com a Palestina, ultrapassando as fronteiras de raça, etnia, capacidade física, identidade de gênero e geracionais.

Nosso judaísmo é uma dessas vozes e sabe que nesse coro repousa tanto nossa segurança como nossa libertação coletiva.

Nosso judaísmo é o judaísmo do Seder da Páscoa: a reunião cerimonial para partilhar a comida e o vinho com entes queridos e com estranhos, o ritual que é inerentemente portátil, suficientemente leve para ser carregado em nossas costas, não necessitando de nada a não ser uns dos outros: sem paredes, sem templo, sem rabino, um papel para cada um de nós, até mesmo – especialmente – da menor criança. O Seder é uma tecnologia da diáspora, se é que alguma vez existiu uma, feita para o luto coletivo, a contemplação, o questionamento, a recordação e o reavivar do espírito revolucionário.

Por isso, olhem ao redor. Este aqui é o nosso judaísmo. Quando as águas sobem e as florestas queimam e nada é certo, rezamos no altar da solidariedade e da ajuda mútua, custe o que custar.

Não precisamos nem queremos o falso ídolo do sionismo. Queremos ser livres do projeto que comete genocídio em nosso nome. Livres de uma ideologia que não tem qualquer plano para a paz, a não ser acordos com petroestados teocráticos assassinos na vizinhança, enquanto vende ao mundo tecnologias de assassinatos por robôs.

Nós procuramos libertar o judaísmo de um etnoestado que quer que os judeus tenham medo para sempre, que quer que nossos filhos tenham medo, que quer que acreditemos que o mundo está contra nós, para que, dessa forma, corramos para sua fortaleza e para debaixo de sua cúpula de ferro, ou ao menos para que as armas e os donativos continuem fluindo.

Esse é o falso ídolo. E não é apenas Benjamin Netanyahu, é o mundo que ele criou e que o criou – é o sionismo.

O que nós somos? Nós, nestas ruas por muitos meses, somos o êxodo. O êxodo do sionismo. E aos Chuck Schumers deste mundo, nós não dizemos: “Deixem nosso povo ir”. Nós dizemos: “Nós já fomos. E seus filhos? Eles estão conosco agora”.

Naomi Klein é jornalista. Autora, entre outros livros, de Não basta dizer não (Bertrand Brasil).

Tradução: Fernando Lima das Neves.

[Publicado originalmente no jornal The Guardian  – reproduzido em http://www.aterraeredonda.com.b]

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Escrito por Luís Naves

Muitos emigrantes portugueses na Europa votaram no Chega e temos de perguntar o que se passa com o projeto europeu. As votações mais expressivas foram na Suíça, Luxemburgo e Brasil, mas em todos os consulados da UE houve forte inclinação para a formação de extrema-direita, o que é surpreendente, já que os dois círculos eleitorais da emigração escolhiam tradicionalmente os dois grandes partidos e havia tendência para voto útil. Talvez parte da explicação esteja na política interna dos países, com marés de protestos eleitorais que terão profundo efeito nas eleições europeias de junho.

A Europa está a mudar depressa, tem medo da Rússia e desconfia dos EUA, criou um sistema que não é socialista nem liberal, que avaliou por cima as suas capacidades. Na crise das dívidas soberanas, a solidariedade dos ricos foi um simulacro. O bar aberto das migrações, em nome dos « valores europeus », visou conter os aumentos de salários e prejudicou os mais pobres. A tecnocracia não eleita de Bruxelas humilhou Estados-membros, teimou em erros, nomeadamente insultando países terceiros. Parte da classe média empobreceu, os protestos dos trabalhadores foram ignorados, os serviços públicos degradaram-se, a despesa social diminuiu, as indústrias partiram para a Ásia, os privilegiados promoveram guerras culturais identitárias que a população recusava.

A estratégia da guerra da Ucrânia, subordinada desde o início aos interesses americanos, deu a machadada final: dependíamos da energia barata vendida a pataco por Moscovo, agora não temos meios para enfrentar uma Rússia que não se rendeu após as primeiras sanções. A hipocrisia ocidental é evidente e está em curso uma mudança que implica enterrar de vez as ilusões federais, embora o pânico dos políticos continue a impedir qualquer rasto de lucidez.

Os nossos emigrantes na Europa votaram maioritariamente no Chega e alguns observadores interpretam isso como a escolha da ralé pouco esclarecida. Esquecem-se daquilo que escreveram sobre os milhares de compatriotas forçados a emigrar por não terem condições de trabalho compatíveis com os seus altos diplomas académicos.

Basta uma pequena consulta de sondagens e perspetivas eleitorais para se perceber que os movimentos conservadores, soberanistas e populistas na Europa estão a crescer em todos os países, podem tornar-se maioritários nos Países Baixos, Bélgica, França, Áustria (pelo menos), já conquistaram a Itália, terão votações expressivas na Alemanha, Finlândia, Suécia, Portugal, Espanha, entre outros. Há diferentes movimentos de contestação, também de extrema-esquerda ou nacionalistas. São fortes em Espanha, França, Reino Unido, também em certos países de leste, onde aliás a esquerda convencional não é socialista, mas pós-comunista, e a direita não é liberal, mas conservadora e nacionalista. O problema é que os políticos e jornalistas têm simplificado os termos que usam, põem tudo no mesmo saco dos deploráveis.

A Europa está a ser construída sem a participação das populações. Ela será federal, desindustrializada, politicamente correta, ideologicamente pura, tecnocrática, dominada pelos grandes países e por uma elite burocrática não eleita. Tem como metas a redução das emissões de gases com efeito de estufa, transição energética acelerada, redução da produção agrícola (por isso precisam da Ucrânia) e acesso a massas de migrantes que permitam manter todos os serviços ultrabaratos. O programa é impopular, imposto de cima para baixo, estando a alimentar uma rebelião eleitoral agravada pelos efeitos de uma guerra da Ucrânia que o Ocidente está a perder.

Todos os dias ouvimos apelos ao rearmamento da UE e ameaças de envio de tropas, mas o que está em causa é outra coisa, a reindustrialização com fundos públicos. As ações da Rheinmettal valiam 62 euros em 2020 e agora valem 478; as da Thales passaram de 74 euros para 150; a ZBM polaca valorizou 65% só nos últimos doze meses e a BAE Systems 179% em cinco anos. Os fabricantes de armas não têm razões de queixa, o negócio não anda nada mal.

[Imagem gerada por inteligência artificial, Bing Image Creator – fonte: delitodeopiniao.blogs.sapo.pt]

Uma nau de loucos toma o rumo só e quando nós deixamos, e assim o país agora tem 48 deputados de extrema direita com acesso aos recursos do Estado

Escrito por RAQUEL VARELA*

1.

Não há nenhuma surpresa com os resultados do Chega para o parlamento português na eleição de domingo, eu até diria que face à situação social que vivemos, no mundo e na política, podia ser pior.

O salário real está em queda há três décadas, e estamos desde 2008 – a rigor desde 2001, mas de forma acentuada desde 2008 – governados pelo PSD e pelo PS em austeridade/cativações; segundo o valor do rendimento adequado 70% dos portugueses não chega lá com um só salário; os serviços públicos ruíram e os privados ou são péssimos ou para terem qualidade têm custos incomportáveis; o aparelho de Estado (agora de acesso aos 48 deputados do Chega, que lá se vão banhar) é de usufruto do PS e do PSD; os que aqui vivem são obrigados a migrar, vindo uma onda massiva de migração em condições miseráveis, sem que os sindicatos respondam com solidariedade e organização efetiva; nos locais de trabalho ensina-se a precariedade, o assédio, o salve-se quem puder, a canalhice; a televisão e os jornais são um espelho de ausência de liberdade de pensamento, brutalidade, ruído e mediocridade.

O PSD chamou os velhos de “peste grisalha”, o PS fez requisições civis contra quem fez greves; a esquerda à esquerda nunca rompeu com isto propondo alternativas hegemônicas, entretida com assuntos irrelevantes; os impostos sugam a vida e o trabalho de milhares de pequenos empresários, ressentidos; não há uma única voz a dizer à esquerda que o desemprego é intolerável, que viver de subsídios é humilhante, que as pessoas não podem viver de mão estendida a taxas sociais disto e daquilo – emprego público para todos de qualidade, de gestão democrática, não está hoje no programa de ninguém e é disso que precisamos, empregos públicos, com qualidade.

A política ecológica justa e sustentável foi substituída por expropriações “verdes”, um massacre às populações e aos agricultores; e a guerra é apoiada com entusiasmo, na forma da OTAN, pelo PS e PSD. Tudo isto o Chega apoia também, mas não diz. Grita, com ares de combate. No meio deste caldo 1 milhão de pessoas (que não são fascistas) votaram num partido neofascista, que aliás foi legitimado pelo Estado e acarinhado – como poucos – pela mídia.

80% dos eleitores que votaram acharam que mesmo neste caos, de pobreza e ignorância promovida pelo Estado, e os mass media, o fascismo não merece a sua confiança. Acordamos em 11 de março com um mais que previsível resultado de força da extrema direita no aparelho de Estado.

Começou por ser financiada por empresários, agora pode ser que consigam o seu bolo – que seja o Estado a financiar os empresários que financiam a extrema direita e que o repasto deixe de ser só do PS e do PSD.

2.

Sim, acordamos com 48 deputados com acesso ao dinheiro do Estado, com influência nas Forças Armadas. É um dia péssimo. Mas só existe porque não houve um partido de esquerda, democrático, igualitarista, capaz de mobilizar o voto de protesto.

Esse é o único debate a ter: como construir essa alternativa. Em vez de abandonar as pessoas ao vazio político, à mediocridade mediática e à política de sempre (chamando a mais votos nos mesmos), tendo como resultado este fenómeno mórbido e bizarro, um partido neofascista, que acordou a 11 de março com 48 lugares, não tendo sequer 48 pessoas capazes – quadros – de cumprir os mínimos em termos de educação e uso da palavra para ocupar tal lugar.

Uma nau de loucos toma o rumo só e quando nós deixamos. O combate tem que ser de esquerda, radical, sem medo do ruído mediático contra os “extremismos” que querem equiparar o fascismo com a resistência ao fascismo, anulando e isolando uma real resposta de esquerda. Não é o Bloco Central que nos vai salvar do fascismo, porque foi o Bloco Central que o produziu.

O futuro está nas nossas mãos. Vamos ter que construir uma alternativa e não vai ser financiada por empresários, nem pelo Estado, nem ter carinho mediático, terá que ser financiada por cada um de nós em coletivo, e ser o resultado da participação efetiva e real – não se faz política no sofá nem atrás de um computador, à espera que alguém faça milagres por nós.

 

*Raquel Varela é professora de história na Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa. Autora, entre outros livros, de Breve história da Europa (Bertrand). [https://amzn.to/3I1EOFs]

 

[Fonte: http://www.aterraeredonda.com.br]

Els dies 7 i 8 de setem­bre del 1974, se cele­bra­ren al Parc Pay­sa­ger de la Cour­neuve, a París, en el marc de la festa de l’Huma­nité, un seguit de reci­tals en els quals coin­ci­di­ren, entre altres, Leo­nard Cohen, The Kinks i Rai­mon. Poc abans, al mes de març, Rai­mon havia actuat per ter­cera vegada a l’Olym­pia de la mateixa ciu­tat i va aca­bar l’any can­tant al Tea­tro de Bellas Artes de Ciu­tat de Mèxic. Ara fa 50 anys, doncs, el can­tant de Xàtiva podia can­tar lliu­re­ment a França o a Mèxic, men­tre que les difi­cul­tats per can­tar a Bar­ce­lona, a València o a Mallorca eren cons­tants i capri­ci­o­ses: la cen­sura deci­dia arbitrària­ment on i quan i les pro­hi­bi­ci­ons eren habi­tu­als. Rai­mon patia, per part d’un règim fran­quista que ago­nit­zava, el que ara en diríem un cas clar de can­cel·lació cul­tu­ral.

Quan par­lem de can­cel·lació cul­tu­ral o cul­tura de la can­cel·lació, tenim la tendència –real, fona­men­tada, indis­cu­ti­ble– d’enten­dre-la com el con­junt d’aque­lles deci­si­ons que bé des de l’àmbit públic, bé des del pri­vat o social, exclo­uen un deter­mi­nat cre­a­dor, un cert estil, una llen­gua con­creta o una estètica sin­gu­lar de la pro­gra­mació d’un equi­pa­ment, de finançament o de l’accés als mit­jans de comu­ni­cació de mas­ses, avui dia impres­cin­di­bles per donar-se a conèixer. Les xar­xes soci­als han afe­git, a més, el feno­men de l’asse­nya­la­ment, que nor­mal­ment es tra­du­eix en una crida al boi­cot de la per­sona o l’espec­ta­cle que pot haver des­per­tat les ires de sec­tors deter­mi­nats.

De can­cel·laci­ons cul­tu­rals n’hi ha d’evi­dents i cri­da­ne­res i d’altres que pas­sen dis­cre­tes i silents. N’hi ha milers cada dia i n’hi ha hagut sem­pre, tot i que abans no tenia un nom –més enllà del de “cen­sura”– que li donés patent d’existència. Hi ha can­cel·laci­ons cul­tu­rals que abas­ten tot tipus d’expres­si­ons artísti­ques i intel·lec­tu­als lliu­res, men­tre que altres són més selec­ti­ves, sec­to­ri­als, fruit de les obses­si­ons de règims totalitaris, de cam­pa­nyes de des­pres­tigi con­cre­tes o d’interes­sos cir­cums­tan­ci­als.

Són molts els casos de can­cel·laci­ons cul­tu­rals docu­men­tats històrica­ment: des de l’“art dege­ne­rat” del nazisme fins a les “llis­tes negres de Hollywood” pas­sant per la Revo­lució Cul­tu­ral mao­ista que afectà, entre altres, l’àmbit acadèmic i intel·lec­tual –però també el patri­moni– o l’“exili inte­rior” que pati­ren a casa nos­tra escrip­tors com Sal­va­dor Espriu, Car­les Riba o J.V. Foix després de la victòria fran­quista a la Guerra Civil. Aquests qua­tre exem­ples –i altres que podríem enu­me­rar– varen tenir un impacte tan gran en les soci­e­tats que els varen patir, que el seu efecte es va esten­dre més enllà dels anys en què van ser vigents els règims que els varen pro­vo­car. El resul­tat és sem­pre un empo­bri­ment. Mai d’una política de can­cel·lació n’ha resul­tat una soci­e­tat més rica, diversa, crítica, cohe­si­o­nada, lliure. Una can­cel·lació és sem­pre una der­rota per al que la pro­mou i, para­do­xal­ment, gai­rebé sem­pre és vis­cuda com una victòria. És evi­dent, però, que hi ha un altre debat que massa sovint es con­fon amb el que aquí estem valo­rant però que hi té punts d’inter­secció: el dels límits de la lli­ber­tat d’expressió, que és tant com dir el debat sobre els límits de la capa­ci­tat d’ofen­dre’s per les expres­si­ons cul­tu­rals d’altres. Però això, en tot cas, hau­ria de ser objecte d’un altre arti­cle.

Recent­ment hem vist casos de can­cel·lació cul­tu­ral que han ocu­pat els titu­lars dels dia­ris i dels ser­veis infor­ma­tius: la decisió, per exem­ple, de sus­pen­dre l’acte de lliu­ra­ment d’un premi a l’escrip­tora pales­tina Ada­nia Shi­bli a la Fira del Lli­bre de Frank­furt, les ame­na­ces reei­xi­des a un cinema de la ciu­tat de Bar­ce­lona per tal que no acollís el Fes­ti­val de Cinema Isra­elià Seret, el boi­cot a la pre­sen­tació de lli­bres sobre gènere, la nega­tiva de les ins­ti­tu­ci­ons del País Valencià a sumar-se a l’Any Estellés o la des­a­pa­rició dels autors rus­sos de molts fes­ti­vals lite­ra­ris d’occi­dent arran de la guerra amb Ucraïna. Sem­pre es pot tro­bar una jus­ti­fi­cació –la segu­re­tat, evi­tar mals majors, l’opor­tu­ni­tat, la ràbia– per a una cancel·lació, però ben poques vega­des es troba en sen­tit con­trari quan els valors a pro­te­gir –la lli­ber­tat, la cre­a­ti­vi­tat, l’enri­qui­ment intel·lec­tual, la tolerància– són, apa­rent­ment, més nobles i ele­vats que els pri­mers.

El que durant la Guerra Civil fou uns mesos con­se­ller de Cul­tura de la Gene­ra­li­tat, Antoni Maria Sbert, es lamen­tava en una carta a l’his­to­ri­a­dor Fer­ran Sol­de­vila, quan tots dos eren a l’exili, que Cata­lu­nya “podria defi­nir-se com una con­fe­de­ració de casos par­ti­cu­lars.” Sbert es refe­ria a la divisió entre els refu­gi­ats a l’exili, però la imatge em sem­bla d’una luci­desa extra­or­dinària per defi­nir aquesta dinàmica d’ofen­sors i ofe­sos que sem­bla haver-se ins­tal·lat en les expres­si­ons cul­tu­rals con­tem­porànies. Una soci­e­tat que es vul­gui cohe­si­o­nada mai no pot ser una con­fe­de­ració d’interes­sos par­ti­cu­lars cada un dels quals està dis­po­sat a no tole­rar l’expressió de l’altre.

Quo­ti­di­a­na­ment també ens tro­bem una can­cel·lació cul­tu­ral dis­creta i silent que no des­perta pas­si­ons. Una manera de fer que no surt als telenotícies ni con­cita mos­tres de soli­da­ri­tat. Una can­cel·lació cul­tu­ral que amaga el seu ori­gen polític rere la pan­ta­lla pro­tec­tora de les lleis del mer­cat, de la inèrcia o d’una regu­lació legal dis­cri­mi­natòria. Sovint, aquest tipus de can­cel·lació s’oculta sota argu­ments d’apa­rença raci­o­nal i és, a ulls de molts ciu­ta­dans, si no invi­si­ble, ben com­pren­si­ble. Para­fra­se­jant Mic­hael Billing i la seva tesi del naci­o­na­lisme banal, podríem dir que exis­teix una “can­cel·lació cul­tu­ral banal”. S’obvia el mateix fet de la can­cel·lació i, és clar, no s’és cons­ci­ent de les seves con­seqüències.

És can­cel·lació cul­tu­ral banal, per exem­ple, quan s’ignora, es mar­gina o direc­ta­ment es pro­hi­beix l’ús d’una llen­gua en deter­mi­nats àmbits institu­ci­o­nals o econòmics: des de la carta d’un res­tau­rant –sí, és una opció expressa de la pro­pi­e­tat deci­dir can­cel·lar una llen­gua– a l’etiquetatge de pro­duc­tes, des de l’atenció sanitària a l’admi­nis­tració de justícia, o quan es pro­hi­beix el seu ús al Par­la­ment Euro­peu. És també can­cel·lació cul­tu­ral banal quan s’igno­ren deter­mi­na­des dis­ci­pli­nes cul­tu­rals als mit­jans de comu­ni­cació –on és la poe­sia, la cançó d’autor o la lite­ra­tura infan­til i juve­nil, per exem­ple?–, quan es rele­guen els pro­gra­mes cul­tu­rals a hores intem­pes­ti­ves d’audiències impos­si­bles o quan no es fa com­plir la llei de l’1% cul­tu­ral.

Hi ha encara, però, un dar­rer tipus de can­cel·lació cul­tu­ral. La que es basa en els pre­ju­di­cis, aque­lla que s’amaga dar­rere un pretès dis­curs ideològic o en la bui­dor de la reno­vació per la reno­vació quan el que hi ha és, sim­ple­ment, ignorància. I d’aquesta n’hem vist un bon exem­ple recent­ment en allò que se’ns ha expli­cat que serà la nova política expo­si­tiva del Museu del Dis­seny-DHub.

 

[Font: http://www.elpuntavui.cat]

Líder do novo partido alemão ganha espaço. Suas ideias sobre imigração e identidade são controversas. Mas ao propor que os progressistas se liguem de novo às maiorias, e se afastem da ordem liberal em crise, ela merece ser ouvida

Escrito por Fernando Marcelino

Em 2018, a revista The Economist identificou a esquerda que combina o desenvolvimento da economia nacional com conservadorismo cultural como um fenômeno em ascensão.

Em 8 de janeiro de 2024, foi fundado na Alemanha a Aliança Sahra Wagenknecht – Razão e Justiça [Bündnis Sahra Wagenknecht – Vernunft und Gerechtigkeit (BSW)]. A nova formação política é liderada por Sahra Wagenknecht (nascida em 1969), uma das políticas mais conhecidas de sua geração na Alemanha e ex-estrela do Partido de Esquerda [Die Linke]. Ela nasceu na Alemanha Oriental comunista, filha de mãe alemã e pai iraniano, e ingressou no governante Partido da Unidade Socialista (SED) em 1989, poucos meses antes da queda do Muro de Berlim. Após a reunificação alemã, juntou-se ao partido sucessor do SED, que se acabou por fundir no Die Linke. Eleita primeiramente para o Parlamento Europeu e depois para o Bundestag, o parlamento alemão, tornou-se cada vez mais estridente nas suas críticas à imigração irrestrita, especialmente depois de 2015, quando cerca de um milhão de pessoas da Síria e de outros países chegaram à Alemanha.

Durante 2023, divergências com o Die Linke aumentam até a saída dela e outros deputados para fundação do BSW. Apontou principalmente a perda de contato com sua base na classe trabalhadora e a descompostura do partido em relação a questões como a guerra e a inflação. O Die Linke não se manifestou com veemência contra o apoio ocidental à guerra na Ucrânia. Wagenknecht disse: “Se você defender políticas energéticas irracionais, como trazer a energia russa mais cara via Índia ou Bélgica, enquanto faz campanha para não reabrir os oleodutos com a Rússia para obter energia barata, as pessoas simplesmente não acreditarão que você defenderia os milhões de trabalhadores cujos empregos estão em risco como resultado do colapso de indústrias inteiras provocado pelo aumento dos preços da energia”.

As posições políticas do BSW incluem a defesa do mercado, a concorrência e a propriedade privada. Wagenknecht rejeita a acusação de que queria uma “economia estatal à la RDA [antiga Alemanha Oriental]”. O primeiro capítulo do manifesto fundador do BSW, “Razão Económica”, diz: “Buscamos uma economia inovadora com concorrência leal, empregos seguros e bem remunerados, uma elevada proporção de valor agregado industrial, um sistema fiscal justo e uma classe média forte. A indústria alemã é a espinha dorsal da nossa prosperidade e deve ser preservada. Precisamos de fundos futuros para promover empresas nacionais inovadoras e start-ups, e não de subsídios de bilhões de dólares para empresas estrangeiras. Nosso objetivo é uma meritocracia justa, com mais concorrência e pequenas e médias empresas fortes”.

O capítulo “Paz” do manifesto opõe-se à “resolução de conflitos por meios militares”, mas sobretudo porque tais operações ocorrem atualmente predominantemente no âmbito da aliança da OTAN dominada pelos EUA. “O Bundeswehr (exército alemão) tem a tarefa de defender o nosso país e deve estar adequadamente equipado para esta tarefa”. Defende “uma política autoconfiante, que se baseia na percepção de que os interesses dos EUA são por vezes significativamente diferentes dos nossos interesses”. O objetivo é “uma Europa independente de democracias soberanas num mundo multipolar”, que evite que a Europa seja esmagada “entre os EUA e o novo bloco de poder em torno da China e da Rússia”.

O último capítulo do manifesto, “Liberdade”, consiste em dois parágrafos. O primeiro alerta para a ameaça à liberdade representada pela “cultura de cancelamento” e pelo “autoritarismo político que pretende educar as pessoas e regular o seu estilo de vida ou língua”. O segundo parágrafo destina-se aos refugiados e migrantes. Diz que a “coexistência de diferentes culturas” poderia de fato ser “um enriquecimento”; no entanto, isto só se aplica “enquanto o influxo permanecer limitado a uma ordem de grandeza que não sobrecarregue o nosso país e as suas infraestruturas”. Sobre a questão, na conferência de imprensa, Wagenknecht disse que, face à falta de habitação, de professores e de educadores, foi completamente irresponsável permitir a imigração descontrolada porque sobrecarrega completamente o país.

Em seu livro The Self-Righteous [algo como “O Hipócrita”], Wagenknecht argumenta que a esquerda política na Alemanha (Die Linke, o Partido Social Democrata e os Verdes) foi dominada por “liberais de esquerda”, uma panelinha intolerante e obcecada por si mesma que só fala entre si e ignora o seu apoio eleitoral tradicional. Aponta que a Alemanha está profundamente dividida. A coesão social está desintegrando-se. A união social foi substituída por um conjunto de grupos largamente hostis entre si. O bem comum e o espírito público são expressões que praticamente desapareceram da linguagem cotidiana. Pela forma com que vem conduzindo o debate público, a esquerda já não representa a justiça aos olhos de muitos, mas sim a justiça própria: um estilo de debate que faz com que muitos se sintam magoados, moralmente degradados e repelidos. Em seu livro, Wagenknecht diz que os liberais de esquerda afirmam defender a diversidade, o cosmopolitismo, a modernidade, a ação climática, o liberalismo e a tolerância. Por outro lado, declaram guerra a tudo o que o pensamento liberal de esquerda considera de direita: nacionalismo, bloqueio ao pensamento contrário, provincianismo, racismo, sexismo, homofobia, islamofobia. Para os liberais de esquerda, a fé, a nação e a pátria são sinais de atraso. (pág. 99). A teoria por trás dessa abordagem é chamada de política de identidade. Está no cerne do liberalismo de esquerda e fornece o quadro prático no qual se baseia a visão de mundo liberal de esquerda. A política de identidade equivale a concentrar-se em minorias cada vez menores e cada vez mais bizarras, cada uma das quais encontra uma identidade em alguma peculiaridade que a distingue da maioria da sociedade, e da qual deriva a reivindicação de vitimização. (pág. 102)

O liberalismo de esquerda é um movimento político-intelectual relativamente recente que só ganhou influência social nas últimas décadas. Ela aponta que o nome “liberalismo de esquerda”, contudo, é enganador. Estritamente falando, não é nem de esquerda nem liberal, mas contradiz ambas as tendências políticas em questões fundamentais. Uma reivindicação importante de qualquer liberalismo, por exemplo, é a tolerância para com outras opiniões. Os típicos liberais de esquerda, no entanto, mostram o oposto: extrema intolerância para com qualquer pessoa que não partilhe a sua visão das coisas. O liberalismo também luta tradicionalmente pela igualdade jurídica perante a lei, enquanto o liberalismo de esquerda luta pelas cotas e pela diversidade, ou seja, pelo tratamento desigual de diferentes grupos.

Wagenknecht enfatiza que o liberalismo de esquerda tem a sua base social na classe média abastada e com formação universitária nas grandes cidades. Isto não significa que todos os graduados com bons rendimentos que vivem numa cidade grande sejam liberais de esquerda. Mas o liberalismo de esquerda está em casa neste meio, e os seus formadores de opinião vêm deste estrato comparativamente privilegiado. Os partidos liberais de esquerda apelam sobretudo aos mais instruídos e com rendimentos mais elevados e são eleitos principalmente por eles. Os liberais de esquerda defendem uma forma multicultural, multigênero e globalista de política de identidade. Vivem nas suas próprias bolhas sociais e têm pouco contato, para além dos puramente transacionais, com aqueles que exploram. Acima de tudo, convencidos da virtude dos seus estilos de vida e atitudes progressistas, eles desprezam os valores tradicionais e a solidariedade da classe trabalhadora. Aponta que os neoliberais e os liberais de esquerda são virtualmente idênticos. Ela afirma mesmo que os neoliberais de ontem são os liberais de esquerda de hoje: “Assim, o egoísmo tornou-se autorrealização; a flexibilização tornou-se diversidade de oportunidades; a globalização tornou-se abertura ao mundo; e a irresponsabilidade para com as pessoas do seu próprio país tornou-se cosmopolitismo”.

Urbano, cosmopolita, individualista – para muitas pessoas hoje, ser de esquerda tornou-se uma questão de estilo de vida. O que falta são conceitos políticos de solidariedade social que beneficiem as mulheres com baixos rendimentos, as crianças migrantes pobres, os trabalhadores temporários explorados e grandes sectores da classe média. Tanto na Europa como nos Estados Unidos, a obsessão pelos pronomes em vez da igualdade de oportunidades e uma atitude desdenhosa em relação à cultura e ao sentido de comunidade correm o risco de alienar a esquerda de grandes setores da população, ao mesmo tempo que faz o jogo da extrema-direita.

Ela diz que coexistiam duas esquerdas: uma que aumenta os salários e que quer distribuir a riqueza de forma justa e outra que regula o discurso e que quer afirmar a identidade de gênero ou combater o racismo. Durante muito tempo, essas duas esquerdas – econômica e cultural – tenderam a encontrar um lar nos mesmos partidos. Porém, com a ascensão do novo liberalismo de esquerda, “o foco da política de esquerda já não está nos problemas sociais e político-econômicos, mas em questões de estilo de vida, hábitos de consumo e atitudes morais”. Para Wagenknecht, o liberalismo de esquerda desempenhou um papel importante no declínio da cultura de debate. A intolerância liberal de esquerda e o discurso de ódio de direita são fenômenos inter-relacionados que precisam um do outro e se reforçam mutuamente. A arrogância da esquerda liberal cede terreno à direita. As políticas de identidade ameaçam consumir a esquerda e os conservadores que, com orgulho, instigam as chamadas “guerras culturais” para enfatizar as diferenças culturais entre os ativistas da esquerda e os eleitores da classe trabalhadora. E quanto mais ruidosas as injúrias da direita, mais os liberais de esquerda se sentem fortalecidos na sua posição.

Penso que é uma tragédia que a maioria dos partidos social-democratas e de esquerda tenham seguido o caminho errado do liberalismo de esquerda, que teoricamente destruiu a esquerda, deixando-a, em grande medida, alienada de grandes partes do seu eleitorado. Esta é uma aberração que fortalece o neoliberalismo como filosofia política, apesar de haver maiorias na população a favor de uma política diferente: por mais equilíbrio social, por uma regulação sensata dos mercados financeiros e da economia digital, por direitos mais fortes dos trabalhadores e por uma política industrial inteligente.

Quatro décadas de liberalismo econômico, cortes sociais e globalização dividiram de tal forma as sociedades ocidentais que a vida real de muitas pessoas é conduzida dentro dos limites da sua própria bolha social. E também existem muros de frieza emocional separando aqueles que não conhecem outra vida além da abundância dos que adorariam viver sem medo existencial, se pudessem. Wagenknecht aponta que a transformação dos partidos de esquerda, que atingem cada vez menos pessoas com baixos rendimentos e desfavorecidos, é um desenvolvimento indesejável. Avalia que a principal razão para o declínio dos partidos de esquerda é que eles não se preocupam o suficiente com as chamadas pessoas comuns. Esta parte da população, luta contra o aumentos de preços e a falta de habitação acessível, e tem pouco a ver com ideias de esquerda “esclarecidas” defendidas por partidos de esquerda. Wagenknecht defende um apelo a uma esquerda forte e uma análise das causas pelas quais a maioria dos partidos de esquerda e social-democratas na Europa nos últimos anos perderam os seus antigos eleitores.

Wagenknecht pensa que a primeira prioridade dos partidos de esquerda é defender os interesses dos trabalhadores e não prosseguir políticas de identidade. Defende que é possível produzir de forma diferente, mais inovadora, mais local e de uma forma mais amiga da natureza, distribuindo os resultados de forma melhor e mais justa. Pode-se moldar a comunidade democraticamente, em vez de deixar as decisões sobre as nossas vidas e o desenvolvimento econômico para grupos de interesse que estão apenas voltados para seu próprio lucro. Pode-se encontrar o caminho de uma boa coexistência solidária que, em última análise, beneficia todos: aqueles que perderam nos últimos anos e agora têm medo do futuro, mas também aqueles que estão bem, mas que não querem viver em um país dividido que pode acabar onde estão hoje os Estados Unidos.

O partido tem sido descrito de diversas formas: economicamente socialista, conservador cultural, nacionalista, conservador de esquerda, socialismo de direita e populista de esquerda de matiz conservadora. O jornal Münchner Merkur rotulou o partido de “nacional e socialista”, escrevendo: “Para Wagenknecht, o nacionalismo não parece mais ser o inimigo maligno, mas um meio e um fim para mobilizar as pessoas para o seu tipo de socialismo.” Da mesma forma, o Die Tageszeitung descreveu a ideologia do partido como “socialismo com um código de direita” e colocou-o no contexto de uma mistura de nacionalistas e conservadores de esquerda. Wagenknecht afirmou que o seu partido “obviamente não é de direita”, mas sim de esquerda no sentido de “lutar por mais justiça social, bons salários, aposentadorias decentes”.

O BSW quer mais investimento em serviços públicos e infraestruturas; mais redistribuição da riqueza e aumento dos gastos com assistência social; mais investimento público na indústria e nos negócios. Afirma que, caso triunfe, não haverá mais alianças militares lideradas pelos EUA. Pede conversações de paz com a Rússia, imigração reduzida e o fim da cultura de cancelamento. Contra o seu foco predominante nas políticas de identidade e nas escolhas de estilo de vida, ela defende as preferências culturais dos grupos socioeconômicos mais baixos. Afirma que não é sensato para a esquerda rotular instintivamente alguém que não concorda com políticas de identidade e códigos linguísticos como de “direita”.

O partido de Wagenknecht visa agradar eleitores culturalmente conservadores e economicamente de esquerda. Um partido que não contribui para a polarização da sociedade, mas sim para a revitalização de valores comuns. Visa buscar os eleitores com valores conservadores de esquerda, uma combinação singular, representando uma mudança significativa no cenário político.

O cientista político Cas Mudde diz que existe um eleitorado “significativo” com opiniões conservadoras de esquerda. Mas acrescenta que “a maioria destes eleitores preocupa-se mais com as suas opiniões culturais de direita do que com as suas opiniões econômicas de esquerda”. O novo partido tem implicações não só para o futuro da política alemã, mas também para a forma como pensamos sobre no que a esquerda se está transformando em parte do mundo ocidental.

A proposta da BSW – ou Alliance Sahra Wagenknecht – será testada pela primeira vez nas eleições europeias de julho. No entanto, é provável que três eleições estaduais na Alemanha Oriental, em setembro de 2024, forneçam uma indicação mais forte sobre seu desempenho.

 

[Fonte: http://www.outraspalavras.net]

Què passa quan el requisit lingüístic se satisfà en termes estrictament mercantils: mínima inversió, màxim rendiment; rebutjant-se com a irracional tot esforç no directament rendible…?

Escrit per Jordi Martí Monllau

En els nostres dies, el sentiment de pertinença a una comunitat i, aleshores, la identificació amb la llengua que la caracteritzaria i l’especifica ha de fer front  a un problema que, en els grups subordinats con el català, s’afegeix al de la competència amb la identitat políticament dominant (en el nostre cas el castellanoespanyol o el francès). Em refereixo al fet que, com ens fa notar Jean-Claude Michéa (L’enseignement de l’ignorance, 1999), les comunitats humanes es troben en procés ―ja molt avançat― de dissolució en sistemes mercantils, o si es prefereix, estan passant de comunitat a mercat, infiltrades peruna racionalitat instrumental (de base liberal i utilitarista) que prescindeix de qualsevol fi que no sigui el benefici (alfa i omega de l’acció social) o el gaudi a través del consum.

Conseqüència d’aquest procés, les comunitats emulsionen en societats d’individus en competència que només convergeixen en esdeveniments ―més o menys multitudinaris― concentrats al voltant d’alguna experiència de gaudi, com a peces de la maquinària sorgida d’un procés de divisió del treball que tendeix a promoure l’aïllament dels subjectes que (tele)organitza,  o com a subjectes en concurrència en un espai agonal. Quan això passa, la integració de l’individu en el nou sistema social mercantil (que s’oposaria a la vella comunitat humana) es produeix estrictament en qualitat de consumidor, de recurs humà o d’agent econòmic en competència.

Així les coses, la identificació amb la comunitat es veurà pròpiament impedida per dissolució d’aquesta, amb conseqüències, no únicament antropològiques (aquella mena d’individu que Pèricles va batejar com a idiota, perquè es caracteritzaria per no preocupar-se de res que no sigui ell mateix, esdevindria el nou subjecte arquetípic), sinó també ètiques (els comportament valuosos, en tant que ho són per ser útils a la comunitat, passen a ser percebuts com a mancats de sentit i, per tant, estúpids), polítiques (el bé comú es dissoldria en interessos particulars i l’acció política en mera gestió d’una economia reificada), però també sociolingüístiques, perquè dissoltes les comunitats, llurs llengües es desprendrien de la seua dimensió identificadora i de la seua capacitat cohesionadora, i es transformarien en mer capital lingüístic i, per tant, en una mercaderia més, dotada tan sols de valor instrumental.

Evaporat el valor simbòlic de les llengües per dissolució dels grups socials que representarien, caldria reformular la mateixa noció d’integració social amb dimensió lingüística, tot reduint-la a la d’integració econòmica amb requisit lingüístic, que es verificaria en termes d’adaptació al mercat i tindria la utilitat, el plaer i el benefici com a fins suprems.

Per descomptat, aquest requisit lingüístic se satisfaria en termes estrictament mercantils: mínima inversió, màxim rendiment; rebutjant-se com a irracional tot esforç no directament rendible (que s’estalviaria en tant que despesa evitable).

És això el que hi ha al darrere de la intuïció que, si volem revitalitzar el català, cal fer-lo atractiu (en el sentit de plaent i divertit) i necessari (justament en el sentit precís d’imprescindible per a la integració econòmica i la producció de beneficis).

La normalització de la llengua catalana és indestriable d’una política econòmica i d’una educació que promoguin l’alliberament del poble que la parla en un sentit integral.

Idees com les de plenitud, realització de la dimensió social de l’ésser humà, bé comú, solidaritat grupal o justícia lingüística apareixerien ara com a rèmores d’un Ancien Régime.

La cèlebre “consciència lingüística” cotitza a la baixa, al costat d’altres valors en caiguda com el deure moral, el patriotisme o la mateixa cohesió social (un concepte cada cop més inintel·ligible). Tots ells, valors de la ciutat.

Ens caldrà tenir-ho en compte si volem entendre la indiferència cap al català, i cap al mateix país, que veiem en els ulls de tants de joves socialitzats en un món que es metamorfositza en centre comercial, i la incomprensió radical que descobrim en tants d’adults, nouvinguts o no.

Si realment volem comprendre la indiferència que observem al nostre voltant envers el declivi de la llengua, i encara l’absència de fortalesa en la resposta dels qui s’hi mostren sensibles i se’n dolen, no podem passar per alt la importància que hi juga aquesta transformació moderna de les comunitats humanes en societats mercantilitzades, i els canvis que aquesta evolució opera en els subjectes, en llurs valors i en llurs expectatives.

I alhora cal que siguem conscients de la veritable gravetat de les conseqüències que se’n derivarien, perquè, en el cas de les comunitats lingüístiques políticament i legalment subordinades a una altra, la transmissió intergeneracional de la seua llengua, la lleialtat lingüística dels joves i l’assertivitat dels adults, a més de la integració lingüística dels qui hi arriben i, si calgués, la revitalització de la llengua, tindrien precisament en la identificació amb la llengua del grup la seua raó darrera, el seu motor més efectiu (sobretot quan ja han estat universalment bilingüitzades en la llengua del poder).

Podem extreure com a conclusió pràctica de tot plegat que la normalització de la llengua catalana és indestriable d’una política econòmica i d’una educació (d’una paideia) que promoguin l’alliberament del poble que la parla en un sentit integral.

Avui més que mai, la causa d’una llengua és la causa del poble que la parla.

 

[Font: http://www.nuvol.com]

Pour ses six décennies, l’ex-ministre de la Culture du Cap-Vert et ex-leader du groupe culte Simenterra, Mario Lucio assure une tournée sur son archipel. Soit une série de concerts sans fard, guitare-voix, où il revient sur sa vie en 16 chansons. Nous l’avons retrouvé à Praia, la capitale, lors de son concert du 18 janvier dernier.

Le chanteur Mario Lucio au Cap-Vert en janvier 2024.

Ce 18 janvier au soir, dans la salle boisée aux fauteuils rouges de l’Auditório Nacional Jorge Barbosa, à Praia, capitale du Cap-Vert, le public, sur son 31, costumes pour les hommes, robes de gala pour les femmes, pour la plupart tout de blanc vêtus, comme le chanteur qu’ils sont venus acclamer, entonne d’une même voix, l’Hino a Gratidão (L’hymne à la gratitude) de Mario Lucio, cette fois-ci en créole. « Je veux être reconnaissant au vent, aux tempêtes, à l’amour, au désamour, au paradis, à la terre… », chantent-ils debout, une main sur le cœur. Un moment de grâce. Ce soir-là, Mario Lucio, ex-leader du groupe capverdien culte Simenterra, auteur de six disques en solo, et récent lauréat du Prix Charles-Cros en 2023, fête ses soixante ans.

Tarrafal, paraíso « vira-lata »

Cette date, à Praia, constitue la deuxième étape de sa tournée au Cap-Vert, pour la célébration de ses soixante ans. La toute première était, bien sûr, réservée, le 10 janvier, veille des grandioses fêtes de Santu Amaru, le saint local, à Tarrafal, « son » coin de terre, bourgade de pêcheur nichée au nord de l’île de Santiago, avec sa voluptueuse plage de sable blanc, battue par l’Atlantique impétueux.

« Toute création artistique – poésie, écriture, musique – repose sur nos mémoires profondes, sur les sédiments géologiques qui nous composent. La mienne se situe à Tarrafal », nous confie, dans un français parfait, le chanteur, écrivain et poète, avec l’élégance qui le caractérise.

Tarrafal, Mario Lucio l’a chantée et la chante encore ce soir, pour le bonheur de ses fans, dans son tube qui qualifie son territoire natal de paraíso « vira-lata » (« Paradis vira-lata »). L’expression « Vira lata », littéralement les « retourne-canettes », désigne sur l’archipel les chiens errants. Et par extension des réalités de mauvaise facture…

Un paradis en toc, donc ? Avec une tendresse immense, il développe : « Nous n’avons pas de verdure, pas d’agriculture, mais nous avons des poissons, la mer, la paix et l’innocence des gens. Nous avons toujours vécu isolés, dans un coin retiré de l’île, avec pour seuls voisins ombrageux un camp de concentration (ouvert jusqu’en 1974, symbole de la répression politique du régime de Salazar, ndlr) et une caserne militaire. Ce qui a finalement créé une solidarité entre nous », décrit-il.

Dans ce « paraíso vira-lata », donc, dans les années 1960 et 1970, un gosse grandit, « adopté » par l’État cap-verdien, et « élevé » dans la caserne militaire à la suite de la mort de ses parents, alors qu’il n’est qu’adolescent. Un gosse des familles populaires, « un peu spécial », précoce, qui savait lire avant d’aller à l’école.

« Les gens pensaient que j’étais lié aux esprits, que je devais mourir à l’âge de trois ans… », se remémore-t-il. Loin de ces prédictions, l’enfant pousse droit, devient avocat, chanteur, puis ministre de la Culture jusqu’en 2016… « Les habitants de Tarrafal ont suivi ma trajectoire. Je leur donne de l’espoir. Lors de mon concert là-bas, je connaissais chaque personne du public, venue saluer ‘l’enfant du pays’ : un ‘grand enfant’ de 60 ans », s’amuse-t-il.

La soixantaine heureuse

Ses soixante ans (qu’il fêtera en octobre prochain), Mario Lucio les porte à merveille, empreint d’une sérénité lumineuse. « Je commence à sentir dans mon corps la joie de devenir vieux, sourit-il. Le temps m’apporte davantage de sagesse. Il faut savoir éduquer son mental à vieillir, pratiquer l’acception, l’émerveillement permanent plutôt que la frustration face au temps qui file… Et puis, si j’ai passé les trente dernières années de ma vie à produire, à accumuler – du savoir, des livres… –, maintenant, je veux partager… »

Son anniversaire correspond aussi à trois dates symboliques pour lui : les cent ans de la naissance d’Amilcar Cabral (sur lequel il a écrit un livre, A Última Lua de Homem Grande*), les 50 ans de la Révolution des œillets, les 30 ans de l’élection à la présidence de la République de Nelson Mandela… « Sans Amilcar Cabral, qui a libéré mon pays du joug colonial (en 1975, ndlr), je ne serais pas l’homme – libre – que je suis, mais serais resté un gosse pauvre et analphabète. De même, la Révolution des œillets a mis fin au régime fasciste qui nous opprimait. Enfin, Mandela a lutté contre l’Apartheid au péril de sa vie. Il a montré que la souffrance n’éliminerait jamais l’espoir d’un homme. Je suis le fruit de ces histoires. »

Le chanteur Mario Lucio au Cap-Vert en janvier 2024.

Un homme dans toute sa fragilité

Pour célébrer ces événements, Mario Lucio s’offre aujourd’hui au public dans son plus simple appareil, dans sa fragilité totale, avec ses failles qui laissent entrer sa lumière : seul avec sa guitare. Ce soir, à Praia, devant un parterre d’amis et de membres de sa famille, en ouverture de show, défilent sur un écran des photos de son enfance, des portraits de lui en culotte courte, des images de Tarrafal, de la caserne, des carnets de travail, ses pochettes de disque, une photo complice avec Cesaria … « Je raconte ma vie au travers de seize chansons », résume-t-il.

Et au gré de son récital, forcément émouvant, entre deux chansons servies par sa voix haut perchée de roitelet, il livre des anecdotes précieuses, serties d’humour, qui déclenchent l’hilarité du public… Comme un griot, un troubadour, un conteur, sa force réside dans la composition de ses chansons (il en dénombre plusieurs centaines), de ses paroles ciselées, jaillies « d’éruptions cosmiques »

« Je tâche de cultiver ma sensibilité, mon éthique, mon amabilité, mon interprétation amoureuse du monde. Le reste n’est que technique. Je m’attelle à trouver le mot ‘juste’, à conserver cette exigence et cette honnêteté dans ma création. Je porte cette responsabilité », éclaire-t-il.

Mario ne saurait être uniquement poète. Au fil de son concert, de ses titres créoles ouverts aux quatre vents (il a collaboré, entre autres, avec Cesária Évora, Mayra Andrade, Manu DibangoTouré Kunda, Gilberto Gil, Paulinho da Viola, Harry Belafonte, Toumani Diabaté, etc.), il évoque la situation dramatique des migrants, comme dans son dernier disque Migrants, sorti en 2022, celle de la Palestine, etc.

« L’humanité ne change pas beaucoup, hélas », déplore-t-il. Mais lui tente de contribuer, en musique, à l’émergence d’un monde meilleur. « Quelque part, je fais partie de la mémoire collective du Cap-Vert », dit-il. Et pour conclure son show, avant de s’envoler pour Mindelo, où il assurera des concerts d’anniversaire les 26 et 27 janvier, il entonne son titre Amizade, (« L’amitié »). Et de conclure avec un sourire solaire et le poing levé : « É nós ! », « Voilà, c’est nous ! ».

Mario Lucio Migrants (Music Development Company) 2022

Les 26 et 27 janvier au centre culturel de Mindelo
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Par : Anne-Laure Lemancel

 

 

[Photos de l’auteure – source : http://www.rfi.fr]

Numa Alemanha sem rumo econômico e político, partido de Sahra Wagenknecht nasce potente e incomoda ultradireita e neoliberais. Suas posições sobre imigração e gênero são controversas. Vale a pena examiná-lo atentamente

Escrito por Antonio Martins

Sarha Wagenknecht prefere evitar o rótulo de esquerda. Em seu país, pensa ela, é algo associado a um setor das elites intelectualizado e distante dos dramas da maioria. Porém, nem o programa do partido que ela lançou nesta segunda-feira (8/1), nem a trajetória pessoal desta deputada alemã de 53 anos, deixam dúvidas sobre o caráter de sua proposta.

A Aliança Sarha Wagenknecht – BSW (nome provisório) propõe-se a resgatar a democracia das ameaças que a ultradireita representa. Pensa que, para isso, é preciso reverter as políticas neoliberais. Quer a recomposição do estado de bem-estar social e dos direitos trabalhistas. Defende o investimento público em infraestruturas e a recuperação da indústria alemã, abalada pela submissão aos EUA. Propõe virar do avesso a política externa, buscando a paz – inclusive com a Rússia – e abandonando a Otan. Alinha-se às ideias de justiça social, solidariedade e igualdade de oportunidades. Julga que o partido de esquerda tradicional (Die Linke, com o qual Sahra rompeu em outubro passado) tornou-se incapaz de realizar estas tarefas.

A surpresa maior é que, num continente onde quase toda a esquerda parece refluir e a ultradireita avança, a BSW nasce promissora. As pesquisas dão-lhe, de partida, entre 6% e 14% das intenções de voto. Este percentual é mais alto na antiga Alemanha Oriental. E o apoio vem, principalmente, de eleitores críticos ao establishment, até agora capturados pelos neofascistas. Como esta reviravolta pode ser possível?

Uma primeira resposta está no cenário desolador da Alemanha atual. A década de estabilidade que se se seguiu à crise global de 2008 terminou com a pandemia. Os sinais de desglobalização, desencadeados pela quebra das cadeias produtivas globais e pela guerra comercial dos EUA contra a China, afetaram a economia alemã — cuja pujança estava associada a fortes exportações. O país está em recessão desde meados do ano passado.

O governo, formado em 2021 por social-democratas, “verdes” e ultraliberais, não buscou alternativas. Pior: submisso a Washington, mergulhou de cabeça na guerra da Otan contra Moscou. Manteve-se inerte mesmo quando duas explosões destruíram os gasodutos Nord Stream, que asseguravam fornecimento de gás russo barato (há evidências de que os EUA praticaram os atentados).

Muito dependente de energia, a indústria alemã paga agora três vezes mais caro pelo gás importado dos EUA. Parte importante das empresas está migrando, ou perdendo mercados. Mesmo assim, a coalizão no poder persegue um “ajuste fiscal” impopular. No ano passado, a classe média revoltou-se com uma medida que a obrigou a abrir mão do aquecimento a gás das residências. No início deste ano, os agricultores passaram a ocupar cidades com seus tratores, para protestar contra o fim do subsídio ao dísel. A popularidade dos partidos no governo despencou. A maior beneficiada foi a Alternativa para a Alemanha (AfD) neofascista, que já reúne, segundo algumas sondagens, a segunda maior fatia do eleitorado.

Sahra Wagenknecht julga possível ocupar o espaço hoje aberto para a AfD. Nascida na Alemanha Oriental, ela foi por muitos anos militante do Partido Comunista. Economista e escritora, tem sólida formação intelectual – incluindo uma dissertação sobre a Poupança e um estudo crítico sobre o jovem Marx. Sóbria, porém profunda e comunicativa, tornou-se uma das políticas mais conhecidas do país, apesar de sua posição contra-hegemônica. Estas habilidades destacaram-se em inúmeras entrevistas de TV, em que ela demonstra conhecimento de problemas complexos, apesar da frequente hostilidade dos interlocutores.

Suas críticas aos establishment (ela coloca-se como defensora das maiorias “esquecidas pelos políticos”) rendem-lhe o carimbo de “populista”. Vozes entra a esquerda e os liberais acusam-na de desprezar as pautas relacionadas à igualdade de gêneros e à defesa dos imigrantes. Um artigo publicado em novembro no site Sidecar da New Left Review julga as críticas exageradas. Joshua Rahtz, o autor, lembra que Sahra defende a concessão de asilo político e a proteção aos imigrantes na Alemanha. Sua oposição concentra-se na política de portas abertas a todos os estrangeiros, adotada em parte do governo de Angela Merkel. Wagenknecht considera-a favorável ao empresariado, por criar um imenso exército de reserva entre os trabalhadores. Não é contra as lutas de gênero – tem amplos laços com o feminismo –, mas julga que sua importância é exagerada pelos meios de comunicação.

A principal debilidade da aliança política de Sahra, segundo Rahtz, é outra: ausência de um movimento social articulado que a ampare. Nesse sentido, a deficiência é semelhante às da França Insubmissa, do Podemos e do Sumar espanhóis, ou dos Socialistas Democráticos dos EUA. Será possível resolvê-la com tempo e ação política?

Os primeiros testes da BSW virão em junho, quando haverá eleições para o Parlamento Europeu e os legislativos de três estados alemães. Mas a criação do partido e as expectativas favoráveis que o cercam são um sinal claro de que há espaço para uma nova esquerda, mesmo numa Europa que parece tão deprimida.

 

[Foto: Navbharattime – fonte: http://www.outraspalavras.net]

«Gostaria de que os meus filmes fossem um presente, um presente para alguém que não conheço, mas que inevitavelmente tem as mesmas ideias que eu», defendeu o cineasta.

Otar Iosseliani em 2006

O cineasta Otar Iosseliani, vencedor do prémio francês Louis-Delluc de 1999 por «Adeus, Terra Firme», morreu na noite de sábado na Geórgia, aos 89 anos, revelou este domingo a distribuidora francesa Régine Vial, da Les Films du Losange.

Otar Iosseliani formou-se na escola de cinema VGIK em Moscovo na década de 1950, onde já se distinguia pela fantasia, pelo inconformismo e pela distância divertida que marcaria a sua obra.

Os seus primeiros filmes na Geórgia soviética — «Folhas Caídas» (1966), «Era Uma Vez um Melro Cantor» (1970), «Pastoral» (1975) — renderam-lhe reconhecimento internacional. Duas ligações decisivas, René Clair e depois Jacques Tati, vincularam-no à França, onde se estabeleceu durante muitos anos.

Logo em 1968, «Folhas Caídas» — proibido pela censura soviética, como lembra a biografia disponível no ‘site’ do Festival de Cinema de Sofia – mereceu o prémio da Federação Internacional de Críticos no Festival de Cannes, um de vários títulos internacionais que viria a conquistar ao longo da carreira.

Filmou «Os Favoritos da Lua» (1984), premiado em Berlim e em Veneza, «E Fez-se Luz» (1989), «A Caça às Borboletas» (1992), «Bandidos» (1996), «Adeus, Terra Firme» (1999), «Segunda de Manhã», distinguido com o Urso de Prata no Festival de Cinema de Berlim, «Jardins de Outono» (2006) e «Chantrapas» (2010).

«O nosso trabalho é pesado e difícil o suficiente para ser leve», disse Otar Iosseliani, citado pela agência France-Presse. «Gostaria de que os meus filmes fossem um presente, um presente para alguém que não conheço, mas que inevitavelmente tem as mesmas ideias que eu», acrescentou o cineasta, que teve várias passagens por Portugal.

«Felicidade para mim é se alguém consegue articular bem uma ideia, que eu também tinha em mente: você assiste a um filme, lê um livro e diz para si mesmo: que alegria, ele pensa como eu!», admitiu Iosseliani.

A Cinemateca Portuguesa dedicou-lhe uma retrospetiva em 2006, que deu origem ao livro «Otar Iosseliani: O Mundo Visto da Geórgia: A Geórgia Vista do Mundo», com organização literária, textos e tradução de Luís Miguel Oliveira, Maria João Madeira, e colaboração de Ana Isabel Strindberg e Pedro Borges.

O seu último filme, «Chant d’Hiver» («Canção de Inverno»), de 2015, não teve estreia comercial em Portugal, mas foi distinguido no Lisbon & Estoril Film Festival.

O primeiro-ministro da Geórgia, Irakli Garibashvili, publicou na página oficial do Governo uma mensagem de condolências: «É com grande tristeza que tomei conhecimento do falecimento do grande cineasta georgiano Otar Iosseliani, Meritório Trabalhador de Arte e Artista do Povo da Geórgia».

«Otar Iosseliani teve seu estilo próprio, característico apenas dos grandes diretores de cinema. Seus filmes ganharam reconhecimento internacional para o nosso país em inúmeras ocasiões», referiu ainda o governante, que estendeu a sua «solidariedade a todos, seus familiares, espetadores de filmes, amigos e colegas».

 

[Foto: TIZIANA FABI / AFP – fonte: http://www.dn.pt]

Aida Touma, deputada censurada e suspensa do Knesset por criticar massacre de Gaza, denuncia: leis cada vez mais duras eliminam liberdades; ultradireita estimula ataques armados a palestinos. Solução de dois Estados continua a ser alternativa possível.

Entrevista a Giancarlo Summa | tradução: Antonio Martins

A deputada árabe-israelense Aida Touma-Sliman é no Knesset, o parlamento unicameral de Israel, uma das cinco representantes da aliança de esquerda Hadash (Frente Democrática pela Paz e Igualdade) – que obteve 3,75% dos votos nas eleições de 2022. Com 59 anos, ela integra o birô político do Partido Comunista de Israel. Antes de ser eleita deputada pela primeira vez em 2015, foi coeditora-chefe do jornal Al-Ittihad, afiliado à Hadash. Aida também foi cofundadora e diretora geral da organização “Mulheres Contra a Violência”, responsável pela criação dos primeiros abrigos para mulheres maltratadas na comunidade palestina em Israel. Há muitos anos, ela é uma das líderes feministas mais importantes em Israel, não apenas na comunidade palestina, e uma das fundadoras da Comissão Internacional de Mulheres por uma Paz Justa e Sustentável entre Palestina e Israel (IWC), criada sob os auspícios da ONU em 2005.

Aida é uma das vozes públicas mais fortes da comunidade palestina em Israel. Tornou-se conhecida por sua firme oposição à ocupação israelense na Cisjordânia e por condenar de maneira contundente as ações das forças armadas israelenses contra a população civil em Gaza. Como resultado dessa postura, em 16 de novembro passado, o comitê de ética da Knesset suspendeu a deputada por dois meses de suas funções parlamentares.

“Israel sempre se autodenomina como a única democracia no Oriente Médio, mas uma parlamentar que representa quase 20% dos cidadãos israelenses [a população árabe no país, observação] não tem permissão para falar. É porque levantei questões sobre a guerra, porque sou contrária à guerra e ao sofrimento dos civis de ambos os lados”, afirma a deputada. “Duas semanas antes, em um discurso na Knesset, protestei e falei sobre o sofrimento das crianças de ambos os lados da fronteira, aqui em Israel e em Gaza. Na mesma Assembleia, disseram-me que não há igualdade, não há simetria entre as crianças e que as de Gaza, na prática, procuraram por isso. Parece que este comitê de ética decidiu que ou digo exatamente o que querem que eu diga, ou devo ficar em silêncio. Mas ninguém me conseguirá silenciar, e continuarei a lutar pela paz”.

Qual é sua análise geral sobre os acontecimentos em Gaza e Israel?

Antes de tudo, foi verdadeiramente chocante o que aconteceu em 7 de outubro. Nós, como muitos outros cidadãos palestinos e israelenses, não esperávamos uma quantidade tão grande de mortes de civis. Expressamos nosso pesar pelos civis israelenses e sentimos a dor daqueles que perderam seus entes queridos, mortos ou sequestrados em Gaza. O Hadash reuniu-se com representantes das famílias dos sequestrados, ouvindo histórias extremamente dolorosas. Desde os primeiros dias da guerra, destacamos a importância do retorno dos sequestrados às suas famílias e de um acordo de troca de prisioneiros. É urgente um cessar-fogo imediato e o retorno seguro dos sequestrados no menor tempo possível.

Sempre fomos e continuaremos sendo contra a guerra, contra o derramamento de sangue e contra o sofrimento da população civil. A situação atual em Gaza é terrível, com casas, escolas e hospitais bombardeados, e presença de fósforo no ar. No entanto, em Israel, ainda insistem em afirmar que o exército é o mais moral do mundo, que não faz mal aos inocentes e que não ataca hospitais. É essencial compreender que vivemos em uma situação caótica há muito tempo.

A ocupação israelense continua a oprimir o povo palestino, e enquanto isso persistir não haverá segurança para ambas as partes. Falando como palestina, sinto a dor do meu povo nos últimos 75 anos, especialmente após o colapso das esperanças de uma solução política e do fim da ocupação por meio de um acordo político-diplomático. A falta de esperança e a desesperança entre os palestinos aumentaram, especialmente com a formação do governo israelense no último ano, um governo de extrema-direita com componentes que podem ser descritos como fascistas.

Ficou claro desde o início que esse governo não tinha a intenção de encerrar a ocupação ou iniciar um processo político. Pelo contrário, o governo Netanyahu adotou uma política de violência sistemática e assassinato de palestinos nos territórios ocupados e em Israel. O assassinato de civis, por qualquer motivo, não pode ser legitimado, mas é essencial compreender o contexto em que ocorreu o evento de 7 de outubro.

Após esses ataques e as cenas horríveis que testemunhamos, com civis mortos e reféns, a maioria da sociedade reagiu pedindo vingança. Parece que a lógica e a razão foram suspensas. A sociedade israelense sofreu um trauma significativo, sentindo pela primeira vez em décadas uma falta de segurança em seu próprio Estado. Quase todas as famílias têm vínculos com pessoas que foram mortas ou sequestradas. Até mesmo o mito da segurança das forças armadas israelenses sofreu uma rachadura.

O governo Netanyahu anunciou que o objetivo da guerra em Gaza é eliminar o Hamas. Mas antes da guerra, houve manifestações massivas contra Netanyahu, contestando sua tentativa de limitar os poderes da Corte Suprema, considerada um ataque às bases democráticas do país.

A situação na Cisjordânia já era violenta antes da guerra e piorou após 7 de outubro. Sob pretexto da guerra, mais de 186 palestinos foram mortos, alguns por colonos e outros pelo exército israelense, que quase todas as noites entra em vilarejos e cidades palestinas. Quinze comunidades beduínas foram “eticamente limpas” do Vale do Jordão desde o início da guerra devido às ameaças e ataques constantes dos colonos. Nos últimos meses, pelo menos 2.500 palestinos foram presos na Cisjordânia e mantidos em condições muito difíceis.

Uma nova realidade está sendo criada minuto a minuto, fortalecendo o papel dos colonos israelenses. A anexação e o colonialismo estão sendo implementados conforme planejado antes da guerra. Com a justificativa da guerra e da necessidade de uma situação de emergência, a coalizão de extrema-direita que apoia Netanyahu está tentando promulgar leis antidemocráticas e semifascistas. Por exemplo, estão autorizando o porte de armas em locais públicos, facilitando muito para civis obterem armas. A distribuição de armas está ocorrendo como se estivessem distribuindo sorvete. As ameaças da polícia e dos ministros aumentaram, indicando que os cidadãos palestinos de Israel que se ousarem  manifestar contra a guerra ou em apoio a Gaza serão transferidos para Gaza.

Recentemente, o chefe da polícia afirmou que qualquer pessoa que queira mostrar solidariedade a Gaza é mais do que bem-vinda: ele a levará pela mão, a colocará em um ônibus e a enviará para Gaza. Postar uma foto no Facebook com uma bandeira palestina é motivo para prisão. Eu mesma fui suspensa de meu cargo no parlamento e meu colega de partido, Ofer Cassif, também foi suspenso por criticar as ações militares de Israel contra a população de Gaza. As críticas e o desacordo não são tolerados.

Antes da guerra, a análise indicava que a revisão judicial conduzida pelo governo no último ano visava definir a ocupação como uma situação colonial, removendo os últimos obstáculos que a Suprema Corte poderia impor. Agora, a guerra está sendo usada como cobertura para alcançar esse objetivo. O governo israelense está explorando os legítimos sentimentos de raiva e dor para realizar os planos que tinha desde o início – ou seja, liquidar a questão palestina e bloquear qualquer possibilidade de encerrar a ocupação.

As pessoas estão pedindo respostas sobre o funcionamento do governo e do exército, mas estão sendo informadas de que estão em guerra. Isso significa que os debates sobre as responsabilidades de como a sociedade israelense chegou a este ponto e punir os responsáveis pelos erros que levaram a 7 de outubro estão sendo adiados até depois da guerra. Netanyahu sabe que sua vida política e sua posição de primeiro-ministro só continuarão enquanto a guerra persistir, e isso o preocupa. O que acontecerá é imprevisível. O retorno de uma Intifada, que representava resistência popular pacífica em massa, não pode ser previsto. Teme-se mais uma onda de violência e opressão. Parece que o governo Netanyahu quer levar todo o Oriente Médio a uma nova ordem, um novo equilíbrio.

ONU e a comunidade internacional têm sido até agora impotentes para deter a guerra e os massacres de civis em Gaza. Os Estados Unidos e a União Europeia continuam a apoiar o governo de Israel, embora com algumas ressalvas em questões humanitárias. O que as forças progressistas do mundo podem fazer?

“Após 7 de outubro, os Estados Unidos mudaram sua posição em 180 graus, passando da recusa em apoiar o governo Netanyahu para abraçar esse governo e apoiá-lo militar e financeiramente. O governo Biden alinhou-se a Israel sem reservas reais sobre os meios ou objetivos de Netanyahu. Biden não apenas deu luz verde para o governo israelense anunciar a guerra, mas tornou-se um parceiro desta guerra, movendo dois grupos de porta-aviões americanos para o Oriente Médio para enviar uma mensagem clara a toda a região. Vimos até mesmo o secretário de Estado, Antony Blinken, participar nos primeiros dias das reuniões do gabinete de guerra presidido por Netanyahu. Esta é uma parceria ativa que continua a longa aliança estratégica entre o governo norte-americano e Israel, o verdadeiro parceiro no Oriente Médio e o sujeito que compartilha os interesses dos EUA na região. Apenas o fato de Biden estar em plena campanha eleitoral, e a raiva e o protesto do movimento em favor dos palestinos em seu país, podem talvez fazê-lo mudar de posição em relação a esta guerra. Está claro que as demonstrações e protestos em massa em todo o mundo são fundamentais para pressionar Biden e outros líderes ocidentais a interromper a guerra, especialmente quando milhares de crianças e mulheres de Gaza foram mortas e a crise humanitária tornou-se dramática. É necessário evitar a todo custo uma guerra regional, que poderia eclodir se os fatos prosseguirem como Netanyahu está planejando. A contribuição mais importante das forças progressistas é aumentar a pressão sobre os líderes de seus países para que revejam o apoio ilimitado à guerra. A palavra de ordem deve ser uma só: ‘Parem a guerra’. Em seguida, será necessário ajudar na reconstrução de Gaza, mas, acima de tudo, não esquecer de que, sem uma solução política para a questão palestina e sem pôr fim à ocupação, estaremos apenas esperando a próxima explosão”.

Já se passaram 30 anos desde o primeiro acordo de Oslo, o histórico aperto de mão entre Yitzhak Rabin e Yasser Arafat nos braços abertos de Bill Clinton. Após Gaza, ainda faz sentido falar em solução política, em dois Estados?

Os massacres iniciados em 7 de outubro e a guerra em Gaza são um ponto de virada histórico; o que está sendo feito nestes dias moldará os cenários seguintes. Enquanto houver esse governo de extrema-direita, o futuro de Israel provavelmente será reocupar Gaza e permanecer lá. Nós, do Hadash, pelo contrário, sempre insistimos em que não há solução militar para o conflito, mas é necessário iniciar negociações reais para alcançar a afirmação efetiva dos direitos dos palestinos, assim como de todos os outros povos do mundo, de estabelecer seu próprio Estado, de pôr fim à ocupação, de serem livres da ocupação e de acabar com a violência cometida contra a sociedade palestina.

A solução de dois Estados foi originalmente proposta pelo Partido Comunista em Israel. Fomos os primeiros a levantá-la, mas fomos atacados tanto por israelenses quanto por palestinos. Depois, até alguns anos atrás, era a única solução de esperança da qual todos falavam. Mas a situação real no terreno piorou em vez de melhorar. A ocupação da Cisjordânia, após a guerra de 1967, deveria ter sido um status temporário, mas os governos subsequentes de Israel, especialmente os de Netanyahu, mostraram querer transformar a ocupação em uma situação colonial permanente. Eles querem criar um grande Estado de Israel. E que os palestinos não sejam cidadãos, mas apenas residentes, com poucos direitos. Trata-se de um regime de apartheid, que já existe há alguns anos na Cisjordânia. E estão tentando estabelecê-lo cada vez mais também em Israel, para os palestinos como eu, que são cidadãos de Israel. Quando se fala em um Estado único, está falando-se de uma solução que já existe: um Estado de apartheid, porque o mundo não é capaz de garantir a segurança dos palestinos com base em todos os direitos humanos e nas leis internacionais que falam de ocupação.

Continuamos a acreditar em que o povo palestino tem o direito à autodeterminação, e o povo palestino decidiu querer seu próprio Estado e concordou com um Estado nas fronteiras de 1967, com Jerusalém como capital. Apoiamos esse projeto. Acreditamos que, embora essa solução pareça estar cada vez mais distante, ainda é a opção mais importante. Quais são as alternativas? Guerra permanente? Sabemos que há cada vez mais vozes que dizem claramente que não querem encontrar soluções diplomáticas. Acreditamos que todos os povos sob ocupação têm o direito de resistir à ocupação, de libertar-se da ocupação. Não somos nós que decidimos quais são os métodos de resistência que o povo palestino decide adotar. Esperamos que a resistência exclua ataques contra civis. Mas não somos nós que decidimos como o povo palestino quer resistir. E enquanto houver opressão, mais opressão haverá, mais resistência haverá. Por isso, pedimos desde o primeiro dia para parar a guerra e a libertação humanitária pelo menos de todas as crianças e mulheres sequestradas. Pedimos ao mundo para iniciar imediatamente um corredor humanitário. E para levar ajuda a Gaza, que está enfrentando uma situação catastrófica. Também estamos alertando de que os planos de evacuação, a limpeza étnica do norte de Gaza, empurrando a população para o sul ou, como foi declarado no início, para o Sinai, são um crime. O mundo precisa acordar e tentar parar esta guerra louca, que corre o risco de degenerar em um conflito regional que ninguém saberia como gerenciar ou parar”.

 

[Fonte: outraspalavras.net]

La guerre déclenchée le 7 octobre ne divise pas seulement la gauche radicale hexagonale. Très à droite aussi, chacun à sa lecture de cette actualité.

Éric Zemmour, président du parti Reconquête, lors de sa visite à Tel-Aviv le 30 octobre 2023, durant laquelle il a notamment rencontré des familles endeuillées par l’attaque du 7 octobre ou dont les proches ont été pris en otage par le Hamas.

Écrit par Vincent Bresson — édité par Émile Vaizand 

Même dans le soutien qu’il apporte à Israël, Éric Zemmour va plus loin que Marine Le Pen. Le président du parti Reconquête s’est d’ailleurs rendu sur place du 30 octobre au 2 novembre pour multiplier les parallèles entre la situation de l’État hébreu et celle de l’Hexagone. «Il ne peut pas y avoir deux civilisations sur le même solestimait-il face à la presse, lors de son premier jour de visite à Tel-Aviv. […] Nous avons deux civilisations, deux peuples qui se regardent en chiens de faïence.»

En plus d’agiter la menace d’une guerre civile, ce séjour de quelques jours a été l’occasion pour Éric Zemmour d’aller voir les crimes commis par le Hamas et d’être reçu dans le parlement israélien par Yossi Taieb, député à la Knesset et président du groupe d’amitiés France-Israël. Ce déplacement représente également un bon moyen d’occuper son espace médiatique traditionnel, entre duplex devant ses anciens confrères et consœurs de l’émission «Face à l’info» sur CNews et le suivi de son déplacement par Livre noir, le média d’extrême droite fondé par un proche de Marion Maréchal.

Depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre, le Rassemblement national (RN) s’affiche lui aussi au côté de l’État hébreu. Comme Éric Zemmour, différentes figures du parti lepéniste, dont Julien Odoul et Sébastien Chenu, ont pris part au rassemblement organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sur la place du Trocadéro à Paris le 9 octobre. Une étape de plus dans la dédiabolisation du parti, fondé, entres autres, par d’anciens SS et dont l’ancien président, Jean-Marie Le Pen, a été condamné pour «antisémitisme insidieux» en mars 1986.

La dédiabolisation du Rassemblement national n’est cependant pas encore totale. « Il n’y a pas de normalisation du RN pour les institutions juives, a affirmé Gérard Unger, vice-président du Crif, interrogé par La Croix. Mais beaucoup de chemin a été parcouru: il y a quelques années, il était difficile d’imaginer le parti d’extrême droite prendre part à une manifestation lancée par le Crif sans y être chahuté.

«C’était bien la peine de nous bassiner avec l’assimilation»

Les identitaires rejoignent majoritairement le constat dressé par les deux partis d’extrême droite: ce conflit au Proche-Orient serait le miroir d’une «menace islamiste» pesant sur la France. «Ce qu’il se passe en Israël n’est que l’extension lointaine de ce qui arrivera chez nous. Avec la même brutalité, la même envie de tuer. Ce qu’il s’est passé aujourd’hui à Arras le prouve»tweetait le 13 octobre Alice Cordier, cofondatrice et présidente du collectif féministe et identitaire Némésis.

Damien Rieu, ancien cofondateur du mouvement Génération identitaire (dissous en 2021) et aujourd’hui dans le giron de Reconquête, a lui aussi apporté son soutien à Israël à plusieurs reprises sur le réseau social X (anciennement Twitter).

Loin de l’extrême droite proche des partis institutionnels, cette solidarité avec Israël divise. Le déplacement d’Éric Zemmour en Israël a ainsi été largement pointé du doigt dans diverses boucles sur Telegram. Thomas Joly, président du Parti de la France (fondé en 2009 par des dissidents du FN), tire à boulets rouges sur le candidat qu’il avait soutenu lors de la dernière présidentielle: «La visite de Marion Maréchal en Arménie a un sens, pas celle de Zemmour chez les alliés de l’Azerbaïdjan. Je préférais quand il envisageait la reconquête de la France plutôt que celle du Grand Israël. C’était bien la peine de nous bassiner avec l’assimilation…»

Même son de cloche du côté de Maxime Leroy, délégué général adjoint de la mouvance ultranationaliste, qui s’est empressé de partager une photo d’Éric Zemmour, kippa sur la tête, se recueillant devant le mur des Lamentations à Jérusalem début novembre.

Cette division est particulièrement visible sur le réseau social crypté préféré des extrémistes. Le suprématiste blanc Daniel Conversano s’y lâche: «Soit nous dominons, soit nous serons dominés. Point à la ligne. Quant à l’extrême droite pro-palestinienne, elle partage avec l’extrême gauche une aigreur antisystème qui la pousse vers des raisonnements criminels.» Cette «extrême droite pro-palestinienne», plus antisémite qu’islamophobe, existe bel et bien et ce n’est pas un fait nouveau.

Un antisémitisme décomplexé

Les mouvements d’extrême droite à tendance antisémite n’ont pas manqué d’apporter leur soutien aux Palestiniens. Après avoir, dans un premier temps, montré sa solidarité envers Israël après l’attaque du Hamas, une branche dissidente du mouvement nationaliste et royaliste Action française se montre désormais sur son fil Telegram en faveur des «peuples qui veulent être libérés de tout ce qui leur est étranger». En plus de la haine qu’ils peuvent cultiver contre l’État hébreu, le nationalisme de certains groupuscules les poussent à embrasser la cause palestinienne.

Le Groupe union défense (GUD) se retrouve aussi dans cette «extrême droite pro-palestinienne» décriée par Daniel Conversano. Le jour des attaques du Hamas en territoire palestinien, le GUD Paris, historiquement antisémite, tweete«Ni kippa ni kippa.» Trois semaines plus tard, rebelote. Quand Éric Zemmour dénonce l’aide apportée par Israël à l’Azerbaïdjan, tout en maintenant son soutien à l’État hébreu, le groupuscule d’ultra droite singe la position de l’ancien journaliste du Figaro d’un tweet moqueur«Attention, cette cascade a été réalisée par un professionnel, n’essayez surtout pas de la reproduire chez vous.»

Si ce soutien à la Palestine peut étonner, il vient pourtant de loin. Dans les années 1990, un des slogans de la mouvance ultraviolente était «à Paris comme à Gaza, intifada», accompagné d’un rat noir –symbole du GUD– affublé d’un keffieh.

Si le GUD semble aujourd’hui bien loin des positions du Rassemblement national, il existe toujours des connexions entre les deux. L’année dernière, la délégation européenne du parti de Marine Le Pen était liée aux entreprises e-Politic et Unanime, deux sociétés de la «GUD connection» qui ont encaissé en 2022 près de 830.000 euros pour des prestations. Des contrats embarrassants pour un RN qui poursuit, plus que jamais, sa normalisation à travers le conflit israélo-palestinien.

[Photo : Gil Cohen-Magen / AFP – source : http://www.slate.fr]

O secretário-geral da ONU explicou que “ataques do Hamas não aconteceram num vazio”, lembrando a “ocupação sufocante da Palestina » que não justifica “os terríveis ataques do Hamas” mas estes também “não podem justificar a punição coletiva do povo palestiniano”. Mariana Mortágua defende que o Governo deve expressar apoio a Guterres.

António Guterres no Conselho de Segurança da ONU

Gilad Erdan, embaixador de Israel na Organização das Nações Unidas, pediu esta terça-feira a demissão imediata do secretário-geral da ONU.

Na abertura da reunião do Conselho de Segurança, António Guterres tinha declarado que “é importante também reconhecer que os ataques do Hamas não aconteceram num vazio. O povo palestiniano tem estado sujeito a 56 anos de ocupação sufocante. Viram as suas terras devoradas por colonatos, assoladas por violência, a sua economia asfixiada, as suas populações deslocadas e as suas casas demolidas. As suas esperanças de uma solução política para a sua situação têm vindo a desaparecer. Mas as queixas do povo palestiniano não podem justificar os terríveis ataques do Hamas e estes não podem justificar a punição coletiva do povo palestiniano”.

O secretário-geral da ONU classificou os ataques do Hamas como “atos de terror” e sublinhou que “nada pode justificar o assassínio, o ataque e o rapto deliberados de civis”.

Daqui tirou Erdan a ideia de que o secretário-geral da ONU “demonstra compreensão pela campanha de assassínio em massa de crianças, mulheres e idosos” e por isso “não está apto para liderar a ONU”.

No Twitter, escreveu ainda que “o discurso chocante do secretário-geral da ONU, na reunião do Conselho de Segurança, enquanto foguetes são disparados contra Israel, provou conclusivamente, sem qualquer dúvida, que o secretário-geral está completamente desligado da realidade na nossa região e que vê o massacre cometido pelos terroristas nazis do Hamas de uma forma distorcida e imoral”.

Também o ministro das Relações Externas de Israel, Eli Cohen, questionou Guterres tendo-lhe perguntado “em que mundo vive” e anunciado que não se reunirá com ele porque “após o massacre de 07 de outubro, não há lugar para uma abordagem equilibrada”.

O responsável pela diplomacia israelita critica o pedido de cessar-fogo feito pelo dignitário da ONU dizendo que “a resposta proporcional ao massacre de 07 de outubro é a destruição total do Hamas. Não é apenas o nosso direito, é a nossa obrigação”.

Mariana Mortágua reagiu a esta situação no Twitter, escrevendo que « bastou dizer o óbvio para que António Guterres ficasse sob assédio do regime israelita. Face ao genocídio, são poucas as vozes que se ouvem pela paz e pelo direito internacional ».

Para ela, « o Governo devia expressar apoio ao secretário-geral da ONU ».  A coordenadora bloquista afirmou ainda a sua solidariedade para com António Guterres.

 

[Foto: EDUARDO MUNOZ/EPA/Lusa – fonte: http://www.esquerda.net]

As discussões de Žižek sobre o fascismo focam a Alemanha nazista e a maneira pela qual o nazismo transtornou a luta de classes em um confronto de raças

Clara Figueiredo, sem título, ensaio Filmes Vencidos Fotografia analógica, digitalizada, Florianópolis, 2017

Escrito por JODI DEAN*

Esta nota é parte de meu esforço para apresentar a teoria política de Slajov Žižek como um sistema coerente: versa, por isso, sobre a sua compreensão do nazismo.[i]

As discussões de Slajov Žižek sobre o fascismo focam a Alemanha nazista e a maneira pela qual o nazismo transtornou a luta de classes em um confronto de raças. Ele apreende a dimensão estética da dominação nazista, assim como o papel do mestre “totalitário” nessa dominação. Como ele conjuga esses elementos? Adotando uma visão em paralaxe. Ou seja, o seu relato sobre o nazismo percorre três registros: o do real, em que se dá o confronto do nazismo com o capital; o do simbólico, em que opera o comando da burocracia nazista; e o do imaginário, em que acontece a estética nazista.

O nacional-socialismo, explica Slajov Žižek, foi uma tentativa de mudar algo para que nada mudasse. (i) Confrontou as tendências revolucionárias e desestabilizadoras do capitalismo. Fez isso, no entanto, de uma maneira que procurava garantir a continuidade da produção capitalista. O nazismo tentou eliminar o antagonismo fundamental do capitalismo (e de sua sociedade), localizando-o em uma causa específica que poderia ser eliminada.

(ii) Em vez de ver e reconhecer a divisão social, concebeu a sociedade como um corpo unificado. Assim, a divisão efetiva dessa unidade foi tratada como um fato social empírico, que poderia ser identificado e resolvido. Em outras palavras, o nazismo tentou reter a produtividade capitalista, sujeitando-a ao controle político, ou seja, deslocando a crise econômica para o âmbito de uma coordenação política.

De acordo com o relato feito por Slajov Žižek, o esforço nazista para ter um capitalismo sem capitalismo baseou-se na atribuição de dois sentidos-chaves à noção de luta de classes. O primeiro deles figura como histórico e envolve essa luta em sua dimensão positiva: o nacional-socialismo surgiu como uma resposta específica aos excessos e rupturas do capitalismo (as suas crises econômicas e financeiras), à agitação trabalhista e à atuação dos partidos comunistas e socialistas. Os nazistas subiram ao poder por meio da supressão e eliminação dos comunistas.

O segundo sentido aparece como conceitual já que trata a luta de classes como uma abstração, como um antagonismo ou uma espécie de negação. O nazismo procurou controlar e conter os excessos revolucionários engendrados pelo próprio capital, deslocando-os para a figura do povo judeu, visto assim como a causa de toda perturbação. Desse modo, ele respondeu aos antagonismos ao tratar aquilo que é constitutivo do capitalismo como se fosse algo acidental, natural e remediável.

Slajov Žižek argumenta que o nacional-socialismo buscava deslocar antagonismo de classe, condensando-o num povo específico. Para apreendê-lo enquanto forma de poder, classifica então o discurso nazista como um “discurso de mestre”, o qual é o primeiro dos quatro discursos descritos por Lacan.

Todos eles, como se sabe, consistem em modos de estabelecer os laços sociais por meio e no interior da comunicação; além do mencionado, há três outros: o discurso da universidade, o discurso da histérica e o discurso da psicanálise (ou da teoria crítica em geral). Esses quatro discursos combinam sempre quatro atividades: governo, educação, desejo e análise. E estabelecem as relações possíveis entre o real, o simbólico e o imaginário.

No discurso do mestre, o mestre é o agente e ele tem o poder de dizer aos outros o que não pode ser contestado. Ele ocupa a posição de quem manda. As suas palavras dão suporte à verdade. Sendo o mestre o significante principal, é ele que, na prática, educa e transmite o conhecimento. Ele se dirige aos outros que figuram apenas como aqueles que obedecem, ou seja, como sujeitos sujeitados. No entanto, a verdade que o mestre fornece não pode ser correta ou completa já que ele também é um intérprete, um sujeito bipartido em um consciente e um inconsciente – entretanto, essa cisão é ocultada daqueles que devem obedecê-lo. De qualquer modo, o seu discurso produz um efeito naqueles sujeitos que a ele se submetem na forma de um produto, um ganho ou uma perda.

O que isso tem a ver com fascismo? Slajov Žižek lê o nazismo como uma força estruturante: ele introduziu um mestre no campo social alemão que se encontrava em estado caótico. Ao descrever o antissemitismo alemão na década de 1920, Slajov Žižek escreve: “As pessoas se sentiam desorientadas, sucumbindo a uma derrota militar imerecida, uma crise econômica que corroía suas economias, ampla ineficiência política e degeneração moral… ora, os nazistas criaram então um único agente responsável por tudo: o judeu, a conspiração judaica. E essa magia restauradora foi produzida pela introdução de um mestre…”.

Crucial para o apelo nazista à ordem, ele próprio massivamente desordenado e excessivo, foi a produção de um significado, a provisão de uma explicação que dizia aos alemães quem eles eram. O discurso do mestre passa a ordenar assim o campo social, propagando uma certa verdade para os sujeitos sujeitados (os outros alemães), mas produzindo também um resto, algo que não poderia mais caber no campo ordenado fornecido pelo mestre (os judeus).

O discurso do mestre se vale do que Lacan chamou de fantasia. A presença de um certo imaginário dá suporte ao discurso do mestre, mostrando-se bem necessário à sua autoridade. Em que consiste, então, a estrutura fantasiosa do nazismo? Que os sujeitos se haviam tornado um objeto para o desfrute de outros. A própria atividade, força e ação que o mestre fascista agora promete e aparentemente incute em seu povo, tem como premissa que eles, como súditos, foram fortemente passivos.

Nessa perspectiva, diz-lhes, então, que eles foram e são vítimas de outros, os quais vinham furtando o seu gozo. Mas ele garante agora a recuperação desse gozo devido ao próprio fato de que agora eles se podem ver como formando uma nação. Esta, então, é caracterizada por uma coisa bem concreta. Ao pô-la, os sujeitos supostamente passam a obter de novo aquele prazer que havia sido ameaçado e roubado.

Mesmo que toda essa fantasia seja um complemento do discurso do mestre nazista, o nacional-socialismo precisa também de um outro complemento, este agora de ordem simbólica. Compreender o fascismo simbolicamente, ou seja, enquanto um conjunto de normas e leis, requer uma mudança de perspectiva. Slajov Žižek julga que, para isso, é preciso entender o papel da burocracia nazista.

Considerando a vasta infraestrutura burocrática do Terceiro Reich, Slajov Žižek rejeita o relato de Hannah Arendt sobre a banalidade do mal. Em seu relato do julgamento do criminoso de guerra nazista Adolf Eichmann, como se sabe, Arendt enfatiza o modo meticuloso de proceder de Eichmann no cumprimento de regras, ordens, burocracia e papelada. Assim, o horror do Holocausto não aparece como um mal monstruoso e aterrorizante, mas como um acúmulo de detalhes, como mera obediência às ordens vindas de cima, de tal modo que ele próprio deixava de sentir-se responsável pelo que havia feito.

Ora, o regime nazista também consiste nas regras e nas leis que o compõem, as quais lhe permitiram funcionar enquanto tal. Slajov Žižek argumenta que o Holocausto não pode de forma alguma ser reduzido a um subproduto mecânico da administração burocrática. Pelo contrário, precisa ser entendido em sua relação com o gozo.

O extermínio sistemático de judeus, poloneses, romenos e homossexuais, mesmo quando se tornou conhecido, nunca foi declarado abertamente. Como Slajov Žižek ressalta, “a efetivação do Holocausto foi tratada pelo próprio aparelho nazista como uma espécie de segredo obsceno e sujo, que não podia ser reconhecido publicamente. Eis que ele não podia aparecer como uma tradução simples e direta da ação da máquina burocrática anônima do nazismo”.

O fato de que a administração do Holocausto tinha componentes ocultos, que aquilo que estava sendo gerenciado tinha que permanecer camuflado, é o que torna a explicação de Arendt bem insatisfatória. Havia claramente mais no Holocausto do que simplesmente a administração de regras por funcionários públicos. E esse “mais” precisa ser explicado pela conexão entre a aplicação dessas regras burocráticas com o gozo que o assassinato dos judeus lhes trazia.

Slajov Žižek sugere três maneiras pelas quais a lógica simbólica da burocracia operava com relação ao gozo. Primeiro, as regras permitiam aos sujeitos manter uma lacuna entre seus deveres e os horrores que estavam cometendo. Nesse sentido, as regras eram uma espécie de escudo, um “grande outro” em cujo nome os sujeitos estavam agindo. Elas forneceram aos sujeitos uma projeção imaginária que ocultava um prazer real. Segundo, as regras permitiam aos sujeitos participar de transgressões compartilhadas.

Precisamente porque os horrores do Holocausto não puderam ser oficialmente reconhecidos, precisamente porque os crimes continuaram sendo crimes, permaneceram violações obscenas dos códigos de ética alemães. Assim, quem os violou participou, sim, de uma transgressão compartilhada. A violação coletiva forneceu um sentido e, assim, um suporte de verossimilhança à experiência propriamente nazista: todos eles estavam nisso juntos. Terceiro, as regras propiciavam um impulso libidinal, um certo excesso que proporciona prazer àqueles que estão cumprindo as ordens.

Ao descrever a maneira como a própria burocratização era uma fonte de gozo, Slajov Žižek escreve: “As regras burocráticas não dariam um ganho libidinal se os assassinatos não fossem tomados como uma operação administrativa, mas também criminal. Não é mais satisfatório torturar prisioneiros como parte de algum procedimento ordenado – por exemplo, por meio ‘exercícios matinais’ sem sentido que serviram apenas para atormentá-los? Esse “remédio” não produzia um impulso de satisfação aos guardas quando infligiam dor aos prisioneiros? Não porque os espancavam diretamente, mas porque as surras ocorriam sob o disfarce de uma atividade oficialmente destinada a manter saúde dos desafortunados?”.

Ora, se tudo isso parece absurdo, que se considere então os vilões nos filmes de Hollywood. Eles não praticam em cena ações bem elaboradas para torturar e confrontar os heróis? Veja-se que esse ponto foi exposto claramente pelo filho do personagem Doctor Evil no filme de Michael Myers denominado de Austin Powers. Diante do plano comicamente elaborado por seu pai, Scott, para torturar o herói, o seu filho ingenuamente pergunta: “Por que você não o mata logo?”

Além de analisar o nazismo da perspectiva do antagonismo realmente existente e da lógica simbólica das regras burocráticas, Slajov Žižek empreende mais uma mudança paraláctica para considerar mais uma vez a dimensão imaginária da ideologia nazista. Até certo ponto – diz ele – pode-se entender essa ideologia provida pelo mestre nazista, assim como as regras simbólicas que a visam garantir. No entanto, à medida que existe uma lacuna irredutível entre esses três domínios do real, do imaginário e do simbólico, eles não podem ser considerados como estritamente comensuráveis.

Foi visto que o discurso do mestre distorce o antagonismo da luta de classes, transferindo-o para uma suposta diferença insuportável de raças. Por esse meio, o nazismo procurar controlar a desordem própria do capitalismo, abrigando agora os conflitos no âmbito de seu próprio poder de atuação sobre eles; assim, vê-se como capaz de identificar aquilo que supostamente corrompe a sociedade e, ao mesmo tempo, capaz de purificá-la radicalmente dessa corrupção. Em consequência, lógica racista da transferência posta pelo mestre efetua um fechamento, uma solidificação completa dos excessos do sistema.

A fantasia antes apontada apoia, sem interromper, o discurso do mestre fascista, na medida em que confirma o suposto roubo do prazer praticado pelos judeus. Ora, abordar o nazismo a partir da perspectiva do simbólico produz uma análise diferente. E esta se baseia em uma incompletude ou divisão entre a face oficial das regras e o gozo obsceno a que dão origem. Essa perspectiva ajuda a compreender o apego dos súditos alemães ao regime, o fato de que as próprias regras proporcionavam prazer. O domínio do imaginário, por sua vez, mostra um gozo que era crucial para o nazismo, a saber, um apego a um ideal estético de comunidade.

Contra Heidegger e com Alain Badiou, Slajov Žižek afirma que o nazismo não continha nenhuma “grandeza interior”. Ora, isso não significa que lhe faltava “autenticidade” – para usar uma categoria central do filósofo de Ser e tempo. “A ideia de fundar uma grande solidariedade para manter unida a comunidade das pessoas” continha um núcleo não ideológico já que funcionava como um ideal ou aspiração que não podia ser reduzida a um mero instrumento de poder.

É assim que Slajov Žižek argumenta sobre essa questão: “É claro que a ideologia fascista ‘manipulava’ o desejo popular autêntico de viver numa verdadeira comunidade em que impera uma forte solidariedade social, superando assim a feroz concorrência e exploração inerente do capitalismo. É claro que ela ‘distorce’ a expressão desse desejo, a fim de legitimar a continuação das relações de dominação e exploração social. Para obter esse efeito, porém, teve que incorporar um autêntico desejo popular”.

Logo, as pessoas não eram simplesmente coagidas a aderir ao nazismo. Elas não participavam diretamente das lutas e dos jogos de poder que se desenrolavam no partido nacional-socialista. Antes, o vínculo que mantinham com a formação ideológica estava garantido por desejos utópicos, anseios por algo mais, por algo melhor. Toda ideologia, incluindo o fascismo, depende de um núcleo não ideológico.

No nazismo, esse núcleo era representado como “uma experiência extasiada e estetizada de comunidade”. Longe de ser um elemento da politização total da sociedade, os espetáculos nazistas dependiam da suspensão do político por meio de rituais bem elaborados. Eram encenações teatrais que produziam uma ilusão de comunidade, um espelhamento falso de unidade comunal; a sua função era recobrir as fissuras reais que a modernização e a mobilização tecnológica haviam criado no corpo social – orgânico tal como imaginado.

E não apenas a experiência da comunidade foi estetizada, mas também aquilo que era verdadeiramente horrível, o campo de concentração. Slajov Žižek enfatiza que os campos nazistas envolviam uma “estética do mal”. “A humilhação e a tortura dos detentos”, escreve ele, “era um fim em si mesmo”. Não servia a nenhum propósito racional e, na verdade, era contrário a um uso eficiente dos presos no trabalho forçado. Slajov Žižek segue aqui Giorgio Agamben quando vê os muçulmanos dos campos de concentração nazistas como o “nível zero de humanidade” ou aquele ponto não simbolizável do Real.

Ao apreender o fascismo pelo visor de Slajov Žižek, enfatizou-se a sua análise do nazismo como um deslocamento da luta de classes para um conflito racial entre o povo alemão e o povo judeu. Esse desvio, mostrou-se, consiste numa operação simbólica em que as regras burocráticas fornecem também alimento para o gozo. A operação como um todo se baseia num desejo imaginário de comunidade que é estetizado e encenado teatralmente. No entanto, essas diferentes análises não correspondem exatamente ou se encaixam em uma única explicação. A sua relação com o objeto, ou seja, como o nazismo, tem o caráter de uma paralaxe: são visões separadas por lacuna necessárias. Em outras palavras, nessas análises fica claro que “não há uma relação direta entre economia e política”, já que elas não se encontram em um trajeto comum, não se fundem como se fossem congruentes. Ou seja, pensar essa relação requer também que acolham certas mudanças inevitáveis e certas distorções teóricas.

Além disso, essa paralaxe se sobrepõe ao antagonismo real da luta de classes. Os deslocamentos ocorrem justamente para evitar as consequências das lutas entre as classes. Os nazistas tentaram modernizar o capitalismo ao máximo, substituindo a luta de classes por uma luta pelo poder “naturalizada” entre a sociedade orgânica e seu suposto excesso corrupto. Assim, para Slajov Žižek, a “revolução” nazista não foi de fato uma revolução, mas apenas uma farsa, uma atuação espetacular que encobriu e sustentou o seu fracasso em enfrentar verdadeiramente esse antagonismo.

*Jodi Dean é professora do Departamento de Ciência Política da Hobart e William Smith Colleges (EUA). Autora, entre outros livros, de  Camarada: um ensaio sobre o pertencimento político (Boitempo).

Tradução: Eleutério F. S. Prado

Nota do tradutor


[i] Esta tradução procurou respeitar antes os significados intencionados pela autora do que o seu escrito propriamente dito. Uma tradução ipse litteris teria ficado incompreensível.

 

[Fonte: http://www.aterraeredonda.com.b]

Traducció de Pau Bosch

Joseph Andras

Escrit per Jordi Martí Font

Fa uns mesos, l’Editorial Afers de València va publicar la traducció catalana de De nos frères blessés, la novel·la de Joseph Andras, que va guanyar el Prix Goncourt du Premier Roman, tot i que l’autor es va negar a recollir-lo per mostrar el seu rebuig a la institucionalització de l’escriptura i el seu desacord amb les competicions literàries. L’editor d’Afers, Vicent Olmos, me’n va parlar amb una recomanació clara i jo, que gairebé sempre li faig cas, l’he acabat de llegir just després que els carrers de l’Estat francès van cremar com poques vegades abans ho havien fet.

Afers (2023)

Els nostres germans ferits, que aquest és el seu títol en català, explica la història de Fernand Iveton, un comunista francès defensor de la independència d’Algèria a qui la França li va tallar el cap el 1957 mentre era ministre de Justícia aquell “socialista” provinent de l’extrema dreta nacionalista anomenat François Miterrand, qui es va fer el sord davant totes les peticions de clemència que li van arribar en aquell moment, inclosa la d’Albert Camus.

La novel·la se situa en els darrers dies de la vida d’Iveton, des del moment en què va intentar col·locar una bomba a la fàbrica on treballava, sempre amb la intenció de fer explosionar l’edifici sense fer mal a ningú, i la seva execució, el seu assassinat a mans de l’Estat.

La novel·la se situa en els darrers dies de la vida d’Iveton, des del moment en què va intentar col·locar una bomba a la fàbrica on treballava, sempre amb la intenció de fer explosionar l’edifici sense fer mal a ningú, i la seva execució, el seu assassinat a mans de l’Estat. És una història dura, molt dura, en què es mostren tant els pensaments interiors d’Iveton com el dolor absolut que en el seu cos li provoca la policia colonial, experta en torturar persones per fer-los dir el que mai no haguessin dit, sense importar-los massa que fos veritat o mentida. A aquesta part de l’obra pertany el judici-farsa al revolucionari, amb acusacions que no tenien res a veure amb el cas que es jutjava però que atiaven l’odi contra l’acusat, la defensa d’uns advocats més motivats ideològicament que amb coneixement de la causa, els dies de presó i les noves amistats que s’hi troba, el patiment que provoca en Iveton la sentència un cop es comença a recuperar dels dolors provocats per les tortures, els intents de salvar-lo i una solidaritat que primer és tèbia i només al final va creixent, el seu sentiment de solitud i una intensa creença en ell mateix en el sentit d’haver fet sempre el bé i no haver deixat mai de banda el seu pensament comunista, fragmentàriament comunista, un dels centres d’interès de la seva persona.

Aquests capítols s’intercalen amb els que expliquen la coneixença d’Héléne, el festeig que s’estableix entre els dos a París, l’arrauxament que l’enamorament esperona i que el sexe fa esclatar, l’amor sincer i incondicional que neix entre els dos, l’acceptació de la família d’ella inclòs el seu fill, la tornada d’Iveton a Algèria, la retrobada a Àfrica un cop Iveton s’ha situat, la solitud d’Héléne un cop ell és tancat però, alhora, la solidaritat dels veïns àrabs que veuen en Iveton un autèntic germà.

un llibre que situa la literatura en un dels espais possibles en el segle XXI, passades tantes formes caduques que provoquen que sovint no sapiguem si el que llegim és d’ara, una còpia d’algun passat brillant o l’obra del darrer autor o autora que cal que coneguem

Deixant de banda l’estil de l’autor, que és viu i ràpid, impressionista sovint i tendre i pacient, aquest és un llibre que situa la literatura en un dels espais possibles en el segle XXI, passades tantes formes caduques que provoquen que sovint no sapiguem si el que llegim és d’ara, una còpia d’algun passat brillant o l’obra del darrer autor o autora que cal que coneguem. Andras escriu amb una força que fa notar en el lector tota la crueltat d’un Estat que es diu civilitzat però l’únic que ha fet, com tots els altres, ha estat sofisticar la violència extrema i posar noms que semblen decents a terroristes que fan feina per a l’Estat. Però, alhora, també escriu amb una tendresa i un amor que ressalta encara més enmig d’un clima de violència i fàstics incommensurables que ell mateix és capaç de sentir, de fer notar. Aquest contrast és un dels grans encerts de la novel·la.

Cal llegir Els nostres germans ferits i, segur que si ho feu, tindreu ganes de llegir més obres d’Andras, que amb la seva novel·la ha estat capaç de fer remoure consciències i, sobretot, fer aflorar la vergonya que suposa llegir cara a cara el dolor extrem exercit pels que, sovint, mudats, arreglats i perfumats, no són res més que terroristes civilitzatoris. La novel·la ha estat portada al cinema el 2022, tot i que no us en puc dir res perquè no n’he vist l’adaptació, i Andras té ara ja una altra obra traduïda al català, que tampoc conec, i que porta per títol Au loin le ciel du Sud. Quan la trobi, de cap.

 

[Font: http://www.laveudelsllibres.cat]